h1n1

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Vérié » 06 Jan 2010, 11:54

J'ai entendu hier, sur France Info, une interview plus récente de ce toubib. Il affirmait notamment que :
-Les vaccins avaient été baclés.
-Qu'il y avait des effets secondaires importants, les tests auraient, selon lui, causé des morts.
-Que le gouvernement à quasiment imposé à la vaccination à certaines catégories pour caser ses vaccins : enseignants, personnel hospitalier, pensionnaires des maisons de retraite etc.

a écrit :
DR MARC GIRARD : "GRIPPE A, UNE EPIDEMIE INVENTEE DE TOUTES PIECES"
i
Ancien expert judiciaire impliqué dans de grandes affaires de santé publique, le Docteur Marc Girard tire la sonnette d'alarme à propos du vaccin contre la grippe A

NEXUS : D'après les sondages, la majorité des français se dit opposée à la campagne de vaccination de masse. Comment expliquer qu'aujourd'hui l'opinion réagisse ?

Marc Girard:Je crois qu'internet y est pour beaucoup ! En 1995, à propos des dangers du vaccin contre l'hépatite B, j'avais adressé une lettre prophétique aux autorités sanitaires françaises. Présageant du scandale à venir, elle est malheureusement restée  sans réponse. Cette année, j'ai écris une mise en garde similaire, mais je l'ai diffusé sur internet. Avec le relais des internautes, beaucoup plus actifs qu'il ya quinze ans, il s'est passé un phénomène sans précédent qui n'est pas étranger, me semble t-il au recul du gouvernement !

Vous pensez que le gouvernement est en train de modifier ses positions ?

Je suis persuadé qu'une "campagne obligatoire" a très sérieusement été envisagée. Lorsque le Journal du Dimanche lâche le mot, il s'agit d'une opération de test de l'opinion publique. C'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai décidé d'entrer dans le débat parce que je pensais qu'on retournait à la catastrophe, comme avec l'hépatite B. Il semble que mes interventions aient fait mouche puisque depuis fin août début septembre, le gouvernement n'en finit plus de s'emmêler les pinceaux autour autour de cette question de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) ! Le débat a basculé.

Qu'est ce qui cloche avec l'AMM dans le cas précis du vaccin H1N1 ?

On a même pas bouclé la phase 2 qu'on est déjà à la phase 3. Bref, on met la charrue avant les boeufs. Je m'explique : la phase 2, dans le développement d'un médicament, c'est de déterminer le nombre optimal de doses auxquelles le produit est efficace tout en veillant à en évaluer la tolérance. Elle détermine les conditions de réalisation d'essais sur un plus grand nombre de patients. La phase 3, c'est de déterminer si le médicament est vraiment efficace pour une population donnée par rapport au traitement de référence. C'est le premier "round" de la pratique réelle. Au terme de cette étape intervient la demande d'AMM. Or, ici, on ne connaît rmême pas la dose et on affirme déjà que la vaccination s'adresse aux populations les plus sensibles, exclues des essais, à savoir les femmes enceintes et les nourrissons. Les autorités sanitaires s'apprêtent à faire de l'expérimentation humaine à grande échelle ! C'est complètement illégal, mais c'est ce qui s'est passé avec le vaccin contre l'hépatite B : alors que les premiers effets secondaires étaient connus, l'Etat a assumé la poursuite des vaccinations en ces termes : " la commission nationale de pharmacovigilance souhaite que l'enquête reste ouverte afin d'évaluer la sécurité d'emploi des vaccins anti-hépatite B chez les enfants et les nourrissons."

Peut-on qualifier cette attitude de criminelle ?

Au sens commun du terme, oui, c'est criminel. Au sens pénal et quoique je ne sois pas juriste, je pense que l'on pourrait sérieusement évoquer la tromperie et la mise en danger de la vie d'autrui. Pour le chef d'homicide, il faudra attendre qu'il y ait des morts...A ce propos, passer commande pour le vaccin H1N1 à des laboratoires déjà mis en examen pour tromperie ou homicide, à savoir GlaxoSmithKline et Aventis, me semble être un acte de confiance inconscient ! Placeriez-vous votre enfant dans un cours de piano dont le professeur est mis en examen pour abus sexuel sur mineur ? La présomption d'innocence a aussi ses limites.....

Vous fustigez souvent les excès des anti-vaccinalistes, pensez vous que le vaccin contre la grippe saisonnière soit meilleur ?

