Les
mésanges, qui ont été évoquées par com_71, forment un autre groupe d'oiseaux passionnant à bien des égards. Des oiseaux souvent peu farouches, curieux, capables de positions acrobatiques, grands mangeurs d'insectes.
Les deux mésanges les plus répandues en France sont la
mésange bleue (Cyanistes caeruleus) et, plus grande, la
mésange charbonnière (Parus major).
Ce sont des oiseaux qui, dans de bonnes conditions de captivité, peuvent parfois vivre assez longtemps, jusqu'à 10 ans pour la mésange bleue et 15 ans pour la mésange charbonnière, mais qui dans la nature dépassent rarement 2 ou 3 ans ! Les mésanges paient un lourd tribut aux prédateurs (notamment aux chats) et aux aléas climatiques (il y a peu de migrations, beaucoup de mésanges passent l'hiver dans leur région habituelle mais les hivers rudes en tuent un grand nombre). La mortalité dans la nature est très élevée dès la première année (38% de survie pour les juvéniles chez les mésanges bleues et 53% de survie chaque année pour les adultes ensuite) mais cela est compensé par une ponte abondante (ex. : 7 à 16 oeufs par couvée pour la mésange bleue et souvent deux couvées par an). Si d'aventure de nombreuses mésanges charbonnières survivent et qu'une situation de surpopulation apparaît localement, cela peut déclencher une migration vers une autre région, ce qui est inhabituel pour ces oiseaux.
La population des mésanges peut être localement menacée, mais il y a malgré tout une différence entre les mésanges dites "généralistes" (telles que celles de com-71 qui sont probablement des mésanges charbonnières ou des mésanges bleues) qui s'adaptent à une grande variété de ressources et dont la population reste assez stable (sauf en France), et les mésanges dites "spécialisées" (qui dépendent par exemple très fortement de la présence de bois mort dans les forêts comme la mésange huppée ou la mésange boréale, ou qui sont sensibles au morcellement des forêts comme ces deux mêmes espèces et la mésange noire) qui régressent nettement.
Les mésanges, surtout les "généralistes", se sont
très bien adaptées à l'utilisation de divers objets humains pour y nicher, que ce soit un nichoir artificiel, une boîte aux lettres, le creux d'un parpaing, une vieille canalisation abandonnée... Beaucoup fréquentent aussi les mangeoires à oiseaux et les boules de graisse suspendues par l'homme pour les oiseaux à la mauvaise saison. Les mésanges ont, malgré leur vie courte, une grande capacité d'apprentissage et l'exemple le plus connu est celui des bouteilles de lait en Angleterre, traditionnellement livrées et laissées sur le perron des maisons ; depuis les années 1920, certaines mésanges bleues ont appris à percer la capsule pour se régaler de la crème à la surface du lait. Le phénomène s'est répandu progressivement dans tout le pays et concerne aussi la mésange charbonnière voire la mésange noire. Cela a permis de soupçonner un phénomène "culturel" basé sur l'imitation de proche en proche, mais une étude a remis cela en cause et a montré que la pratique se répand même plus vite chez les oiseaux qui observent une bouteille déjà décapsulée (et en déduisent d'eux-mêmes qu'il faut percer les capsules d'autres bouteilles) que chez ceux qui voient faire un autre oiseau (donc par simple imitation). Il y aurait donc davantage de "nouveaux inventeurs" que "d'imitateurs".
Les mésanges sont
d'extraordinaires chasseurs d'insectes et en particulier de chenilles et de larves, mais aussi d'insectes adultes. Une seule mésange bleue peut suffire à protéger 40 arbres fruitiers des insectes ravageurs ! A l'automne, la mésange bleue fait des stocks pour l'hiver et un couple est capable de stocker 14 kg de chenilles ! (Il faut bien cela car il oubliera une partie de ses cachettes). La consommation d'insectes est également très élevée pendant la période de reproduction. On retrouve des caractéristiques semblables chez les autres mésanges et celles qui vivent par exemple dans les forêts de conifères sont capables de faire une grosse consommation d'insectes ravageurs des conifères. La protection des mésanges est donc essentielle pour garder le contrôle des populations d'insectes (vers de la pomme, pucerons, mineuse du marronnier...) et maintenir en état des vergers productifs et des forêts saines. Certaines mésanges s'attaquent même aux chenilles processionnaires.
