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Je répondrai à ce camarade, que pour triompher, nous devons tous nous unir et serrer les rangs car l'union de toute la classe ouvrière pourra elle seule faire reculer le patronat sous ce gouvernement de droite ou sous un futur gouvernement de gôche!

Seul votre combat sera payant, cessez de faire confiance aux soit-disants politicients de "gôche" qui n'aspire qu'à une chose: retrouver le confort de l'Elysée et de Matignon et qui une fois au pouvoir, s'empresseront de mener une politique favorable aux patrons!

Rejoignez Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire, seules organisations qui défendent défendent un programme favorable à la classe ouvrière et non aux patrons, et qui vous disent à chaque fois la vérité!

Salutations fraternelles!

La grève aux éditions Lamy et au Groupe Liaisons a débouché sur une rencontre avec la direction française du groupe le 7 juillet et la négociation d'un calendrier de négociation. Cela a été l'occasion de faire tourner dans les services des cahiers pour que les salariés puissent inscrirent leurs souhaits, leurs critiques et leurs revendications. Si les demandes sont encore modérées, on sent une volonté de s'exprimer qui rafraîchit agréablement l'atmosphère. Beaucoup des salariés employés qui ont fait grève ont retrouvé leur fierté. Et c'est déjà une victoire immense.
Mais dans une entreprise qui a déjà une rentabilité d'environ 22 % (24,69 % en 2002) les salariés restent très inquiets de ce que la direction va faire pour augmenter encore la rentabilité. Cela ne s'arrête jamais. Le profit n'est jamais suffisant.
Ils perçoivent que la direction du groupe, pour augmenter encore les gains de productivité, peut décider des mesures qui menacent directement les emplois et fragilisent les processus de travail. Comme l'édition juridique ne se prête pas aux délocalisations dans des pays à moindres coûts de main-d'oeuvre qui frappent d'autres secteurs, c'est l'externalisation de certains services ou de certaines fonctions qui menacent les salariés des éditions Lamy. En première ligne, les salariés du centre de distribution qui ont appris en juin que la direction réfléchissait à leur sujet à une solution "out sourcing" (c'est à la mode de causer comme cela !). Pour eux, cela signifierait la perte de bons compléments de salaire (la participation est de deux mois de salaire minimum par an et ça les actionnaires ne le supportent pas. Les salariés le supportent très bien!) et de bons accords collectifs (6 semaines de congés payés et prime d'ancienneté). Faire baisser le coût du travail reste, même avec une rentabilité plus que confortable, une priorité de la direction de notre groupe.
C'est donc au plus près de cette réalité du système capitaliste, vécu concrètement, au jour le jour et dans le travail que nous commençons à échanger entre salariés. Je ne sais pas, pour répondre au camarade Koceila, si un discours plus "politique" et "électoral" est pertinent dans ce contexte. Il faut peut être laissé un peu temps pour mûrir politiquement ce qui se vit au travail.
A bientôt :wavey:

De toute façon, vue la démoralisation actuelle , c'est déjà un (petit) pas en avant d'avoir réussi à faire grêve même une journée! (le 1er juillet si j'ai bien compris)

Mais peut-tu nous dire la proportion de grévistes, le déroulement (forcément cours) de grève, les effectifs, si la boîte (affiliée à une structure plus grosse) mène ses attaques de concert avec tout le reste de l'édition ?
Et quels sont les syndicats présents (syndicat CGT du livre?) ?
De plus, si tu fréquentes ce site, c'est que tu as des accointances avec l'extrême-gauche, (je suppose?) donc peut-tu aussi nous éclairer si quelques principes de base parmi ceux qui fondent nos idées ont repris un peu de crédit auprès de ceux qui se sont mobilisés? (je parle bien de principes, d'idées et pas des organisations LO ou LCR qui s'en réclament)

Merci de nous tenir au courant.

PS: Tiens compte dans ta réponse que ce sujet apparait dans les moteurs de recherche internet: exemple avec Google (8ème occurence ...)

La grève a été votée en premier chez Liaisons qui est un groupe de presse d'environ 500 salariés. C'est la crise de nerf d'une salariée que la direction baladait de postes en postes, qui a fait déborder la coupe. Chez Lamy (450 salariés), en AG, ce sont les menaces sur l'emploi et les projets d'externalisation qui ont mobilisé les salariés. Mais pour les deux entreprises qui appartiennent au même groupe international (Wolters kluver) le contexte est le même: un projet de déménagement et de regroupement qui inquiète tous les salariés, une politique d'économies sur tout ou presque qui altère les conditions de travail de tous et la qualité du travail, un encadrement sans moyen qui du coup devient de plus en plus injuste et autoritaire et des surcharges de travail de plus en plus importantes.
Au niveau de groupe Wolters kluver, l'annonce de la suppression de 1600 emplois à travers le monde en 3 ans a, même si "la France était épargnée" secoué les salariés français qui ont tout de même perçu que petit à petit leurs postes, leurs moyens de travail étaient peu à peu rognés.
Nous avons donc fait grève, même pas une journée, mais une demi-journée et organisé un rassemblement quai de Valmy devant l'un des sites. La médiatisation de la grève est nettement plus forte que pour d'autres conflits dans d'autres boîtes, plus longs ou plus durs. Nous n'avons aucun mérite particulier à cela: des journalistes qui font grève cela sensibilise très facilement d'autres journalistes...
Pour les chiffres il est assez difficile de savoir qui était en grève exactement et la direction estime que 25% des salariés ont fait grève, 2/3 de Liaisons et 1/3 chez Lamy. En fait, le logiciel de déclaration des heures ou jours travaillés qui vient d'être installé chez Lamy ne permet pas de déclarer ....la grève. On aura plus de précision début août. Côté Lamy, ce sont surtout les employés et les TAM qui ont fait grève. Les cadres sont plus "réservés". ça m'énerve toujours un peu (je suis cadre!) mais il y a des murs épouvantablement solides dans les têtes des cadres qui vraiment les empêchent de comprendre qu'ils sont avant tout des salariés et que les directions les licencient aussi bien que les employés.
En ce qui concerne les syndicats: le syndicat majoritaire chez Lamy c'est la CFTC...
cela ne simplifie pas les choses; la CFTC Lamy n'a pas appelé à la grève. Le deuxième syndicat est la CGT et nous sommes affiliés à la CGT du livre. Côté Liaisons syndicat majoritaire est le SNJ autonome, il y a aussi la CFTC, la CFTD et la CGT journaliste.
En ce qui concerne mes "accointances d'extrème gauche", je connais des militants de L.O. que j'apprécie beaucoup dans leur militantisme et dans leur rigueur et j'aime assez coller des affiches avec eux.
Mais sérieusement je manque de lectures de base, de formation et de recul pour pouvoir affirmer que j'utilise des idées d'extrème gauche. En plus, je dois avoir vraiment des "origines douteuses" pour pas mal de participants de ce forum puisque j'ai milité au P.S. un certain temps, évidemment dans l'aile gauche. J'ai rompu au premier tour des présidentielles de 2001 et je ne m'en porte pas vraiment plus mal depuis... Mais compter pas sur moi pour dire du mal des militants socialistes...
Au niveau de la boîte on essaie de tout simplement (mais c'est pas facile et c'est un travail de longue haleine) de faire en sorte que les salariés soient au moins conscients de leurs conditions de salariés, de leurs droits et du fonctionnement du groupe où ils travaillent. On f