Effrondement de la bulle immobilière ?

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par zeanticpe » 10 Août 2007, 03:35

Est-ce qu on peut craindre que la crise de l'immobilier, puisse entrainer une crise monetaire comme en 1929?
zeanticpe
 
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Message par logan » 10 Août 2007, 10:06

Comme le souligne LO chaque année, l'économie mondiale privilégie la spéculation à la production. Les profits des entreprises sont faramineux mais quand on regarde les chiffres de production réelle, très bas, on s'aperçoit qu'il y a un énorme décalage.
Cela fait maintenant des années que les secteurs financiers drainent les capitaux vers leurs circuits avec des tas de moyens (fonds spéculatifs, fonds de pension, encouragement à l'endettement etc...). Quand la production ne rapporte pas on investit dans la spéculation.

Aujourd'hui les entreprises, les particuliers, les états sont endettés. IL suffit d'une perte de confiance et d'un resserrement du crédit pour déclencher des faillites en chaine : on ne peut plus rembourser sa dette. On est apparemment sur cette voie maintenant. Ce n'est pas un hasard si cela s'exprime sur le secteur immobilier, un des secteurs réel où existent le plus la spéculation et l'endettement.

Le cac40 et le dow jones ont perdu près de 10% en 1 mois- mais ils avaient gagné plus de 30% depuis le début de l'année. La france et l'allemagne annoncent un recul de la production industrielle en juin (-0,5%)

Jusqu'où ça ira? Personne n'en sait rien.
La seule certitude : quand les actions montent, on n'en voit pas la couleur, quand elles descendent on le paie.


a écrit :Vent de panique sur les places asiatiques après le plongeon de Wall Street
AP


Par Carl Freire 

TOKYO -
Un vent de panique a soufflé vendredi sur les places asiatiques après le plongeon, la veille, de Wall Street plombée par une crise des crédits immobiliers aux Etats-Unis.

Alors que la Banque centrale du Japon s'est jointe à ses consoeurs américaine et européenne en injectant mille milliard de yens (soit 8,4 milliards de dollars ou 6,2 milliards d'euros) pour soutenir ses marchés financiers, Tokyo comme les autres places asiatiques accusaient une forte baisse.

Cette action de la Banque du Japon, visant à réfréner les hausses d'un taux d'intérêt clef, a été décidée alors que l'index du Nikkei 225 de la suspension du calcul de la valeur liquidative de trois fonds en raison d'un manque de liquidités sur le marché. La suspension par BNP Paribas des fonds a entraîné les marchés d'actions européens à la baisse.

BNP Paribas s'est dit dans l'incapacité de trouver des prix de référence pour établir la valorisation des actifs sous-jacents, et a par conséquent décidé de suspendre temporairement le calcul de la valeur liquidative de trois fonds ABS -Parvest Dynamic ABS, BNP Paribas ABS Euribor et BNP Paribas ABS Eonia- qui représentent actuellement une valeur totale d'environ 1,6 milliard d'euros, contre environ 2 milliards d'euros il y a deux semaines, a déclaré un porte-parole de la banque française, jeudi.

L'ensemble des fonds gérés par BNP Paribas Investment Partners s'élève à plus de 350 milliards d'euros.

Conséquence directe de la crise des crédits immobiliers à surprime aux Etats-Unis, la Banque centrale européenne (BCE) avait annoncé jeudi avoir accordé un prêt de 94,8 milliards d'euros sous la forme de fonds d'urgence aux banques européennes.

Cette injection fait suite à des mouvements similaires de la Réserve fédérale américaine qui a injecté 17, 5 milliards d'euros aux réserves temporaires du système bancaire américain.

C'est la première action de ce type de la BCE depuis les attentats du 11 septembre 2001. Les craintes que les banques européennes soient confrontées à des pertes croissantes sur leurs investissements liés aux crédits hypothécaires américains ont fait grimper les taux d'emprunt au jour le jour de la zone euro à 4,7% ce jeudi. Un taux jamais atteint depuis octobre 2002 et bien supérieur au taux de refinancement de la BCE, actuellement de 4%.

L'exposition de l'Europe au marché américain des crédits hypothécaires à surprime semble limité. Toutefois, BNP Paribas SA a décidé jeudi de suspendre temporairement le calcul de la valeur liquidative de trois de ses fonds d'investissement, évoquant la volatilité du marché américain des titres liés à ces crédits immobiliers à surprime.

