Vous lisez quoi en ce moment ?

Message par Doctor No » 13 Oct 2011, 17:43

Sarkozy sous BHL et dans l'indifférence générale.

Le silence parle.

Et quand les "communistes révolutionnaires" restent les bras ballants devant le crime à notre plus grande honte, les bourgeois à demi social démocrates parlent.

a écrit :
Publié le : 5 octobre 2011 à 12:45
« Sarkozy sous BHL » Interview de Jacques Vergès et Roland Dumas

Il y a quelque chose de pourri au royaume de France ! On attendait les révélations de Saif al-islam sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye… À la place, on a eu droit, sur le même sujet, à la relance de l’affaire Bettencourt, le scandale politico-fiscal de la principale actionnaire de la société L’Oréal, puis à un déluge de révélations sur la remise de valises de billets en provenance de présidents africains, par l’entremise de l’avocat de la Françafrique Robert Bourgi (l’un des dénonciateurs, qui reconnaît avoir porté des valises) à des hommes politiques français, toutes tendances confondues. Dans cette atmosphère de fin de règne, on lira avec délectation le pamphlet de Jacques Vergès et Roland Dumas qui connaissent bien les dessous crapuleux du renversement du colonel Kadhafi. Un pamphlet à lire d’une traite.

Propos recueillis par Gilles Munier

Afrique Asie : « Sarkozy sous BHL », le pamphlet que vous venez de publier, est une volée de bois vert contre le pouvoir de l’argent en politique. Pouvoir et argent ont toujours cohabité, sauf peut-être dans certains pays socialistes. Qu’apporte de nouveau la présidence Sarkozy dans ce domaine ?

Roland Dumas : Le pouvoir de l’argent a toujours existé. Au travers des siècles. Dans tous les régimes. Il est triste de voir une grande démocratie ou « prétendue telle » comme la République française, être en proie à un phénomène aujourd’hui décuplé.

Les révélations qui sortent chaque jour sont édifiantes à ce sujet mais la « France Afrique » n’est pas simplement un problème d’argent et de valises de billets. C’est aussi une méthode qui nous ramène des siècles en arrière et qui repose sur des actions militaires, en bref, sur le colonialisme : « Un régime vous déplaît, on le change, on en installe un autre ». Peut-on dire que c’est là le progrès ?

Jacques Vergès : Ce que la présidence Sarkozy apporte de nouveau dans les relations entre pouvoir et argent est l’hypertrophie du rôle de l’argent sale et de la corruption qui s’ensuit, faisant de la République française une République bananière. Ses relations avec les pays africains et arabes ne se font plus à travers des diplomates mais à travers des affairistes douteux.

BHL, la « mouche du coche »

Afrique Asie : Vous vous en prenez à « Lévy d’Arabie »… BHL. Est-ce la première fois, sous la République, qu’un intellectuel détient publiquement un tel pouvoir? Peut-on comparer son influence à celle de Jacques Attali sur François Mitterrand ou de Marie-France Garaud sur Georges Pompidou puis Jacques Chirac ?

Jacques Vergès : On ne peut comparer les rôles discrets de M. Attali auprès du président Mitterrand ou de Madame Garaud auprès de Georges Pompidou avec le rôle de M. Lévy auprès de Sarkozy qui est un rôle de décideur. Le président Sarkozy entérine les conciliabules de M. Lévy avec des émissaires libyens dans les hôtels parisiens.

Roland Dumas : C’est sans doute la première fois qu’un intellectuel aussi médiocre que M. Bernard-Henry Lévy joue un rôle aussi important dans la République. On ne peut le comparer ni à Jacques Attali qui était une institution dans la République ou à Marie-France Garaud qui disposait d’une relation personnelle avec Georges Pompidou. La situation insolite de M. BHL ne relève ni d’un cas ni d’un autre. Il n’est rien dans la République. Il s’impose. Il virevolte. Il joue les « mouches du coche ».

Afrique Asie : En Libye, le CNT occupe Tripoli. Qu’en est-il de la plainte que vous comptiez déposer accusant Nicolas Sarkozy de crime de guerre ?

