Le capitaine Volkonogov s'est échappé

Le capitaine Volkonogov s'est échappé

Message par artza » 07 Avr 2023, 10:25

1938 Staline et ses sbires parasites régnent sur les acquis détournés de la révolution.

Notre capitaine guépéoutiste est aux avant-postes de la répression de tout ce qui moufte, ne moufte pas ou pourrait moufter un jour comme lui explique son supérieur.
C'est dialectique lui affirme ce dernier (sic)!

Rien ne nous est épargné des méthodes "spéciales" d'interrogatoires.
Méthodes au demeurant peu originales, communes au stalinisme, au fascisme et à la démocratie bourgeoise .

Comme beaucoup notre capitaine préssent sa prochaine "évaluation" et décide de prendre le large et de partir en quête des familles de "ses" victimes pour demander leur pardon et gagner le ciel !

Une bonne reconstitution de cette époque et de son ambiance.
Une démonstration de l'impossibilité de plein d'intellos d'aujourd'hui d'y comprendre quelque chose.
A chacun de gagner le paradis!

Dernière remarque, aucune allusion à Trotsky, à ses partisans et à tous les communistes assassinés.
Un oubli qui ne peut être que volontaire.
artza
 
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Re: Le capitaine Volkonogov s'est échappé

Message par Zorglub » 11 Avr 2023, 19:54

Encore un bon conseil d'artza.

Les GPU ont un uniforme, complètement anachronique, entre Orange mécanique et look red skin. Pour rendre intemporel cette dictature stalinienne et la transformer en dystopie. On pense alors à 1984.
C'est un des buts, comme l'a dit artza, montrer le «totalitarisme» avec une iconographie «réalisme socialiste». On y voit malgré cela une ambiance de l'URSS et de la répression. Un des grands moments étant celui d'une petite fille dont le père tué après s'être accusé de terrorisme dire à Volkonogov, même les fascistes espagnols ne l'avaient pas fait cédé...

C'est très esthétique. On pourra y voir du Bilal, ces murs décrépis, ces usines fatiguées. Ce rouge sang, ce sang tout court et une grisaille dominante.
Un côté Brazil aussi avec ce passage burlesque de mise en scène de Plaine, ma plaine.

On voit un appartement collectif et le contrôle et la suspicion qu'il pouvait permettre. On voit l'avilissement d'une partie de la population terrorisée.

C'est très bien joué. La fin est touchante.

Le film, prodcution russo-franco-estonienne, est interdit en Russie.

La B.A. : https://invidious.fdn.fr/watch?v=iGKqfHULXeU
Zorglub
 
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