La BCE a précisé dans un communiqué fournir les fonds d'urgence afin de garantir des conditions satisfaisantes sur le marché monétaire. C'est la première fois que la BCE garantit ses prêts à un taux fixe depuis le 12 septembre 2001, date à laquelle la banque centrale avait prêté 69,3 milliards d'euros au marché. AP
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Message par logan » 10 Août 2007, 10:13

Une partie du problème : les banques ne font plus confiance aux banques.

a écrit :Des doutes sur la solidité des banques et de la croissance
LE MONDE

Le spectre d'une vraie crise financière, de banques contraintes en catastrophe de céder des actifs pour se renflouer, a surgi jeudi 9 août. Il crée le doute à la fois sur la solidité des systèmes bancaires et la conjoncture des prochains mois.

Que savent les établissements financiers sur les risques portés par leurs concurrents qui les effrayent au point de ne plus vouloir soudain les financer ? Les banques centrales ont dû intervenir massivement pour enrayer la spirale de la défiance. Elles se sont fait surprendre par l'ampleur de la contagion de la crise immobilière américaine.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), BenBernanke, et le secrétaire d'Etat au Trésor, Henry Paulson, affirmaient pourtant il y a peu de temps que la crise était contenue. Les liquidités introduites dans le système devraient permettre aux banques les plus exposées de surmonter leurs pertes et de faire face à l'impossibilité de céder des actifs dévalorisés. Des faillites bancaires sont peu probables. Mais il y aura un impact macro-économique à ce choc financier.

Le renchérissement du crédit pèsera sur les entreprises et les ménages.La Fed a reconnu cette semaine que les secousses sur les marchés affecteront la croissance aux Etats-Unis. Les prévisions de progression du produit intérieur brut américain cette année ont été révisées à la baisse au cours des derniers jours d'un tiers en moyenne et ramenées, en général, autour de 2,2%.

Plus alarmiste, William Ford, ancien président de la Réserve fédérale d'Atlanta, estime que les risques de récession outre-Atlantique grandissent. Cela ne sera pas sans conséquences sur les économies du reste du monde.
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Message par logan » 10 Août 2007, 10:16

a écrit :Dominos financiers

LE MONDE | 10.08.07

Mondialisation de la finance oblige, les difficultés de plusieurs banques américaines se répercutent sur les autres continents. En intervenant sur les marchés à un niveau inédit depuis le 12 septembre 2001, la Banque centrale européenne en a apporté la preuve manifeste.

L'institut monétaire a voulu rassurer les marchés face à la crise née en février dans le crédit immobilier aux Etats-Unis. Cela était nécessaire : quelques heures plus tôt, BNP Paribas avait inquiété les professionnels de la finance en décidant de geler trois fonds ayant investi dans le crédit immobilier américain à risque. Pour le moment, il ne se trouve pas sur le marché d'acheteur pour ce type de produit, avait constaté la banque française. Sa décision a d'autant plus surpris qu'une semaine auparavant, en présentant ses résultats trimestriels, BNP Paribas avait affiché une sérénité à toute épreuve.

En intervenant, la BCE a pris un risque. Au début du mois d'août, son président, Jean-Claude Trichet, se voulait rassurant et semblait penser, comme son homologue américain, Ben Bernanke, que le risque majeur restait l'inflation. Aujourd'hui, l'injection massive de liquidités laisse à penser que l'institut de Francfort juge la situation actuelle sur les marchés financiers pour le moins préoccupante. Problème : en raison de la dispersion du risque, personne ne semble être en mesure de le quantifier réellement. Fin juillet, la banque Natixis jugeait cette crise "très petite" : "Le maximum qui peut être perdu en une année est de 13 milliards de dollars." Une broutille en comparaison des actifs financiers en circulation, évalués à plus de 110000 milliards d'euros. Néanmoins, si, comme le pense l'agence de notation Standard & Poors, la crise de l'immobilier aux Etats-Unis s'annonce comme la pire que ce pays ait connue depuis 1929, les raisons d'être pessimiste ne manquent pas.