Absolument pas, j'ai toujours été un farouche opposant à ce vaccin dont la neurotoxicité est reconnue. C'est un des vaccins neurologiquement les plus dangereux avec celui de la coqueluche et de l'hépatite B. Il est par ailleurs inefficace : il suffit de lire les rapports du projet Cochrane, groupe de chercheurs indépendants qui a analysé toutes les études produites sur ,la grippe depuis quarante ans. Sa neurotoxicité est connue depuis longtemps. Ce n'est qu'à partir des années 2000 que le sujet, auparavant notoire, est devenu tabou. C'est aussi à partir de ces années que les bénéfices pour les laboratoires ont été plus difficiles. Leurs bénéfices ont été menacés par l'épuisement des grands brevets et c'est alors que les vaccins (peu onéreux à développer) sont devenus un enjeu commercial.

La commande de 94 millions de doses serait elle un moyen de soutenir l'industrie pharmaceutique ?

C'est tout à fait possible. Aventis est notoirement dans une situation délicate. On a inventé de toutes pièces une épidémie qui n'existe pas : le nombre officiel de victimes varie chaque semaine entre quelques milliers et plusieurs dizaines de milliers, ce qui représente un énorme écart, où l'on fait volontiers l'amalgame avec la grippe classique (et les affections respiratoires). Les tests rapides ne sont absolument pas fiables et celui basé sur la technique PCR coûte bien trop cher pour être manipulé en routine. Derrière ce grand n'importe quoi, apparaît surtout la grande misère de l'épidémiologie française et ses incomptétences. Ensuite, on a bien le droit de soupçonner une subvention déguisée à l'un de nos géants pharmaceutiques en difficulté (1). Depuis la fin des années 90, on sait que cette industrie a besoin des vaccins pour se refaire une santé.

Comment faire pour limiter ce lobbying ?

C'est hypocrite de limiter les critiques au secteur pharmaceutique. Dans cette affaire, il y a plusieurs verrous qui devraient fonctionner : l'Afssaps, les médecins et les organismes de remboursement. Tous sont complices des dérives d'une politique coûteuse au contribuable et inefficace, qui exclut le débat sur les effets secondaires au nom de la prévention. A ce titre, je suis contre la prévention !

Vous n'êtes même pas pour un petit vaccin sans adjuvant ?

Je me méfie aussi de celui là ! Baxter est le premier à avoir annoncé sa mise au point en faisant valider un nouveau procédé de production virale sur des cellules de singes et non d'oeufs. C'est extrêmement risqué ! Par rapport à une modification aussi considérable, les études auraient dû prendre des années avant d'obtenir une autorisation. Si on devait me vacciner de force, je préfèrerais encore un vaccin avec adjuvants !

(1) Il ya un an Gérard LE FUR, PDG de Sanofi-Aventis était remercié pour mauvais résultats après l'échec de la pilule anti-obésité.

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Message par Sterd » 06 Jan 2010, 12:13

Le bon "Docteur" Girard est un croisé anti-vaccination connu

http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=81103

Les médias invitent n'importe qui pour faire du sensationnel
Sterd
 
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Message par Vérié » 06 Jan 2010, 14:42

(Sterd @ mercredi 6 janvier 2010 à 12:13 a écrit : Le bon "Docteur" Girard est un croisé anti-vaccination connu

http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=81103

Les médias invitent n'importe qui pour faire du sensationnel

C'est possible, bien qu'il s'en défende.

Mais l'article de LO de cette semaine va tout de même un peu dans le même sens, même s'il n'aborde pas le problème du bâclage éventuel des vaccins, non ?


Parce que, de deux choses l'une, ou la campagne de vaccination était justifiée ou non. Ou alors, nous ne disposons pas des moyens de nous prononcer, nous pensons qu'il n'y avait pas moyen de savoir quels étaient les risques réels, et il faut le dire. Sinon, si la campagne était justifiée au vu des connaissances du moment, difficile de reprocher ensuite sa précipitation au gouvernement, et même ses commandes aux industriels, car il fallait bien les fabriquer, ces vaccins, en dépit de leur coût exorbitant.
Vérié
 
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Message par Sterd » 06 Jan 2010, 15:10

On parle de quoi ? De ce que dit un type qui annonce que les tests du vaccin auraient fait des milliers de morts ? Alors que des millions de personne de part le monde ont été vaccinées sans problème

