Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 16 Oct 2020, 13:50

En arrivant à Petrograd, elle trouve son frère venue l'accueillir. Elle accepte de loger chez sa sœur Anna, mais pour la famille, Angelica, une des figures les plus en vue de Zimmerwald, c'est une pestiférée :
Les Bolcheviks, par leur action en faveur de l’extension de la Révolution et leurs attaques contre le gouvernement provisoire, avaient déjà provoqué une contre-offensive dans la presse bourgeoise et libérale, et l’on s’en prenait de la même façon à tous les internationalistes russes opposés à la poursuite de la guerre. Le mot « bolchevik » était déjà devenu synonyme de « bandit » ou d’ « agent allemand ». Et lorsque Anna me montra les coupures de journaux dans lesquelles j’étais taxée de bolchevisme et désignée comme l’un des adversaires les plus acharnés de la Guerre mondiale, je compris immédiatement la cause de son agitation.

« Es-tu vraiment bolchevik ? me demanda-t-elle d’un ton embarrassé. Cela signifie la guerre ouverte avec le nouveau gouvernement, de la même façon qu’avec l’ancien. Mais surtout d’autres effusions de sang, d’autres persécutions. Si tu étais menchevik, ou si tu appartenais à un autre parti, ce ne serait pas aussi grave. Mais comme Bolchevik... où iras-tu, où trouveras-tu un abri ? »
[…]
consciente qu’il valait mieux que notre rupture fût définitive, je lui répondis : « Eh bien oui, je suis bolchevik. »

Même pas vrai : elle n'est pas encore au parti bolchévik.
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 16 Oct 2020, 13:56

Robert Grimm était le socialiste suisse qui avait organisé la conférence de Zimmerwald puis celle de Kienthal : «Grimm et moi représentions l’Exécutif du Zimmerwald en Russie
Une réunion de Zimmerwald a lieu à Pétrograd pour préparer éventuellement une conférence internationale à Stockholm. Il semble qu'il y ait des positions inconciliables entre les uns et les autres.
Grimm et moi proposâmes une alternative, consistant à convoquer une troisième conférence de Zimmerwald, comme nous l’avions projeté à Kienthal, et cela avant le Congrès de Stockholm. Cette proposition fut finalement adoptée.

Au cours des débats, Trotsky s’était montré particulièremer irascible et hostile à cette position conciliatoire, poussant ses attaques encore plus loin que les Bolcheviks, qui avaient toujours constitué l’aile gauche du Zimmerwald, alors que Trotsky, lui, représentait le centre.

Cette nuance, toute psychologique, de la part de Trotski m’amusa, et, tandis que nous quittions la salle, Lénine et moi, laissant le reste des délégués à leurs discussions, je lui demanda:
« Dites-moi, Vladimir Ilitch, quelle différence y a-t-il entre Trotsky et les Bolcheviks ? Pourquoi reste-t-il en dehors de votre groupe et crée-t-il un autre journal ? »
Lénine sembla tout à la fois surpris et irrité de ma naïveté ; peut-être me soupçonnait-il de vouloir le taquiner :
« Allons, vous l’ignorez?, me répondit-il sèchement. L’ambition, toujours l’ambition ! »

Immédiatement après avoir rapporté cette discussion "off", madame Balabanoff parle de Trotsky:
Depuis mon retour en Russie, j’avais rencontré Trotsky assez fréquemment, car, comme moi, il n’appartenait encore à aucune des principales fractions sociales-démocrates. Bien qu’autrefois affilié aux Mencheviks, il avait depuis créé une nouvelle fraction. Il était à cette époque complètement isolé et des Bolcheviks et des Mencheviks, qui étaient rentrés en Russie avant lui. Au moment de la Révolution, il collaborait à un journal russe publié aux Etats-Unis. Son retour avait été interrompu par un bref emprisonnement au Canada. Ce retard lui avait interdit de jouer un rôle important dans les événements des premiers mois; aussi était-il arrivé à Petrograd d’assez mauvaise humeur. Même s’il devait rejoindre, en août, les Bolcheviks lorsqu’ils fusionnèrent avec quelques-uns des plus petits groupes révolutionnaires, il appartenait encore à cette époque à un groupe indépendant qui cherchait à unifier tous les internationalistes marxistes et il venait de fonder un journal à Petrograd.