Tout l'enjeu pour la BCE et pour les autres banques centrales, notamment la Fed américaine et la banque du Japon, est d'éviter que la crise financière ne se propage à l'ensemble de l'économie. C'est l'un des paradoxes de la crise actuelle. Hormis le secteur de l'immobilier aux Etats-Unis, l'économie mondiale ne connaît pas de problème majeur. La croissance économique est au plus haut dans de nombreux pays, émergents comme développés; les entreprises – y compris les banques – sont peu endettées et réalisent des profits très élevés, et les défauts de paiement des ménages diminuent partout dans le monde, sauf dans le secteur de l'immobilier américain. Les fondamentaux de l'économie sont donc au beau fixe. Jusqu'ici, la mondialisation de la finance, en répartissant les risques pris par quelques acteurs, apparaissait comme la meilleure garantie contre une crise majeure. Les semaines à venir diront si les principaux acteurs ont joué ou non avec le feu.
le Monde
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Message par logan » 10 Août 2007, 10:17

a écrit :L'aggravation de la crise bancaire fait plonger les places boursières

LE MONDE | 10.08.07

La contagion au système bancaire mondial de la crise du crédit immobilier américain (subprime) a provoqué un accès de panique sur les marchés le jeudi 9 août. Les places boursières ont dévissé, affectées notamment par la chute des valeurs financières. A Paris, le CAC a abandonné 2,17%. Aux Etats Unis, l'indice Dow Jones a chuté de 2,8%. La baisse s'est étendue en Asie vendredi matin où l'indice Nikkei a terminé en recul de 2,37%. A l'ouverture vendredi, les Bourses européennes cédaient à nouveau du terrain avec des reculs de plus de 1,5%.


Les banques centrales ont été contraintes d'intervenir massivement pour éviter une crise de confiance sur les marchés interbancaires. La Banque centrale européenne (BCE) a injecté jeudi 94,8 milliards d'euros. Une telle intervention ne s'était pas vue depuis les attentats du 11 septembre 2001. La Réserve fédérale américaine lui a emboîté le pas jeudi en mettant 24 milliards de dollars (17,5 milliards d'euros) sur le marché, suivie le lendemain par la Banque du Japon avec une intervention à 1000 milliards de yens (6,2milliards d'euros).

Les autorités ont accompagné ces mesures exceptionnelles de messages rassurants. Même le président américain George W. Bush a estimé qu'il y avait "assez de liquidités" sur le marché. Paradoxalement, les commentaires apaisants de la Maison Blanche et les interventions successives des principales banques centrales ont contribué à alimenter les peurs.

A l'origine, la BCE est intervenue pour rétablir les taux interbancaires à un niveau acceptable. Ces taux, qui correspondent à la prime réclamée par les banques pour se prêter mutuellement de l'argent, ont grimpé dans la zone euro jusqu'au seuil anormalement élevé de 4,7 % jeudi dans la matinée. Traduction : "Les banques ne se font plus confiance", explique Jean-Louis Mourier économiste chez Aurel Leven. "Depuis plusieurs semaines, elles multiplient les commentaires lénifiants minimisant leur exposition à la crise américaine, mais les alertes se succèdent", s'inquiète un courtier.

La plupart des établissements internationaux sont affectés directement ou indirectement par l'effondrement des prix des subprime, notamment via les fonds qu'ils gèrent. Après Oddo et Axa la semaine dernière, BNP Paribas a annoncé jeudi qu'il gelait trois de ces fonds dont les valeurs ont chuté dangereusement. Or la première banque française assurait jusqu'ici être épargnée par la crise. Les investisseurs doutent maintenant de la sincérité des banques. "Le marché du crédit aux Etats-Unis est très diffus et manque de transparence. Il est très difficile d'évaluer exactement les impacts de la crise", explique Gerry Rawcliffe, responsable du secteur financier chez Fitch.

"COLMATAGE"
Les répercussions de la crise sur les banques allemandes, jugées très vulnérables, inquiètent tout particulièrement. Les déboires d'IKB ont nécessité à la fin du mois dernier un plan de sauvetage de plus de 8 milliards d'euros orchestré par le gouvernement allemand. "C'est disproportionné, juge un analyste. Comment la banque a-t-elle pu s'exposer à ce niveau au marché américain?" Les investisseurs se demandent si d'autres banques allemandes n'ont pas pris autant de risques et jeudi, des rumeurs, démenties, concernant d'éventuels déboires de WestLB ont circulé. Investir dans les subprime était une pratique répandue outre-Rhin.

