Que peut-on voir à la télé ce soir, pour les curieux?

[Cyrano]

Hier soir sur Arte, un excellent documentaire en 4 parties: "L'incroyable périple de Magellan". L'épisode 1 est sous titré "Le partage du monde". Il y est largement question du traité de Tordesillas. Holà, c'est quoi ça?

En 1494 en Espagne, à Tordesillas, le Portugal et l'Espagne se partageaient le monde, en somme le premier sommet mondial, un G2, mais sous la présidence du pape, ça en jette.

Un partage du monde qu'on découvrait alors et qu'on allait découvrir au XVIe siècle. Une arrogance des deux pays qui étaient les deux seuls pays explorant les côtes d'Afrique et d'Amérique. Un méridien fut défini à 370 lieues (1700 km) à l'ouest des îles du Cap-Vert. Les territoires à l'ouest de ce méridien étaient réservés à l'Espagne, ceux situés à l'est étaient réservés au Portugal. Et cela jusqu'à l'ante-méridien, de l'autre coté du globe partagé carrément en deux moitiés. A toi, à moi.

Les 4 épisodes se regardent avec grand plaisir : une épopée surréaliste. Magellan va s'y révéler de diverses façons : grand capitaine et puis comme un gros con trucidé par des tribus des Philippines.

[artza]

Ce soir un choix difficile, sur Arte à 20h55 un bon film de René Clément , le jour et l'heure (1963) avec Simone Signoret. En 1944 une parisienne à la recherche de ravitaillement dans les Ardennes héberge un aviateur anglais abbattu par la DCA allemande... une histoire d'amour.

Sur la 2 la dernière reine de Tahiti. A travers le destin peu commun de cette femme, reine à treize qui affronta et fut vaincue par la France après avoir échappé à la voracité du colonialisme britannique. Décevant pour Télérama.

Hier il y avait un Clint Eastwood, Sierra torride.
Amusant, mais mine de rien rappelait l'expédition militaire française au Mexique manigancée par Napoléon le petit.
Une conquête coloniale qui avorta, un fiasco totale, Mac Mahon l'homme qui constata l'importance de l'eau dans les inondations y gagna ses galons de Maréchal qui lui ouvrir la voix de la défaite et de la captivité. Il se vengea et comment sur le peuple travailleur de Paris. Lui il a carrément une avenue à Paris qui débouche sur l'Arc de triomphe .

Il existe à Paris devant la gare du Nord une place Napoléon III anciennement place de Roubaix, depuis 1987.
Un honneur bien mérité pour un crétin décavé auteur d'un coup d'état réussi vaincu et fait prisonnier honteusement à Sedan.

[pouchtaxi]

.....l'expédition militaire française au Mexique manigancée par Napoléon le petit.
Une conquête coloniale qui avorta, un fiasco totale, Mac Mahon............ y gagna ses galons de Maréchal....

Plutôt Bazaine, non ?

[Byrrh]

Ce soir un choix difficile, sur Arte à 20h55 un bon film de René Clément , le jour et l'heure (1963) avec Simone Signoret. En 1944 une parisienne à la recherche de ravitaillement dans les Ardennes héberge un aviateur anglais abbattu par la DCA allemande... une histoire d'amour.

René Clément ("La bataille du rail", "Paris brûle-t-il ?) + des dialogues de Roger Vailland : on s'en doute, les grands mythes stalino-gaullistes sur la guerre et la résistance n'ont pas été ébranlés dans ce film.

Mais ce sera une occasion de voir (ou revoir) la rue de l'Évangile (Paris 18e) quand elle était encore étrangement belle, avec ses grands gazomètres. Certains quidams répondant aux noms de Marcel Aymé, Marcel Carné, Robert Doisneau, René-Jacques ou Jean-Claude Gautrand ne s'y sont pas trompés. Évidemment, ce coin de Paris a été totalement défiguré dans les années 1970.

[Byrrh]

Le plan en question (très court, il est vrai).

[Ottokar]

J'ai vu cette histoire de reine de Tahiti, pas mal joué mais pas terrible. Des affrontements stupides où les guerriers tahitiens font un haka d'avant-match de rugby face à des fusils français... et se font évidemment massacrer, des histoires d'amour à la Sissi sous les cocotiers et se termine à la gloire de la colonisation française, qui a construit des écoles et des hôpitaux. C'est beau, c'est grand, c'est généreux, la France...? Faut pas trop nous la raconter !

[artza]

Pour Pouchtaxi.
Je faisais allusion à Mac Mahon. Mon erreur, Mac Mahon ne prit pas part à la calamiteuse expédition coloniale au Mexique, toute sa carrière fut algérienne dès le débarquement en 1830.
Il en appliqua les méthodes dans les rues de Paris en 1871.

Bazaine participa à l'expédition mexicaine et dit-on en profita pour faire fortune.

[Gayraud de Mazars]

Salut camarades,

N'oublions pas que Mac - Mahon avait fait aussi la Guerre de Crimée, le fameux siège de Sébastopol où pointait déjà son intelligence par le fameux "j’y suis j’y reste" !

Le dit Mac - Mahon passerait à l'Histoire pour le plus crétin des présidents de la République, faut dire qu'il avait fait ses preuves de sabreur, en tant que maréchal, massacrant avec d'autres, la Commune de Paris !

Fraternellement,
GdM

[artza]

Merci à Byrrh pour son rappel.
ça ne m'avait pas sauté aux yeux et pourtant c'est un quartier que je connais et que j'ai connu.
Un ami de ma grand-mère maternelle travaillait dans cette usine à gaz du quartier de La Chapelle. C'était considéré comme un bon boulot mieux même que cheminot, nombreux eux aussi dans ce quartier avec la proximité des gares de l'Est et du Nord, de plusieurs gares de marchandises et d'ateliers SNCF.

Pour avoir une vue d'autrefois de ce quartier du nord de Paris coincé entre la Goutte d'or, la Villette, Clignancourt, qui eut souvent les honneurs du cinéma on peut à l'occasion lire les confessions d'Albert Simonin un auteur de polars.

Ce quartier était dédié aux activités de transport. Tansport hippomobile avant le chemin de fer et le moteur à explosion.
Il existe encore un restau "routiers" rue Marx-Dormoy ministre de l'Intérieur "socialiste" sa police tira sur les travailleurs antifascistes à Clichy... Je recommande ce restau. Parfois il y a du pigeonneau bien que les patrons n'aient rien d'Egyptiens

Cette activité "roulière" marqua l'architecture du quartier, écuries, forges, bourreliers, charrons etc...Aujourd'hui ça sert à tout autre chose et à une autre population.

Il y avait aussi un centre d'acheminement de la presse, les NMPP.
Les dirigeants de la CGT tentèrent d'y imposer un boycott de l'hebdo Lutte ouvrière pour protester contre la diffusion d'un bulletin LO.
Pour eux c'était une vraie guêpe dans le slip

[com_71]

Diffusion qui était d'ailleurs souvent un peu "sportive" du fait de l'arrivée de la police, appelée par on ne sait qui (sic) mais qui, fair play, arrivait avec sirène et gyrophare !