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L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a exhorté aujourd'hui les pays donateurs à accorder d'urgence une aide alimentaire et un soutien financier à l'Afrique australe pour éviter une crise humanitaire de très grande ampleur. L'appel a été lancé dans un rapport publié aujourd'hui, selon lequel le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire d'urgence en Afrique approcherait les 13 millions.
Le rapport, publié le jour de l'ouverture du Sommet de la terre à Johannesbourg en Afrique du Sud, annonce que 24 pour cent seulement des 507,3 millions de dollars E.-U. nécessaires pour fournir une aide alimentaire à plus de 10 millions de personnes jusqu'à la prochaine grande récolte attendue en avril 2003 ont été annoncés. Des intrants agricoles sont également nécessaires de toute urgence pour aider les agriculteurs à surmonter cette crise. Les annonces de contributions faites à ce jour ne couvrent que 26 pour cent des 25 millions de dollars E.-U. jugés nécessaires par la FAO à la mi-août.
Le bulletin quadrimestriel de la FAO Situation des approvisionnements alimentaires et perspectives de récoltes en Afrique subsaharienne indique que 21 pays* de la région sont confrontés à des «urgences alimentaires», contre 19 en avril de cette année. Ces urgences sont dues à des troubles civils, à la sécheresse, à des précipitations excessives, à des inondations et à des déplacements de populations.
Selon ce rapport, «Situation alimentaire en Afrique australe est extrêmement préoccupante. Une période de sécheresse prolongée pendant la campagne 2001/02, ainsi que des précipitations excessives, ont dévasté les cultures sur de vastes superficies. Au Zimbabwe, la réduction des semis dans le secteur commercial à grande échelle liée à la réforme agraire a aggravé le problème. La production de maïs de la sous-région a enregistré une chute brutale, puisqu'elle représente moins d'un quart de celle de l'an dernier au Zimbabwe, un tiers au Lesotho et un peu plus de la moitié seulement au Malawi, en Zambie et au Swaziland".
Au Zimbabwe, le rapport indique que «la situation alimentaire et nutritionnelle est extrêmement préoccupante, après deux récoltes céréalières consécutives très réduites et compte tenu de la crise économique que traverse le pays». Le rapport signale des pénuries de maïs, principale culture de base, notamment dans les zones rurales. Dans l'ensemble, des taux d'inflation élevés continuent à réduire l'accès des ménages pauvres aux produits alimentaires et autres. Les perspectives en ce qui concerne la production agricole et animale pour la campagne 2002/03 seraient «peu encourageantes compte tenu de l'effondrement des activités agricoles dans le secteur commercial à grande échelle».
Plus de la moitié de la population du pays aurait besoin d'une aide alimentaire et la FAO réclame «des contributions de donateurs supplémentaires» pour enrayer l'aggravement de la situation. Une aide sous forme d'intrants agricoles est également «nécessaire de toute urgence pour permettre aux familles d'agriculteurs touchées par la sécheresse de reprendre leurs activités agricoles pour la prochaine campagne de semis qui commencera en octobre 2002».
Le Malawi a lui aussi été lourdement frappé par la crise alimentaire et des cas de famine ont été signalés dans certaines régions au début de l'année. Le rapport estime que quelque 3,2 millions de personnes ont gravement souffert des effets combinés des pénuries alimentaires et des difficultés d'accès aux vivres. Des denrées alimentaires de secours ont commencé à être distribuées à quelque 500 000 personnes, nombre qui devrait atteindre 3,2 millions d'ici à décembre prochain. À ce jour, selon le rapport, l'aide alimentaire a pu être financée par des contributions de donateurs.
En Zambie, «au cours de la dernière campagne, d'importantes pertes de cultures dues à la sécheresse ont laissé quelque 2,3 millions depersonnes, soit un quart environ de la population, dans le besoin sur le plan alimentaire, tandis que dans la province méridionale la plus affectée, plus de la moitié de la population (60 pour cent) est sinistrée.