Mencheviks et Bolcheviks le considéraient avec méfiance et aigreur, sans doute en souvenir de violentes polémiques qu’il avait menées contre eux, et parce que ses qualités d’écrivain et d’orateur en faisaient en outre un concurrent sérieux. Plus que n’importe quelle autre figure de la Révolution russe, Trotsky se révéla capable de soulever les masses par son enthousiasme révolutionnaire et ses remarquables capacités intellectuelles. En revanche, il n’attirait pas les sympathies personnelles, ou bien il ne les conservait pas longtemps. Ses qualités n’avaient d’égal que son arrogance, et sa conduite avec son entourage créait fréquemment une distance, interdisant à la fois toute chaleur humaine et toute possibilité d’échange véritable. […]

Mes conversations avec eux [les Bolcheviks] me prouvèrent qu’ils détestaient Trotsky à peu près autant que Trotsky les détestait. Nous nous rencontrâmes assez souvent à cette époque, d’une part du fait de son isolement, d’autre part parce que nous partagions tous deux l’espoir d’unifier les internationalistes marxistes. Plus tard, lorsque les événements qui culminèrent avec la Révolution d'Octobre eurent absorbé ce mouvement, Trotsky dut reconcer à cet espoir, en des termes encore plus amers que ceux de Lénine.
Durant tout le reste de sa carrière, Trotsky allait tout mettre en œuvre pour apparaître comme un Bolchevik convaincu et un léniniste orthodoxe.
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 16 Oct 2020, 13:57

Robert Grimm se retrouve empêtré dans diverses démêlées, et est démis de ses fonctions de secrétaire du Zimmerwald. C'est Angelica Balabanoff qui va le remplacer. Elle fait ses valises et part pour Stockholm. Et elle a le sens de l'humour (involontaire), enfin, pour moi :
Mis à part les quelques jours passés à Stockholm au cours de non voyage de retour en Russie, je n’avais eu aucun contact avec es pays scandinaves ni avec leurs habitants. J’arrivais pour la première fois dans un pays sans en connaître la langue, et appréhendais légèrement le déroulement de ma mission en Suède.

Je lui aurais parlé berrichon, ça aurait calmé sa grosse frime, m'enfin.
La suite ce soir, promis, juré, craché - enfin, peut-être.
Par Gambrinus.
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Kéox2 » 16 Oct 2020, 15:25

Vivement la suite ! :mrgreen:
Kéox2
 
Message(s) : 456
Inscription : 03 Fév 2015, 12:09

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 17 Oct 2020, 12:05

Bon alors, tout le monde suit ?
Même les instituteurs rétrogrades?

Voici donc notre Angelica à Stokholm, elle a 39 ans. Durant l'été 1917, elle adhère au parti bolchévik. Mais elle va peu à peu s'éloigner du bolchevisme. Hélas, je n'ai pas trouvé de documents commentant ce que rapporte Angelica Balabanoff. Mais un dilettante du forum trouvera peut-être?

Une conférence de Zimmerwald se tient en septembre, à Stokholm : tout le monde ressent qu'en Russie, l'ambiance devient électrique. Puis nous v'la en novembre (octobre). Angelica Balabanoff suit l'Histoire, la grande Histoire depuis Stockholm :
Ceux qui, parmi nous, avaient les yeux tournés vers la Russie ressentirent pendant la première semaine de novembre une excitation de plus en plus intense et une angoisse permanente ; le sort de la Révolution et du Socialisme lui-même semblait en effet en équilibre instable. […]

Je passai donc la soirée dans un café, en compagnie de radicaux suédois et soviétiques qui, comme moi, étaient incapables de dormir. Radek était là, prêt à sauter sur le téléphone à tout moment pour nous rapporter d’éventuelles informations. Nous n’apprîmes rien ce soir-là, et je rentrai chez moi à deux heures du matin, certaine que Radek me téléphonerait à n’importe quelle heure s’il apprenait quelque chose. Il appela trois ou quatre heures plus tard. Le Comité Révolutionnaire avait pris le pouvoir ! La Révolution socialiste était née !
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 17 Oct 2020, 12:07

Le boulot d'Angelica Balabanoff, depuis la Suède, pays neutre, consistait à imprimer des informations sur la révolution russe, et à faire parvenir ces bulletins à divers journaux du monde entier.
Les premières dissensions avec le parti bolchevik vont apparaitre : elle trouve indécent qu'on lui fasse parvenir de grosses sommes d'argent pour effectuer son travail :
Quand les Bolcheviks comprirent que je n’approuvais pas leurs méthodes, les fonds furent répartis différemment. J’assistais sans le savoir au début de la corruption du Mouvement International qui devait, au moment du Komintern, devenir un système organisé. La naïveté de ma réponse – au sujet de l'argent que l’on me proposait –, fut également le point de départ de mes futures dissensions avec les leaders soviétiques.
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 17 Oct 2020, 12:14