La discussion sur le rapport risque/bénéfice (rapport selon lequel doit être évalué n'importe quelle technique médicale) a été menée au début de ce fil.
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Message par com_71 » 06 Jan 2010, 16:41


Article dans le journal du 11/12 :
a écrit :Grippe A : «Dysfonctionnements» du système de santé

Le 8 décembre, Roselyne Bachelot déclarait sur France Inter à propos de la vaccination contre la grippe A : « Il y a eu un certain nombre de dysfonctionnements à Paris. » Et l'on apprenait que le directeur des affaires sanitaires et sociales de Paris était « appelé à d'autres fonctions au sein du ministère ». Un fusible a donc sauté, mais les causes des « dysfonctionnements » restent entières.

Alors que les candidats à la vaccination désormais convaincus de la nécessité du vaccin pour lutter contre la grippe sont de plus en plus nombreux, dans la plupart des centres de vaccination la pagaille continue. Absence de convocation pour les uns, attente interminable pour les autres, centres fermés faute de personnel, on ne compte plus les « dysfonctionnements » et pas seulement à Paris. Tout le dispositif souffre du manque de moyens et de personnel.

Alors, le ministre de l'Intérieur sonne la mobilisation générale : élèves infirmiers, internes, étudiants en médecine, médecins du travail, médecins militaires, tous sont appelés. « Au total, - affirme le ministre - nous pouvons mobiliser jusqu'à 8 000 médecins et internes, 30 000 personnels paramédicaux et 30 000 personnels administratifs. » Mais il ne suffit pas de clamer pour que cela se transforme en réalité. D'autant qu'il s'agit là de déshabiller Pierre pour habiller Paul, dans un contexte où Pierre n'a déjà pas grand-chose sur le dos.

Les élèves infirmiers sont réquisitionnés pour la plupart pendant la période de leur stage, et sans être payés, pas même remboursés de leurs frais de transport jusqu'au centre de vaccination ; voilà qui ne coûte pas cher. Les infirmières scolaires, quand elles doivent se rendre dans les centres de vaccination, laissent leurs propres infirmeries vides. Les internes réquisitionnés, eux, sont obligés de déserter les services hospitaliers qui, déjà d'ordinaire, fonctionnent à la limite des possibilités, à la limite de l'épuisement pour les personnels et de la sécurité pour les malades. Comme le déclare un porte-parole du syndicat des urgentistes, « pour les hôpitaux, c'est plus que le bazar, c'est un bordel innommable ! » Et pendant ce temps-là, la ministre de la Santé continue d'interdire à ceux des médecins généralistes qui le demandent - et ils seraient selon sa propre estimation 15 000 à 20 000 prêts à le faire -, de vacciner leurs malades.

L'argument asséné depuis des semaines est que les médecins généralistes doivent rester disponibles, prêts à soigner les malades touchés par la grippe. Et les internes ? Et les infirmiers réquisitionnés ? N'ont-ils donc rien à faire dans leurs services hospitaliers et leurs établissements scolaires ? En fait l'argument suprême est lâché quand la ministre déclare que « cela reviendrait plus cher. »

Un argument qu'elle n'a pas mis en avant quand elle s'est refusée à négocier le prix des vaccins avec les laboratoires. Ni quand elle a accepté toutes leurs conditions, dont la livraison en flacons de dix doses qui pose des problèmes de mise à disposition, d'utilisation et de conservation. Ni quand elle a commandé d'emblée 94 millions de doses, dont un bon nombre risquent bien d'aller à la poubelle. Le tout pour près d'un milliard d'euros !

Voilà comment, à l'heure d'une épidémie, on dispose de dizaines de millions de doses d'un vaccin, mais pas des personnels soignants pour l'administrer. Tout cela parce que, depuis des dizaines d'années, les gouvernements se sont échinés à rogner sur toutes les dépenses publiques utiles... et continuent encore à le faire.

Sophie GARGAN
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 06 Jan 2010, 16:48

Et celui-ci, du 4.12, reprochant au gouvernement d'alimenter, par sa désorganisation et sa soumission aux grands laboratoires, les campagnes anti-vaccination d'hurluberlus réactionnaires.

a écrit :

Grippe A

Des files de dizaines de personnes alignées sur les trottoirs... Des mères portant leurs enfants dans les bras pendant des heures... Pas ou peu de chaises, des toilettes en nombre insuffisant... C'est la pagaille dans les centres de vaccination où une partie de la population, désormais convaincue des dangers de la grippe A, commence à affluer.

