http://www.forumamislo.net

il est vrai qu'ils se sont inspirés par cet article qui "évite certains tics de langage" qui sont quelquefois gonflants comme "racisé"
https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2017 ... 97961.html

Harpo a écrit :"états-uniens"
C'est bien pratique, le terme "américains" est bien trop vague (du Canada ou du Chili ?). Le seul gentilé correct étant : "ressortissants de États-Unis d'Amérique du nord", un peu trop long, non ?

Bien sûr, il est regrettable que dans de nombreux pays, le terme "américain" se soit historiquement imposé pour désigner spécialement ce qui se rapporte aux USA, mais l'essentiel n'est-il pas de se faire comprendre le plus largement ? Dans nos pays d'Europe, quand on évoque une "ville américaine", 99 % des gens pensent à New York ou à Los Angeles, pas à São Paulo ou à Mexico City. Quand on évoque le "gouvernement américain", tout le monde comprend qu'il s'agit de celui qui siège à Washington, DC, pas à Ottawa.

Si nous militions en Amérique du Sud, les choses seraient différentes : de longue date, il existe des termes plus précis. "Estadounidense" y est employé depuis la première moitié du XIXe siècle, et de nos jours dans toutes les classes sociales.

J'ai l'impression qu'"états-unien" ou "étatsunien", c'est du snobisme de gens très diplômés qui lisent Le Monde diplo ou Regards, avec le côté péjoratif, "anti-yankees", qu'il peut y avoir derrière.

"racisé"
J’aime pas trop mais ça peut éviter une périphrase du genre : "stigmatisé du fait d’une appartenance réelle au supposée à une ethnie non majoritaire" ; alors pourquoi pas.

Dans l'article, on lit : "Alors que dans une vision marxiste, l'anticapitalisme implique une lutte de classe, unifiant la classe sans distinction raciale contre la bourgeoisie jusqu'à son expropriation révolutionnaire, dans la vision national-socialiste, un mouvement autoritaire réalise l'unité de la « vraie nation » contre un ennemi racisé."

Ça ne rajouterait pas énormément de mots d'écrire par exemple "contre un ennemi censé appartenir à une « race inférieure »".

Byrrh:
J'ai l'impression qu'"états-unien" ou "étatsunien", c'est du snobisme de gens très diplômés qui lisent Le Monde diplo ou Regards, avec le côté péjoratif, "anti-yankees", qu'il peut y avoir derrière.

Tout à fait OK, mais tu peux enlever "très diplômés", c'est pas obligé. Je vois des gens du syndicat Sud ou de l'union locale CGT qui écrivent ainsi - avec l'écriture inclusive, bien sûr - et les gens qui lisent le Monde Diplo, ou aussi Fakir (le journal de François Ruffin).
Quand on disait "la Russie?", ce n'était pas sympa pour les autres parties de l'URSS. On aurait dû dire "les urssiens"? si on suit la même logique.

On parlait des Soviétiques, me semble t'il.

Encore récemment j'ai lu dans le Diplo "les Afro-américains".

J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait des "Afro-Etats-unienEs"

Certains parlent maintenant "d'Afro-descendants"...comme tout le monde!

Un article Wikipédia tout frais sur le film Hold-up (celui de 2020 ; je mets une page de recherche car l'adresse directe ne passe pas)

https://www.google.com/search?client=fi ... +wikipedia

Un épisode de La Tronche en Biais sur l'un des protagonistes du film, Jean-Dominique Michel :

https://www.youtube.com/watch?v=rCSR87Gc4IM&t=215s

Merci com. Comme souvent avec les copiés-collés d'adresses comportant des parenthèses, ça ne fonctionnait pas, la dernière parenthèse apparaissant en noir et non en rouge...

Je précise à propos de LFI, ce ne sont pas tous les LFI qui emboîtent le pas au docu Hold-up, j'ai l'impression que LFI est plutôt confronté à une "fronde" d'une partie de son milieu qui défend le film. C'est probable que le fait que Monique Pinçon-Charlot apparaisse dans le film (ses propos ont d'ailleurs été déformés et sortis de leur contexte et elle a pris ses distances) a dû jouer comme une caution des thèses du film... Chapeau les manipulateurs !

Je relève la dernière phrase de l'édito LO d'aujourd'hui :

"Prendre au sérieux l’épidémie, ne pas se laisser embobiner par les thèses complotistes, ne signifie ni se taire ni faire confiance. C’est, au contraire, exprimer la conscience d’avoir à lutter tout à la fois contre le coronavirus et contre la cupidité capitaliste."

En effet, prendre l'épidémie au sérieux et lutter contre les patrons qui ne prennent pas les précautions nécessaires, et non nier la réalité de l'épidémie comme certains...

Monique Pinçon Charlot vient à son tour de se désolidariser de ce "documentaire".