D'un point de vue numérique, le résultat ici est plus que décevant : une poignée de manifestants dans le nord (St-Denis) et dans le sud, nous étions tout juste une centaine devant la sous-préfecture (St-Pierre).
A St-Pierre, la manif s'est donc naturellement transformée en simple rassemblement, avec 4 discours des orgas syndicales (CGT puis UNSA puis CFDT puis FSU).
La CGT, j'ai pas écouté, j'étais en train de déconner avec un camarade. L'UNSA et CFDT ont bien donné dans la culpablisation des masses en argumentant et sur-argumentant sur "il y a bien des solutions simples pour réduire le trou de la sécu".
Quand à la FSU (je suis syndicalement FSU-PRSI), j'ai vraiment été très agréablement surpris (je dirai même scotché...) : nous avons eu droit à un discours que je juge nickel et sans bavure, et j'ai du coup demandé au camarade intervenant de me l'envoyer en attaché. Je viens de le recevoir et je vous en livre un passage :
a écrit :Je n’entrerai pas ici, je l’ai dit, sur les détails des problèmes financiers posés. Mes camarades ne manqueront pas, j’en suis sûr, de mettre au regard du « trou de la sécu » les cadeaux faits aux entreprises. En face du déficit cumulé de l’assurance maladie – 30 milliards d’euros dont 13 milliards pour la seule année 2004 – les 113 milliards d’euros d’exonérations attribuées au patronat durant les 11 dernières années. Sans oublier les 3 millions de chômeurs et les 30 milliards d’euros de recettes en moins pour la sécu. Car pendant qu’on jette les gens à la rue, qu’on licencie à tout va, dans le même temps, on distribue exonérations diverses et stock-options. Et, cerise sur le gâteau, certains au gouvernement ou ailleurs osent même envisager une amnistie fiscale pour les voyous qui se sont soustraits illégalement à l’impôt ! Quelle honte ! Il serait donc normal aux yeux de ces messieurs de distribuer subventions, exonérations et parachutes dorés tandis que la grande partie de la population serait invitée à cotiser toujours plus, tandis que l’hôpital public devrait compter chaque compresse voire fermer ! Eh bien, non, nous ne sommes pas d’accord ! La solidarité, ce n’est pas un sens unique, les petites poches qui remplissent les grandes, les cliniques privées ruineuses pour les uns et l’hôpital de la misère pour les autres. Nous n’allons tout de même pas revenir, en France au XXIème siècle, aux hospices du XIXème de triste mémoire !
J'aimerai qu'au plan national, ma fédération syndicale soit aussi claire que cela...