Et John Reed himself arrive à Stockholm. Elle en fait un portrait rapide qui montre l'envergure du bonhomme:
C’est au cours de cette période que je rencontrai John Reed pour la première fois, alors qu’il rentrait de Russie aux Etats-Unis. Il avait été nommé responsable, juste après la Révolution, de la section anglophone du bureau de presse de Karl Radek et je compris qu’il retournait en Amérique pour y animer le mouvement bolchevik. (L’année suivante, il eut un rôle décisif à jouer dans la scission entre le socialisme américain et la création du Parti Communiste.). […]

Au bout de quelques minutes de conversation, je me rendis compte qu’il était l’un des révolutionnaires les plus sincère; et les plus dévoués que j’aie jamais rencontrés. Très souvent, les radicaux soviétiques, ou les sympathisants de la Russie soviétique ainsi que les individus naïfs dont Tchitchérine voulait se débarrasser, m’étaient envoyés à Stockholm. Reed n’en faisait pas partie. Je fus stupéfaite de trouver chez un Américain une telle compréhension de la Révolution russe, et un tel attachement aux masse; soviétiques. Etant à la fois journaliste, poète et révolutionnaire, il était normal que cette audacieuse révolution l’ait stimulé. Reed parlait avec beaucoup d’enthousiasme de l’audace de la Révolution. Il admirait ses dirigeants et partageait sincèrement leurs objectifs, mais quelque chose de plus encore le passionnait. Il aimait le pays lui-même, ainsi que cette foule énorme, anonyme, dont les souffrances et la résistance avaient permis à la Révolution de gagner.

Je fus surprise et quelque peu sceptique quand il m’apprit qu’il venait d’écrire un livre sur la Révolution. Comment un étranger, connaissant aussi peu la Russie, pouvait-il rendre compte fidèlement d’un événement aussi grave? Après avoir lu quelques chapitres de son livre Dix jours qui ébranlèrent le monde, je compris à quel point, d’une part son intuition artistique, d’autre part sa passion pour les masses lui avaient permis de saisir le sens des événements. Ce livre fut préfacé par Lénine et devint pendant quelque temps un ouvrage de référence en Russie.

Mais si y'a John, y'a souvent Louise :
John, sa femme Louise Bryant, et moi-même devinrent très liés au cours des semaines qu’ils passèrent en Scandinavie. Louise, à l’époque, était une jeune fille superbe et rayonnante. Elle aussi avait été correspondante en Russie peu après la première Révolution, et son enthousiasme pour les Soviets égalait celui de John.
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 17 Oct 2020, 12:16

En août 1918, la Socialiste Révolutionnaire Dora Kaplan tire sur Lénine. Dora ou Fanny? On trouve les deux noms. Elle est fusillée et c'est la proclamation de la Terreur. Angelica Balabanoff aura toujours des réticences avec ce procédé.
Au mois d’août, nous apprîmes que Lénine avait été victime d’un attentat et que la « Terreur Rouge » s’était installée. Lorsque j’appris que sept cents adversaires des Bolcheviks avaient été fusillés à titre de représailles, je fus profondément bouleversée Tout en estimant que les rapports étaient exagérés par les ennemis que comptait la Russie en Suède et à travers le monde, je ne pouvais m’empêcher de les considérer comme extrêmement préjudiciables, notamment au sein du Mouvement lui-même. Plus j’en apprenais sur l’extension du terrorisme, plus j’étais bouleversée. Je savais pertinemment que les révolutions s’accompagnent toujours d’effusions de sang et que le régime devait à tout prix enrayer cette poussée contre-révolutionnaire. La Russie était tenue de se défendre non seulement des assauts capitalistes mais aussi de milliers de conspirateurs et de réactionnaires qu’elle comptait l’intérieur de ses propres frontières. Mais ce massacre était-il nécessaire ? La Terreur ne débordait-elle pas son champ d’action?
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 17 Oct 2020, 12:18

