Les vieux staliniens ont la dent dure !

Les vieux staliniens ont la dent dure !

Message par Gayraud de Mazars » 03 Fév 2025, 18:17

Salut camarades,

Je suis peut être très naïf mais je ne me doutais pas qu'un tel article venu de vieux staliniens non repentis, cela pouvait encore exister et être diffusé dans des Fédérations du PCF ! C'est un tissu de contre-vérité au final, mal ficelé, mal écrit, interprétation fallacieuse des faits, on pourrait en sourire tellement c'est gros comme ficelles, amalgames improbables, tout y passe ou presque des vieux poncifs staliniens, mais contre Trotsky et les trotskystes, les mécréants sont capable de tout !

Pour une rénovation aboutie, sortir de l’entrisme
Dimanche 2 février 2025
par Michel Sautel

Je commencerai mon propos par un extrait d’un texte de présentation d’un livre de Léo Figuiere par la fédération des Landes du PCF… « De Trotsky aux trotskysmes, éléments pour un débat » sorti aux éditions Le Temps des cerises en 2012.

«Léo Figuères a voulu prendre en compte ce qu’avaient de justifiées les analyses de Trotsky sur les dangers que constituaient pour le socialisme la cristallisation d’une caste bureaucratique et l’abaissement de la vie démocratique dans le Parti et l’Etat soviétiques.

Il pointe cependant que la conception simplificatrice de Trostky sur la bureaucratie empêcha la plupart de ses disciples d’évaluer, après le dégel qui suivit la mort de Staline, les possibilités d’une évolution positive des choses en URSS et ailleurs, ni la nécessité d’y aider en sauvegardant les positions du socialisme et avant tout la propriété collective des moyens de production.

Au contraire les trotskystes ont accompagné la contre révolution menée à la fin du XXe siècle par la partie la plus réactionnaire de la bureaucratie soviétique soutenue par les pays capitalistes ouvrant ainsi la voie à la pire des restaurations du capitalisme.

L’auteur montre comment les trotskystes se sont opposés au Front populaire en France, refusant par principe l’alliance entre les forces exprimant les intérêts de la classe ouvrière et celles représentant les couches moyennes.

Sous l’occupation certains groupes trotskystes condamnèrent la lutte armée contre l’occupant nazi et les initiatives des communistes de constituer un Front national de lutte. D’autres eurent une attitude courageuse et participèrent au combat pour la Libération.

Il est aussi frappant de constater que le trotskysme n’est pas unique, et que, s’il constitue la première division du mouvement communiste à l’échelle internationale, il fut tout au long de l’Histoire et en particulier après guerre l’objet de nombreuses scissions en de multiples groupes à travers le monde.

Ce qui caractérisa aussi les trotskystes c’est leur «tactique» d’investir les partis et les syndicats qu’on appela «l’entrisme» : rappelons nous de FO avec l’OCI, de l’UEC avec Krivine, sans parler du PS avec Jospin qui appartenait à l’OCI…./….»

L’auteur souligne également que les groupes trotskystes, la LCR (devenue depuis le NPA) comme l’OCI ont été pourvoyeurs de cadres et d’élus du PS dans les années 90 et plus tard du PCF : citons J.C Cambadélis, J.L Mélenchon, P. Moscovici, G. Filoche, Harlem Désir, Christian Piquet, Clementine Autain … et bien d’autres.

«Léo Figuères, qui fut un dirigeant national du PCF et qui resta attaché aux alliances entre tous les courants progressistes, souhaite en conclusion que toutes les formations qui se réclament du communisme sachent tirer les leçons de l’Histoire et comprennent que la première condition d’une remontée du mouvement révolutionnaire anticapitaliste pour une nouvelle espérance «réside dans le rassemblement de ses forces éparses pour rouvrir la voie à l’avènement d’un nouvel ordre social».

Voilà qui devrait donner à réfléchir aux communistes !

Car, aujourd’hui, comment ne pas observer l’étrange concordance de regards, mimant des positionnements apparemment diamétralement opposés entre la FI, le NPA et le secteur international du PCF, mais conduisant à la même impasse : le « désarmement » internationaliste des travailleurs français !

