Tournées d'été, journées d'action etc.

Réunions publiques, fêtes et autre...

Re: Tournées d'été, journées d'action etc.

Message par Plestin » 30 Mai 2022, 13:53

Villes inhabituelles :

- Clisson (Loire-Atlantique) le samedi 4 juin à 10h30, Cercle Olivier de Clisson, Place des Douves

Clisson est une petite ville fortifiée de 7.400 habitants à 25 km au sud-est de Nantes, dans le vignoble du Muscadet ; elle est le centre d'une petite agglomération d'environ 18.000 habitants à cheval sur la Loire-Atlantique et la Vendée. Une partie des habitants travaille dans l'agglomération nantaise ; mais depuis 2011, la SNCF a remplacé le TER Nantes-Clisson par un "tram-train", nouveau matériel employant moins de cheminots et à statut dégradé. A Clisson même, les entreprises sont plutôt de petite taille, les plus importantes étant GH - Girard Hervouët (charpentes métalliques, serrurerie et menuiserie aluminium, 200 personnes) qui construit une seconde usine face à la première, devant entrer en service fin 2022 avec 30 personnes ; Altor Industrie (plasturgie : salles de bain préfabriquées, 120 personnes) ; ou Elis Pays de Loire (blanchisserie industrielle). Les Ateliers Nantais de Maroquinerie (maroquinerie, 408 personnes) en cours d'expansion, sont situés à Saint-Hilaire-de-Clisson. L'usine MéO, filiale du groupe Liébot (menuiserie bois et aluminium, 400 personnes) elle aussi en expansion, est située à Cugand, une commune limitrophe en Vendée. Les cartonneries Smurfit Kappa SCAO (250 personnes) et Smurfit Kappa Papcart (150 personnes) sont implantées à Gétigné, ville où l'on trouve également Demgy Atlantique (plasturgie pour l'automobile, l'aéronautique et le luxe, 150 personnes) et la société Denis et Fils (bougies décoratives, 160 personnes). Enfin, la société Aubron et Méchineau emploie 110 personnes à Gorges dans sa carrière de la Margerie et ses centrales à enrobés et à béton. Clisson a connu quelques fermetures, dont celle d'Askéa Industries (ex-Atlancim, groupe Duarte), un mouliste pour l'automobile qui a licencié 110 personnes en 2009. L'agglomération de Clisson compte également de nombreux travailleurs employés dans d'autres usines des alentours comme Lactalis-Nestlé à Vallet (desserts lactés, 300 personnes) où la direction veut licencier un militant CGT combatif ; Mondelez à La Haye-Fouassière (biscuits LU, 300 personnes) qui a connu exactement la même chose avec deux délégués CGT ; Defontaine à La Bruffière, Vendée (constructions mécaniques pour l'automobile et l'aéronautique, 650 personnes) ; ou encore Sodebo à Montaigu-Vendée (agroalimentaire : pizzas, sandwiches, Pastabox, salades préparées, galettes garnies etc., 2.500 personnes), alias "Sodeboland", berceau du groupe, où la construction de trois usines et deux magasins logistiques supplémentaires est programmée sur les 8 ans à venir avec la promesse de 1.000 emplois supplémentaires.

- Lorient (Morbihan) le mercredi 8 juin à 18h00, Cité Allende, Salle A03

Lorient est une ville de 57.000 habitants, centre d'une unité urbaine qui en compte 122.000 avec entre autres Lanester (23.000 habitants) et Ploemeur (17.800 habitants) et est très proche d'autres unités comme Hennebont ou, sur la rive gauche du Blavet tout près de Lorient mais sans aucun pont pour les relier par la route, Port-Louis et Locmiquélic. Lorient n'a encore jamais eu de liste LO aux Municipales contrairement à sa voisine Lanester, mais c'est une ville où la présence de LO est déjà ancienne.

L'agglomération de Lorient est l'une des plus grandes concentrations ouvrières de Bretagne, avec beaucoup d'activités historiquement liées à l'Etat. Berceau de la Compagnie des Indes Orientales et lieu important de la Marine Royale dès le 17ème siècle, la ville s'est développée autour de ses multiples activités portuaires : port de pêche, port de commerce, port militaire, port de voyageurs et port de plaisance, le tout employant aujourd'hui 9.600 personnes selon Wikipedia. Lourdement bombardée pendant la 2ème Guerre Mondiale, la ville a dû être largement reconstruite et n'a pas de quartiers anciens. Depuis la fermeture des Forges d'Hennebont à Inzinzac-Lochrist en 1969 (qui ont employé jusqu'à 3.000 ouvriers), sa principale industrie est représentée par l'arsenal, aujourd'hui Naval Group, à cheval sur Lorient et Lanester, qui emploie directement 2.300 personnes, auxquelles s'ajoutent de nombreux sous-traitants ; Naval Group produit des bâtiments militaires de surface, en particulier des frégates. L'industrie navale compte aussi plusieurs sociétés spécialisées de petite taille.

Le déclin puis la fermeture des Forges d'Hennebont (affaiblies par la perte d'un contrat avec Renault, déjà) avait conduit l'Etat à installer des activités de substitution : la SBFM (Société Bretonne de Fonderie et de Mécanique), filiale de Renault transférée de Billancourt, à Caudan ainsi que les Ateliers Centraux des PTT à Lanester. La SBFM qui a employé 1.600 personnes dans les années 1980 ne comptait plus que 550 personnes e, 1998, lorsqu'elle a été cédée à un sous-traitant, qui a revendu à un autre sous-traitant qui a fait faillite, ce qui a poussé Renault à racheter à nouveau l'entreprise ; aujourd'hui nommée FDB (Fonderie de Bretagne) et n'employant plus que 276 personnes, elle a été à nouveau sous la menace d'une fermeture, finalement transformée en mise en vente par Renault. Quant aux Ateliers Centraux des PTT qui ont employé jusqu'à 800 personnes, ils ont été bien évidemment démantelés au fil du temps, notamment lors de la séparation de La Poste et de France Télécom (l'actuel Orange) ; depuis 2006, ils forment le parc d'activités Technellys, accueillant toutes sortes d'activités de bureau totalisant 1.000 emplois ; Orange y possède toujours un centre d'appels de 200 personnes mais Dynaposte, filiale de la poste chargée de la gestion de la publicité dans les boîtes aux lettres, a disparu depuis longtemps.

Le secteur de la pêche est touché par le Brexit car près de la moitié de la pêche réalisée depuis Lorient l'est dans les eaux anglaises, mais la plus grosse entreprise de pêche, la Scapêche (270 personnes), filiale d'Intermarché, a obtenu ses droits de pêche contrairement à certains petits pêcheurs. L'agroalimentaire est représenté en toute logique par une importante filière de transformation du poisson, avec entre autres les usines de Cité Marine (900 personnes) à Kervignac près d'Hennebont et de Capitaine Houat (320 personnes) à Lanester.

La région lorientaise possède encore d'autres usines moyennes, comme Laudren Electronique (cartes électroniques, 221 personnes) à Lanester, Albéa Cosmetics (pièces plastiques pour rouges à lèvres, 230 personnes) à Plouhinec, Eveno Fermetures (volets roulants, 210 personnes) à Ploemeur, Guerbet (chimie fine pharmaceutique pour les produits de contraste d'imagerie médicale, 225 personnes) à Lanester, ainsi qu'une carrière de kaolin d'Imerys Ceramics France (145 personnes) à Ploemeur.

Il reste bien entendu toutes les activités administratives et de services (Mairies etc.), dont le Centre Hospitalier de Bretagne Sud (2.900 personnes), l'Université de Bretagne Sud (1.000 personnes) et le Centre Mutualiste de Kerpape (rééducation fonctionnelle, 575 personnes) à Ploemeur.

- Vannes (Morbihan) le vendredi 10 juin à 19h00, Palais des Arts

Vannes est à la fois la Préfecture du Morbihan et une ville plus bourgeoise que Lorient, bien que les travailleurs restent nombreux dans la ville et les communes voisines. La ville elle-même compte 54.000 habitants et son agglomération en compte 80.000. Elle fait l'objet, comme Lorient, de journées d'action LO régulières.