Jacques Vergès : Cette plainte attend que M. Sarkozy ne soit plus à même d’empêcher cette plainte de suivre son cours.

Afrique Asie : Après la Libye, Sarkozy menace la Syrie et l’Iran. Où s’arrêtera-t-il ?

Jacques Vergès : M. Sarkozy est irresponsable, il est capable désormais de toutes les folies à moins que le peuple français ne lui passe une camisole de force auparavant.

Roland Dumas : C’est cela qui nous inquiète. Les menaces contre la Syrie sont précises. Elles sont sérieuses. Les menaces contre l’Iran existent. On a l’impression que tout est fait pour embraser le Proche-Orient. A quoi cela correspond-il ? On peut se le demander. Je ne peux séparer la situation actuelle de ce qui se passe à l’ONU au sujet des Palestiniens.

L’humanité se déshonore en laissant tomber le peuple palestinien qui est raisonnable, paisible et ne demande pour lui que ce que les israéliens ont obtenu pour eux-mêmes.

Retour du colonialisme

Afrique Asie : Après le renversement de Saddam Hussein, de Laurent Gbagbo et du colonel Kadhafi, ne sommes-nous pas en définitive en train d’assister à un retour accéléré du colonialisme ?

Roland Dumas : Tout à fait. Nous assistons à un retour, non seulement accéléré mais amplifié, démultiplié du colonialisme avec des moyens énormes. Saura-t-on un jour le coût des campagnes de l’Afghanistan et de la Libye ? Le peuple français a le droit de savoir. Au moment où tout le monde s’agite autour de la crise, n’est-il pas raisonnable de poser la question du coût de guerres inutiles et monstrueuses ?

Jacques Vergès : C’est évident que la politique de M. Sarkozy marque un retour du colonialisme à un moment où la France et l’Occident en général n’en ont plus les moyens. Il peut renverser les gouvernements mais ne peut assurer l’ordre ensuite.

Afrique Asie : Pensez-vous que l’Algérie soit sur la liste des « pays à casser » ?

Roland Dumas : Pourquoi pas. Le contentieux entre la France et l’Algérie est durable. Quand vous imaginez que les Français n’ont pas encore souscrit à la proposition de négociations avec l’Algérie sur un contrat d’amitié, parce que trop de blessures sont encore saignantes… Tout est à craindre pour l’Algérie, mais ce sera pour M. Sarkozy un autre « morceau »…


Doctor No
 
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Message par bennie » 13 Oct 2011, 18:06

Je lis "Darkness, take my hand" de Dennis Lehane, mais je rentre pas vraiment dans ce thriller, un tueur en série menace via ses victimes lesdeux héros.
bennie
 
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Message par Valiere » 14 Oct 2011, 13:23

« Des fourmis dans la bouche »
roman de Khadi Hane

A l'heure où les féministes européennes « avancées » en sont à féminiser les textes, les femmes africaines restées au pays ou immigrées en France se retrouvent prisonnières d'un obscurantisme
qui les transforme en objets.
Khadi Hane, née à Dakar nous a fait plusieurs livraisons de qualité comme « Ma sale peu noire » en 2001 et le « Collier de paille » l'an dernier.
Il s'agit là encore dans ce nouveau roman d'une écriture soignée qui mêle humour et réalisme grinçant.
Son héroïne, mère séparée élève seule ses cinq enfants.
Pour les quatre premiers, il n'y a aucun problème puisque la paternité appartient au clan mais pour le cinquième, elle a fauté puisque le père est blanc.
On ne plaisante pas avec la religion musulmane et les mœurs transmis d'une génération à l'autre.
Quand Khadidja pense à son village natal, elle se remémore sa condition de jeune fille à peine pubère donnée comme épouse à un parent et vouée à servir.
La vie est difficile là bas au pays mais pouvait-elle s'imaginer avant de venir en France qu'il y avait un ailleurs « où un gosse, pourri par le hasard de sa naissance, choisissait entre une paire de baskets, des souliers de marche, de sport, de détente et des bottines, se tapait le privilège de détester la purée, les épinards ou le chou, alors que le soleil d'Afrique cramait les pieds nus d'autres enfants. »
Quant à l'Eldorado promis....
C'est l'arrivée dans un pays où elle subit la double exclusion, celle d'un système où est organisée la chasse à l'homme, aux sans papier et où le communautarisme emprisonne l'Africain dans une soumission à des dogmes archaïques.
C'est à la fois la pauvreté qui l'empêche de subsister, des services sociaux qui ne la comprennent pas et ne l'accompagnent pas et ce jugement que lui font subir les hommes de son village, aujourd'hui rassemblés au foyer Sonacotra.
Elle aspire à conduire sa vie comme elle l'entend, à suivre ses propres choix et à ne pas accepter les diktats !
Réussira t-elle à se protéger de ceux qui veulent dicter sa conduite?

