Le site LO annonce une belle série de réunions publiques dans des villes peu habituelles :
-
Pithiviers (Loiret) le mercredi 1er juin à 18h00, salle des Fêtes, place Chantoiseau, rue des Rouloirs.
Pithiviers est une commune de 9.000 habitants située en pleine Beauce à 40 km au nord-est d'Orléans. C'est une petite ville industrielle avec notamment de l'agroalimentaire (pâtisserie industrielle Savane Brossard 300 personnes, sucrerie de Pithiviers-le-Vieil 122 personnes hors campagne sucrière...) et de la chimie fine pharmaceutique (Axyntis Orgapharm, 150 personnes, usine largement subventionnée par France Relance dans le cadre de la "relocalisation de molécules stratégiques", et PMC Isochem, 96 personnes). Pithiviers fait l'objet de journées d'action LO régulières mais n'est pas une habituée des réunions publiques.
-
Aix-en-Othe (Aube) le samedi 4 juin à 15h00, salle Janson, mairie d'Aix-en-Othe, avenue Georges Clemenceau, avec les candidats de la 2ème circonscription de l'Aube.
La précision "mairie d'Aix-en-Othe" s'impose, car il s'agit en fait du centre de gravité d'une commune fusionnée de 3.500 habitants issue du rapprochement de trois villages, dont le nom actuel est
Aix-Villemaur-Pâlis. Ce secteur autrefois foyer d'activités de bonneterie comme à Troyes ne compte plus guère d'activités industrielles depuis les années 1980, hormis de petites activités dans l'exploitation du bois, mais un certain nombre d'habitants doivent aller travailler dans les agglomérations les plus proches comme Troyes (à 30 km), Romilly-sur-Seine (à 34 km) ou même Sens dans l'Yonne (à 45 km).
-
La Ferté-Macé (Orne) le samedi 4 juin à 15h00, salle 3 de la Maison, 8 rue Saint-Denis, avec Luc TRUCHON, candidat suppléant de la 1ère circonscription de l'Orne.
Le candidat, ouvrier métallurgiste dans une petite boîte du coin, était tête de liste LO aux Municipales 2020 dans la commune voisine de Rives-d'Andaine (commune fusionnée de 3.000 habitants). Mais Rives-d'Andaine fait partie, de même que Bagnoles-de-l'Orne Normandie (2.700 habitants), de l'aire d'attraction de la Ferté-Macé (5.200 habitants), la principale petite ville du secteur. C'est à la Ferté-Macé donc, qu'a lieu la réunion publique.
La Ferté-Macé, ville du bocage normand, abrite pas mal d'usines de taille petite voire moyenne dans la métallurgie (matériel de manutention, ressorts, fils et faisceaux d'allumage pour l'automobile) ou les équipements de bagagerie et sellerie pour motos. Les industries plus importantes sont situées dans les communes voisines : Magny-le-Désert pour la Biscuiterie de l'Abbaye (nouvelle usine transférée d'un autre site de l'Orne transformé en stockage, l'ensemble employant 270 personnes) et pour Magny Manufacturing (ex-Dermophil Indien, usine cosmétique longtemps en déclin qui rebondit après son rachat et prévoit d'atteindre 100 personnes) ; et Rives-d'Andaine pour Seqens Couterne (chimie fine, 225 personnes), Fléchard (laiterie, 140 personnes) et la SNV - Société Normande de Volailles (groupe LDC, abattage et transformation de volailles, 1.050 personnes réparties entre deux sites). En avril 2021, la laiterie Fléchard a été reconnue au tribunal coupable d'avoir stocké plus de 5 tonnes de beurre moisi pour en faire de l'huile de beurre, mais elle a été dispensée de peine. Dans les services, La Ferté-Macé accueille le Centre Hospitalier Intercommunal des Andaines (partagé avec la ville de Domfront et incluant plusieurs EHPAD, le tout employant entre 500 et 1.000 personnes) et des centres commerciaux, notamment Leclerc.
-
Romilly-sur-Seine (Aube) le mercredi 8 juin à 18h00, Espace Péri, 28 rue Gabriel Péri, avec les candidats de la 3ème circonscription de l'Aube.