Le plus gros employeur privé à Vannes-même est Michelin, avec une usine qui relève de la métallurgie : une tréfilerie qui fabrique, avec 450 personnes, des câbles et autres renforts métalliques pour pneumatiques (notamment pneus poids lourd) et qui se redéveloppe un peu après une phase très dure de restructuration. Mais le gros des effectifs industriels de la région se retrouve dans l'agroalimentaire, qui a toutefois vécu de lourdes restructurations au fil des fusions de coopératives et rachats d'entreprises, que ce soit chez Eureden (héritière des légumes D'Aucy et de leurs magasins Point Vert) à Theix-Noyalo et sur d'autres communes, ou chez ADM (ex-Neovia, ex-Guyomarc'h) à Saint-Nolff, sans oublier la fermeture de Saupiquet à Saint-Avé en 2010, licenciant les 85 derniers travailleurs d'un site qui en avait compté jusqu'à 350. Il subsiste certaines activités comme Procanar - Société Bretonne de Volailles (volailles, 481 personnes) à Lauzach, Symrise / Diana Pet Foods (ex-Guyomarc'h, leader mondial des arômes de croquettes pour chiens et chats, 300 personnes) à Elven, Les Délices de Saint-Léonard (traiteur, 270 personnes) à Theix-Noyalo ou encore Régalette (crêpes et galettes bretonnes, 110 personnes) à Saint-Nolff. Vannes accueille également diverses petites industries nautiques, employant 500 personnes au total, dont Tahe Outdoors (ex-Bic Sport, planches à voile, planches de surf, kayaks etc., 150 personnes) qui augmente actuellement sa capacité de production de 35%.

Les services privés sont très développés, notamment dans le transport frigorifique avec STEF / TFE (environ 900 personnes), la banque et l'assurance (Crédit Agricole, Groupama) et aussi plusieurs entreprises de restauration collective. Le Centre Hospitalier de Vannes emploie 2.800 personnes. L'Université de Bretagne-Sud y est aussi implantée, ainsi que diverses activités de recherche dans des domaines comme la biologie marine ou les nouvelles technologies.


Autres réunions publiques annoncées : Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) le 2 juin, Creil (Oise) le 8 juin
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Re: Tournées d'été, journées d'action etc.

Message par Plestin » 01 Juin 2022, 10:58

Nouvelles réunions publiques :

- Forbach (Moselle) le vendredi 3 juin à 19h00, Chalet Les Mélèzes, 1 rue Joseph Ritter, avec Lola LEGRAND.

Forbach est une ville de 21.600 habitants, principale commune de l'ancien bassin houiller de Lorraine, centre d'une aire urbaine de 99.000 habitants (côté France) qui fait partie d'une agglomération transfrontalière dont la plus grande ville est Sarrebruck (Saarbrücken) en Allemagne (plus de 180.000 habitants). Les deux autres communes françaises les plus importantes sont Freyming-Merlebach (12.700 habitants) et Stiring-Wendel (11.200 habitants), devant Behren-lès-Forbach, Petite-Rosselle, Hombourg-Haut (chacune avec un peu plus de 6.000 habitants) et une vingtaine d'autres plus petites. Forbach fait de temps à autre l'objet de journées d'action LO, tout comme deux autres villes de l'Est mosellan, Saint-Avold et Sarreguemines (cette dernière ayant eu sa première liste LO aux Municipales de 2020) ; ces différents secteurs sont assez liés par leur passé charbonnier et beaucoup de travailleurs habitent dans l'un et travaillent dans l'autre.

Les Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) ont longtemps employé des milliers de mineurs dans l'Est mosellan (en incluant les agglomérations voisines) : 46.000 au sortir de la 2ème guerre mondiale et encore 12.000 en 1994, au moment du pacte charbonnier prévoyant 11.000 disparitions d'emplois en 10 ans ; le reliquat d'effectif correspondant aux travaux de pompage, démantèlement etc., devant disparaître en 2007. Parmi tous ces travailleurs, beaucoup étaient issus de l'immigration, notamment polonaise (et un peu italienne, mais les Italiens sont davantage allés plus à l'ouest dans les mines de fer ; et plus tard, maghrébine). Les travailleurs polonais étaient à l'origine réputés moins combatifs et ont parfois été utilisés par les patrons pour briser des grèves (en 1923) mais en réalité certains ont très tôt participé aux luttes de leur classe et, selon Wikipédia :

Lors de la grande grève des mineurs de 1948, réprimée sur ordre du ministre socialiste Jules Moch qui envoie des blindés en Lorraine, les CRS tuent à coups de crosse un gréviste de Merlebach, Jansek. C'est à ce moment-là que le slogan CRS-SS nait.

Le secteur a été, logiquement, très fortement marqué par la disparition des mines de charbon, l'avant-dernier puits du pays, le puits Vouters à Freyming-Merlebach, ayant fermé ses portes en 2003 (quelques mois avant le dernier puits en 2004, dans une agglomération proche, à Creutzwald). Pendant toute la période de baisse des effectifs, il ne s'agissait pas de licenciements à proprement parler, plutôt des mises à la retraite anticipée (les recrutements avaient cessé dès 1985) et des reclassements dans d'autres entreprises du secteur liées aux charbonnages, comme la cokerie de Carling (finalement fermée en 2009) ou sa voisine la centrale Emile Huchet à Saint-Avold (centrale thermique au charbon, fermée en mars 2022 et qui doit réouvrir en 2024 sous la forme d'une centrale à l'hydrogène "vert", mais qui, du fait de la situation internationale et des ratés actuels du nucléaire, pourrait redémarrer dans sa configuration "charbon" dès l'hiver 2022 !).

Du fait du mode d'extraction choisi lors des dernières années d'exploitation des mines, certains secteurs voire des villages entiers comme Rosbruck sont confrontés à des affaissements de terrains qui créent des pentes importantes au sein même des habitations. Selon Libération du 2 mars 2004 :

(...) C'est l'histoire d'un village bancal, qui perd de l'altitude. A Rosbruck (Moselle), dans le bassin houiller lorrain, le point le plus bas de la commune s'est enfoncé de 15 mètres en 20 ans. Tout autour, le terrain s'est affaissé, formant une cuvette de 2 kilomètres de diamètre. Conséquence, la quasi-totalité des maisons sont en pente ou fissurées. Soixante ont dû être rasées, dix autres devraient disparaître prochainement. Aux fenêtres, les rideaux tombent bizarrement de travers. Les habitants ont pris l'habitude de gravir des côtes sur leur carrelage et de vivre avec des cales. Il en faut sous la cuisinière pour faire une omelette. Et sous le lit pour dormir à l'horizontale. C'est la faute aux veines de charbon que les Houillères du bassin de Lorraine (HBL), filiale de l'établissement public Charbonnages de France, ont creusé sous ce village de 900 habitants. Au milieu des années 80, pour faire des économies, les HBL ont exploité les galeries par foudroyage. Le procédé consiste à laisser s'effondrer les terrains derrière le passage de la haveuse, au lieu de remblayer les galeries avec des apports extérieurs. D'où les problèmes d'affaissements en surface. (...)

En 2019, Rosbruck ne comptait plus que 747 habitants.

L'économie charbonnière est à l'origine d'un vaste complexe carbochimique devenu ensuite pétrochimique, dans une agglomération voisine, celle de Carling / Saint-Avold, qui a employé elle aussi des milliers de personnes en comptant les sous-traitants mais a beaucoup décliné (il subsiste des activités chez Arkema, Total et quelques autres). Pour compenser les pertes d'emplois liées aux mines, le tapis rouge a été déroulé pour l'implantation de l'usine automobile Smart à Hambach (près d'une autre agglomération, Sarreguemines) en 1997 mais celle-ci doit fermer en 2024 sur décision du groupe Daimler-Benz (Mercedes) tandis qu'Ineos qui a racheté le site prévoit d'y assembler un 4x4 thermique et énergivore à 50.000 euros, le Grenadier, en promettant le maintien de 1.300 emplois sur les 1.600 (répartis moitié-moitié entre le constructeur et les sous-traitants).