Faut-il rester ici en France où repartir là bas où c'est si rude mais où « les gens se serraient les coudes pour survivre dans une fraternité simulée »?
Ce roman passionnant nous sort des ornières du débat qui oppose les tenants de la régularisation de tous les sans papier aux nationalistes qui voudraient que l'on ferme nos frontières à la misère qui cherche un refuge.
Ce roman aborde sans artifice, ni tabou le problème de ces femmes africaines arrivées en France.
Valiere
 
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Message par isao » 14 Oct 2011, 18:35

Dernières nouvelles du bourbier
Alexandre Ikonnikov

J'ai vraiment aimé ce recueil de nouvelles. J'ai cette écriture sobre, éloignée.

Présentation de l'éditeur:

« En fait, la prétendue âme russe se réduit à quatre composantes : la croix russe, la langue, la vodka et le bonheur dans la souffrance. »
Une mutinerie dans une colonie pénitentiaire, le dépit d’un paysan qui achète une machine à laver en oubliant qu’il faut une évacuation d’eau, la visite présidentielle dans une province dont les habitants survivent en détournant les biens de l’état tout en payant leurs impôts, l’histoire du pauvre Koubine qui échappa de peu à l’internement ou de cet appelé oublié dans la steppe par son unité militaire…Les Dernières nouvelles du bourbier mêlent comique et tragique, tendresse et brutalité, dureté et émotion. Fidèle à la meilleure tradition russe, de Gogol à Tchekhov, Alexandre Ikonnikov ne condamne pas plus qu’il n’enjolive les gens dont il fait de si justes portraits. Il se tient à une distance soigneusement réglée, celle de l’observateur actif, s’adonne à un genre satirique très agréable à lire pour rendre compte de l’état social, politique, culturel, d’un pays à la dérive depuis des siècles. Ses très courtes nouvelles rappellent le jeune Tchekhov par leur style enlevé, incisif, souvent drôle.
isao
 
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Message par jedi69 » 26 Oct 2011, 22:40

Wesh les amis !

Bien ou bien ?


Semaines Agitées sur la grève contre la case des retraites de l'an dernier, pas mal, des témoignages ... c'est Lyonnais surtout, anarcho-syndicaliste, mais c'est bourré de faits aussi ... il y a un CD, une bande audio des interviews fait à chaud, en live ...

Et les films m'ont donné envie de le lire :



Un vrai plaisir ! Je crois que je l'ai jamais lu, en tout cas ça m'a pas marqué à l'époque si c'était le cas, j'ai toujours souvenir du vieux film qui m'avait bien fait rire ... d'ailleurs en parlant film il y a à ma connaissance 4 films :D ... le 2 derniers dont tout le monde a entendu parler, qui m'ont bien fait planer ... l'ancien





et il y a celui là, que j'ai pas encore vu :



Il y en a d'autres ?

