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Puisque c'est subitement à la mode, milliards de l’État aidant, je suis allé jeté un œil à l'histoire de la propulsion à hydrogène.

Airbus, notamment (ou encore Fincantieri avec son Zero Emission Ultimate Ship, ou ZEUS - en toute simplicité), a fait tout un foin autour de ça récemment... promettant avec son programme "ZEROe", d'ici à 15 ans, un avion "zéro émission" propulsé à l'hydrogène. Ce qui n'empêche pas, en même temps, Airbus et ses sous-traitants de détruire des dizaines de milliers d'emploi dans l'industrie aéronautique. Mais justement, un bon coup de communication (même si personne n'a l'air d'y croire sérieusement), en ces temps d'unanimité écologique (après tout, si j'en crois la publicité à la télé, la planète serait sauvée si l'on mangeait davantage de frites McDonald's ou de soupes Liebig), ça ne mange pas de pain. Et puis, il y a des milliards à prendre, tout cela justement est ficelé pour, alors pourquoi s'en priver ?

Mais passons là-dessus. Il se trouve que la propulsion à l'hydrogène a déjà une assez longue histoire derrière elle. Des voitures roulent à l'hydrogène depuis les années 80. (Bien que dans ce domaine, comme dans d'autres, les capitalistes ne se soient pas précipités pour investir... Ça, fournir le capital, il semblerait que ce soit le rôle de L’État.) Et puis, de fil en aiguille, je suis tombé sur un article de la revue "Tekhnika Molodezhi" de janvier 1989 sur le premier vol, le 15 avril 1988, d'un avion propulsé à l'hydrogène, le TU-155 de Tupolev.

J'ai trouvé l'article (traduit ici) digne d'intérêt. Le titre déjà : "La solution d’un ciel propre", c'est dire que ces problèmes ne sont pas nouveaux... et c'est dire aussi la capacité du capitalisme, depuis des décennies, à les prendre à bras le corps ! Digne d'intérêt aussi, parce qu'il s'agit d'un avion soviétique et que, s'il n'eut pas de successeur (malgré des projets en ce sens), c'est, si j'en crois mes lectures par ailleurs, non pas du fait d'un quelconque échec de ce premier prototype... mais bien du fait du démantèlement de l'URSS et de toute son économie. Depuis, l'aéronautique russe est en fait resté bloquée aux années 80 (ou plus exactement, partant de ce point, n'a fait que se dégrader). Digne d'intérêt enfin parce que les problèmes pointés par Tupolev (notamment pour approvisionner les avions en hydrogène) en 1989 sont toujours, si j'en crois quelques articles que j'ai pu lire sur les projets d'Airbus... les mêmes.

Bref, depuis 30 ans, que de progrès...

Salut Duffy,

Je ne connaissais pas les avions à hydrogène, que l'Union Soviétique ait pu faire des avancées dans ce domaine, c'est comme tu le dis, indéniable. Par contre je connais un peu l'histoire des dirigeables à hydrogène, qui ne furent pas de franc-succès tant c'était dangereux !

Fraternellement,
GdM

Cela fait longtemps en effet que la propulsion à hydrogène est étudiée, mais ce qui caractérise l'engouement actuel pour l'hydrogène, c'est que l'on parle désormais de l'hydrogène "vert" et non plus seulement de l'hydrogène issu de n'importe quel procédé industriel à forte empreinte carbone. L'utilisation du fort pouvoir énergétique de l'hydrogène trouve un nouvel intérêt à partir du moment où sous prétexte de procédé "vert" il devient un formidable facteur d'attraction de subventions publiques.

Quelques infos de base sur l'hydrogène fournies par l'IFPEN (Institut Français du Pétrole - Energies Nouvelles) :

https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enj ... lhydrogene

On pourra y revenir pour ceux qui le souhaitent.

Bonjour Gayraud,

Les dirigeables n’étaient pas propulsés à l’hydrogène, leurs moteurs étaient adaptés au fuel ou au propane. Pour le gonflage, aujourd’hui, on mettrait de l’hélium.

plestin On pourra y revenir pour ceux qui le souhaitent.
salut ok pour moi je lis sa demain

Bonjour Roudoudou, de retour ?

salut tout le monde
de temps en temps quand j'aurais le temps pourquoi pas!!!
Même si je suis au poi maintenant et perso Ji suis bien mieux @ plus com71