Histoire du gauchisme - Philippe Buton

[Gayraud de Mazars]

Salut camarades,

Connaissez - vous Histoire du Gauchisme de Philippe Buton ? Nouveau cadeau reçu, à lire assurément !

Résumé

Mai 68. Sous les pavés, le gauchisme. En à peine quelques semaines, ce courant politique devient le porte-parole de la jeunesse et partant de toute une génération. Sous cette bannière se rassemblent les mouvances anarchiste, maoïste et trotskyste, divisées en de multiples groupes qui émergent à la fin des années 1960 (Gauche prolétarienne, Ligue communiste, Lutte Ouvrière, ORA, OCI, PCMLF...). Mais derrière ce gauchisme politique se déploie aussi tout un gauchisme culturel, avide de secouer le vieux monde et de changer la vie.

Que reste-t-il aujourd'hui dans notre société de cette force politique et de ces aspirations libertaires ?

Caractéristiques
Date de parution 12/05/2021 Editeur Perrin, Format Grand Format Présentation Broché Nb. de pages 560 pages...

L'éditeur en parle

Dans cette synthèse historique totalement inédite, Philippe Buton répond à cette question et à bien d'autres avec une grande clarté. Retraçant l'aventure du gauchisme, il montre que ce mouvement a certes été uni, notamment autour d'une croyance en une révolution proche et radicale, mais aussi profondément divisé par une multitude de querelles. Il expose également qu'après le "printemps rouge et noir", ce courant est brusquement devenu une réalité tangible que des acteurs traditionnels — la police, l'armée et la gauche parlementaire particulièrement — ont eu bien du mal à prendre en compte.

Enfin, il établit que les gauchistes ont été à la pointe de nombreux combats sociaux qui nous animent encore aujourd'hui, notamment la défense des droits des femmes et l'émergence de la conscience écologique. En revenant sur les évolutions politiques du mouvement gauchiste mais aussi sur ses conséquences culturelles et sociales, Philippe Buton dépeint avec brio la France d'une jeunesse bouillante et militante qui, pendant prés de dix ans, a cru en l'avènement d'un monde nouveau.

À propos de l'auteur

Biographie de Philippe Buton

Agrégé d'histoire, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Reims, Philippe Butas mène des recherches sur le gauchisme depuis de nombreuses années. Spécialiste également de l'histoire du communisme, il est membre des comités de rédaction des revues Communisme, Le Mouvement social et la Revue française d'histoire des idées politiques, et l'auteur de Les Lendemains qui déchantent : le Parti communiste français à la Libération (Presses de Sciences Po, 1993).

Fraternellement,
GdM

[Gayraud de Mazars]

Salut camarades,

Je n'aime pas trop le terme de gauchisme qui fait appel à Lénine - La maladie infantile du communisme... Malgré tout cela vaut le coup lire ce bouquin qui partage les idéaux révolutionnaires...



Fraternellement,
GdM

[Ottokar]

J'ai tendance à me méfier des histoires du gauchisme. Cella-là a l'air écrite par quelqu'un qui ne l'a pas vécu. Il y a celles d'ex qui regrettent leurs 20 ans mais ont quitté le combat, genre "Génération" de Hamon/Rotman pour qui 68 ne dépasse pas le quartier latin. Ils passent souvent sous silence LO/VO alors que lorsqu'on lit le livre de souvenirs publié pour l'anniversaire, on est frappé du nombre de cadres ouvriers de valeur de LO, et pas que d'Arlette.
Cadeau de Noël, moi on m'a offert le Tardi/Grange, la vie romancée de Dominique Grange, chanteuse de la Gauche Prolétarienne ("nous sommes les niveaux partisans"...) des maos anars. Elle était un peu plus âgée que la génération 68 (25/30 ans en 68 ?), évoque ses années mao, avec les bons côtés, la révolte et aussi, sans recul ni critique, les niaiseries de l'époque, les enfantillages, le quasi basculement dans le terrorisme. Au moins elle ne renie pas sa révolte et ses engagements, et le dit en postface. C'est à son honneur et cela me fait lui pardonner toutes les bêtises qu'ils ont dites à cette époque.