Certains oiseaux peuvent participer à des "volées mixtes d'alimentation", alias
rondes mixtes, où des bandes de deux espèces ou plus parcourent ensemble un espace à la recherche de nourriture. On peut y retrouver différentes mésanges ou des espèces proches (mésange bleue, mésange charbonnière, orite à longue queue) mais aussi des oiseaux très différents comme les roitelets ou les grimpereaux. Les mésanges plus casanières comme la mésange nonnette ne participent à ce phénomène que tant qu'il se déroule sur leur territoire et le quittent dès qu'il en sort.
Ici, une petite vidéo de
mésanges bleues. La mésange bleue est une mésange très colorée et très répandue en France. On la rencontre dans presque toute l'Europe à l'exception du nord de la Scandinavie, et jusqu'en Asie mineure.
https://www.youtube.com/watch?v=HQ7cwRjsH-IDans cette vidéo de quelques secondes, une mésange bleue chasse de tout petits insectes (probablement des pucerons) :
https://www.youtube.com/watch?v=-4PF-DR0e_gLa
couleur du plumage a un rôle fondamental dans le
comportement reproducteur de la mésange bleue.
Les couleurs bleue et blanche du plumage sont des
couleurs structurelles, c'est la structure même de la plume qui en renvoyant certaines longueurs d'onde de la lumière la fait apparaître bleue ou blanche. La couleur jaune vif du ventre est due à une concentration de
pigments caroténoïdes apportés par l'alimentation (une famille de pigments allant du jaune au rouge et du rose à l'orange, comme celui qui rend rose le flamant rose), et l'intensité du jaune peut varier en fonction de celle-ci.
Pour l'homme il y a peu de différence visible entre le plumage du mâle et celui de la femelle, mais pour les oiseaux eux-mêmes qui sont capables de percevoir les rayonnements UV, la calotte bleue du mâle se distingue en renvoyant davantage les UV que celle de la femelle.
Il existe un phénomène de sélection sexuelle complexe et intéressant en lien avec la couleur chez la mésange bleue. Les femelles les plus colorées ont tendance à rechercher les mâles les plus colorés, notamment ceux avec une couleur bleue plus intense (le jaune ne compte pas autant), et le couple a tendance à davantage s'occuper de la nichée. Inversement, les femelles moins colorées ont tendance à rechercher des mâles moins colorés, et lorsque le mâle est moins coloré elles s'occupent souvent moins de leur nichée.
Sauf que quand le mâle est plus "coloré" (UV notamment), la femelle pourra donner jusqu'à 70% de poussins mâles et quand le mâle est "peu coloré" il pourra y avoir jusqu'à 70% de poussins femelles, ce qui oblige donc malgré tout à maintenir un certain brassage génétique entre les uns et les autres, sans que cela ne conduise à l'émergence de deux espèces, l'une très colorée et l'autre moins. Il n'y a pas de sélection exclusive des "plus bleus". Et le succès reproductif, à la fin, dépend moins du fait que les parents s'occupent bien de la nichée, que de la richesse de leur territoire en ressources alimentaires autorisant les 50 becquées par jour et par poussin pendant les deux premières semaines...
Les mésanges bleues mêlent volontiers, parmi les matériaux utilisés pour confectionner le nid, des plantes ayant des propriétés antiseptiques, insecticides ou fongicides (bien que cela ne suffise pas à éloigner certains parasites). Une étude menée en Corse a démontré que ces plantes étaient repérées par
l'odorat, alors que l'odorat est réputé jouer un rôle mineur dans la vie de la plupart des oiseaux.
Ici, une proche parente de la mésange bleue, la
mésange azurée (Cyanistes cyanus) qui vit en Europe de l'Est (jusqu'en Russie), en Europe centrale et en Europe du Nord.
https://www.youtube.com/watch?v=OJ-_WXGkuO4Une autre proche parente, la
mésange nord-africaine (Cyanistes teneriffae) qui vit en Afrique du Nord de la Libye au Maroc, mais aussi aux îles Canaries et qui n'est reconnue que depuis peu comme une espèce distincte de la mésange bleue :
https://www.youtube.com/watch?v=t2y-pncLMy0La
mésange charbonnière est peut-être encore plus commune que la mésange bleue et elle est largement répandue depuis l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Ouest jusqu'en Asie centrale. On la rencontre dans tous types de forêts (feuillus, conifères ou mixtes) et elle visite souvent les jardins, voire niche à proximité des habitations. Elle est capable d'utiliser une aiguille de pin comme
outil pour extirper des larves que son bec ne peut atteindre.