Dans l'ensemble, plusieurs activités qui s'étaient installées dans la région grâce aux subventions publiques en lien avec la fermeture des mines, ont fermé boutique ensuite. C'est le cas de Sonopress, une usine de fabrication de CD du groupe de communication allemand Bertelsmann, qui employait 186 personnes à Forbach en 2009 mais que le groupe a laissé mourir en lien avec la chute du CD sans tenter de la reconvertir dans le DVD ou autre, et qui a fermé en 2012. C'est aussi le cas d'autres entreprises plus petites, tandis que d'autres encore qui avaient un héritage historique avec les houillères (sous-traitants, fabricants de goudron de houille...) ont elles aussi disparu. Plus largement, la région a subi la fermeture de l'usine d'électroménager Bauknecht à Valmont en 1982 (qui a employé jusqu'à 1.000 personnes, et 400 à la fin) et le déclin de l'usine de téléviseurs Grundig à Creutzwald en 1992 (qui a employé jusqu'à 1.200 personnes dont beaucoup de femmes dans les années 1980) ; cette dernière, reprise par différents entreprises (dont un margoulin qui disparaîtra avec les subventions reçues) avec à chaque fois moins de travailleurs (200, puis 50, puis 30) fermera définitivement en 2008. Quant à la boulangerie industrielle Neuhauser à Folschviller, elle a fermé l'une de ses deux usines qui employait 185 personnes, ne laissant que l'autre qui en emploie encore 250 mais où les attaques contre les militants combatifs se succèdent. Conforama a fermé à Forbach, licenciant 30 personnes. Et, de l'autre côté de la frontière, la grande usine automobile Ford de Saarlouis qui employait près de 6.000 personnes dont 1.000 frontaliers français, a annoncé en décembre 2018 la suppression de 1.600 postes d'ici 2020.

Forbach conserve tout de même quelques usines, dont SEW-Usocome (systèmes d'entraînement et d'automatisation pour chaînes de montage, 480 personnes), les Câbleries Lapp (câbles et connecteurs industriels, 194 personnes), Elysée Cosmétiques (produits capillaires et autres, 250 à 300 personnes suivant la période) et Laboratoires Juva Productions (compléments alimentaires Juvamine, 88 personnes), tandis que le pôle économique de Sarreguemines compte encore des acteurs importants comme Continental (pneumatiques, 1.500 personnes) ou Ondal (cosmétiques, 182 personnes) malgré là aussi des licenciements (Johnson Controls, ex-Delphi ex-General Motors, 262 licenciements en 2009-2010 suite à l'arrêt des batteries au plomb, ne conserve que 70 emplois dans un site de stockage et se nomme désormais Clarios).

Forbach, c'est aussi le lieu de l'affaire des "irradiés de Forbach" où trois intérimaires ont été grièvement brûlés suite à une irradiation accidentelle chez Electron Beam Services en 1991 (l'un d'eux, Daniel Leroy, mourra en 2007 à 42 ans après 16 années de souffrance peuplées d'opérations, amputations et greffes). Leur patron, condamné en première instance fin 1993 à 12 mois de prison dont 6 fermes, verdict ramené à 1 an de prison dont 1 mois ferme en 1994, bénéficiera la même année de la grâce présidentielle collective et n'effectuera pas son mois ferme.

- Tarare (Rhône) le samedi 4 juin à 14h00, salle Belfort, 24 rue Pelletier, avec les candidats de la 8ème circonscription du Rhône.

Tarare est une petite ville de 10.500 habitants située à 40 km au nord-ouest de Lyon, avec un passé industriel textile important et une spécialisation dans la mousseline et le rideau. Le textile a énormément décliné et il ne subsiste que quelques unités de petite taille (les plus grosses, Teintureries de Tarare et Teintureries de la Turdine, ont entre 50 et moins de 100 personnes), mais la ville accueille aussi l'usine Gerflor-Taraflex (sols sportifs et de collectivités en PVC, 700 personnes), l'usine Agis (nems, samossas et beignets de crevettes, 245 personnes, plus 47 personnes dans un centre logistique) et un hôpital rattaché à celui de Villefranche-sur-Saône.

- Saint-Marcellin (Isère) le mercredi 8 juin à 18h00, Salle de conférence de l'espace Saint-Laurent, avec les candidates de la 9ème circonscription de l'Isère.

Saint-Marcellin est une petite ville de 7.800 habitants située entre Valence et Grenoble. Sa principale industrie était la construction électrique avec pendant longtemps trois usines de la société Anould, filiale du groupe Legrand, employant jusque 650 personnes vers 2001 ; aujourd'hui, Legrand ne compte plus qu'un seul site de 188 personnes. La ville compte plusieurs petites usines du secteur de la plasturgie, employant chacune entre 50 et moins de 100 personnes. Il existe d'autres activités liées à l'agriculture (noix de Grenoble, fromage Saint-Marcellin, production avicole) dans les environs, ainsi que quelques services importants dont l'hypermarché Leclerc dans la commune voisine de Chatte.

- Sarcelles (Val-d'Oise) le jeudi 9 juin à 18h00, salle des Vignes Blanches, avec le candidat de la 8ème circonscription du Val-d'Oise et la suppléante de la 7ème circonscription du Val-d'Oise.

Sarcelles est, avec 59.000 habitants, la 2ème ville du Val-d'Oise après Argenteuil (et la plus grosse ville du département à ne pas avoir de liste LO aux dernières municipales). C'est, à 15 km au nord de Paris, une ville-champignon dont la population a augmenté rapidement suite à la construction du "Grand Ensemble", l'un des plus vastes de la région Ile-de-France (partagé entre Sarcelles et Garges-lès-Gonesse), dans les années 1950-60. Il s'agit essentiellement d'une ville dortoir, qui a aussi la particularité d'avoir accueilli de nombreux "rapatriés d'Algérie" avec une importante population juive, côtoyant aujourd'hui une importante population musulmane originaire du Maghreb et de Turquie. La ville a une vie associative développée. Elle a eu plusieurs maires PCF (dont Henri Canacos de 1965 à 1963) et PS, dont le plus célèbre est Dominique Strauss-Kahn qui n'a assumé cette fonction que pendant deux ans, de 1995 à 1997. Sarcelles accueille un petit hôpital, l'Hôpital Privé Nord-Parisien (HPNP) qui emploie environ 170 personnes, et une vaste zone d'activités commune avec la ville voisine de Villiers-le-Bel, où l'on retrouve toutes sortes de PME, des dépôts d'import-export, centres de formation, concessionnaires automobiles, sièges administratifs d'entreprises telles que Evobus (autobus du groupe Daimler-Benz) ou JCB (matériel de travaux publics et manutention) etc.

- L'Arbresle (Rhône) le jeudi 9 juin à 18h30, salle Thimonnier (vers le stade), avec les candidats de la 8ème circonscription du Rhône.

L'Arbresle est une commune de 6.400 personnes située à environ 30 km au nord-ouest de Lyon (entre Lyon et Tarare) et qui forme le coeur d'une petite agglomération de 20.000 habitants en croissance. Elle a un long passé dans l'industrie textile, notamment la soierie, L'Arbresle ayant été prisée par le patronat lyonnais comme alternative à Lyon et ses canuts trop turbulents ; ce passé textile a pris fin en 1960 et a conduit, en compensation, à l'installation d'une usine du groupe Berliet (futur Renault Véhicules Industriels), déplacée en 1971 vers une nouvelle zone industrielle à cheval sur les communes de Sain-Bel et Savigny ; cette usine, logée dans la filiale Comela, emploiera jusqu'à 400 personnes et fabriquera des silencieux d'échappement pour camions ; revendue en 1997, elle existe toujours, mais n'a cessé de décliner et s'apprête à fermer ses portes en 2022 alors qu'il ne reste plus que 12 salariés. En sens inverse, l'usine Fresenius Medical Care - S.M.A.D. (plasturgie et pharmacie : matériels et concentrés pour dialyse) à Savigny s'est beaucoup développée depuis une dizaine d'années, avec des investissements importants tous les deux ans et elle a vu son effectif passer d'environ 200 à 745 personnes sur cette période.

