L'évolution des effectifs à la CFDT
Selon une source confédérale CFDT, l'évolution des effectifs 2004 des
URI (régions) CFDT par rapport à l'année 2002, est de -8 % pour la plus
faible baisse, de -17 % pour la plus forte.
Sans surprise, c'est la région Auvergne qui enregistre la plus forte
baisse (-17 %), suivie du Limousin (-15 %), du Languedoc (-14 % ) et de
Midi-Pyrénées (-13 %).
C'est la Corse, plus petite région CFDT, avec la Picardie, le Centre et
l'Alsace, qui "résistent" le mieux ( -8 %).
La baisse moyenne ne dépasserait que de peu les 10 %.
Ces chiffres sont à prendre avec prudence et à minima, l'art de
dissimuler les baisses d'effectifs étant devenu une seconde nature dans
cette confédération.
Ils masquent par ailleurs une réalité autrement lourde de consèquences :
la perte de substance militante en proportion beaucoup plus importante,
confirmée par les notes internes alarmistes des URI.
La formation de nouveaux militants est devenue vitale pour la CFDT, ne
serait-ce que pour espérer continuer à faire fonctionner l'appareil.
Notons enfin que si l'on ajoute aux départs progressifs actuels de la
"gauche CFDT" les effets d'un turn over important (annuellement environ
10 % des effectifs), l'évolution droitière de la base sociale de cette
confédération, déjà mise en évidence dans les années 90, s'est fortement
accélérée.
Sur les 889 000 adhérents CFDT revendiqués en 2002 par la confédération,
il en reste donc moins de 800 000 en 2004 ... sur la base totalement
fantaisiste de 8 timbres par adhérent.
Sur la base de 12 timbres par adhérent, beaucoup plus proche de la
réalité avec la généralisation maintenant ancienne du prélèvement
automatique des cotisations, le bilan tombe à moins de 530 000 adhérents
... pour l'année 2004.
En 2005 les départs se pousuivent, et ceux de la fédération des Banques,
en crise depuis peu, ne doivent pas faire oublier qu'une multitude de
syndicats continuent à perdre, peu à peu, des équipes et des adhérents.
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