Pour doper leurs performances financières plus faibles qu'en France ou en Espagne, les établissements allemands ont beaucoup investi sur le marché de crédit immobilier américain jugé rémunérateur. "Les problèmes font surface d'abord en Allemagne mais ils toucheront les autres pays", prévient Sam Théodore de l'agence de notation DBRS.

Le "colmatage" des banques centrales, de courte durée, pourrait ne pas suffire à rétablir durablement la confiance. "La réaction du marché a beau être irrationnelle, les craintes des investisseurs sont bien réelles", souligne Gerry Rawcliffe. Même si pour beaucoup d'économistes, la crise reste pour le moment déconnectée des fondamentaux de l'économie mondiale qui sont solides. ( :rofl: )
c. Gatinois
logan
 
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Message par Crockette » 10 Août 2007, 17:27

pour vulgariser ce problème : aux usa, des organismes financiers ont fait des prêts immobiliers à taux variables à des ménages qui n'avaient pas les "reins" très solides (en fait ce sont presque des pauvres, mais quand le capitalisme se met à rogner le moindre dollar de bénéfice il bave sur tout le monde en faisant miroiter des crédits qui à long terme sont pratiquement joués d'avance );

résultat des courses : des tas de ménages ont eu des taux assez interessants avec des périodes de remboursement très longues (c'est ça vivre dans un monde moderne, flexible, qui va de l'avant et bla et bla...) 25 ans 30 ans voir plus.

le problème c'est que les taux sont remontés et assez vites, les ménages se sont retrouvés dans l'incapacité d'honorer leur crédit et ils se sont retrouvés insolvables.

les cas se sont multipliés à tel point, que les organismes prêteurs se sont retrouvés à leur tour dans la panade...un huissier de justice peut toujours venir sonner à la maison, si vous avez plus rien, vous avez plus rien... :dry:


ce que j'aime bien à la radio et chez les médias français, c'est que tout le monde s'inquiète pour ces organismes financiers etc, mais personne ne parle de la détresse de ces familles qui se retrouvent à la rue avec leurs gosses...pour moi c'est un million de fois plus important, sauf que tout le monde sait que le capitalisme lui, peut vivre même avec des millions de gens à la rue donc ces gens ne comptent pas, ce sont juste des numéros de compte devenus insolvables. :sleep:

l'essentiel c'est de ne pas créer un ralentissement économique à cause de cela. :altharion:
Crockette
 

Message par pelon » 10 Août 2007, 17:51

(Crockette @ vendredi 10 août 2007 à 17:27 a écrit :
ce que j'aime bien à la radio et chez les médias français, c'est que tout le monde s'inquiète pour ces organismes financiers etc, mais personne ne parle de la détresse de ces familles qui se retrouvent à la rue avec leurs gosses...
Très juste.
pelon
 
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Message par logan » 15 Août 2007, 21:22

a écrit :Les banques centrales ne parviennent pas à rassurer les marchés

LE MONDE | 15.08.07

Le calme ne revient pas sur les places boursières. Mercredi 15 août, les Bourses asiatiques ont fortement chuté : l'indice Nikkei des principales valeurs a cédé 2,19 %, son plus bas niveau en plus de huit mois et à Hongkong, l'indice Hang Seng a reculé de 2,87 %.

Les principales places européennes, qui ont fortement baissé dans le sillage de l'Asie jusqu'à l'ouverture de Wall Street, se sont reprises grâce à un rebond momentané de New York pour limiter leurs pertes en fin de séance, Francfort terminant même sur une note positive à + 0,28 %. Paris (- 0,66 %) et Londres (- 0,56 %) ont réduit de plus de moitié leurs pertes de la mi-journée.

La Bourse de New York connaissait une séance volatile mercredi. Elle avait ouvert en baisse, avant de repasser dans le vert. A la clôture des Bourses européennes, Wall Street était repassé dans le rouge : le Dow Jones cédait 0,26 % et le Nasdaq, 0,08 % vers 15 h 55 GMT.

La veille, toujours fragilisés par la crise des subprimes - crédits immobiliers à risques - aux Etats-Unis, les marchés avaient replongé, perdant en moyenne entre 1 % et 2 %, Paris cédant 1,63 %.

Dans le sillage des marchés européens, Wall Street n'avait pas fait meilleure figure. La première place mondiale avait terminé la séance en baisse : l'indice Dow Jones a perdu 1,57 % pour finir juste au-dessus des 13 000 points tandis que le Nasdaq cédait 1,70 %.