L'Arbresle reste avant tout une ville-dortoir pour des travailleurs employés dans l'agglomération lyonnaise, en particulier dans les quelques grosses industries de santé de l'Ouest lyonnais (Sanofi Pasteur à Marcy-l'Etoile : production de vaccins et recherche, 3.500 personnes ; BioMérieux à Marcy-l'Etoile et Craponne : tests de diagnostic, 1.200 et 1.300 personnes). LO présente d'ailleurs un candidat qui travaille chez Sanofi Pasteur.


Autres réunions publiques annoncées : Amiens (Somme) le 2 juin, Audincourt (Doubs) le 3 juin, Dijon (Côte-d'Or) le 3 juin, Poissy (Yvelines) le 4 juin avec Jean-Pierre MERCIER, Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne) le 8 juin, Vierzon (Cher) le 8 juin, Bègles (Gironde) le 9 juin, Cugnaux (Haute-Garonne) le 9 juin, Auterive (Haute-Garonne) le 10 juin, Bordeaux (Gironde) - quartier du Grand Parc le 10 juin, Beauvais (Oise) le 10 juin.
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Re: Tournées d'été, journées d'action etc.

Message par Plestin » 02 Juin 2022, 08:15

- Une réunion publique aura lieu à Guéret (Creuse) le vendredi 10 juin à 17h00, Maison des Associations, 12 rue de Braconne, avec les candidates de l'unique circonscription de la Creuse aux législatives.

Guéret est la préfecture et la plus peuplée des villes de la Creuse avec seulement 12.700 habitants et une population en baisse depuis le début des années 1980 (elle a perdu 3.000 habitants depuis 1982). Sa communauté d'agglomération a environ 24.000 habitants. C'est une ville principalement administrative et de services, le principal employeur étant le centre hospitalier (967 personnes) avant la mairie. Une série de luttes a d'ailleurs eu lieu dans et autour de cet hôpital, la plus importante étant celle contre la disparition de la radiothérapie en 2009-2010 décidée sous Roselyne Bachelot ; de grandes manifestations ont eu lieu et la radiothérapie, après quelques mois d'arrêt obligeant les patients à aller à Limoges, a finalement réouvert à Guéret en 2011. Il existe encore d'autres hôpitaux à Guéret (Clinique de la Marche, 62 personnes) et dans les environs : l'hôpital psychiatrique La Valette à Saint-Vaury (plus de 500 personnes) et l'hôpital de la MGEN (Mutuelle Générale de l'Education Nationale, probablement entre 300 et 400 personnes) à Sainte-Feyre. Dans le secteur de la banque et de l'assurance, le Crédit Agricole et Groupama ont des sites administratifs à Guéret.

L'industrie est peu développée ; la principale usine "historique" est celle de Sauthon Industries (leader européen du mobilier pour chambre de bébé) qui n'emploie plus que 116 personnes (contre 170 en 2015, 200 en 2005 et davantage avant). Elle est suivie par l'usine A.M.I.S. - Groupe SIFCOR (pignons pour boîtes de vitesse, 76 personnes) qui fait partie d'un équipementier automobile dont le principal site est à Montluçon dans l'Allier voisin (675 personnes, où il y a un bulletin LO) ; sa productivité est importante mais l'effectif est loin d'atteindre ce qui était promis en 2001 au moment de son installation, à savoir, plus de 500 personnes en 2010 devant faire d'elle la plus grosse usine de la Creuse... L'usine Afbat (ferrures pour le bâtiment, 52 personnes) est devenue essentiellement un centre logistique de pièces de quincaillerie, la production véritable n'occupant plus que 5 personnes. Il existe quelques usines un peu plus lointaines : les Fromageries Perreault (fromages Fol Epi, groupe Savencia, près de 100 personnes) à Busseau-sur-Creuse (18 km au sud-est) ou encore Eurocoustic (systèmes d'isolation thermique et acoustique, groupe Saint-Gobain, 170 personnes) à Genouillac (26 km au nord-est) qui vient de délocaliser 7 postes de peinture en Pologne tout en bénéficiant d'une aide publique de 700.000 euros pour "décarboner" le site. A La Brionne (11 km à l'ouest), l'entreprise de travaux publics Colas dispose d'un site employant 60 personnes.

Le tourisme reste une activité importante pour Guéret, appuyée sur des structures telles que le Parc Animalier des Monts de Guéret (alias "Les Loups de Chabrières") ouvert en 2001, le labyrinthe géant de Guéret, l'étang de Courtille et ses aménagements etc. ainsi que la valorisation de produits alimentaires d'un peu toute la Creuse qui génère tout un "business" alimentant les commerces locaux (fromage Le Chapeau pour le fondu-frites creusois, gâteau aux noisettes Le Creusois, nougat, safran dont la culture a été relancée, fermes d'autruches ou de bisons, liqueur Bénéventine...) Néanmoins, la ville reste marquée par un appauvrissement de la population et les commerces ont massivement déserté la Grand-Rue, certains étant aussi concurrencés par le développement d'une nouvelle zone commerciale en périphérie de la ville. Guéret compte deux hypermarchés, Carrefour (120 personnes) et Leclerc (150 personnes).


- Une rencontre aura également lieu à Haguenau (Bas-Rhin) le vendredi 3 juin de 9h30 à 11h00 sur la Place d'Armes, avec les candidats de la 9ème circonscription du Bas-Rhin.

Haguenau est une ville de 35.000 habitants, la 2ème du Bas-Rhin après Strasbourg et la 4ème d'Alsace. Son unité urbaine a 120.000 habitants. C'est une ville très industrielle avec plusieurs usines importantes : Schaeffler ex-INA Roulements (roulements automobiles, encore 1.600 personnes après environ 400 suppressions d'emplois), SEW-Usocome (systèmes d'entrainement et automatismes industriels, 1.400 personnes réparties entre Haguenau et le nouveau site de Mommenheim), Mars (confiseries M&M's, 900 personnes environ après des suppressions d'emplois), Siemens (appareils de mesure et d'analyse, 800 personnes à Schweighouse-sur-Moder), Hager (disjoncteurs, 400 personnes à Bischwiller), Duravit (sanitaires, 263 personnes à Bischwiller). Il existe beaucoup d'autres usines entre 50 et 150 personnes. Mais Bischwiller a perdu une usine de confection, Vestra Union devenue Alsavet, qui a employé jusqu'à 1.000 personnes et licencié ses derniers 280 travailleurs en 2002, tandis que l'usine Roth Frères devenue Johnson Controls (pavillons de toit et garnitures intérieures pour l'automobile) a fermé en 2010 à Schweighouse-sur-Moder, alors qu'elle avait employé 468 personnes en 2005. Il y a deux hypermarchés, Cora (310 personnes) à Haguenau et Auchan (380 personnes) à Schweighouse-sur-Moder. Le Centre Hospitalier Départemental, à Bischwiller, emploie plus de 700 personnes et s'ajoute au Centre Hospitalier de Haguenau qui en emploie 2.000.


- Autres réunions publiques : Colmar (Haut-Rhin) le 2 juin, Bordeaux (Gironde) - quartier Bacalan le 3 juin, Toulenne commune limitrophe au titre de la réunion de Langon (Gironde) le 3 juin,Nantes (Loire-Atlantique) - quartier de Port-Boyer le 6 juin*, Strasbourg (Bas-Rhin) le 7 juin, Bagneux (Hauts-de-Seine) le 7 juin, Nantes (Loire-Atlantique) - quartier des Dervallières le 8 juin*, Muret (Haute-Garonne) le 9 juin, Schiltigheim (Bas-Rhin) le 9 juin.


*Ces réunions s'ajoutent à celle, plus large, de Nantes le 9 juin à la mairie de Doulon, déjà citée.
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Message par Plestin » 03 Juin 2022, 06:50

Nouvelles réunions publiques annoncées :

- Saint-Dizier (Haute-Marne) le vendredi 10 juin à 18h00, salle du Palace, rue des Bragards, avec les candidats de la 2ème circonscription de la Haute-Marne.