Ici, une vidéo amateur bien faite, permettant de suivre une famille de
mésanges charbonnières de l'éclosion jusqu'à l'envol. Les parents alimentent les poussins et nettoient le nid de leurs déjections et des déchets. Le pourtour et les commissures du bec des poussins sont vivement colorés ce qui permet aux parents de mieux les repérer dans la pénombre d'un nid :
https://www.youtube.com/watch?v=qQjiEL8mR7QLa mésange charbonnière se nourrit d'insectes, araignées et autres petits animaux (régime quasi exclusif en période de reproduction), de graines, de fruits et baies... Mais il lui arrive parfois de compléter son régime en attaquant des animaux presque aussi gros qu'elles, en particulier d'autres oiseaux ou des chauve-souris en train d'hiberner, en leur brisant le crâne pour manger leur cerveau. Cela semble lui fournir un complément nutritionnel utile pour passer l'hiver.
Ici, exemple de comportement prédateur d'oiseaux en Finlande, une
mésange charbonnière attaque un
sizerin flammé (oiseau proche du chardonneret) :
https://www.youtube.com/watch?v=4igkGoBFd_MEtroitement apparentée à la mésange charbonnière, la
mésange de Chine (Parus minor) vit dans le sud-est de l'Asie :
https://www.youtube.com/watch?v=K8doxYsJmo4La
mésange nonnette (Poecile palustris) est elle aussi très répandue en France, mais elle est un peu moins visible. Elle affectionne les bois de feuillus, parcs et jardins avec une certaine attirance pour les lieux humides. Son aire de répartition est discontinue : d'une part, dans une zone allant de la France jusqu'à l'Asie mineure, d'autre part, en extrême orient (Mongolie, Sibérie orientale, Mandchourie, Corée, Japon). La nonnette niche dans un trou d'arbre et, contrairement aux autres mésanges, elle n'a qu'une seule couvée par an. Ici, une mésange nonnette, en zone humide :
https://www.youtube.com/watch?v=MVsvdTzfekIIci, des mésanges nonnettes dans différentes situations :
https://www.youtube.com/watch?v=LPEHo6aMJuUIci, une
mésange boréale (Poecile montanus), très proche et très difficile à distinguer de la nonnette (arrière des joues plus blanc, calotte noire plus mate et un peu plus grande, bavette noire un peu plus grande). On la rencontre dans une grande partie de l'Europe (depuis un grand quart nord-est de la France jusqu'en Scandinavie) et jusqu'au nord de la Russie. Elle fréquente plus volontiers les forêts de conifères. Elle niche dans une cavité qu'elle creuse elle-même (contrairement à la nonnette) et son cri est moins élaboré. Son existence est très dépendante de la présence de bois mort et un nettoyage excessif des forêts lui est préjudiciable.
https://www.youtube.com/watch?v=Rayc2HY-Pb0La
mésange huppée (Lophophanes cristatus) est une mésange plus discrète et moins prolifique que les précédentes et vit surtout dans les forêts de conifères ou les forêts mixtes de conifères et de feuillus (bouleaux...) En Espagne on la trouve aussi dans les forêts de chênes-lièges. Elle se rencontre depuis le Maghreb jusqu'à la Scandinavie et à la Russie. Son existence est comme pour la mésange boréale très liée à la présence de bois mort. Elle consomme beaucoup d'insectes parasites des arbres. Ici, des mésanges huppées dans différentes situations (dont sur du bois mort) :
https://www.youtube.com/watch?v=XLLAygXKgPALa
mésange noire (Periparus ater) est la plus petite des mésanges, répandue dans toute l'Europe, en Asie jusqu'au Japon, et en Afrique du Nord. Elle vit dans les forêts de conifères, mais aussi les forêts mixtes et parfois les parcs et jardins. En France on la trouve plutôt dans les forêts de montagne, mais la multiplication des plantations d'épicéas a étendu ses possibilités. Les populations les plus nordiques peuvent effectuer des migrations qui les amènent en Europe centrale voire du Sud pendant l'hiver, les individus plus sédentaires doivent trouver comment survivre malgré les rigueurs de l'hiver et peuvent exploiter les caches de nourriture qu'ils ont constitués à l'automne. Ici, une mésange noire s'alimente des graines d'un conifère :
