par Cyrano » 02 Mai 2020, 11:15
Alors, là, y'a de quoi être assaboui, voui!
V'la-t-y pas que, dans le dernier numéro de la Lutte, j'lis l'article "Le programme du CNR : tromperies d’hier et d’aujourd’hui". Et à la fin de c't'article, je lis, je m'aberlute : « Le système capitaliste a fait plus que son temps. On ne peut pas le rapetasser, il faut le renverser. »
« Rapetasser »? Jamais entendu ça, j'avoue. Mais après vérification et tout contrôle, c'est dans les dictionnaires, alors rien à dire, mais quand même. D'où donc de quelle commune qui serait la personne qu'a écrit c't'article ? Pas de Berry-Bouy ou de Chalivoy-Milon, à l'évidence.
Y'a tellement de mots que je connais encore pas à mon âge que ça m'envourne: ra-ra-ra ! rape-ta-ta, rapetasser.
Au fait, soit dit en passant, l'article parle du « programme du CNR de 1943 ».
Le programme a été laborieusement élaboré durant l'hiver 1943-1944. C'est en novembre 1943 que germe l'intention d'élaborer une doctrine de combat pour le CNR (qui n'est qu'une liste de noms, de mouvements ; juste l'idée d'un programme, alors la rédaction…). Sa rédaction n'aboutira qu'à la mi-mars 1944, date à laquelle il sera adopté à l'unanimité.
Ce n'est donc que deux mois avant le D-Day du 6 juin que paraîtra le petit fascicule "Les Jours Heureux". Un exemplaire imprimé par un mouvement de résistance fait 8 pages 11cm par 19, écrites en petit caractères (genre Times New Roman taille 9).
La rubrique de mesures à prendre "sur le plan social" fait à peine une page (le fameux plan social du CNR se résumait à des formules vagues).