Saint-Dizier est une ville ouvrière et populaire de 22.900 habitants, centre d'une agglomération de 57.000 habitants. Sa population a fortement décliné après avoir été très durement touchée par les licenciements et fermetures dans l'industrie : en 1975 la ville comptait 37.200 habitants, et encore 30.900 en 1999 ! Elle a été ramenée à la taille de Chaumont, la deuxième ville (et préfecture) du département et on ne voit pas ce qui pourrait inverser la tendance : elle ne va sans doute pas tarder à passer derrière, si ce n'est déjà fait (les populations indiquées sont les populations légales actuellement en vigueur, c'est-à-dire celles de 2019).

L'ancienne principale usine de la ville, le fabricant de tracteurs agricoles Case International Harvester qui a employé jusqu'à 2.800 personnes en 1982, est passée de rachat en rachat (FiatAgri, McCormick) et en 2011, il ne restait que 223 personnes au moment du rachat par la société chinoise YTO qui n'a maintenu qu'une activité de production de transmissions agricoles et a fini par fermer en 2020 sous prétexte de pandémie, licenciant les 35 derniers travailleurs. Officiellement, l'usine est "en sommeil" mais pas grand-monde ne croit à un redémarrage.

La seconde usine historique de la ville est celle des crèmes glacées Miko, qui a employé jusqu'à 700 personnes et se nomme aujourd'hui Cogesal-Miko (filiale d'Unilever) ; elle a déménagé dans des locaux modernes au cours des années 1990 mais les effectifs ont considérablement chuté : en 2007, Unilever annonçait 254 suppressions d'emplois sur un effectif de 493 et la délocalisation des cornets Cornetto et des bûches glacées en Italie et en Angleterre, l'usine se recentrant sur les glaces en vrac Carte d'Or et les yaourts glacés Frusi. Aujourd'hui, l'usine est passée sous les 200 personnes.

La nouvelle "première usine de la ville" est désormais Yanmar (mini-pelles mécaniques, 376 personnes), usine installée en 1989 et qui annonce une expansion et la création de 100 emplois d'ici 2025, l'avenir dira si c'est vrai. Il subsiste également les Aciéries Hachette et Driout (312 personnes) ainsi que la société La Meusienne qui fabrique des tubes soudés en inox dans la commune voisine d'Ancerville (Meuse, 113 personnes).

Les principaux employeurs de la ville sont aujourd'hui la base aérienne avec ses 50 Rafale (1.700 militaires et 100 civils) et les deux hôpitaux, à savoir le Centre Hospitalier Geneviève de Gaulle Anthonioz (entre 1.000 et 2.000 personnes) et le Centre Hospitalier de la Haute-Marne André Breton (psychiatrique, entre 500 et 1.000 personnes). Le premier s'est lancé en 2017 dans un mélange des genres entre public et privé, récupérant dans ses locaux certaines activités privées de la Clinique François Ier (groupe Courlancy). Le second n'a pas obtenu sa certification fin 2021 par la Haute Autorité de Santé qui réclame des améliorations en matière de droits des patients et d'isolement-contention.


- Autres réunions publiques : Angoulême (Charente) le 4 juin, Montluçon (Allier) le 8 juin, Blois (Loir-et-Cher) le 9 juin, Nanterre (Hauts-de-Seine) le 9 juin.
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Message par Plestin » 03 Juin 2022, 16:20

Nouvelle réunion publique annoncée :

- Châtillon (Hauts-de-Seine) le mercredi 8 juin à 18h00, salle Gabriel Péri, 25 rue Gabriel Péri

Châtillon est une banlieue sud de Paris, peuplée de 36.600 habitants et assez populaire. Elle a perdu en grande partie sa vocation industrielle et scientifique dans l'aéronautique et la défense : en 2000, la société Aérospatiale Matra Missile a libéré la moitié de son site pour en faire une ZAC, puis en 2008, son successeur la société MDBA a regroupé les sites de Châtillon et Vélizy (Yvelines) sur un nouveau site de 2.600 personnes au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine). En 2019, c'est au tour de l'ONERA (Office National d'Etudes et de Recherches Aérospatiales) d'annoncer son déménagement vers Palaiseau (Essonne) dans les 5 ans, donc vers 2024. Le conseil municipal de Châtillon s'empoigne d'ailleurs régulièrement sur la question de l'utilisation des terrains libérés par l'ONERA, le maire (LR) souhaitant y construire de nombreux logements "dont 25% sociaux" (donc, 75% "non sociaux") et son opposition de droite comme de gauche dénonçant le "bétonnage" de la ville et la "frénésie immobilière" du maire par ailleurs empêtré dans un autre sujet avec Bouygues Immobilier qui lui aurait "un peu forcé la main"...

Châtillon accueille par contre de très grosses infrastructures de la SNCF, débordant sur les communes voisines : des ateliers ("Châtillon Haut" et "Châtillon Bas"), aujourd'hui regroupés en "Technicentre Atlantique" chargé de l'entretien des rames du TGV Atlantique (réseau Montparnasse). Aboutissant à Châtillon mais situé sur la commune voisine de Bagneux, le Technicentre dit "de Montrouge" s'occupe, lui, des rames du Transilien (les trains de banlieue d'Ile-de-France) et va connaître de gros travaux d'adaptation pour pouvoir accueillir les nouvelles rames de la ligne N. A cheval sur Châtillon et Bagneux, on trouve également les ateliers d'entretien des rames de métro de la RATP. La RATP dispose également d'un important dépôt d'autobus à Fontenay-aux-Roses dont l'entrée donne sur Châtillon.

Enfin, Châtillon accueille quelques gros immeubles des groupes Orange (ex-France Télécom), Axa (assurances) et Orano (ex-Areva, industrie nucléaire).


- Autre réunion publique annoncée : Sedan (Ardennes) le 3 juin c'est-à-dire aujourd'hui...
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Message par Plestin » 06 Juin 2022, 07:26

Encore quelques annonces de réunions publiques : Paris 13ème (Ville de Paris) le 7 juin, Paris 10ème (Ville de Paris) le 8 juin, Mulhouse (Haut-Rhin) le 9 juin.
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Message par Plestin » 06 Juin 2022, 20:22

Nouvelle réunion publique annoncée :

- Meaux (Seine-et-Marne) le mardi 7 juin à 18h30, salle Truffaut, 26 avenue de la Marne, quartier de la Pierre Collinet, avec les candidats de la 6ème circonscription de Seine-et-Marne.

Meaux est une ville de 55.800 habitants en croissance et qui est la plus peuplée de Seine-et-Marne tout juste devant Chelles. Mais elle n'est que sous-préfecture. Elle est située dans une boucle de la Marne, à environ 40 km à l'est de Paris et environ 50 km au nord de Melun, la préfecture du département. Le centre-ville est assez bourgeois, mais Meaux compte aussi plusieurs cités très populaires comptant de nombreux travailleurs immigrés, dont la cité Beauval (23.000 habitants) et la cité de la Pierre Collinet (6.000 habitants, celle où se tient la réunion publique LO) qui ont des taux de chômage très élevés. La ville est ancrée à droite (elle a été néanmoins gérée par le PS pendant 18 ans, de 1977 à 1995) et depuis 2005 son maire est Jean-François Copé.

La commune de Trilport, limitrophe de Meaux à l'est, a longtemps accueilli une importante usine de Kleber Renolit Plastiques (KRP), qui, après avoir employé peut-être 600 personnes, a disparu vers 1987 en laissant une grande partie de ses locaux vacants (désormais occupés par diverses entreprises). Toutefois deux activités ont subsisté au sein des sociétés Recticel (94 personnes, fabrication de mousse synthétique notamment polyuréthane) et Proseat (81 personnes, moulage et découpe de la mousse synthétique principalement pour les sièges automobiles). L'usine Recticel a été en grande partie détruite par un incendie en mai 2001, mais sa reconstruction a commencé dès décembre 2001, suscitant les protestations de certains riverains. Quelques mois plus tard, en octobre 2002, une explosion survenait... dans l'usine d'à côté, Les Radiateurs de Meaux, faisant 2 morts (deux personnes dont un mineur, qui s'étaient introduites de nuit pour dérober des pièces de radiateur) ; l'explosion causée par l'accumulation d'une poche de gaz pour une raison indéterminée, a soufflé les vitres et les toits des maisons alentour et sérieusement endommagé certains bâtiments de Recticel, seul site classé Seveso du secteur (on est donc passés à côté d'une catastrophe bien plus importante !) Dans le contexte de l'après-AZF, cet épisode a valu le déplacement de trois ministres.

Meaux a vu fermer en 1998 l'usine Kores, un nom qui dira sûrement quelque chose à certains camarades anciens utilisateurs de stencils pour ronéo et de vernis correcteurs... Cette usine a employé plusieurs centaines de personnes dans les années 1970 mais a décliné dans le contexte de l'essor de la photocopie et des imprimantes. L'agglomération de Meaux a aussi connu en 2002 la fermeture de la sucrerie ex-Béghin-Say à Villenoy (120 personnes, davantage durant les campagnes betteravières) dont la production a été reprise par d'autres sucreries localisées dans la Marne ; celle de la métallerie AB Industrie (200 personnes) à Meaux en 2015 ; et celle de Serioplast (emballages plastiques alimentaires) en 2022, elle-même issue du rachat d'un site de Graham Packaging en 2009 qui était déjà passé de 130 à 76 personnes suite à un long déclin et la perte d'un contrat avec Amora.

Malgré ces fermetures, Meaux et les communes voisines comptent encore de nombreuses entreprises de taille moyenne ou petite. L'usine BASF de Meaux est un site classé Seveso II seuil haut, qui fabrique des tensio-actifs pour la cosmétique, les produits d'hygiène et toute une série d'additifs variés, tantôt à partir de substances pétrochimiques, tantôt à partir de matières premières végétales (colza, tournesol, noix de coco, huile de palme) ; elle emploie 119 personnes et génère beaucoup d'emplois indirects. La blanchisserie industrielle Thimeau / Magic Rambo emploie environ 250 personnes, tout comme la mal-nommée société Frisquet (chaudières à gaz et pompes à chaleur) et le grossiste alimentaire Brake France Service du groupe Sysco. Parmi les autres : Aptar / Seaquist Closures France à Poincy (capsules plastiques pour la cosmétique et l'alimentaire, 150 personnes), CERP Rouen à Mareuil-lès-Meaux (distribution-répartition pharmaceutique, plus de 100 personnes) et beaucoup d'autres de moins de 100 personnes dans l'agroalimentaire, la plasturgie, la métallurgie, le béton préfabriqué, la construction modulaire...

Meaux et les communes voisines comptent aussi de nombreuses zones commerciales, avec de nombreux concessionnaires automobiles à Mareuil-lès-Meaux. On y rencontre plusieurs hypermarchés, notamment Leclerc (230 personnes), Marché Frais Géant et Auchan, tandis que la logistique compte plusieurs bases importantes dont celle de LIDL à Crégy-lès-Meaux et celle de C&A à Villenoy. ORPEA possède une maison de retraite importante, "Ondine", à Mareuil-lès-Meaux où l'on rencontre également Clinéa - Clinique Privée des Pays de Meaux. Le Centre Hospitalier de Meaux est depuis 2017 membre du Grand Hôpital de l'Est Francilien aux côtés d'autres hôpitaux (Marne-la-Vallée, Coulommiers, Jouarre).


Autres réunions publiques : Le Creusot (Saône-et-Loire) le 7 juin, Paris 18ème (Ville de Paris) le 8 juin.
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Message par Plestin » 07 Juin 2022, 16:12

Toujours des réunions publiques annoncées :

- Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le mercredi 8 juin à 19h00, salle des Conseils de la mairie de Rosny, 20 rue Claude Pernes

Rosny-sous-Bois est une commune de 46.000 habitants en banlieue est de Paris, essentiellement une banlieue-dortoir où le contraste est important entre le centre-ville et les zones pavillonnaires assez réacs d'une part, les grandes cités très populaires d'autre part et notamment celles du quartier du Bois-Perrier et, plus petite, du Pré Gentil. La ville est desservie par deux gares de la ligne E du RER. Le centre commercial Westfield Rosny 2 regroupe de nombreux travailleurs, dont les 650 salariés de l'hypermarché Carrefour. Non loin de là, Leroy-Merlin emploie environ 250 personnes. Du côté des administrations, le principal employeur est la mairie avec environ 1.000 personnes et la ville compte un centre important de la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) de Seine-Saint-Denis. Il y a quelques zones d'activité, notamment la ZAC de la Garenne (tout près de Fontenay-sous-Bois) partagée par diverses entreprises mais confrontée à des réorganisations, certaines en lien avec les travaux du Grand Paris. Au Fort de Rosny, certaines activités de la Gendarmerie ont été transférées vers d'autres sites, parfois échangées avec d'autres, tandis que le Centre d'Informations Routières alias "Bison Futé" a fermé en 2016.

- Bressuire (Deux-Sèvres) plus précisément dans le village de Breuil-Chaussée intégré à la commune de Bressuire, le jeudi 9 juin à 18h30, salle La Broglienne, route de Beaulieu-sur-Bressuire, avec la candidate LO de la 3ème circonscription des Deux-Sèvres.

Avec 19.900 habitants, Bressuire est la 2ème ville des Deux-Sèvres après Niort.

Pendant longtemps, la plus grande usine a été celle du carrossier et constructeur automobile Heuliez à Cerizay (à 15 km à l'ouest de Bressuire) qui employait encore 3.000 personnes en 2004. On lui doit toutes sortes de véhicules depuis le "panier à salade" de la police jusqu'à la 604 limousine du pape Jean-Paul II (d'avant le véhicule blindé) en passant par les premiers autobus doubles articulés ou la Renault 5 turbo. Mais suite à la fin d'un contrat avec Peugeot-Citroën en 2007, l'entreprise s'est retrouvée en grande difficulté, n'ayant plus à produire que l'Opel Tigra Twin Top ; différentes péripéties ont conduit à réduire les effectifs et scinder le site en deux, dont une partie s'est lancée dans la fabrication de voitures électriques mais tout ceci a abouti à un échec et la fermeture des deux entités en 2013 et 2014. Une faillite emblématique, Ségolène Royal présidente PS de la région Poitou-Charentes de l'époque ayant investi 20 millions d'euros de la région pour soutenir la filière électrique mais l'usine de véhicules électriques faisant faillite en 2014, licenciant ses 200 derniers salariés tandis que sa patronne Michèle Boos était mise en examen pour abus de biens sociaux, banqueroute et escroquerie ! De l'empire Heuliez, n'a survécu que l'usine Heuliez Bus à Rorthais (commune de Mauléon, à 20 km au nord-ouest de Bressuire) qui a été séparée dès 2001 pour entrer dans le groupe Fiat-Iveco et qui emploie toujours 450 personnes.

Sur les cendres d'Heuliez, quelques entreprises se sont installées dans les locaux en tentant de reprendre plus ou moins efficacement des activités similaires. Parmi elles, Cartol Industrie emploie 135 personnes et a choisi de diversifier le risque en multipliant les secteurs clients (automobile, machinisme agricole, manutention, ferroviaire, défense, aéronautique, spatial) de façon à ce qu'aucun ne dépasse 20% du chiffre d'affaires. Oma SAS, 40 personnes, fait de l'emboutissage pour l'automobile mais aussi pour les pièces de chauffage. Mais HAS, une création d'Airbus qui avait repris 26 personnes en 2013 pour la fabrication de verrières et cockpits d'hélicoptères, a été revendue en 2017 à un groupe auvergnat qui, dès 2018, a délocalisé toute l'activité à Issoire (Puy-de-Dôme), licenciant les 26 salariés.

Depuis le naufrage d'Heuliez, les principaux industriels locaux sont dans les secteurs de l'agroalimentaire et du meuble.