Depuis le 19 juillet, date de son dernier record, le Dow a perdu près de 1 000 points. Les inquiétudes concernant le marché du crédit ont été, en outre, alimentées par des informations selon lesquelles le fonds Sentinel - qui gère 1,5 milliard de dollars d'actifs (1,1 milliard d'euros) - était gelé, c'est-à-dire qu'il suspend ses remboursements aux clients. La banque suisse UBS, de son côté, a annoncé que ses résultats du second semestre seront affectés par la crise actuelle.

Les marchés restent fébriles, malgré l'ampleur des interventions des institutions monétaires internationales. La Banque centrale européenne (BCE) a ainsi injecté pour plus de 230 milliards d'euros de liquidités en moins d'une semaine afin d'apaiser et de rassurer les investisseurs.

Mais cette action sans précédent n'a pas suffi à rassurer les investisseurs, pas plus que les propos, volontairement rassurants du président de la BCE, Jean-Claude Trichet. Il a estimé que "le marché monétaire (revenait) progressivement à la normale".

Dans un communiqué diffusé par la BCE, le patron de l'institut d'émission a précisé : "Nous avons fourni en particulier les liquidités nécessaires pour permettre un fonctionnement normal du marché monétaire" avant de reconnaître toutefois que l'on observait sur ces marchés "une volatilité grandissante" et "une réappréciation des risques significative".

Un avis partagé par Axel Weber, le patron de la Bundesbank, la "Buba", pour qui l'intervention de la BCE sur le marché monétaire a contribué "à améliorer la situation au niveau des liquidités et à calmer durablement les marchés".

Des injections de liquidités qui ne vont pas dans le bon sens pour le courtier Global Equities. Ce dernier explique en effet dans une note que la crise des subprimes est "loin d'être terminée" et que ces interventions des banques centrales "vont dans la direction opposée de leurs discours de vigilance sur l'inflation".

ZONE EURO : LA CROISSANCE EN BERNE

Les analystes se demandent même si les institutions monétaires internationales peuvent rester crédibles en volant une fois encore au secours des boursiers, comme la Réserve fédérale américaine (Fed) l'avait fait en décembre 1998, sur fond de déroute du fonds spéculatif américain LTCM, puis encore en 2002-2003, après la faillite du négociant Enron.

La déprime des marchés boursiers européens a été, en outre, accentuée, mardi, par l'annonce d'une croissance décevante dans la zone euro. Alors que les analystes tablaient sur un très léger ralentissement - une hausse de 0,6 % contre 0,7 % au premier trimestre -, la progression du produit intérieur brut (PIB) a été limitée à 0,3 % au deuxième trimestre.

le monde
François Bostnavaron
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Message par logan » 16 Août 2007, 10:00

a écrit :Débâcle sur les Bourses asiatiques

Par La Tribune

La crise boursière, conséquence de celle des prêts hypothécaires à risques aux Etats-Unis, le "subprime", affecte tous les marchés d'Asie, très nerveux ce jeudi. Tokyo a perdu 1,99%, Hong Kong 3,3%, Shanghai 2,14%, tandis que Séoul a accusé le plus brutal recul de son histoire en plongeant de 6,93%.

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance sur une forte baisse de 1,99%, se rattrapant néanmoins dans les derniers échanges après avoir plongé de 3,74% en cours de journée.

Quant à la Bourse de Séoul, elle accuse le plus brutal recul de son histoire en plongeant de 6,93% à la clôture, minée par les craintes liées aux prêts hypothécaires à risques aux Etats-Unis ("subprime") qui font vaciller les Bourses mondiales.

La Bourse de Hong Kong a fini la séance en forte baisse de 3,3%. Shanghai a terminé pour sa part sur un repli de 2,14%, alors que celle de Manille a clôturé sur une lourde chute de 6%, dans le sillage de Wall Street et des places européennes. L'indice Dow Jones de la Bourse de New York a en effet clôturé mercredi sur une forte baisse de 1,29%, celle de Taïpeh a perdu 4,56%.