https://www.youtube.com/watch?v=YaB4MWciF9UQuelques autres mésanges :
La
mésange bicolore (Baeolophus bicolor) qui vit dans le nord-est des Etats-Unis et le sud du Canada (région des Grands Lacs notamment) :
https://www.youtube.com/watch?v=rPfe-8Vfe-oLa
mésange à tête noire (Poecile atricapillus) qui ressemble beaucoup à la nonnette et à la boréale, est la plus commune des mésanges d'Amérique du Nord. Ici, des mésanges plus ou moins gourmandes viennent se servir en graines dans la main de l'homme :
https://www.youtube.com/watch?v=jVYYs8L6vDsLa
mésange à dos marron (Poecile rufescens), elle aussi apparentée, vit dans l'ouest des États-Unis et du Canada, depuis l'Alaska jusqu'à la Californie :
https://www.youtube.com/watch?v=lV6KcDsAYwELa
mésange à dos tacheté (Machlolophus spilonotus) qui vit de l'Himalaya au Vietnam, ici dévorant une chenille velue avant de "passer le plat" à un congénère :
https://www.youtube.com/watch?v=Jij-TKpuSeILa très belle
mésange sultane (Melanochlora sultanea) d'Asie du Sud-Est :
https://www.youtube.com/watch?v=v1YIO-Cw_04La
mésange élégante (Pardaliparus elegans) d'Asie du Sud-Est :
https://www.youtube.com/watch?v=k5wCDoDI2QQLa jolie
mésange variée (Sittiparus varius) qui vit au Japon, en Corée et dans le nord-est de la Chine et de la Russie :
https://www.youtube.com/watch?v=03Oimd-ifRYLa
mésange nègre (Melaniparus niger) ou mésange noire du Sud, qui vit en Afrique australe :
https://www.youtube.com/watch?v=UWfnW9C4yAYDepuis 2004 on a la confirmation, grâce à la
phylogénétique (qui permet de retrouver le degré de parenté génétique entre espèces), qu'un oiseau étrange aux moeurs terrestres et au bec long et incurvé, vivant au nord de l'Himalaya et que l'on croyait proche de certains corbeaux terrestres (les podoces), est en fait une mésange, la
mésange de Hume (Pseudopodoces humilis) :
https://www.youtube.com/watch?v=qcSywV8aUAQPour les mêmes raisons (la phylogénétique), depuis une douzaine d'années, l'ancienne famille des mésanges, les
Paridés, a été
éclatée en trois familles, dont une seule garde le nom de Paridés. Ce phénomène de repositionnement affecte de nombreuses espèces d'oiseaux au fur et à mesure de l'évolution des connaissances. Aussi, de tous ces oiseaux qui s'appelaient encore
mésanges il y a peu et figurent certainement sous cette dénomination dans vos vieilles encyclopédies, seuls les actuels Paridés (ceux que l'on a déjà vus) sont encore appelés ainsi. Ils sont caractérisés par la construction de
nids assez frustes situés dans des cavités.
Les autres, construisant des
nids complexes, ont dû être renommés en abandonnant le terme "mésange" et ont été répartis en deux familles. La "mésange rémiz" est devenue la "rémiz penduline", chef de file de la famille des
Rémizidés. La "mésange à longue queue" doit maintenant s'appeler "orite à longue queue", représentant le plus connu de la famille des
Aegithalidés.
La
rémiz penduline (Remiz pendulinus), ex-"mésange rémiz" est présente en France (Gard, Hérault, Camargue) ainsi que plus largement depuis l'Europe du Sud jusqu'au Moyen-Orient et à l'Asie centrale. Son
nid suspendu très élaboré, en forme de poire et doté d'un couloir d'accès latéral, est tapissé de poils, laines végétales et autres matériaux doux et présente un aspect feutré ; il était encore utilisé par l'homme, dans la première moitié du XXème siècle, pour faire des chaussons d'enfants. La rémiz vit de préférence dans les zones humides mais élabore son nid dans les arbres ; si elle choisit de nicher plutôt dans les roseaux, le nid change de forme et devient cylindrique ou sphérique. Une fois que la femelle est installée dans le nid, elle chasse le mâle car celui-ci continue sans relâche d'amener des matériaux de construction au risque de la submerger. Le mâle part alors courtiser une autre femelle et peut ainsi participer à la construction de deux, voire trois nids différents.