Galliance (abattage et transformation de volailles) possède plusieurs sites à Nueil-les-Aubiers et Montcoutant, employant 750 personnes en CDI au total ; l'usine "poulets" de Nueil-les-Aubiers emploie à elle seule 500 CDI. Mais l'usine "canards" dans la même commune, qui emploie 150 CDI, est fortement affectée par la grippe aviaire qui touche les élevages et son activité est en chute libre ; la société a mis fin au contrat de 300 intérimaires. Elivia Bressuire Viandes (ex-SNAB - Nouvelle des Abatteurs) abattoir de bovins avec 55% de son activité tournée vers l'export en Allemagne, Italie, Grèce..., emploie 110 personnes en CDI + 40 intérimaires ; juste à côté, l'entreprise Covi SAS (70 personnes) tente de se relever de différents scandales (viande impropre à la consommation sur un autre site à Cholet en 2006, présence de viande de cheval dans le boeuf en 2013) à travers des campagnes de pub pour son corned-beef Hereford.

L'entreprise Millet est un fabricant de portes et fenêtres sur mesure : avec 396 personnes sur le site Millet de Brétignolles (menuiserie PVC et bois), 47 personnes dans la filiale Sybois également à Brétignolles (murs et façades à ossature bois) et 78 personnes dans l'usine Millet de Beaulieu-sur-Bressuire, un village intégré à Bressuire (menuiserie bois), ce groupe emploie 525 personnes au total dans le secteur.

Parmi les autres usines de Bressuire on trouve Advanced Comfort Systems France (groupe espagnol CIE Automotive, systèmes de vitrage, de toit et baies latérales coulissantes électriques pour l'automobile, 217 personnes) ; mais aussi ESAT - Les Ateliers Bressuirais : issu du récent regroupement de 4 sites, cette nouvelle usine créée par l'ADAPEI 79 emploie environ 215 personnes dont de nombreux travailleurs handicapés, dans toutes sortes d'activités allant de la menuiserie au câblage électrique. Il y a plusieurs autres usines entre 50 et 100 personnes, dans la construction métallique pour le bâtiment, le mobilier métallique, la production de jus de fruits et autres boissons... S'y ajoutent des activités de logistique et de transport, des hypermarchés (Carrefour, Leclerc) et tous les services et administrations traditionnels dont le Centre Hospitalier du Nord Deux-Sèvres.


- Marly (Nord) le jeudi 9 juin à 18h30, Maison des Associations, 35 rue Barbara.

Marly est une commune de 12.000 habitants qui est aussi l'une des principales banlieues de Valenciennes et fait partie de la même communauté d'agglomération, peuplée de 193.000 habitants. La ville a longtemps eu un maire PC, de 1935 à 1940 puis de 1945 à 1989 et enfin de 2008 à 2019. LO est présent dans le secteur, puisqu'il y a eu des listes aux municipales 2020 dans 3 autres banlieues proches : Onnaing, Saint-Saulve et Bruay-sur-l'Escaut, sans compter Denain qui est aussi dans le Valenciennois (mais Marly n'a encore jamais eu de liste).

Marly est proche de l'usine Toyota d'Onnaing (près de 5.000 personnes) et de l'usine Stellantis Valenciennes (ex-PSA) à Prouvy (boîtes de vitesse, 1.500 personnes) et de nombreux travailleurs de l'automobile incluant les sous-traitants y habitent. Idem pour le secteur ferroviaire avec les deux usines Alstom à Crespin (ex-Bombardier, 2.000 personnes) et Raismes / Petite-Forêt (1.500 personnes). D'autres travaillent dans les nombreuses entreprises de Valenciennes et ses environs (sidérurgie, métallurgie, chimie, plasturgie, alimentaire, pharmacie...) bien que le bassin d'emploi ait été dévasté par les licenciements dans la sidérurgie, s'ajoutant à ceux dans les charbonnages auparavant. Marly accueille aussi le siège social de Lyreco France (distribution de produits pour l'environnement de travail, notamment matériel de bureau, 600 personnes). LL multinationale PPG produisant des peintures, héritage des anciennes peintures Corona rachetées en 1985, compte deux sites à Marly et Saultain (commune limitrophe) mais, en 2009, elle a supprimé 240 emplois sur 690, transférant les peintures pour bois aux Pays-Bas, celles pour l'automobile en Italie, celles pour l'industrie en Allemagne et en Pologne et ne laissant à Saultain qu'une petite activité de résines et pâtes anticorrosion ; Marly, moins touché, conservait surtout des fonctions de développement, des fonctions commerciales et des fonctions support ; les effectifs se sont ensuite érodés et aujourd'hui, Marly n'a plus que 197 personnes et Saultain 153 personnes, soit un total de 350 personnes.

A Marly se trouve également le Centre de Formation des Apprentis du Bâtiment et des Travaux Publics (CFA-BTP) qui accueille chaque année 1.000 apprentis.
Plestin
 
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Message par Plestin » 08 Juin 2022, 07:45

Toujours dans la série des réunions publiques :


- Digoin (Saône-et-Loire) le vendredi 10 juin à 18h00, salle n°10 de la CGT au bâtiment La Maynaud, 10 rue de la Maynaud de Bise Franc, avec le candidat LO de la 2ème circonscription de Saône-et-Loire.

Digoin est une petite ville de 7.700 habitants, en déclin (il y avait plus de 11.000 habitants vers 1980). Dans une région qui fut riche en kaolin, c'est une ville ouvrière qui comptait d'importantes usines de faïence et de céramique qui ont attiré de nombreux travailleurs immigrés dans les années 1960 mais ont fermé ou considérablement réduit leurs effectifs dès les années 1980-90. La Faïencerie de Digoin, devenue Sarreguemines puis Bowden, a compté jusqu'à 1.200 personnes mais n'en avait plus que 61 au moment de sa fermeture en 2019 ; au dernier moment, un repreneur chinois, Ke Wang, a maintenu 43 postes. Quant à l'usine de céramiques sanitaires Allia, qui a compté jusqu'à 1.000 travailleurs, elle a été rachetée en 2017 par le groupe suisse Geberit qui n'a conservé qu'une activité de logistique avec 40 personnes (contre 177 personnes au moment du rachat et 320 personnes en 2010). Enfin, la société Grès et Poteries de Digoin qui a compté jusqu'à 220 personnes a fermé ses portes en mai 2014 ; puis elle a rouvert sous le nom de Manufacture de Digoin mais celle-ci emploie moins de 20 personnes.

Digoin a connu l'installation de divers sites de logistique, dont un du distributeur de matériel de bureau Lyreco France (170 personnes).


- Bar-le-Duc (Meuse) le vendredi 10 juin à 18h30, salle Gaxotte, 2 boulevard des Ardennes.

Bar-le-Duc est une ville de 14.600 habitants, préfecture de la Meuse bien que moins peuplée que Verdun. Elle est au centre d'une petite communauté d'agglomération de près de 35.000 habitants. C'est aujourd'hui surtout une ville administrative et tertiaire, malgré son long passé métallurgique et textile. L'entreprise la plus emblématique de la ville est Bergère de France, à l'origine un négociant en laine qui s'est doté en 1962 d'une filature de laine et s'est diversifié dans la vente par correspondance de tricots et pelotes de laine ; Bergère de France contrôle plus de la moitié du marché français de la laine à tricoter, face à son concurrent Phildar du groupe Mulliez. Mais son activité n'a cessé de décliner, sur fond de recul du marché mais aussi de guerres intestines entre les deux frères actionnaires depuis 1998 ; elle comptait encore 300 personnes en 2015 au moment de sa mise en redressement judiciaire, elle y a survécu mais n'en a plus que 150 aujourd'hui.

Les principales autres industries sont situées dans de petites banlieues ou villes satellites de Bar-le-Duc. La plus grande usine de la Meuse est Mercedes Buses (ex-Evobus, ex-Kassböhrer) à Ligny-en-Barrois qui emploie plus de 700 personnes en CDI, plus de 1.150 en comptant les intérimaires, à la construction d'autobus et autocars Setra et Mercedes, parfois articulés, en motorisation classique ou hybride. Ligny-en-Barrois accueille également deux usines du groupe EssilorLuxottica, l'une, celle des "Battants", spécialisée sur le verre (170 personnes), l'autre, celle de la "Compasserie", sur les instruments d'optique pour les opticiens et, depuis peu, pour les ophtalmologues (140 personnes) ; soit au total un effectif de 310 personnes (contre 500 à 600 dans les années 1990). L'usine Ober à Longeville-en-Barrois fabrique des panneaux de bois stratifiés avec 110 personnes, un effectif en érosion au fil du temps. La petite ville de Revigny-sur-Ornain est, elle, historiquement un pôle d'industries métallurgiques mais ne compte plus beaucoup d'emplois : la SMR (Société Métallurgique de Revigny) du groupe ArcelorMittal, qui produit des aciers calibrés à froid, n'a plus que 76 personnes ; l'usine Sogefi Suspensions (ex-Allevard Rejna) qui fait des pièces de suspension pour l'automobile, est elle aussi tombée sous les 100 personnes et la Carrosserie Jigé, qui fabrique des équipements spéciaux de dépannage et remorquage, emploie encore 120 personnes.

