Un dernier exemple : appelons-le Thierry, victime d'une PN.
Déjà, Thierry est séducteur, 60 ans, du style raffiné. Sportif et raffiné. (voui, c'est possible
). Il a TRES peur de vieillir, et surtout de vieillir seul. Il est très sûr de sa séduction, mais de sa séduction seulement. Les femmes ne restent pas avec lui. Elles ne font que passer. Il a eu 2 épouses et 4 enfants, 100 - 500 maîtresses... (après tout, ça ne ferait que 10 par an
).
Cela fait 5 ans qu'il a une liaison avec Muriel, 55 ans, à mon avis PN. Je ne connais que Thierry, et que ce qu'il m'en raconte. Mais lui ne dit pas qu'elle est PN, il n'en a pas conscience. Et moi, je me vois mal le lui dire, on n'est pas si proches, et c'est encore plus compliqué de dire à un homme qu'il est probablement le jouet d'une PN que de le dire à une femme. Il la quitte, revient, repart, revient... depuis 5 ans. Et puis de toute façon, je ne suis pas psychiatre.
Le genre d'échanges qui me met la puce à l'oreille.
Muriel : "Quand tu partiras en retraite, tu m'attendras ? On ira au Pays basque, on achètera une maison. Et on aura enfin le Labrador dont tu rêves pour aller courir."
Bref, elle lui offre en parole exactement ce qu'aucune femme ne lui a jamais offert : un avenir solide et paisible en amour. Se poser enfin.
Et dans le même mouvement : Elle lui interdit d'entrer dans telle pièce de sa maison ! Lui reproche de ne pas l'inviter officiellement aux anniversaires de ses enfants (ils ont tous deux des enfants adultes).
bon, alors il l'invite au suivant...
elle se met à hurler "Non, jamais ! tu n'aimes pas ma fille (de 30 ans). Tant que tu n'auras pas fait la paix avec ma fille, je ne la trahirai pas en intégrant TA famille.
Elle lui reproche "tu ne m'invites jamais à venir avec toi au dancing. Tu as honte de moi !!!"
Il l'invite donc.
Elle arrive dans la salle "Je te préviens, tu n'as pas intérêt à danser avec une telle, je suis fâchée, ni avec une telle, ni une telle." Bien sûr, il n'en fait qu'à sa tête, faut pas déconner. Et danse aussi avec elle bien entendu. A la sortie, elle hurle qu'elle ne viendra plus jamais au dancing avec lui, qu'il l'a humiliée... pfffffff...
C'est la Saint-Valentin. Elle commande (et paie) tout le restau à Montmartre ultra classique et cher et conventionnel avec les amoureux entassés et la soirée glamour obligatoire.
Pendant ce dîner, elle lui dit en substance : "C'est marrant, quand même, tu dois avoir un petit côté homo refoulé... tu te laisses offrir les trucs par ta femme."
etc. etc.
le chaud, le froid, le tiède, tout y est... tout le temps... Il est complètement paumé. Et me demande anxieux "Tu trouves que j'ai un côté homo ???".
Non, je trouve que tu as une PN comme bonne femme... mais je ne lui ai pas répondu ça lol... Je lui ai répondu en riant que mon gaydar n'avait pas sonné et que de toute façon, il n'y avait que lui qui savait si des hommes l'attiraient. On est vraiment dans ce que disait la psy "de Plestin" : les PN n'ont pas d'égo et s'acharnent à démanteler petit à petit les ego d'en face, quand c'est possible.
Aux dernières nouvelles, il l'a quittée. Mais si il y retourne, je tenterai de le faire réfléchir (maïeutiquement) sur le fait que c'est une PN, mais c'est à lui de chercher et de trouver.
D'une façon très générale, les PN s'arrangent en général pour
faire croire à leur entourage qu'ils sont SI malheureux, qu'ils ont le droit d'être odieux.Et même, que plus ils sont odieux, plus ils sont malheureux, plus on doit les plaindre.Alors qu'il faut juste se barrer en courant et se dire "
Le malheur ne donne aucun droit, surtout que certains sont très doués pour le feindre."
Ca vous parle ?
Voilà en tout cas la formule que je vais donner à Thierry s'il retourne avec Muriel et qui pourra vraiment l'aider, s'il a envie de sortir de l'emprise... Pas besoin d'aller plus loin. S'il comprend qu'elle est fake, il arrêtera de culpabiliser.