La même lecture radicalement sectaire de la résistance palestinienne

Ainsi, par exemple, les trois groupes sont constitués de prétendus ex militants trotskystes qui adoptent la même lecture radicalement sectaire de la résistance palestinienne : les trois confondent sciemment résistance palestinienne et seul Hamas et conduisent à l’immobilisme !!!

La résistance palestinienne à 75 ans d’occupation, est multiple, diverse et cherche son unité précisément face à une organisation fascisante instrumentalisée et crée grâce à l’occupant ! Cette résistance est intervenue dans son ensemble (7 organisations) aux côtés du HAMAS le 7 octobre. Elle est certes tombée dans un piège tendu par les israéliens depuis 1 an visant à anéantir sa population !

Curieusement nos 3 groupes instrumentalisent ce Hamas, l’un en fondant un soutien impossible à des actes de barbarie terrorisants, l’autre pour rejeter la solidarité possible avec la résistance armée.

Résultat : la France est la pays au monde dans lequel l’unité populaire n’a pu se réaliser pour soutenir les résistants palestiniens contre le colonialisme !

Léo Figuiere avait bien analysé les dangers de cet entrisme qui depuis longtemps touche le PCF.

Réexaminer sous cet angle les zones blanches de notre stratégie
Ce premier constat, amène à réexaminer sous cet angle les zones blanches de notre stratégie et alors tout s’éclaire :

comme la FI et le NPA, notre parti a renié l’Histoire de la révolution soviétique autrement que pour la réduire au stalinisme (lui même d’ailleurs caricaturé… !)
comme la FI et le NPA, le léninisme y est réduit à la bureaucratie et à une dictature du prolétariat totalement travestie dans son sens comme dans ses objectifs et ses modalités,
comme la FI et le NPA, la notion de centralisme démocratique est vilipendée et totalement mécomprise pour en faire un instrument centralisateur, autoritaire et pyramidal à sens unique ; mais dans la réalité, les pratiques de ces deux groupes sont totalement identiques : directions autoproclamées, décisions politiques depuis le haut, divisions permanentes avec exclusions de militants,
comme la FI et le NPA, ces ex… manipulent le discours politique autoritaire, arrogant et diviseur, maniant la fausse évidence, l’utilisation de l’autorité de position, traitant de traitres ou de droitiers tous ceux qui osent questionner la ligne
comme la FI et le NPA, ce groupe refuse de mettre en perspective le socialisme, documenté entre autre par Lénine et rendu muet faute de travail matérialiste historique sur les voies déjà empruntées, dans un cadre national et donc d’admettre des caractéristiques nationales différentes d’un pays à l’autre dans la construction de son socialisme ;
Comme la FI et le NPA, ce groupe enferme donc la stratégie d’ouverture et de rassemblement du prolétariat des communistes dans un cadre utilitariste et opportuniste détaché d’une quelconque espérance claire et définie. Ouvrant ainsi la possibilité de réduire telle ou telle action ou positionnement du parti à une personnalité ou à un besoin médiatique : laissant muette cette question : pourquoi agissons-nous ?
Il est plus que temps de regarder ceux qui nous tiennent ces discours fondés sur de fausses évidences, de prétendus analyses géopolitiques, des interdits conceptuels, des « anathèmes » historiques, des positionnements de division et trop souvent de l’arrogance culpabilisatrice. Discours que tiennent des (ex)dirigeants nationaux et/ou (ex)départementaux : références multiples à l’euro-communiste de Berlinguer, instrumentalisation d’une lecture idéaliste de Gramsci, interventions diviseuses auprès des adhérents voulant imposer une analyse n’en haut, maniement du rejet absolu de la révolution soviétique, sectarisme dans les relations entre partis communiste du monde, négation des progressions de parti communiste marxistes-léninistes, tentative d’isolement des camarades portant une autre analyse, arrogance fréquente y compris dans l’accompagnement d’erreurs commises, refus de toute autocritique individuelle comme collective, absence de réflexion matérialiste dialectique et historique des luttes et prises de pouvoir…

Le parti communiste c’est la fraternité et la solidarité combattante avec les peuples du monde, le respect de leur analyse de leur situation nationale et prolétarienne, la solidarité avec leurs modes de luttes anticolonialistes, anti exploitation, quelqu’en soient les motivations.