La petite commune de Tronville-en-Barrois, elle, a perdu deux usines importantes. La société Rhovyl (une ancienne filiale du chimiste Rhône-Poulenc) y a employé jusqu'à 600 personnes à la fabrication de fibres artificielles ; elle existe toujours formellement, mais sur la base d'une activité réduite, avec seulement 48 personnes, et différents incidents (l'incendie d'un transformateur électrique en janvier 2021, puis l'incendie dans un entrepôt désaffecté en juin 2021) semblent montrer que l'entreprise part à vau-l'eau. La société Sodetal, une tréfilerie (fabrique de fil et câble fin en métal), est passée de main en main, rachetée par le groupe italien Radaelli puis le groupe allemand Saarstahl, puis le groupe russe Terwingo, a fermé en 2017 en licenciant les 152 derniers travailleurs ; l'usine employait encore 313 personnes en 2014 et davantage auparavant.

Dans le secteur des administrations et des services, la région de Bar-le-Duc compte encore quelques employeurs importants comme la mairie (un peu plus de 200 personnes), le centre hospitalier de Bar-le-Duc (736 personnes), l'hôpital psychiatrique à Fains-Véel (509 personnes) ou encore l'hypermarché Leclerc (210 personnes).


Et dans la série des rencontres sur le marché :


- Gueugnon (Saône-et-Loire) le jeudi 9 juin à partir de 9h00.

Gueugnon est une petite ville industrielle de 6.800 habitants qui, tout comme sa voisine Digoin, a connu un important déclin démographique au rythme du recul de sa principale activité industrielle, ici la métallurgie : la ville avait frôlé les 11.000 habitants en 1975.

Aperam Stainless (ex-Ugine, ex-Forges de Gueugnon) est la principale héritière du passé métallurgique de la ville et est spécialisée dans la production d'aciers inoxydables de faible épaisseur pour l'électroménager et l'automobile, notamment les recuits brillants (ex. : intérieur de lave-vaisselle "à effet miroir"), avec 750 personnes (contre 1.600 en 2005 et 3.750 dans les années 60) ; elle est alimentée en alliages par l'usine Aperam d'Imphy (Nièvre). Alors que toute la ville de Gueugnon vit de l'usine, Aperam a tout de même encore supprimé 110 emplois en 2021. Dans cette ville de football, le stade Jean Laville n'a cessé d'être étendu pour accueillir toujours plus de spectateurs. Toutefois, une ancienne usine Cogema fermée depuis longtemps a laissé une pollution radioactive via des remblais qui ont été utilisés pour l'extension du stade et pour divers aménagements (dont un "parcours santé" !) Le site a été dépollué depuis (mais insuffisamment une première fois !)


- Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) le vendredi 10 juin à partir de 10h00.

Paray-le-Monial (9.200 habitants) est une ville touristique et religieuse, surnommée la "ville du Sacré Coeur de Jésus", où affluent de nombreux pèlerins. Mais Paray-le-Monial est très proche de Digoin et a donc été affectée par l'évolution des industries de cette dernière. S'y est ajouté la fermeture de l'usine Paray Céramiques (ex-CERABATI, céramiques pour le bâtiment, qui a employé jusque 900 personnes dans les années 50) en 2005, puis celle de Ciments Renforcés Industrie / C.R.I. (ex-Eternit, plaques ondulées en fibrociment, 95 personnes) à Vitry-en-Charollais en 2015 ; cette usine a laissé de nombreux travailleurs malades de l'amiante et plus d'une centaine sont décédés, tandis que de l'amiante s'est retrouvé un peu partout au sein de remblais dans la ville de Paray-le-Monial. Avec toutes ces fermetures, Paray-le-Monial n'a pas échappé à la baisse démographique (elle a eu 11.500 habitants en 1975) mais le phénomène semble désormais enrayé, peut-être du fait du renouveau du pèlerinage !

Le Centre Hospitalier du Pays Charolais Brionnais, à Paray-le-Monial, emploie 560 personnes et l'hypermarché Leclerc 230 personnes.
Plestin
 
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Re: Tournées d'été, journées d'action etc.

Message par Plestin » 30 Juin 2022, 06:56

La tournée d'été 2022 de Franche-Comté est en cours et sur le point de s'achever. Après Belfort (Territoire de Belfort) le 27 juin, le Pays de Montbéliard (Doubs) les 28 et 29 juin et Vesoul (Haute-Saône) aujourd'hui 30 juin, ce sera le tour de Pontarlier (Doubs) demain 1er juillet et Besançon (Doubs) le 2 juillet.

Cette région est très industrielle et, pour ce qui est des trois départements concernés (hors Jura), marquée par la présence du groupe automobile Stellantis (Peugeot) à Montbéliard-Sochaux, à Vesoul et les innombrables filiales, équipementiers et sous-traitants dans toute la région. Elle l'est aussi par les anciennes usines Alstom, principalement à Belfort et environs et relevant aujourd'hui soit d'Alstom soit de General Electric, avec des activités dans l'industrie ferroviaire et d'autres dans la construction électrique lourde (turbines à gaz, turbines à vapeur pour le nucléaire etc.) A Besançon, il reste peu de choses de la tradition horlogère et les usines qui ont survécu se sont souvent tournées vers d'autres secteurs d'activité en s'appuyant sur leur compétence en micro-mécanique. Le textile a, lui, disparu.

LO a une présence historique à Besançon, Belfort et Montbéliard et plus récemment à Vesoul et Pontarlier. LO existe aussi dans les entreprises citées, ainsi que dans les hôpitaux (Besançon et un nouvel hôpital commun à Belfort et Montbéliard qui a remplacé les hôpitaux de ces deux villes) et dans certaines entreprises plus petites. Aux dernières municipales, il y a eu des listes LO :

- Dans le Territoire de Belfort : à Belfort.
- Dans le Doubs : à Besançon, Montbéliard, Valentigney, Audincourt, Grand-Charmont, Hérimoncourt (ces 4 dernières communes faisant partie du pays de Montbéliard).
- En Haute-Saône : à Vesoul, Héricourt (cette dernière pouvant aussi être considérée comme faisant partie du pays de Montbéliard).

La ville faite en tournée et n'ayant pas encore de liste aux municipales est Pontarlier.

Pontarlier est une ville de 17.500 habitants (22.600 dans l'agglomération) localisée dans le sud du Doubs, dans le massif du Jura (ce secteur montagneux du département du Doubs est appelé le Haut-Doubs), à 45 km au sud-est de Besançon et non loin de la frontière suisse. C'est un centre industriel abritant plusieurs usines notamment dans la métallurgie, l'agroalimentaire et les matériaux de construction. Les principales sont Schrader Pacific Advanced Valves (valves pour la maîtrise des fluides et capteurs de pression pour l'automobile, l'aéronautique, les engins de génie civil, la climatisation, le médical... et notamment valves pour la détection du sous-gonflage des pneumatiques) avec 384 personnes ; Nestlé France (seule usine européenne pour les poudres chocolatées Nesquik) avec environ 350 personnes ; et Knauf Ceiling Solutions (ex-Armstrong, ex-Alphacoustic, ex-Isorel, panneaux et dalles de plafonds en laine de pierre) avec près de 200 personnes.

Voici un petit reportage de France3 Bourgogne sur l'usine Schrader :

https://www.youtube.com/watch?v=MykAk_pB-tQ
Plestin
 
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