(Proudhon @ lundi 29 novembre 2004 à 00:40 a écrit : Tu voudrais "montrer" avec des "arguments d'autorité" (dont j'ai l'impression qu'ils sont "particulièrement contestables") que je voulais "montrer" avec des "arguments d'autorité" (en utilisant de manière "particulièrement contestable" une citation de Rosa Luxemburg) que le bouquin Artous-Corcuff-Besancenot se présentait comme une "réinvention de la roue"...
Dis moi chou, il est où l'argument d'autorité que j'aurais utilisé ?
Je ne vois pas de référence à un théoricien, et encore moins de citation.
Alors bon, ta contorsion littéraire pour provoquer un effet comique, c'est mignon, mais derrière le maquillage y'a rien dans le fond. 'fin je comprends qu'il t'ait fallu trouver une pirouette. Je me contentais de t'expliquer ce qu'était un argument d'autorité, te montrant que le propos de Rosa n'était pas utilisable dans ton exposé à la noix. Tu défends la théorie d'un lien dialectique entre "collectif" et "individuel", le tout sous couvert de contraires entre "subjectivité" et "objectivité"...
Je partage ton gout pour le verbe, mais chez moi il passe quand même après sa signification.
Là Luxemburg se contentait, dans une correspondance privée, de dire qu'elle était plus heureuse loin d'un monde urbain où les hommes la déçoivent. Rien à voir avec ta diarhée verbale qui légitime un "travail" intellectuel qui lie Toni Negri à Freud, et Deleuze à Proudhon, dans le but de prouver qu'on néglige la place de l'individu dans les familles d'extrème gauche...
Ah pardon "la gauche radicale".
Effectivement chacun son camp.a écrit :Il m'a semblé plus simplement avoir dit :
1e) que les fragilités politiques et intellectuelles criticables des trois auteurs concernés ne devaient pas nécessairement déboucher sur de "la haine" ou du mépris, mais que cela nous disait aussi peut-être quelque chose sur nos propres fragilités; et alors le texte de Rosa venait donner un exemple d'auto-thématisation de ses propres fragilités, non pas comme un "argument d'autorité" fermant le débat autour d'un dogme indiscutable énoncé par un "Aigle" (dixit Lénine) du mouvement révolutionnaire, mais en ouvrant sur des questions;
Ah ça c'est certain, la démarche de Rosa c'était d'"autothématiser sa propre fragilité". Ou pas.
Ailleurs tu opposais cette lettre à "leur morale et la notre" de Trotsky. Tu applaudissais la lecture "dialectique" de Rosa, alors que Trotsky croyait en la possibilité d'une société débarassée de la violence alors que la révolution serait violente. Outre le côté comique de vouloir comparer un tel ouvrage à 3 phrases d'une correspondance privée, je te signalerai quand même à quel point tu te vautres. As-tu la moindre idée du combat de Luxemburg et dans quelle perspective elle se situait ? Elle était révolutionnaire, dans ses méthodes et dans son analyse. Dire l'inverse c'est vraiment n'avoir rien compris à sa place dans le mouvement socialiste allemand du début XXème, à la fois par ses écrits opposés aux réformistes, et à la fois dans son action, et sa mort.a écrit :2e) que les rapports compliqués entre l'individuel et le collectif n'ont pas été justement inventés par les trois auteurs concernés, mais que c'est une question qui a déjà été abordée antérieurement dans le mouvement révolutionnaire, notamment chez RL; cela ne légitime pas a priori la façon dont Artous-Corcuff-Besancenot traite le thème, mais cela légitime seulement le fait de s'intéresser au thème.
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