Bien d'accord avec Pouchtaxi. Un petit livre à lire.
Je profite de l'occasion pour rappeler l'ouvrage d'Einaudi "Pour l'exemple. L'affaire Fernand Iveton, enquête" paru chez l'Harmattan avec une préface de Vidal-Naquet.
Pour donner une petite idée de l'ambiance de l'époque Einaudi cite un article du Canard enchaîné à propos d'Iveton:
"S'il est vrai que ce Charles Iveton, militant communiste d'Alger, était placier en bombes à retardement, s'il est vrai qu'il ait trempé dans les attentats qui ont fait tant d'innocentes victimes dans les cafés d'Alger, alors, c'est un rude saligaud!
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Il y a quelques parts en Angleterre un sadique recherché pour le rapt d'un bébé de trois ans. Un cinglé évidemment et qui peut-être n'a pu résister à quelques force obscure. Iveton est "idéaliste" comme le cinglé est "amoureux". Il tue des petites filles dans une crémerie "pour la cause"."
C'était signé courageusement Arsène Lupin.
Mitterrand dont on a la preuve du rôle qu'il joua à l'époque pour faire exécuter Iveton déclarait en 1965 pendant sa campagne présidentielle:
L'homme de la IVe parce que j'ai été plusieurs fois ministre?
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je ne renie rien de ce que j'ai fait et je n'accepte aucun reproche de fond.
Le même Mitterrand fit amnistier, réhabiliter et réintégrer dans leurs grades et leurs droits les généraux OAS.
La veuve d'Iveton qui ne fut pas réhabilitée bien sûr, n'eut pas droit à une pension de réversion.