Romilly est une ville de 14.500 habitants, 2ème commune de l'Aube très loin derrière Troyes. Elle est située dans le nord-ouest du département, limitrophe du département de la Marne et proche de la Seine-et-Marne. C'est historiquement à la fois un grand centre de l'industrie textile (bonneterie) et un centre ferroviaire important (ateliers), mais la ville a subi très durement les fermetures d'usines dans les années 1980-90 dans un contexte de délocalisations en Asie et il n'en reste que peu de choses. Le Coq Sportif, après avoir complètement disparu, se félicite du fait que "
Depuis 2005, le savoir-faire de la marque a été relocalisé dans sa région d’origine. Tous nos produits sont ainsi aujourd’hui tricotés et teints autour de Romilly-sur-Seine, et confectionnés dans un rayon de moins de 2500 kilomètres (France, Portugal, Maroc)". L'ancienne usine des chaussettes Olympia, vidée d'une grande partie de ses activités délocalisées en Roumanie, puis renommée New Olympia, a été reprise par la société Tricotage des Vosges (BleuForêt) en 2010, qui n'a gardé que 90 personnes sur 180, a laissé tomber l'usine roumaine de 400 personnes et ramené 25% à 30% de la production roumaine d'Olympia sur son site des Vosges ; Romilly a été transformé en centre logistique, flanqué d'un magasin d'usine et a démarré pour la galerie une fabrication marginale de collants, mais emploie à peine 60 personnes aujourd'hui soit moins qu'avant la "relocalisation". Parmi les autres industries, il subsiste aussi l'usine Cycleurope (250 personnes), issue de la reprise en 1992 de Peugeot Cycles, qui continue de monter des vélos Peugeot et Gitane à partir de cadres importés d'Asie et fournit des clients comme La Poste ou la Police Nationale. Romilly est également proche de Nogent-sur-Seine qui abrite une centrale nucléaire employant près de 1.200 personnes dont certaines habitent à Romilly. Du côté de la SNCF, un nouveau Technicentre a été construit et emploie 300 personnes tandis qu'une filière de déconstruction des trains a été mise en place à partir de l'ancien Technicentre et surtout d'une entreprise sous-traitante en désamiantage. Le profil de Romilly évolue du fait de la mise en place d'une dizaine de trajets quotidiens en train entre la ville et Paris : après une baisse de la population, on constate une remontée liée à l'installation "d'ultra-banlieusards", comme à Nogent-sur-Seine.
-
Béthune (Pas-de-Calais) le mercredi 8 juin à 18h30, salle de la Charité, 335 rue Fernand Bar, avec les candidats des 9ème et 10ème circonscriptions du Nord.
Béthune est une commune de 25.000 habitants située en périphérie de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Dotée d'un centre-ville bourgeois, elle compte des quartiers populaires et des communes voisines parfois très populaires telles que Bruay-la-Buissière. Il y a eu une liste LO aux dernières municipales dans le village voisin de Sailly-Labourse, 2.400 habitants, mais pas à Béthune même, qui fait néanmoins l'objet de journées d'action. Béthune a subi la fermeture de sa principale usine, elle-même longtemps la troisième usine la plus importante du Pas-de-Calais, la fabrique de pneumatiques Bridgestone (ex-Firestone) qui a licencié 850 personnes en 2021. En 2009, le fabricant de pots d'échappement Bosal avait fermé son usine d'Annezin et licencié 300 personnes, ne laissant qu'un centre de distribution de 80 personnes mais proposant des CDD en Hongrie à 485 euros par mois ; les 85 travailleurs qui avaient attaqué en "justice" ont été déboutés en appel en 2017. Il subsiste d'autres usines de taille moyenne ou petite à Béthune, dont la principale est McCain Foods (frites surgelées et flocons de pommes de terre déshydratés, 230 personnes), devant Croda à Chocques (chimie, 180 personnes) et Niedax France / CTS (ex-Tolartois, ex-Tolmega, chemins de câbles en métal, environ 150 personnes). Béthune est également dans la zone d'attraction de tout le bassin de Lens et d'autres villes des environs, avec des usines parfois importantes comme Stellantis-PSA à Douvrin (ex-Française de Mécanique, moteurs, 1.500 personnes, site menacé) ou encore Roquette Frères à Lestrem (chimie de l'amidon de blé et de maïs, 3.000 personnes). Il reste également de nombreux services, dont le Centre Hospitalier de Béthune-Beuvry ou encore un hypermarché Auchan qui occupe une ancienne rotonde SNCF.
Ici le fameux Auchan de Béthune dans l'ancienne rotonde SNCF :
https://www.google.com/maps/@50.5218786 ... 384!8i8192-
Figeac (Lot) le mercredi 8 juin à 19h00, salle Marie Laborde (à l'ancien CES), avec les candidats du Lot.