Elle reçoit une lettre de Christian Rakovsky faisant allusion au sort funeste d'un de ses frères resté en Ukraine. Quelques mois plus tard, lorsqu'elle sera en Russie, elle apprendra la vérité par un soldat rouge originaire d'Ukraine:
Il [le soldat rouge ukrainien] était d’origine ukrainienne, et me décrivit le désordre qui avait régné dans son pays, au lendemain de la Révolution, lorsque des troupes entières de déserteurs irresponsables s’adonnaient au pillage, à l’ivrognerie et au terrorisme. Le meurtre le plus révoltant avait eu pour victime l’un des plus riches citoyens de Tchernigov. Sa maison avait été saccagée, et, après l’avoir fusillé, on avait découpé son corps en morceaux. Sa femme elle aussi avait été blessée. Elle était morte quelques jours plus tard sans connaître le sort de son mari.
« Je me souviens, camarade », me dit-il, alors que j’étais de plus en plus glacée d’horreur, que cet homme portait le même nom que vous : Balabanoff. »
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

Re: Angelica Balabanoff [ou Balabanova] : Ma vie de Rebelle

Message par Cyrano » 17 Oct 2020, 12:19

Durant l'automne 1918, elle peut quitter Stockholm et retourne enfin en Russie. Encore une fois, elle revient sur le sujet de la Terreur qui est restée comme une écharde qu'elle n'arrive pas à enlever. Ne pas oublier : son livre est paru en 1938.
Le régime de terreur et d’oppression auquel, tout au long de l'histoire, et principalement en Russie, les tenants des privilèges économiques avaient soumis les masses, m’avait préparée à accepter l’idée que la violence et l’effusion de sang seraient inévitables lorsque sonnerait l’heure du bilan final..

Ce que je vis et appris en retournant en Russie, à l’automne 1918, me persuada que la terreur et la répression qu’avaient instaurées les Bolcheviks, si désolantes fussent-elles, leur avaient été imposées par l’intervention étrangère et les réactionnaires russes décidés à défendre leurs privilèges et à rétablir l’ancien régime. […]

Tous ces paysans et ces ouvriers, qui pendant quatre ans avaient enduré les tortures de la guerre, qui avaient célébré, ivres de joie, les proclamations de paix, avaient à peine eu le temps de souffler et d’embrasser leurs familles, qu’on les avait réexpédiés sur une douzaine de fronts pour défendre la Révolution. Dès lors, comment pouvait-on s’attendre de leur part à de la modération ? Et comment des dirigeants responsables pouvaient-ils se montrer indulgents à l’égard de ceux qui prolongeaient leurs souffrances ?

La grande tragédie de la Russie et, indirectement, celle de tout le mouvement révolutionnaire, commença le jour où la terreur, au lieu d’être un acte d’autodéfense, devint une habitude. Bien avant de quitter la Russie, j’en étais déjà arrivée à la conclusion que ses dirigeants s’étaient un peu vite habitués à toujours adopter la solution de facilité, à savoir l’extermination de l’opposition sous toutes ses formes. (Les rares fois où j’ai exprimé cette opinion devant les Bolcheviks, ils m’ont regardée comme si je débarquais de la planète Mars.)

Or la voie de la facilité peut très aisément se changer en cul-de-sac et le prix qu’on la paie devenir exorbitant. Tel fut à coup sûr le cas de la Russie. Et les procès, les exécutions, qui, depuis deux ans [on est en 1938], ont déshonoré, non seulement la Russie, mais le mouvement ouvrier tout entier, éclipseront peut-être dans le souvenir des hommes les prodigieuses réalisations sociales et techniques de la Révolution. Ces crimes n’ont pas commencé avec Staline. Ils ne sont que les maillons d’une chaîne forgée vers 1920. Ils existaient déjà implicitement dans les méthodes adoptées par les Bolcheviks –- méthodes que Staline s’est contenté d’amplifier dans des proportions incroyables et d’utiliser à des fins non révolutionnaires.

Tout le temps qu’a duré mon séjour en Russie, je suis intervenue, partout et toujours, autant qu’il m’a été possible, pour sauver les innocentes victimes – « bourgeoises » ou non – de ces méthodes. Dès 1918, j’étais persuadée que s’il est parfois nécessaire de sacrifier des vies humaines — afin d’en sauver un plus grand nombre – ensuite, chaque homme, chaque goutte de sang versée avilissent ceux qui en sont responsables. Je ne suis pas la première à l’avoir dit, mais si je l’écris aujourd’hui, c’est que je l’ai vécu, dans ma chair et mon sang.
Cyrano
 
Message(s) : 1507
Inscription : 03 Fév 2004, 17:26

PrécédentSuivant

Retour vers Livres, films, musique, télévision, peinture, théâtre...

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 39 invité(s)