[pouchtaxi]

L’introduction est un tour de force dans la confusion terminologique. L’auteur utilise les termes : « extrême-gauche » , « gauchisme », « gauchisme politique » et « gauchisme culturel » sans les définir véritablement hormis le « gauchisme » qui serait l’expression sociologique de l’insatisfaction de la jeunesse du baby-boom d’après-guerre devenant « gauchisme politique » lorsque , je cite, « paradoxalement » il , je cite, « .. prétend réaliser les aspirations libertaires de ces baby-boomers grâce aux recettes du léninisme ». Il écrit qu’il faut les distinguer mais adopte ce qu’il nomme le , je cite, « langage commun » qui fait « d’extrême- gauche » et de « gauchisme » des synonymes.

Page 125 :

« Dans les organisations les plus autoritaires règnent, au moins virtuellement, la divinisation du parti et, de fait, de ses dirigeants. Il est impossible d’avoir raison contre le parti, dont la nature théorique « d’intellectuel collectif » le rend par essence plus informé, plus polyvalent, donc plus intelligent que tout individu, si doué soit-il. La foi envers la révolution s’identifie à la fidélité en vers son instrument, le parti, et ses dirigeants. »

Page 126 :

«…Ainsi à Lutte ouvrière tout apparait cadré et formaté.………. Les observateurs les plus hostiles à Lutte ouvrière disent souvent, en entendant les discours stéréotypés de militants de LO : « ils ne font que répéter leur leçon » ; ils ne croient pas si bien dire…..

Le livre compte environ 550 pages dont plus de 120 pages de notes, annexes statistiques variées et bibliographie. Malgré toute cette érudition on ne saura pas qui sont ces « observateurs les plus hostiles…. »

Page 382 :

« ….Le marxisme prolonge et dépasse le christianisme dans son amour des pauvres. Le Christ leur donne le royaume des Cieux, Marx celui de la Terre. »

Et puis quelques titres de sous-chapitres :

Le Goulag, la vérité du socialisme

L’épuisement du marxisme

La mort de la révolution ouvrière et populaire.

Page 396 :

« Mais en dernière instance, ces cinq mythes formaient un complexe opératoire et efficient parce qu’enchevêtrés dans une réalité simple : la négation de la démocratie. »

Les cinq mythes sont : socialisme, marxisme, révolution, centralité ouvrière, peuple ( ?).

Et puis j’arrête là !

[Ottokar]

Prof à la fac de Reims, né en 56, il a donc connu les années 70, mais participe à des revues avec des anticommunistes du Livre Noir. On comprend qu'il n'aime pas LO !

[Cyrano]

Bon boulot, pouchtaxi! Tu m'économises quelques euros.

[pouchtaxi]

Cela ne m'a pas coûté cher, heureusement qu'il y a des bibliothèques publiques !

[Byrrh]

Depuis les années 1990, il y en a eu quelques-uns, des bouquins nazes sur l'extrême gauche, les trotskystes, etc. :

1996 : De Trotsky à Laguiller. Contribution à l'histoire de la IVème Internationale de Daniel Coquema.
1999 : La vraie nature d'Arlette. Contre-enquête de François Koch.
2002 : Les trotskistes de Christophe Nick.
2002 : Le fils caché de Trotsky de Guillaume Chérel (sur... Lionel Jospin !).
2003 : Histoire de l'extrême gauche trotskiste. De 1929 à nos jours de Frédéric Charpier.
2006 : L'extrême gauche plurielle. Entre démocratie radicale et révolution de Philippe Raynaud.

Il faut bien alimenter les étalages des Relay dans les gares... Ce sont des bouquins qui se vendent relativement mal, mais qui bénéficient d'une exposition incroyable dans certains commerces.

La prochaine fois, GdM demandera des Chèques Lire au Père Noël !

[Gayraud de Mazars]

Salut camarade Byhrr

La prochaine fois, GdM demandera des Chèques Lire au Père Noël !

C'était un cadeau mais tu as raison, en matière de livre offert j'ai connu pire, comme le Trotsky de Robert Service !

Fraternellement,
GdM

[com_71]

A Noël j'ai eu l'oeuvre poétique de Jean Sénac, c'est bien plus appréciable qu'une purge journalistique anticommuniste.