Figeac est une ville de 9.800 habitants, centre d'une petite agglomération de 13.400 habitants, beaucoup plus industrielle que Cahors. Ici, la ville est fortement tournée vers Toulouse et ses activités aéronautiques. Elle compte deux usines aéronautiques majeures : Figeac Aéro et Collins Aerospace. Figeac Aéro, sous-traitant dans la fabrication de pièces moteur et pièces de structure, employait 1.150 personnes avant la pandémie (CDD et précaires inclus) puis a supprimé 450 emplois dont 220 CDI lors de la baisse d'activité dans l'aéronautique ; l'effectif ramené à 700 personnes, l'activité a repris et le PDG s'est répandu dans les médias pour se plaindre de la difficulté à retrouver du personnel (il est vrai payé au SMIC contrairement aux licenciés)... Ratier Figeac / Collins Aerospace, fabricant d'hélices, emploie encore 1.250 personnes après avoir supprimé 100 postes et affirme bien résister "grâce au militaire".
Les échanges avec l'Aveyron voisin sont également nombreux : la ville de Capdenac-Gare (4.400 habitants) n'est qu'à 9 km et c'est un centre d'industries agroalimentaires (plats cuisinés Raynal et Roquelaure : lentilles et cassoulet, 210 personnes, Laboratoires Nutergia avec deux sites : compléments alimentaires, 200 personnes) et métallurgiques (machines-outils Fives Machining / Forest-Liné, 150 personnes et plusieurs autres usines plus petites).
L'ancien bassin minier de Decazeville (avec la SAM à Viviez, fonderie sous-traitante de l'automobile en cours de fermeture, 333 personnes) n'est pas très loin non plus (environ 30 km).
-
Châteaudun (Eure-et-Loir) le jeudi 9 juin à 18h00, salle Jean Delabrouille, 32 rue Anatole France.
Châteaudun est une ville de 17.300 habitants au sud-ouest de Chartres, avec deux usines conséquentes du secteur caoutchouc (Hutchinson ex-Paulstra, pièces antivibratoires automobiles, 500 personnes après un plan de 50 suppressions d'emploi) et aéronautique (Safran Aerosystems Hydraulics, ex-Zodiac Aerosystems, systèmes hydrauliques pour moteurs, trains d'atterrissage etc., 360 personnes) s'ajoutant à des usines plus petites dans la métallurgie, aux coopératives céréalières et aux sites de logistique. L'hôpital de Châteaudun a perdu sa maternité en 2018.
-
Douai (Nord) le jeudi 9 juin à 18h00, dans l'une des salles d'Anchin, avec les candidats des 16ème et 17ème circonscriptions du Nord (Douaisis).
Avec 39.600 habitants, et 155.000 dans la Communauté d'Agglomération du Douaisis, Douai est un pôle important au sein de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. La ville-même de Douai compte pas mal d'immeubles bourgeois mais la classe ouvrière reste nombreuse et elle l'est assurément dans certaines communes alentour comme Sin-le-Noble (15.400 habitants, ville où il y a eu une liste LO aux dernières Municipales et une réunion publique le 21 mai) et Waziers (7.400 habitants, ville à longue tradition PCF). Douai fait l'objet de journées d'action LO. Un gros employeur du secteur est Renault (2.300 personnes aujourd'hui, contre 5.100 en 2010), avec l'usine de montage de Lambres-lez-Douai qui a assemblé quantité de véhicules Renault Espace et Scénic ; elle a été choisie pour être reconvertie dans le véhicule électrique avec la Megane E-Tech, au sein d'une filiale à 100% nommée ElectriCity et qui regroupe aussi les sites de Maubeuge et Ruitz ; autrement dit, elle a été choisie pour empocher des subventions et peut-être continuer à supprimer des emplois. Plusieurs autres usines de sous-traitants automobiles sont implantées à proximité : Sogefi Suspensions à Douai (ex-Allevard Rejna, barres stabilisatrices, 230 personnes), SNOP à Douai et Sin-le-Noble (pièces d'emboutissage, 650 personnes), Faurecia Seating Flers à Flers-en-Escrebieux (sièges pour Renault, 436 personnes), Plastic Omnium Composites également à Flers-en-Escrebieux (planchers, panneaux de portes etc., 140 personnes) et beaucoup d'autres encore, dont certaines directement installées sur le site Renault. Douai a aussi un long passé dans l'industrie ferroviaire dont il subsiste Millet AFR (ex-Titagarh, ex-Arbel Fauvet Rail) qui produit des wagons de marchandises (céréaliers, pétroliers...) avec 137 personnes. A Auby, l'usine VM Building Solutions (ex-Umicore, laminage et transformation du zinc) qui n'emploie plus que 160 personnes contre des centaines par le passé, va remonter à 215 personnes grâce à de nouvelles activités, mais au détriment d'autres sites. La chimie est ancienne dans le quartier de Frais-Marais à cheval sur Douai et Waziers, elle n'a jamais employé grand monde mais les dangers liés à sa présence ont toujours été tangibles : l'usine d'ammoniac de Grande-Paroisse (AZF) a fermé en 2002 en licenciant 67 personnes (un projet de centrale photovoltaïque est à l'étude sur le site) ; il ne subsiste qu'une usine Air Liquide fabriquant de l'hydrogène et du protoxyde d'azote dans le quartier de Frais-Marais (26 personnes) mais elle a connu deux accidents en 2020 et 2021, dont une explosion. Parmi les autres industries significatives : l'imprimerie, avec IN Groupe (ex-Imprimerie Nationale, plus de 500 personnes) à Flers-en-Escrebieux, toujours publique à 100% mais de droit privé et qui a le monopole de la fabrication des passeports, cartes d'identité, permis de conduire, cartes grises, vignettes Crit'Air etc. ; et l'agroalimentaire, avec l'usine Lactalis Nestlé Ultra Frais à Cuincy (yaourts, produits laitiers frais, desserts lactés, plus de 300 personnes). La région de Douai a toutefois subi de nombreuses pertes d'emplois et a été touchée par deux fermetures significatives dans le Pas-de-Calais limitrophe: celle de Metaleurop à Noyelles-Godault (plomb, zinc et acide sulfurique, 830 personnes licenciées en 2003) et celle de la papeteterie Stora Enso à Corbehem (papier couché et glacé pour magazines et catalogues, 350 licenciés en 2014).
En sens inverse, Amazon s'est installé, avec plusieurs sites de tri et de stockage à Lauwin-Planque, employant 3.000 personnes ; l'entreprise a connu ses premières grèves. Le secteur de Douai abrite par ailleurs de nombreux services, du Centre Hospitalier aux administrations diverses et du centre d'appels Duacom (près de 400 personnes) aux hypermarchés Auchan à Douai et Carrefour à Flers-en-Escrebieux.
-
Somain (Nord) le vendredi 10 juin à 18h00, salle du Pôle Etude et Projets, place Victor Brachelet, avec les candidats des 16ème et 17ème circonscriptions du Nord (Douaisis).
Cette commune ouvrière de 11.900 habitants, à mi-chemin entre Douai et Valenciennes, est située à un carrefour ferroviaire et la SNCF y a longtemps été un employeur significatif mais a fermé sa gare de triage et son technicentre (atelier). Somain accueille une usine Toyota Boshoku (sièges, pavillons de toit, filtres à air moteur et habitacle, 300 personnes) travaillant principalement pour Toyota à Valenciennes-Onnaing ou pour son sous-traitant Denso. La commune voisine, Aniche (10.100 habitants), possède deux verreries : celle d'AGC Automotive (pare-brises pour l'automobile, 256 personnes) et celle de Saint-Gobain Glass France (verre plat pour le bâtiment et l'automobile, 200 personnes) qui a redémarré son activité en 2017 après l'avoir stoppée en 2012. Somain compte aussi un petit centre hospitalier et un hypermarché Intermarché.
-
Bar-sur-Aube (Aube) le vendredi 10 juin à 18h00, Espace Jean-Pierre Davot, annexe Tassin, 7 rue des Varennes, avec les candidats de la 1ère circonscription de l'Aube.
Bar-sur-Aube est une petite ville de 4.800 habitants à 59 km à l'est de Troyes. Elle accueille la société Aube Bedding (sommiers et matelas, 315 personnes) qui vient juste de sortir d'une procédure de sauvegarde, et l'usine LISI Aerospace (pièces forgées pour moteurs et structures d'avions, près de 300 personnes). Dans les environs, l'ancienne cristallerie de Bayel (qui a employé jusqu'à 600 personnes dans les années 1960) a définitivement fermé en 2016, licenciant ses 30 derniers travailleurs. Le parc d'attractions Nigloland à Dolancourt n'emploie que 65 personnes toute l'année, mais 400 personnes en période d'ouverture.
En plus de toutes ces réunions publiques dans des villes inhabituelles, on note une deuxième réunion publique (après celle des Présidentielles) à
Hérouville-Saint-Clair (Calvados), banlieue populaire de Caen.
Et aussi : des réunions publiques à
Montargis (Loiret) le 3 juin,
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le 4 juin (avec Nathalie ARTHAUD),
Caen (Calvados) le 8 juin,
Maisons-Alfort (Val-de-Marne) le 8 juin,
Pantin (Seine-Saint-Denis) le 9 juin (avec Nathalie ARTHAUD),
Falaise (Calvados) le 9 juin,
Flers (Orne) le 10 juin. Ainsi qu'une rencontre avec la candidate Michèle PUEL à
Colomiers (Haute-Garonne) le 9 juin.