Peu après l'ouverture de la Bourse de Tokyo, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé qu'elle allait injecter 400 milliards de yens (2,5 milliards d'euros) dans le marché interbancaire nippon. Cette injection de fonds est la première depuis lundi, mais elle n'a pas eu l'effet escompté sur le marché japonais.
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Message par logan » 16 Août 2007, 18:18

Ca commence à ressembler à un film catastrophe

a écrit :Mobilisation générale autour de la crise des marchés

La tribune
jeu 16 aou, 18h20 

L'heure est à la mobilisation générale aujourd'hui pour tenter d'enrayer le vent de panique qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes sur les marchés financiers. Alors que les Bourses mondiales sont en pleine tempête, des autorités aussi variées que la Réserve fédérale américaine ou le président de la République française montent au créneau.

Jusqu'où la crise financière mondiale déclanchée par les difficultés du marché américain des prêts immobiliers ("subprime") va-t-elle aller? La journée de jeudi ne donne aucun signe d'apaisement, bien au contraire. Après une matinée marquée par de très fortes chutes en Asie (près de 2% à Tokyo, 3,3% à Hong Kong, 6,9% à Séoul...), l'Europe a embrayé dans le même registre. La Bourse de Paris a ainsi enfoncé la barre des 5.300 points, perdant près de 3% dans l'après-midi. Et à New York, la tendance était elle aussi négative dans l'après-midi, avec un repli du Dow Jones de plus de 1%.

Face à ce qui ressemble de plus en plus à un vent de panique généralisé, les autorités du monde entier tentent de réagir. Dernière initiative en date, cet après-midi: celle de la Réserve fédérale américaine, qui a procédé à deux interventions successives sur les marchés pour tenter d'éviter tout risque d'assèchement des liquidités. Elle a ainsi injecté successivement 5 puis 12 milliards de dollars dans le système bancaire américain.

Pour la Fed, il s'agissait notamment de répondre aux inquiétudes des marchés face à une possible évaporation des crédits disponibles. Dernière signe inquiétant à cet égard: Countrywide Financial, leader des prêts immobiliers hypothécaires, a annoncé aujourd'hui avoir tiré une ligne de crédit de 11,5 milliards de dollars pour assurer son refinancement. Autrement dit, l'établissement a dû faire appel à des filets de sécurité négociés préalablement avec ses banquiers, ne pouvant plus se refinancer normalement sur le marché. Une initiative propre, donc, à conforter les craintes de tous ceux qui redoutent des défauts en série chez les établissements financiers affectés par la crise des prêts immobiliers.

Dans ce climat de plus en plus pesant, les pouvoirs publics tentent de faire entendre leur voix pour appeler au calme. C'est ainsi que Nicolas Sarkozy a pris l'initiative d'écrire à Angela Merkel, la chancelière allemande, qui préside actuellement le G7 des pays les plus industrialisés. Objectif : demander que le G7 travaille à instaurer une meilleure transparence sur les marchés, condition essentielle, selon lui, de leur bon fonctionnement. Des préoccupations qui rejoignent celles exprimées par la Commission européenne, qui s'interroge notamment sur l'insuffisance du travail des agences de notation face aux difficultés actuelles.

Autre signe que les événements sur les marchés sont prix très au sérieux, la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, est rentrée aujourd'hui de vacances pour faire le point avec ses services sur l'ampleur de la crise et ses conséquences.

Officiellement, on ne redoute pas, pour l'heure, en France d'impact sur l' "économie réelle". Selon Nicolas Sarkozy, la crise financière ne devrait pas affecter durablement la croissance. Mais le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, estime pour sa part que les remous financiers vont "pénaliser le taux de croissance" de l'économie américaine. S'exprimant dans une interview au Wall Street Journal, il considère toutefois que l'économie est assez forte pour éviter une récession.

Reste qu'aux Etats-Unis, l'économie réelle est bien touchée. Le département du Commerce a publié aujourd'hui des chiffres qui confirment l'ampleur de la crise dans l'immobilier: les mises en chantier et les permis de construire sont tombés au plus bas depuis plus de dix ans en juillet aux Etats-Unis. Et une autre mauvaise nouvelle est tombée dans l'après-midi: l'activité industrielle dans la région de Philadelphie a marqué un sérieux coup d'arrêt en août. Selon l'indicateur mensuel de la Fed de Philadelphie publié jeudi, l'indice d'activité est tombé à zéro, au plus bas depuis décembre 2006, contre 9,2 en juillet. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une baisse modérée, à 9,0. Le niveau de zéro marque la frontière entre une activité en expansion et en récession.

Autant de nouvelles qui ne devraient pas contribuer à ramener le calme dans les esprits.
logan
 
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