En tout cas moi j'aurais bien vu une version au fin fond de l'Afrique par exemple, genre comme ça :



En fin en livre ... :whistling_notes:

A+
jedi69
 
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Message par bennie » 30 Oct 2011, 17:01

the book of Jamaica. Russel Banks
bennie
 
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Message par Valiere » 30 Oct 2011, 17:27

« Destruction massive
Géopolitique de la faim »
de Jean Ziegler


Le profit de quelques uns est roi ... tant pis pour les peuples et si par « malheur » un président en exercice résiste, il suffit de faire comme au Chili il y a 28 ans, un 11 septembre que certains oublient.
Un coup d’État militaire porte au pouvoir au Niger un obscur colonel le 18 février 2010 à la place du président en exercice Mamadou Tanja. Ce colonel rompt alors toute discussion avec les chinois pour l'exploitation de mines d'uranium et décide de confirmer sa loyauté à AREVA, cette société d’État française.
L'auteur de ce livre, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation de 2000 à 2008 nous dresse un tableau réaliste et très documenté de l'état du monde.
Toutes les cinq secondes un enfant meurt de faim et un autre se trouve dans une situation de malnutrition particulièrement préoccupante avec d'énormes séquelles psychologiques et physiques.
Si les conditions climatiques influent sur le sous développement de nombreuses régions du monde, le libéralisme économique a une part de responsabilité importante dans le « développement » de la misère et de la sous nutrition.
Les pays pauvres surendettés doivent abandonner les cultures vivrières pourtant indispensables pour fournir les grandes compagnies en fonction de leur intérêt propre.
« Là où sévit le FMI, les champs de manioc, de riz, de mil se rétrécissent. L'agriculture vivrière meurt. Le FMI exige l'extension des champs de culture coloniale, dont les produits-coton, arachide, café, cacao, etc.-pourront être exportés sur le marché mondial et rapporter des devises, à leur tour affectées au service de la dette »
La spoliation se généralise, c'est ainsi que des Vincent Bolloré récupèrent des terres, au Bénin, au Sénégal et au Cameroun, en chassent les paysans et utilisent le foncier pour leurs projets qui visent à leur permettre de s'enrichir encore plus.
Que font l'ONU et les organisations humanitaires?
Si au lendemain de la guerre mondiale, 44 états ont créé l'organisation pour l'alimentation et l'agriculture ( le FAO), s' ils fondent en 1963 le PAM ( le programme alimentaire mondial) chargé de l'aide d'urgence, ces états membres de l'ONU ont adopté en 1966 deux pactes malheureusement séparés.
Le premier pacte aux droits économiques, sociaux et culturels avec son article 11 qui garantit le droit à l'alimentation ne sera pas ratifié par les États Unis.
Les États Unis mettront tout leur poids pour contre carrer l'action humanitaire notamment quand cette action a lieu dans des pays où ils interviennent.
C'est toujours le cas en Afghanistan ou indirectement sur la « bande de Gaza ».
Quant à ceux que l'auteur appelle les cavaliers de l'Apocalypse, l'OMC, le FMI et la Banque mondiale, disposant de pouvoirs réels et importants sur les économies des pays les plus fragiles, ils continuent à violer la Charte de l'ONU .
Dire que les chefs d’États et les spécialistes ont calculé que « pour conjurer les huit tragédies- au premier rang desquelles la faim-, il faudrait mobiliser pendant quinze ans un montant d'investissement annuel d'environ 80 milliards de dollars ».... une bagatelle ... il suffirait de prélever un impôt annuel de 2% sur le patrimoine des 1210 milliardaires qui vivent sur notre planète !

Le livre se termine par un chapitre consacré à l'espérance...
Comment faire reconnaître et respecter le droit et la sécurité des paysans et de leurs familles si ce n'est en combattant les trusts agroalimentaires et en faisant vivre une solidarité concrète avec les centaines de millions d'être humains victimes du libéralisme ?
Valiere
 
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Message par bennie » 02 Nov 2011, 21:29

j ai fini killer Custer sur ce massacreur d indiens, mort en 1875 dans les Plaines du montana
bennie
 
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Message par bennie » 02 Nov 2011, 21:36

je commence pourfendeur des nuages de Russel banks, sur john brown, l abolitionists Americano qui combatit contre l esclavage, mort en 1859
bennie
 
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Message par isao » 03 Nov 2011, 00:26

Pourfendeur des nuages, j'ai adoré ce livre... c'est le premier livre que j'ai lu de Russel Banks et c'est aussi pour le moment mon préféré.
isao
 
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