Faussaires et Covid-19
Publié : 19 Jan 2021, 19:06
Certains l'auront forcément remarqué, il y a sur les réseaux sociaux un déferlement de balivernes de toutes sortes et autres statistiques biaisées, censées être des arguments scientifiques en faveur des anti-vaccin contre la Covid-19. On finit généralement par retomber sur les mêmes un jour ou l'autre et leur allure scientifique peut en déstabiliser plus d'un.
Donc, pourquoi pas s'amuser ici à les réfuter ?
La grippette à 0,05% de mortalité
Commençons par celui-là, qui revient très souvent : tout ce branle-bas de combat, ce confinement, ces emmerdements, rien que pour "une grippette dont le taux de mortalité n'est que de 0,05%".
Ce taux (mis en avant par les adeptes de Perronne & Co.) est obsolète depuis longtemps, il date de l'époque où il n'y avait "que" 35.000 morts en France ; aujourd'hui, il y en a le double, ce qui donne un taux de mortalité de 0,1%.
Mais, ce que le taux de mortalité mesure, c'est le nombre de morts par rapport à TOUTE la population française, soit près de 67 millions d'habitants, incluant l'immense majorité des personnes jamais contaminées... Ce que cela nous apprend, donc, c'est que l'immense majorité de la population française n'est pas morte... ce dont on se serait douté ! (Et s'il y a "si peu" de morts, ce n'est pas grâce aux anti-masques...)
C'est pour cela que, ce qui importe, c'est le taux de létalité, qui mesure le nombre de morts par rapport au nombre de personnes contaminées, avec toute l'imprécision que cela comporte bien sûr (des gens contaminés n'ont pas été testés, il y a des faux positifs, des faux négatifs... suivant les tests, etc.)
Là, on prend donc les derniers chiffres de Santé Publique France : 70.686 morts (au 18 janvier) pour 2.914.725 cas confirmés. Ce qui nous donne un taux de létalité de 2,4%. A noter que l'OMS, elle, donne plutôt 1% à l'échelle mondiale, car (au-delà de la qualité variable du dépistage) le taux de létalité est beaucoup plus faible dans les pays à population jeune.
Ce n'est donc pas 0,05% qu'il faut prendre en compte pour se faire une idée de la maladie, mais 2,4% malgré l'imprécision de la mesure.
Maintenant, il reste à extrapoler pour voir quelle serait la situation si la totalité de la population française était contaminée, en admettant que cela soit possible.
2,4% de 67,4 millions d'habitants, cela nous donne... plus de 1,6 million de morts.
Avec les mesures barrières, précautions diverses et autres confinements, largement contrebalancés par les mises en danger liées au travail, aux transports, à ceux qui ne respectent pas les gestes barrières élémentaires etc., c'est donc contre un potentiel de 1,6 million de morts que l'on tente d'agir. Même en admettant que le nombre de contaminés non testés soit nettement plus important et que le taux de létalité ne soit en fait que de 1,5%, cela représenterait tout de même un risque de 1 million de morts.
Ces calculs sont forcément à la louche et grossiers, mais ils sont de bien meilleurs indicateurs du danger réel que les présentations s'appuyant sur le taux de mortalité dont l'objectif est de minimiser le risque pour pouvoir justifier que tout reprenne normalement, sans masque ni vaccin.
Donc, pourquoi pas s'amuser ici à les réfuter ?
La grippette à 0,05% de mortalité
Commençons par celui-là, qui revient très souvent : tout ce branle-bas de combat, ce confinement, ces emmerdements, rien que pour "une grippette dont le taux de mortalité n'est que de 0,05%".
Ce taux (mis en avant par les adeptes de Perronne & Co.) est obsolète depuis longtemps, il date de l'époque où il n'y avait "que" 35.000 morts en France ; aujourd'hui, il y en a le double, ce qui donne un taux de mortalité de 0,1%.
Mais, ce que le taux de mortalité mesure, c'est le nombre de morts par rapport à TOUTE la population française, soit près de 67 millions d'habitants, incluant l'immense majorité des personnes jamais contaminées... Ce que cela nous apprend, donc, c'est que l'immense majorité de la population française n'est pas morte... ce dont on se serait douté ! (Et s'il y a "si peu" de morts, ce n'est pas grâce aux anti-masques...)
C'est pour cela que, ce qui importe, c'est le taux de létalité, qui mesure le nombre de morts par rapport au nombre de personnes contaminées, avec toute l'imprécision que cela comporte bien sûr (des gens contaminés n'ont pas été testés, il y a des faux positifs, des faux négatifs... suivant les tests, etc.)
Là, on prend donc les derniers chiffres de Santé Publique France : 70.686 morts (au 18 janvier) pour 2.914.725 cas confirmés. Ce qui nous donne un taux de létalité de 2,4%. A noter que l'OMS, elle, donne plutôt 1% à l'échelle mondiale, car (au-delà de la qualité variable du dépistage) le taux de létalité est beaucoup plus faible dans les pays à population jeune.
Ce n'est donc pas 0,05% qu'il faut prendre en compte pour se faire une idée de la maladie, mais 2,4% malgré l'imprécision de la mesure.
Maintenant, il reste à extrapoler pour voir quelle serait la situation si la totalité de la population française était contaminée, en admettant que cela soit possible.
2,4% de 67,4 millions d'habitants, cela nous donne... plus de 1,6 million de morts.
Avec les mesures barrières, précautions diverses et autres confinements, largement contrebalancés par les mises en danger liées au travail, aux transports, à ceux qui ne respectent pas les gestes barrières élémentaires etc., c'est donc contre un potentiel de 1,6 million de morts que l'on tente d'agir. Même en admettant que le nombre de contaminés non testés soit nettement plus important et que le taux de létalité ne soit en fait que de 1,5%, cela représenterait tout de même un risque de 1 million de morts.
Ces calculs sont forcément à la louche et grossiers, mais ils sont de bien meilleurs indicateurs du danger réel que les présentations s'appuyant sur le taux de mortalité dont l'objectif est de minimiser le risque pour pouvoir justifier que tout reprenne normalement, sans masque ni vaccin.