les lambertistes

par **stef** » 18 Fév 2004, 21:13

Ce n'est pas un livre d'histoire, à la rigueur de souvenirs. Mais on se mettra aisément d'accord sur le fait que Benjamin est fréquentable alors que campinchi ne l'est pas.

par **Catharos** » 19 Fév 2004, 18:17

Tu trouvera sur les lambert des truc dans le livre de Christophe Nick que j'aime pas... Les campinchi, les Dariulat la bande Cambadelis, tout les partis de l'Unef des années 80... C'est vraiment des crèpes...

D'où la chanson

"T'avais tout juste 18 ans
quand t'as suivi ce drapeau rouge
quand on t' as dit rentre dedans
tous les pablistes
c'est pas exprès que t'était lambertiste
cambadelisse"...

(sur l'air du parachutiste)

par **Communiste** » 17 Juil 2004, 14:13

Qu'est ce que c'est cette chanson ?

par **titi** » 18 Juil 2004, 20:34

laquelle, "parachutiste" ?
c'est une très belle chanson de Maxime Le Forestier

par **othar** » 19 Juil 2004, 09:01

(titi @ dimanche 18 juillet 2004 à 21:34 a écrit : laquelle, "parachutiste" ?
c'est une très belle chanson de Maxime Le Forestier

malheureusement, il l'a reniée depuis ....(société, tu m'auras pas ....)

par **Valiere** » 23 Juil 2004, 22:02

A Catharos

Le livre de Nick que j'ai lu d'une traite n'est pas une caricature et montre ce qu'est le lambertisme sans exagération , c'est mon point de vue.

par **Richard G.** » 11 Sep 2004, 06:54

Les ouvrages sur le trotskisme se répartissent en plusieurs catégories :

- Les livres de journalistes : C. Bourseiller, F. Koch, C. Nick, F. Charpier. A divers degrés, ils souffrent tous du même problème qui est le manque absolu de distance critique à l'égard de leur unique source (le témoignage) et la recherche du spectaculaire qui les pousse à considérer comme des faits le moindre ragot. Ces bouquins, dont celui de Nick, ont surtout eu l'intérêt de pousser les historiens et les ex à écrire.
- Les mémoires d'ex-militants : B. Fraenkel, P. Campinchi, B. Stora, JC Cambadélis, E. Plenel. Leur intérêt ne réside pas dans leur capacité critique : celle-ci est très rare, même chez Stora, qui passe sous silence ses activités au CC et a peu de recul par rapport à son engagement. L'intérêt réside essentiellement dans le lien tracé entre individu et organisation. C'est la multiplication des témoignages qui leur donne un sens historique
- Les livres de militants : JJ Marie, Daniel Bensaïd, etc. Intéressants sur certains points, ils sont généralement acritiques, et leur principal intérêt est de mieuc permettre la compréhension des organisations dont ils sont issus
- Les travaux d'historiens : l'histoire du trotskisme commence à intéresser un certain nombre de jeunes historiens, dont je fais partie. Leurs travaux sont d'inégale qualité, suivant le sujet, la manière de l'aborder, le recul, mais les dernières thèses ont apporté des éléments tout à fait enrichissants, notamment sur la LCR, qui cristallise généralement l'attention.

Avec mes amitiés,
Richard G.

par **othar** » 11 Sep 2004, 08:15

(Richard G. @ samedi 11 septembre 2004 à 07:54 a écrit : Les ouvrages sur le trotskisme se répartissent en plusieurs catégories :

- Les livres de journalistes : C. Bourseiller, F. Koch, C. Nick, F. Charpier. A divers degrés, ils souffrent tous du même problème qui est le manque absolu de distance critique à l'égard de leur unique source (le témoignage) et la recherche du spectaculaire qui les pousse à considérer comme des faits le moindre ragot. Ces bouquins, dont celui de Nick, ont surtout eu l'intérêt de pousser les historiens et les ex à écrire.
- Les mémoires d'ex-militants : B. Fraenkel, P. Campinchi, B. Stora, JC Cambadélis, E. Plenel. Leur intérêt ne réside pas dans leur capacité critique : celle-ci est très rare, même chez Stora, qui passe sous silence ses activités au CC et a peu de recul par rapport à son engagement. L'intérêt réside essentiellement dans le lien tracé entre individu et organisation. C'est la multiplication des témoignages qui leur donne un sens historique
- Les livres de militants : JJ Marie, Daniel Bensaïd, etc. Intéressants sur certains points, ils sont généralement acritiques, et leur principal intérêt est de mieuc permettre la compréhension des organisations dont ils sont issus
- Les travaux d'historiens : l'histoire du trotskisme commence à intéresser un certain nombre de jeunes historiens, dont je fais partie. Leurs travaux sont d'inégale qualité, suivant le sujet, la manière de l'aborder, le recul, mais les dernières thèses ont apporté des éléments tout à fait enrichissants, notamment sur la LCR, qui cristallise généralement l'attention.

Avec mes amitiés,
Richard G.

tu peux donner des sources?

Personnellement, j'ai lu quelques travaux universitaires (mémoires surtout) sur les groupes trotskystes dans des périodes historiques(guerre d'algérie, 2ème guerre,...).
Rien sur LO, trop petit dans ces époques sans doute.

Cela dit même quelqu'un qui fait un travail universitaire sur Marx ou Bakounine ne peut pas se détacher complétement de son sujet.
La conclusion positive ou négative sera toujours plus ou moins écrite à l'avance.
Mais l'engagement partisan ne me pose pas de problème quand il est assumé et que la personne est honnête.

par **Valiere** » 11 Sep 2004, 09:33

Certains livres comme celui de Stora ne tombent dans aucun des deux pièges: noircir ce qu'on a aimé ou alors faire silence sur certains aspects de l'histoire pour se protéger.
Il a bien expliqué son itinéraire et marqué ses erreurs.

par **Richard G.** » 12 Sep 2004, 12:16

Je crois que dresser la liste de tous les travaux serait trop long. J'ai néanmoins une bibliographie, qui ne concerne que l'OCI-PCI. Le cas échéant, je peux l'envoyer... En ce qui concerne le bouquin de Stora, il s'agit très probablement de l'ouvrage le plus honnête qui ait été écrit par un ex militant lambertiste. Toutefois, contrairement à ce que dit Valière, il manque singulièrement de recul vis-à-vis de son engagement, et il ne dit pratiquement rien sur la période où il était au CC. Or, c'est sans aucun doute la période sur laquelle il aurait le plus de choses à dire...

Concernant l'objectivité des travaux d'historiens, il est en effet difficile de prétendre s'astenir de toute subjectivité : les préjugés politiques risquent de ne jamais s'absenter. Toutefois, il ne faut pas être déterministe ; des ouvrages très objectifs ont été écrits sur quantité de sujets par des personnes par ailleurs très engagées. Or, s'il est en effet honnête d'assumer sa subjectivité, je crois que la plus grande qualité (et la spécificité) des véritables travaux historiques est de rendre visible son processus de reconstitution de l'histoire par un appareil de notes, de sources et de citations précis et conséquent. C'est ce qui les distingue notamment des journalistes, qui, lorsqu'ils sont de bonne foi, sont en quête de sensationnel ou bâclent tout simplement leurs recherches.

les lambertistes

Qui est en ligne ?