C’est la recherche collective d’une analyse au plus près de la réalité objective en vue d’une action efficace sur celle-ci tout en constituant un « intellectuel collectif ». C’est l’utilisation d’une réflexion matérialiste historique pour comprendre les cheminements et percevoir les erreurs de nos prédécesseurs et de leurs luttes, c’est essentiellement une capacité critique et auto critique sur nos actions et nos stratégies : bref, c’est tout ce qui a été ciblé par les liquidateurs pour réduire le parti à une inefficacité d’intervention politique !!!

Nous devons avancer encore sur notre reconstruction

Nous devons avancer encore sur notre reconstruction en balayant cette idéologie entriste de division pour revenir à une conception prolétarienne du changement de société et de la perspective du Socialisme.

Les errements imposés par ces diviseurs conduisent la direction nationale, les élus communistes à des acrobaties pour tenter de donner cohérence à une stratégie in-aboutie qui reste actuellement prisonnière de l’image, de l’électoral faute d’être inscrite dans un positionnement assumé pour le Socialisme et un programme révolutionnaire. Acrobaties qui permettent ces attaques incessantes contre le secrétaire national.

La politique d’unité électorale prend ainsi, malgré toute la volonté de reconstruction, le pas sur notre projet. Il faut impérativement sortir de ce diktat trotskiste qui comme toujours divise le prolétariat (ou la classe travailleuse comme ils acceptent de le susurrer).

Un entrisme qui touche toute la « gauche » et explique son effondrement

Car, cet entrisme qui touche toute la « gauche » et explique son effondrement vise aujourd’hui à servir une entreprise de radicalité sectaire, diviseuse et qui cristallise une abstention de gauche, un renoncement à l’engagement faute d’un projet structuré global d’une espérance de rattachement. Animant aujourd’hui à la fois le social libéralisme socialiste, la radicalité communautariste de la FI, les zadistes écologistes que le renoncement international du PCF..

Scorie des années 1970, cet enfermement libéral ou faussement radical n’est réellement utile qu’à la seule bourgeoisie par l’effondrement qu’il suscite.

Le parti communiste est bien le cœur de la lutte de classe

Oui, le parti communiste est bien le cœur de la lutte de classe et c’est pour cela qu’il a été autant ciblé tant par la bourgeoisie que par ses alliés objectifs porteurs d’impasse depuis 60 ans. Sa liquidation totale reste la préoccupation de ces forces qui le harcèlent constamment.

Nous pouvons aller autant ciblé tant bout de notre chemin et remettre en selle un parti dans la plénitude de ses moyens, si enfin nous parvenons à répondre à la question de notre objectif. Nous pouvons réunir la famille communiste, et sortir de son éclatement identitaire…

Réfléchissons historiquement :Une offensive idéologique oubliée

Il est plus que temps de réaliser que nous avons (gauche dans son ensemble et communistes en particulier) été atteints par l’offensive idéologique et politique voulue par l’impérialisme états uniens pour détourner le danger de progression communiste en Europe.

Et cela depuis 1972 : période durant laquelle la CIA ayant constaté leur recul idéologique suite à la guerre du Vietnam et ses horreurs, a lancé un programme de 2 milliards de dollars pour mener sous toutes ses formes ce combat. Était particulièrement ciblées la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre. Cette information parue alors dans l’Huma n’a jamais plus été relevée et mise en cohérence avec l’instrumentalisation du gauchisme relancé en 1968 par une part de la jeunesse dorée en l’adossant à un consumérisme égocentrique jouisseur de nantis.

« Le capitalisme de la séduction » y a trouvé tout son épanouissement et produit des dégâts idéologiques considérables dans la jeunesse.

Mais, ensuite par un travail de formation et de financement de divers groupes trotskistes ou gauchistes (maoïstes, scission lambertiste et autres groupes divers) mais également de « syndicats maisons », la CIA a ainsi préparé et organisé un entrisme réformiste, pseudo radical, dans toutes les organisations de gauche, laissant l’errance politique aux ex leader de 68.

Le PCF ciblé et touché

Le PCF a insensiblement été touché par cette vague et invité à l’effacement des luttes au profit de l’électoralisme bourgeois par une partie des cadres les plus jeunes (Juquin, Llabres, Amilcabile…) et quelques anciens ayant confondu unité de la gauche avec unité du prolétariat (Poperen, Lefèvre, Wasserman, Rigout, Fisbin, Damette).