Certes ce n'est pas une mince affaire de vacciner toute une population ni même, dans un premier temps, les six millions de personnes « à risque ». Mais les conditions dans lesquelles la vaccination se déroule aujourd'hui augurent mal de son efficacité.

Face à la désorganisation flagrante, Sarkozy et sa ministre de la Santé multiplient les proclamations. Les préfets sont pressés d'ouvrir la totalité des centres, dont seuls les deux tiers fonctionnaient jusqu'alors. L'appel est lancé pour que ces centres ouvrent sept jours sur sept et que leurs créneaux horaires soient élargis. Oui mais il ne suffit pas de décréter pour que des médecins surgissent. Alors le ministre de la Défense promet que l'on va mobiliser une centaine de médecins des armées, et on appelle les médecins du travail à la rescousse. En revanche, à ceux des médecins généralistes qui revendiquent de pouvoir vacciner leurs patients, Roselyne Bachelot le leur interdit.

D'abord, dit-elle, c'est à cause du conditionnement du vaccin en multidoses. Voilà qui est un peu gros de la part de celle-là même qui, lors de la signature du contrat, n'a pas su ou pas voulu imposer aux géants de l'industrie pharmaceutique un conditionnement en doses individuelles mais leur a signé sans rechigner une commande pour près d'un milliard d'euros. Ensuite, affirme-t-elle, parce que les généralistes doivent se tenir prêts à soigner ceux qui seront malades. L'argument cache mal un prétexte en forme de gros sous qui serait que chaque vaccination coûterait une consultation à la Sécurité sociale ; sauf que les malades inquiets consultent de toute manière leur médecin pour leur demander un avis, et qu'ils pourraient alors du même coup se faire vacciner. Au lieu de cela, un certain nombre de ceux qu'il serait indispensable de vacciner y renoncent.

Depuis le début de la menace - réelle - de pandémie grippale, la préoccupation du gouvernement est qu'on ne puisse pas lui reprocher de ne pas avoir tout fait, et qu'il ne se retrouve pas dans la situation de l'été 2003 lors de la canicule.

Mais en matière de santé, il est difficile de faire confiance à ce gouvernement qui parachève le démantèlement des services publics, supprime des emplois de personnels soignants dans les hôpitaux, ferme des services hospitaliers, détruit le système de santé afin de pouvoir distribuer largement ses subsides aux plus riches. Et ce n'est pas la façon dont il gère la campagne de vaccination contre la grippe A qui risque de rétablir « le lien de confiance fort entre les autorités gouvernementales et la population », qu'il dit rechercher.

Avec l'accélération de la circulation du virus, l'augmentation du nombre de cas graves nécessitant une hospitalisation dans les services de réanimation, l'augmentation du nombre de décès dus à cette grippe et les annonces de mutation du virus, la défiance envers la vaccination - qui est en partie une défiance envers le gouvernement et sa ministre de la Santé - s'amenuise peut-être.

Mais il reste que cette campagne mal orchestrée par un gouvernement qui ne bénéficie justement pas d'un « lien de confiance fort » fait le jeu des ligues « anti-vaccins » qui, faisant mine d'oublier que si des maladies comme la variole ont été éradiquées c'est justement grâce à la vaccination, profitent du climat de défiance pour déverser sur Internet leurs inepties réactionnaires.

Sophie GARGAN
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Message par luc marchauciel » 06 Jan 2010, 22:02

(Vérié @ mercredi 6 janvier 2010 à 11:54 a écrit : J'ai entendu hier, sur France Info, une interview plus récente de ce toubib. Il affirmait notamment que :
-Les vaccins avaient été baclés.
-Qu'il y avait des effets secondaires importants, les tests auraient, selon lui, causé des morts.
-Que le gouvernement à quasiment imposé à la vaccination à certaines catégories pour caser ses vaccins : enseignants, personnel hospitalier, pensionnaires des maisons de retraite etc.

a écrit :
DR MARC GIRARD : "GRIPPE A, UNE EPIDEMIE INVENTEE DE TOUTES PIECES"
i
Ancien expert judiciaire impliqué dans de grandes affaires de santé publique, le Docteur Marc Girard tire la sonnette d'alarme à propos du vaccin contre la grippe A

NEXUS : D'après les sondages, la majorité des français se dit opposée à la campagne de vaccination de masse. Comment expliquer qu'aujourd'hui l'opinion réagisse ?