Un accord de cessez-le-feu en Angola a révélé l'ampleur des souffrances des populations isolées dans les zones rurales du pays. Gravement sous-alimentées, elles ont depuis réussi, pour la plupart, à se rendre dans les centres d'accueil et de transit, où un demi million de personnes seraient dans une situation nutritionnelle critique. Selon le rapport, ce nombre pourrait être revu à la hausse, à mesure que la sécurité s'améliorera dans le pays et que d'autres régions deviendront accessibles.
Au niveau national, le Mozambique a engrangé de bonnes récoltes céréalières, mais la situation alimentaire des régions méridionales et d'une partie des régions situées au centre du pays est extrêmement tendue, dans la mesure où les cultures ont été dévastées par la sécheresse. La production céréalière dans ces zones a diminué d'un tiers par rapport au niveau déjà réduit de l'an dernier. Le rapport estime que 515 000 personnes vivant dans 43 districts des régions méridionale et centrale sont confrontées à de graves pénuries alimentaires et ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence.
En Namibie, la situation des approvisionnements alimentaires serait «tendue», compte tenu d'une forte baisse de la production céréalière. Le pays est confronté à un déficit céréalier d'environ 156 000 tonnes pour 2002/03. D'après une évaluation de la vulnérabilité effectuée récemment par le gouvernement, 500 000 personnes auront besoin d'une aide alimentaire.
Ailleurs en Afrique australe, les approvisionnements alimentaires sont insuffisants au Lesotho et au Swaziland, où 585 000 personnes environ ont besoin d'une aide alimentaire. Le rapport indique qu'une assistance d'urgence incluant des intrants agricoles comme des semences et des engrais, est également nécessaire pour aider les familles d'agriculteurs frappées par des catastrophes à reprendre leurs activités agricoles.
En ce qui concerne l'Afrique de l'Est, dans la plupart des pays de la sous-région, les perspectives pour 2002 sont défavorables à cause du démarrage tardif de la saison des pluies et de périodes de sécheresse prolongées. Le rapport indique que de graves pénuries alimentaires commencent à apparaître dans plusieurs régions, notamment en Érythrée, dans certaines parties de l'Éthiopie et au Kenya.
La situation alimentaire se serait bien améliorée dans la région des Grands lacs, mais des difficultés persistent en République démocratique du Congo. En Afrique de l'Ouest, les perspectives se sont détériorées dans certaines régions, compte tenu de la sécheresse prolongée qui touche une grande partie de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et du Sénégal.
Le rapport prévoit que les besoins d'importations céréalières de l'Afrique subsaharienne demeureront élevés compte tenu de la forte chute de la production céréalière en Afrique australe. On peut s'attendre également à ce que la production réduite d'Afrique de l'Est et l'augmentation, dans d'autres régions du continent, des déplacements de populations dus à des conflits gonflent les besoins d'importation. La FAO estime à 1,81 million de tonnes les besoins totaux d'aide alimentaire pour la campagne commerciale en cours. L'aide alimentaire annoncée pour 2001/02, qui inclut les reports de 2000/01, s'élève pour l'instant à 1,22 million de tonnes, dont 1,06 million ont été livrées.
Tandis que le Système mondial d'information et d'alerte rapide de la FAO suit la situation agricole et alimentaire dans le monde entier, et tout particulièrement en Afrique subsaharienne, la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation de la FAO fournit une assistance aux populations touchées par des catastrophes naturelles ou causéespar l'homme. Cette Division travailledans un certain nombre de pays d'Afrique subsaharienne, dont l'Angola, le Burundi, le Congo, la Corne de l'Afrique, l'Éthiopie, les Grands Lacs et l'Afrique centrale, la Somalie et le Soudan. Elle fournit une assistance aux secteurs de l'élevage et de l'agriculture afin que la production agricole puisse reprendre dès que possible après une catastrophe. Son but est de faire en sorte que les populations puissent à nouveau subvenir à leurs besoins dans les meilleurs délais.
*Les 21 pays confrontés à des crises alimentaires sont les suivants: Angola, Burundi, Érythrée, Éthiopie, Guinée, Kenya, Lesotho, Liberia, Malawi, Mauritanie, Mozambique, Ouganda, République démocratique du Congo, République du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.
mais tout ça est une invention de Bush et de la CIA pour forcer les malheureux africains à manger des ogm, bien sur.... :altharion: