Villes inhabituelles :
- Clisson (Loire-Atlantique) le samedi 4 juin à 10h30, Cercle Olivier de Clisson, Place des Douves
Clisson est une petite ville fortifiée de 7.400 habitants à 25 km au sud-est de Nantes, dans le vignoble du Muscadet ; elle est le centre d'une petite agglomération d'environ 18.000 habitants à cheval sur la Loire-Atlantique et la Vendée. Une partie des habitants travaille dans l'agglomération nantaise ; mais depuis 2011, la SNCF a remplacé le TER Nantes-Clisson par un "tram-train", nouveau matériel employant moins de cheminots et à statut dégradé. A Clisson même, les entreprises sont plutôt de petite taille, les plus importantes étant GH - Girard Hervouët (charpentes métalliques, serrurerie et menuiserie aluminium, 200 personnes) qui construit une seconde usine face à la première, devant entrer en service fin 2022 avec 30 personnes ; Altor Industrie (plasturgie : salles de bain préfabriquées, 120 personnes) ; ou Elis Pays de Loire (blanchisserie industrielle). Les Ateliers Nantais de Maroquinerie (maroquinerie, 408 personnes) en cours d'expansion, sont situés à Saint-Hilaire-de-Clisson. L'usine MéO, filiale du groupe Liébot (menuiserie bois et aluminium, 400 personnes) elle aussi en expansion, est située à Cugand, une commune limitrophe en Vendée. Les cartonneries Smurfit Kappa SCAO (250 personnes) et Smurfit Kappa Papcart (150 personnes) sont implantées à Gétigné, ville où l'on trouve également Demgy Atlantique (plasturgie pour l'automobile, l'aéronautique et le luxe, 150 personnes) et la société Denis et Fils (bougies décoratives, 160 personnes). Enfin, la société Aubron et Méchineau emploie 110 personnes à Gorges dans sa carrière de la Margerie et ses centrales à enrobés et à béton. Clisson a connu quelques fermetures, dont celle d'Askéa Industries (ex-Atlancim, groupe Duarte), un mouliste pour l'automobile qui a licencié 110 personnes en 2009. L'agglomération de Clisson compte également de nombreux travailleurs employés dans d'autres usines des alentours comme Lactalis-Nestlé à Vallet (desserts lactés, 300 personnes) où la direction veut licencier un militant CGT combatif ; Mondelez à La Haye-Fouassière (biscuits LU, 300 personnes) qui a connu exactement la même chose avec deux délégués CGT ; Defontaine à La Bruffière, Vendée (constructions mécaniques pour l'automobile et l'aéronautique, 650 personnes) ; ou encore Sodebo à Montaigu-Vendée (agroalimentaire : pizzas, sandwiches, Pastabox, salades préparées, galettes garnies etc., 2.500 personnes), alias "Sodeboland", berceau du groupe, où la construction de trois usines et deux magasins logistiques supplémentaires est programmée sur les 8 ans à venir avec la promesse de 1.000 emplois supplémentaires.
- Lorient (Morbihan) le mercredi 8 juin à 18h00, Cité Allende, Salle A03
Lorient est une ville de 57.000 habitants, centre d'une unité urbaine qui en compte 122.000 avec entre autres Lanester (23.000 habitants) et Ploemeur (17.800 habitants) et est très proche d'autres unités comme Hennebont ou, sur la rive gauche du Blavet tout près de Lorient mais sans aucun pont pour les relier par la route, Port-Louis et Locmiquélic. Lorient n'a encore jamais eu de liste LO aux Municipales contrairement à sa voisine Lanester, mais c'est une ville où la présence de LO est déjà ancienne.
L'agglomération de Lorient est l'une des plus grandes concentrations ouvrières de Bretagne, avec beaucoup d'activités historiquement liées à l'Etat. Berceau de la Compagnie des Indes Orientales et lieu important de la Marine Royale dès le 17ème siècle, la ville s'est développée autour de ses multiples activités portuaires : port de pêche, port de commerce, port militaire, port de voyageurs et port de plaisance, le tout employant aujourd'hui 9.600 personnes selon Wikipedia. Lourdement bombardée pendant la 2ème Guerre Mondiale, la ville a dû être largement reconstruite et n'a pas de quartiers anciens. Depuis la fermeture des Forges d'Hennebont à Inzinzac-Lochrist en 1969 (qui ont employé jusqu'à 3.000 ouvriers), sa principale industrie est représentée par l'arsenal, aujourd'hui Naval Group, à cheval sur Lorient et Lanester, qui emploie directement 2.300 personnes, auxquelles s'ajoutent de nombreux sous-traitants ; Naval Group produit des bâtiments militaires de surface, en particulier des frégates. L'industrie navale compte aussi plusieurs sociétés spécialisées de petite taille.
Le déclin puis la fermeture des Forges d'Hennebont (affaiblies par la perte d'un contrat avec Renault, déjà) avait conduit l'Etat à installer des activités de substitution : la SBFM (Société Bretonne de Fonderie et de Mécanique), filiale de Renault transférée de Billancourt, à Caudan ainsi que les Ateliers Centraux des PTT à Lanester. La SBFM qui a employé 1.600 personnes dans les années 1980 ne comptait plus que 550 personnes e, 1998, lorsqu'elle a été cédée à un sous-traitant, qui a revendu à un autre sous-traitant qui a fait faillite, ce qui a poussé Renault à racheter à nouveau l'entreprise ; aujourd'hui nommée FDB (Fonderie de Bretagne) et n'employant plus que 276 personnes, elle a été à nouveau sous la menace d'une fermeture, finalement transformée en mise en vente par Renault. Quant aux Ateliers Centraux des PTT qui ont employé jusqu'à 800 personnes, ils ont été bien évidemment démantelés au fil du temps, notamment lors de la séparation de La Poste et de France Télécom (l'actuel Orange) ; depuis 2006, ils forment le parc d'activités Technellys, accueillant toutes sortes d'activités de bureau totalisant 1.000 emplois ; Orange y possède toujours un centre d'appels de 200 personnes mais Dynaposte, filiale de la poste chargée de la gestion de la publicité dans les boîtes aux lettres, a disparu depuis longtemps.
Le secteur de la pêche est touché par le Brexit car près de la moitié de la pêche réalisée depuis Lorient l'est dans les eaux anglaises, mais la plus grosse entreprise de pêche, la Scapêche (270 personnes), filiale d'Intermarché, a obtenu ses droits de pêche contrairement à certains petits pêcheurs. L'agroalimentaire est représenté en toute logique par une importante filière de transformation du poisson, avec entre autres les usines de Cité Marine (900 personnes) à Kervignac près d'Hennebont et de Capitaine Houat (320 personnes) à Lanester.
La région lorientaise possède encore d'autres usines moyennes, comme Laudren Electronique (cartes électroniques, 221 personnes) à Lanester, Albéa Cosmetics (pièces plastiques pour rouges à lèvres, 230 personnes) à Plouhinec, Eveno Fermetures (volets roulants, 210 personnes) à Ploemeur, Guerbet (chimie fine pharmaceutique pour les produits de contraste d'imagerie médicale, 225 personnes) à Lanester, ainsi qu'une carrière de kaolin d'Imerys Ceramics France (145 personnes) à Ploemeur.
Il reste bien entendu toutes les activités administratives et de services (Mairies etc.), dont le Centre Hospitalier de Bretagne Sud (2.900 personnes), l'Université de Bretagne Sud (1.000 personnes) et le Centre Mutualiste de Kerpape (rééducation fonctionnelle, 575 personnes) à Ploemeur.
- Vannes (Morbihan) le vendredi 10 juin à 19h00, Palais des Arts
Vannes est à la fois la Préfecture du Morbihan et une ville plus bourgeoise que Lorient, bien que les travailleurs restent nombreux dans la ville et les communes voisines. La ville elle-même compte 54.000 habitants et son agglomération en compte 80.000. Elle fait l'objet, comme Lorient, de journées d'action LO régulières.
Le plus gros employeur privé à Vannes-même est Michelin, avec une usine qui relève de la métallurgie : une tréfilerie qui fabrique, avec 450 personnes, des câbles et autres renforts métalliques pour pneumatiques (notamment pneus poids lourd) et qui se redéveloppe un peu après une phase très dure de restructuration. Mais le gros des effectifs industriels de la région se retrouve dans l'agroalimentaire, qui a toutefois vécu de lourdes restructurations au fil des fusions de coopératives et rachats d'entreprises, que ce soit chez Eureden (héritière des légumes D'Aucy et de leurs magasins Point Vert) à Theix-Noyalo et sur d'autres communes, ou chez ADM (ex-Neovia, ex-Guyomarc'h) à Saint-Nolff, sans oublier la fermeture de Saupiquet à Saint-Avé en 2010, licenciant les 85 derniers travailleurs d'un site qui en avait compté jusqu'à 350. Il subsiste certaines activités comme Procanar - Société Bretonne de Volailles (volailles, 481 personnes) à Lauzach, Symrise / Diana Pet Foods (ex-Guyomarc'h, leader mondial des arômes de croquettes pour chiens et chats, 300 personnes) à Elven, Les Délices de Saint-Léonard (traiteur, 270 personnes) à Theix-Noyalo ou encore Régalette (crêpes et galettes bretonnes, 110 personnes) à Saint-Nolff. Vannes accueille également diverses petites industries nautiques, employant 500 personnes au total, dont Tahe Outdoors (ex-Bic Sport, planches à voile, planches de surf, kayaks etc., 150 personnes) qui augmente actuellement sa capacité de production de 35%.
Les services privés sont très développés, notamment dans le transport frigorifique avec STEF / TFE (environ 900 personnes), la banque et l'assurance (Crédit Agricole, Groupama) et aussi plusieurs entreprises de restauration collective. Le Centre Hospitalier de Vannes emploie 2.800 personnes. L'Université de Bretagne-Sud y est aussi implantée, ainsi que diverses activités de recherche dans des domaines comme la biologie marine ou les nouvelles technologies.
Autres réunions publiques annoncées : Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) le 2 juin, Creil (Oise) le 8 juin