Ils vont donner leur pleine nuisance dès que Marchais va réaliser l’erreur de 1972 et du programme commun dans sa dimension délégatrice lui subordonnant la lutte de classe de terrain. Ils vont le dénigrer, certains iront jusqu’à calomnier le parti, se vautrer dans l’anti sovietisme entrant dans la campagne de propagande anti socialisme existant.

Les attendus d’une liquidation interrompue

Le parti va alors intégrer des cadres préparés à la liquidation et qui vont détruire sciemment structure, formation et fonctionnement du parti, en s’appuyant sur la perméabilité désespérée de la masse des militants qui ne parvenaient pas à comprendre les causes des difficultés.

Cette offensive s’est nourrie de l’opportunisme électoraliste, adossé aux élucubrations gauchisantes de cette jeunesse avide de facilité.

Marchais et son équipe partis, l’élan s’est trouvé une légitimité fausse dans l’effondrement de 1991 dans l’incapacité qu’était alors les communistes français et européens de voir et connaître l’étendue de trahisons en URSS notamment et de comprendre l’état réelle de la volonté populaire qui y régnait.

Ils sont toujours là

Depuis, règne l’absence idéologique et de formation marxiste léniniste, ce qui favorise toujours aujourd’hui la suivie de certains cadres totalement influencés par cette idéologie anti communiste et anti socialisme sur le fond, lui substituant vision d’opportunité de parti prisonnière de la « démocratie bourgeoise », adepte de l’instant et du médiatique, hostile à l’internationalisme des combattants et à toute perspective révolutionnaire pour le socialisme, gavés d’anti bolchevisme qu’ils sont… cela s’appelle du trotskisme qui a toujours fini dans la collaboration de classe !


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2665
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: Les vieux staliniens ont la dent dure !

Message par Zorglub » 03 Fév 2025, 20:49

Là c'est les bureaucrates s'adressent aux bureaucrates pour savoir qu'elle est la meilleure manière de sauver leur place en se posant comme porte-flingue ultime de la bourgeoisie.

Très naïf ET sans mémoire.
N'a-t-on pas vu récemment ici le tweet de je ne sais plus quel stal' rappelant un tract (de 1968 ?) que contre les anarchistes et les trotskystes, il y avait le PCF et qu'on pouvait compter sur lui pour ramener l'ordre.
Pour continuer à être utile, il n'était pas précisé que c'était l'ordre bourgeois.

L'éviction du syndicat CGT historique de l'usine de Poissy ? C'est quoi ?

Et les éditions Delga, criant, comme ici, à l' « hitléro-trotskysme » ?

Maintenant que les stals t'ont déniaisé et que j'ai rafraîchi ta mémoire, qu'en tires-tu ?
Zorglub
 
Message(s) : 1172
Inscription : 27 Fév 2009, 01:26

Re: Les vieux staliniens ont la dent dure !

Message par com_71 » 03 Fév 2025, 22:04

https://letempsdescerises.net/search?q= ... pe=product
On a connu les éditions "Le temps des cerises" mieux inspirées (à lire leur catalogue il faut croire qu'il y a des choses que je n'ai pas bien suivies). Quant à Léo Figuères son coup de plume de 1969 "Le trotskysme, cet antiléninisme" justifiait d'autres coups, bien plus douloureux.

GdM, tu as le droit de fouiller les poubelles, et même de venir exposer tes trouvailles ici. Mais, stp, n'abuse pas de tes droits ! ;)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6321
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Re: Les vieux staliniens ont la dent dure !

Message par Gayraud de Mazars » 04 Fév 2025, 06:00

Salut camarades,

com_71 a écrit :GdM, tu as le droit de fouiller les poubelles, et même de venir exposer tes trouvailles ici. Mais, stp, n'abuse pas de tes droits ! ;)


Oui tu as raison camarade Com, je n'abuserai pas de mes droits !

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2665
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: Les vieux staliniens ont la dent dure !

Message par Gayraud de Mazars » 04 Fév 2025, 06:45

Salut camarades,

L'administrateur peut supprimer ce fil, qui n'a pas un grand intérêt ! Merci...

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2665
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18


Retour vers Divers

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité