Bon, une deuxième fournée de petits extraits, comme apéritif ?
Trotsky – comme tous les révolutionnaires russes – est particulièrement féru de la Révolution française, de la Grande, avec un G majuscule. Mais si Trotsky en parle là, c’est qu'il a remarqué…
A cet égard, j’ai parcouru l’histoire de la Revolution française et j’y ai découvert des faits étonnamment frappants.
La Révolution française, c’est désormais indiscutable pour tout philistin bourgeois, a joué un rôle progressiste immense. Elle a ouvert la voie à toute la civilisation contemporaine, avec son pouvoir, sa science et sa technique, etc.
Et pourtant, cette Grande Révolution francaise, au cours de ses dix années de développement, a transformé la France en un tas de ruines et en un lieu de pauvreté. Je suis tombé, par exemple, sur ce fait. Bonaparte, alors qu’il était encore Premier consul, la dixième année de la Grande Revolution française, vérifiait chaque jour le nombre de sacs de farine livrés à Paris, qui comptait alors 500.000 habitants. Paris avait besoin de l.500 sacs de farine toutes les 24 heures pour maintenir une ration de famine – notre ration soviétique de ces dernières années ! – mais recevait entre 300 et 500 sacs.
C‘est ainsi que se passait la dixième année de la révolution, révolution qui renversa la société féodale et ouvrit la porte à un puissant développement capitaliste, avec sa technique ! Cela signifie que la révolution, que Marx a appelé la locomotive de l’histoire, a pour conséquence la plus immédiate la ruine et le besoin. Et si nous comparons les situations de notre Moscou, qui a deux fois sa population, et qui n’est plus qu’au début de sa sixième année de révolution, avec Paris, cette ville d’un demi-million d‘habitants à la dixième année de sa révolution, il faut dire que nous ne sommes pas si mal.
Trotsky connait même des trucs tarabiscotés qui ne me disent rien, pourtant je croyais avoir lu sur ce sujet.
Le principe d’économie des forces consiste donc à répartir judicieusement ses forces entre le noyau principal et les troupes auxiliaires, tout en préservant la possibilité de les utiliser toutes pour détruire les effectifs de l‘ennemi. Toutefois, cc même Foch donne une autre interprétation plus concrète et particulière du principe d’économie de forces, basée sur une conversation bien connue entre Bonaparte et Moreau.
Et «
bien connue» en plus ?! Faut que je révise…