Marc Girard:Je crois qu'internet y est pour beaucoup ! En 1995, à propos des dangers du vaccin contre l'hépatite B, j'avais adressé une lettre prophétique aux autorités sanitaires françaises. Présageant du scandale à venir, elle est malheureusement restée  sans réponse. Cette année, j'ai écris une mise en garde similaire, mais je l'ai diffusé sur internet. Avec le relais des internautes, beaucoup plus actifs qu'il ya quinze ans, il s'est passé un phénomène sans précédent qui n'est pas étranger, me semble t-il au recul du gouvernement !

Vous pensez que le gouvernement est en train de modifier ses positions ?

Je suis persuadé qu'une "campagne obligatoire" a très sérieusement été envisagée. Lorsque le Journal du Dimanche lâche le mot, il s'agit d'une opération de test de l'opinion publique. C'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai décidé d'entrer dans le débat parce que je pensais qu'on retournait à la catastrophe, comme avec l'hépatite B. Il semble que mes interventions aient fait mouche puisque depuis fin août début septembre, le gouvernement n'en finit plus de s'emmêler les pinceaux autour autour de cette question de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) ! Le débat a basculé.

Qu'est ce qui cloche avec l'AMM dans le cas précis du vaccin H1N1 ?

On a même pas bouclé la phase 2 qu'on est déjà à la phase 3. Bref, on met la charrue avant les boeufs. Je m'explique : la phase 2, dans le développement d'un médicament, c'est de déterminer le nombre optimal de doses auxquelles le produit est efficace tout en veillant à en évaluer la tolérance. Elle détermine les conditions de réalisation d'essais sur un plus grand nombre de patients. La phase 3, c'est de déterminer si le médicament est vraiment efficace pour une population donnée par rapport au traitement de référence. C'est le premier "round" de la pratique réelle. Au terme de cette étape intervient la demande d'AMM. Or, ici, on ne connaît rmême pas la dose et on affirme déjà que la vaccination s'adresse aux populations les plus sensibles, exclues des essais, à savoir les femmes enceintes et les nourrissons. Les autorités sanitaires s'apprêtent à faire de l'expérimentation humaine à grande échelle ! C'est complètement illégal, mais c'est ce qui s'est passé avec le vaccin contre l'hépatite B : alors que les premiers effets secondaires étaient connus, l'Etat a assumé la poursuite des vaccinations en ces termes : " la commission nationale de pharmacovigilance souhaite que l'enquête reste ouverte afin d'évaluer la sécurité d'emploi des vaccins anti-hépatite B chez les enfants et les nourrissons."

Peut-on qualifier cette attitude de criminelle ?

Au sens commun du terme, oui, c'est criminel. Au sens pénal et quoique je ne sois pas juriste, je pense que l'on pourrait sérieusement évoquer la tromperie et la mise en danger de la vie d'autrui. Pour le chef d'homicide, il faudra attendre qu'il y ait des morts...A ce propos, passer commande pour le vaccin H1N1 à des laboratoires déjà mis en examen pour tromperie ou homicide, à savoir GlaxoSmithKline et Aventis, me semble être un acte de confiance inconscient ! Placeriez-vous votre enfant dans un cours de piano dont le professeur est mis en examen pour abus sexuel sur mineur ? La présomption d'innocence a aussi ses limites.....

Vous fustigez souvent les excès des anti-vaccinalistes, pensez vous que le vaccin contre la grippe saisonnière soit meilleur ?

Absolument pas, j'ai toujours été un farouche opposant à ce vaccin dont la neurotoxicité est reconnue. C'est un des vaccins neurologiquement les plus dangereux avec celui de la coqueluche et de l'hépatite B. Il est par ailleurs inefficace : il suffit de lire les rapports du projet Cochrane, groupe de chercheurs indépendants qui a analysé toutes les études produites sur ,la grippe depuis quarante ans. Sa neurotoxicité est connue depuis longtemps. Ce n'est qu'à partir des années 2000 que le sujet, auparavant notoire, est devenu tabou. C'est aussi à partir de ces années que les bénéfices pour les laboratoires ont été plus difficiles. Leurs bénéfices ont été menacés par l'épuisement des grands brevets et c'est alors que les vaccins (peu onéreux à développer) sont devenus un enjeu commercial.