https://www.youtube.com/watch?v=6fjyILv9RXkLes rémiz africaines du genre
Anthoscopus construisent des nids encore plus complexes, avec une fausse entrée et une fausse chambre permettant de tromper les prédateurs (serpents ou autres) et une véritable entrée plus discrète, à pavillon mobile fonctionnant comme une porte solide que peuvent aussi bien fermer les adultes de l'extérieur que les oisillons de l'intérieur. (La couvée étant très bien protégée, les adultes de ces espèces ont perdu les stratégies classiques d'éloignement des prédateurs consistant par exemple à traîner une aile et faire semblant d'être blessé pour les attirer loin du nid.)
Ici, une photo de la
rémiz de Carl (Anthoscopus caroli) :
https://www.flickr.com/photos/ruslou/6181252535L'orite à longue queue (Aegithalos caudatus), ex-"mésange à longue queue", habite presque toute l'Europe et se rencontre dans le centre de l'Asie jusqu'au Japon. Elle a un caractère très sociable, vif, joyeux et ne présente pas l'agressivité des mésanges. Elle est très reconnaissable aux plumes rosées de son dos et à sa longue queue. Elle vit en petites bandes de 6 à 12 oiseaux, qui peuvent facilement se mêler à d'autres espèces et notamment aux mésanges. L'hiver, les membres de la bande se réchauffent en se blottissant les uns contre les autres. Pendant la saison reproductive, elle s'isole par couples et entame la longue construction du nid qui prend en moyenne 3 semaines (la moitié pour l'extérieur, l'autre pour l'intérieur). Celui-ci est en forme de gros œuf vertical, avec une entrée latérale dans la partie haute. L'extérieur est si bien recouvert de lichens, écorces ou toiles d'araignées que le nid passe facilement inaperçu dans les arbres. L'intérieur est tapissé d'un nombre phénoménal de plumes, jusqu'à 2.000 provenant de différentes espèces d'oiseaux, chaque plume ayant nécessité un trajet.
Ici, l'orite à longue queue dans différentes situations :
https://www.youtube.com/watch?v=0ZMeo-EQz_ALes variétés nordiques se distinguent par leur tête entièrement blanche :
https://www.youtube.com/watch?v=JNOGSJzcAiIEnfin, un autre oiseau parfois appelé "mésange à moustaches" et dont on a compris depuis longtemps qu'il ne faisait pas partie des vraies mésanges, est aujourd'hui dénommé
panure à moustaches (Panurus biarmicus). Sa classification a varié et finalement il lui a été créé une nouvelle famille rien que pour lui : les
Panuridés. Le panure à moustaches est un oiseau sociable qui vit en petites colonies près des points d'eau, dans les roselières où il se faufile avec une grande habilité. Lorsqu'il vole, c'est souvent au ras du sommet des roseaux. Il y a une nette différence de plumage entre le mâle (seul à avoir des "moustaches" noires) et la femelle. La queue est longue comme chez l'orite à longue queue. Le panure à moustaches est répandu de la Bretagne et des étangs du Languedoc jusqu'aux Pays Baltes, à la mer Noire et à la mer Caspienne, mais son aire est très morcelée et l'espèce a beaucoup souffert de l'assèchement des marécages et de leur mise en culture.
Ici, le panure à moustaches (principalement des mâles, quelques femelles entr'aperçues) dans différentes situations :
https://www.youtube.com/watch?v=2Lja5J-b2S0Parmi toutes les espèces que j'ai mentionnées,
9 peuvent se rencontrer en France : les mésanges bleue, charbonnière, nonnette, boréale, huppée, noire, la rémiz penduline, l'orite à longue queue et le panure à moustaches.
Pour finir : dans cette
petite vidéo tournée en Russie, quatre espèces se côtoient pour s'alimenter en graines déposées sur un tronc par l'homme : la
mésange charbonnière, la
mésange noire, la
mésange boréale et
l'orite à longue queue ; amusez-vous à les reconnaître ! (A 1:41 on aperçoit même très brièvement un autre oiseau, une sittelle).
https://www.youtube.com/watch?v=zMxIQc9R850