La commande de 94 millions de doses serait elle un moyen de soutenir l'industrie pharmaceutique ?

C'est tout à fait possible. Aventis est notoirement dans une situation délicate. On a inventé de toutes pièces une épidémie qui n'existe pas : le nombre officiel de victimes varie chaque semaine entre quelques milliers et plusieurs dizaines de milliers, ce qui représente un énorme écart, où l'on fait volontiers l'amalgame avec la grippe classique (et les affections respiratoires). Les tests rapides ne sont absolument pas fiables et celui basé sur la technique PCR coûte bien trop cher pour être manipulé en routine. Derrière ce grand n'importe quoi, apparaît surtout la grande misère de l'épidémiologie française et ses incomptétences. Ensuite, on a bien le droit de soupçonner une subvention déguisée à l'un de nos géants pharmaceutiques en difficulté (1). Depuis la fin des années 90, on sait que cette industrie a besoin des vaccins pour se refaire une santé.

Comment faire pour limiter ce lobbying ?

C'est hypocrite de limiter les critiques au secteur pharmaceutique. Dans cette affaire, il y a plusieurs verrous qui devraient fonctionner : l'Afssaps, les médecins et les organismes de remboursement. Tous sont complices des dérives d'une politique coûteuse au contribuable et inefficace, qui exclut le débat sur les effets secondaires au nom de la prévention. A ce titre, je suis contre la prévention !

Vous n'êtes même pas pour un petit vaccin sans adjuvant ?

Je me méfie aussi de celui là ! Baxter est le premier à avoir annoncé sa mise au point en faisant valider un nouveau procédé de production virale sur des cellules de singes et non d'oeufs. C'est extrêmement risqué ! Par rapport à une modification aussi considérable, les études auraient dû prendre des années avant d'obtenir une autorisation. Si on devait me vacciner de force, je préfèrerais encore un vaccin avec adjuvants !

(1) Il ya un an Gérard LE FUR, PDG de Sanofi-Aventis était remercié pour mauvais résultats après l'échec de la pilule anti-obésité.

Vérié, t'as vu où tu vas pêcher tes infos ? Dans "Nexus" ! La revue qui t'explique selon les numéros que les extra-terrestres ont débarqué (et que les crop-circles ne sont pas un canular), que c'est Bush qui a organisé le 11 septembre, etc. et qui surfe sur toutes les modes conspirationnistes et antiscientifiques.
Le simple fait que Girard accorde une interview à ce canard de cinglés permet de situer le personnage.
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Message par Vérié » 07 Jan 2010, 10:00

Je ne connaissais pas ce toubib, que j'ai entendu pour la première fois lors de son interview radio. Je ne défend pas ses thèses, mais, sur le coup, je l'avais trouvé convaincant. Surtout quand il évoque les lobbies pharmaceutique et les conditions dans lesquelles les vaccins ont été commandés en si grand nombre.

En ce qui concerne les articles de LO, c'est au dernier, reproduit plus bas, que je faisais allusion. Pas à celui du 4-12 que Com a reproduit. Et, si les premiers articles étaient "pro vaccination", ce dernier article est plus ambigu et plus prudent.
a écrit :
Le gouvernement se défend en invoquant le “principe de précaution”. Et d’affirmer que lorsque la commande a été passée, on ignorait si cette forme de grippe était grave ou pas


Alors que l'un des précédents, alarmiste, affirme :

a écrit :
Avec l'accélération de la circulation du virus, l'augmentation du nombre de cas graves nécessitant une hospitalisation dans les services de réanimation, l'augmentation du nombre de décès dus à cette grippe et les annonces de mutation du virus, la défiance envers la vaccination - qui est en partie une défiance envers le gouvernement et sa ministre de la Santé - s'amenuise peut-être.


Donc, si on ne savait pas et si on pouvait craindre le pire, je vois mal comment on pourrait reprocher au gouvernement d'avoir commandé des vaccins en grande quantité à un prix élevé. Ce qui fait aujourd'hui l'objet de la principale polémique, à savoir le gaspillage et le cadeau aux trusts pharmaceutiques.
Restent les conditions de l'organisation de la vaccination, la pagaille, mais ça ne doit pas être si facile que ça d'organiser très vite la vaccination de la population.

a écrit :

Il n’y a pas de vaccin contre la pandémie dont crève la société


Le gouvernement français essaie donc de bazarder une partie au moins des stocks de vaccins contre la grippe A qu’il a sur les bras. Sur les 94 millions de doses achetées, à peine 5 millions ont été utilisées.

En bons VRP pourtant, plusieurs ministres se sont succédé depuis l’été pour expliquer à quel point il était vital de se faire vacciner. Une explication utile, peut-être, mais qu’y avait-il derrière ? Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, avait même convoqué les caméras pour immortaliser sa propre vaccination ! Passons sur le fait que celles et ceux qu’on invitait à se faire vacciner ont souvent eu droit à plusieurs heures de queue devant les salles de sport transformées en dispensaires, tant il y avait de pagaille dans l’organisation de la vaccination.

Depuis le début de cette affaire, un certain nombre de scientifiques se sont élevés contre ce tapage gouvernemental et le coût que l’achat de ces doses de vaccin à représenté. 869 millions d’euros, l’équivalent du déficit de l’ensemble des hôpitaux publics.

Le gouvernement se défend en invoquant le “principe de précaution”. Et d’affirmer que lorsque la commande a été passée, on ignorait si cette forme de grippe était grave ou pas, et on ne savait pas bien s’il fallait deux doses ou si une seule suffisait.

“Principe de précaution” ? Mais nombre de sommités médicales rappellent que cette somme consacrée à une maladie dont on ignorait la gravité dépasse, et de loin, le budget alloué pour cinq ans au Plan cancer, c’est-à-dire à la recherche pour soigner une maladie dont on connaît la gravité.

“Principe de précaution” ? Comme si ce gouvernement se souciait à ce point du sort de la santé de la population ! Toutes ses réformes concernant la santé visent à diminuer l’accès des classes populaires à des soins convenables. Où est le “principe de précaution” lorsqu’on supprime des hôpitaux ou des maternités de proximité ? Où est-il lorsqu’on réduit le personnel hospitalier ? Où est-il lorsqu’on diminue les remboursements, de soins comme de médicaments, et qu’on augmente le forfait hospitalier ? Le gouvernement se moque de l’accès aux soins de ceux qui n’ont pas d’argent.

Alors, si “principe de précaution” il y a eu dans cette affaire, il ne concernait pas les malades, mais le profit des laboratoires pharmaceutiques. Les quatre trusts de l’industrie pharmaceutique qui ont vendu au gouvernement français les 94 millions de doses de vaccin contre la grippe A, ont de quoi se frotter les mains. Ils continuent d’ailleurs à produire à plein régime car ils n’ont livré qu’environ la moitié de la quantité achetée par le seul gouvernement français. Le pic de la grippe est peut-être passé, mais elle continue à produire du profit. Bien sûr, on peut se dire que gaspillage pour gaspillage, il vaut mieux gaspiller dans le domaine de la santé que d’aider à fonds perdus les banquiers. Mais l’un n’empêche pas l’autre !

Lorsque le gouvernement a débloqué des dizaines de milliards pour les banquiers, il a prétendu que c’était pour sauver le système bancaire, c’est-à-dire l’économie mondiale. Lorsqu’il a versé des milliards aux patrons et actionnaires des grandes entreprises de l’automobile, il a prétendu que c’était pour sauvegarder des emplois. Le virus A est arrivé à point nommé pour servir de prétexte à un coup de main à l’industrie pharmaceutique, alors que tant d’autres maladies, à commencer par le paludisme, font des millions de victimes dans le monde, chaque année.

Les raisons invoquées varient mais la préoccupation reste la même : comment aider les grands groupes capitalistes à maintenir leurs profits et à enrichir leurs actionnaires malgré la crise.

Ces grands trusts qui dominent la vie économique et dont les gouvernements ne sont que les serviteurs politiques vivent en parasites sur la société, avec l’aide ou par l’intermédiaire de l’État.

La capacité de nuisance du virus H1N1 est sans commune mesure avec le parasitisme de ces grands trusts. Et il ne s’agit pas d’un phénomène saisonnier mais d’une grave maladie sociale dont la société ne pourra se débarrasser que par l’expropriation de ces trusts. Ce qui signifie mettre fin à tout ce sur quoi repose leur pouvoir social : la propriété privée des moyens de production, l’économie de marché et le capitalisme.

Arlette Laguiller
Vérié
 
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