Tout va bien sur la physique quantique dans le paragraphe cité par Milan, jusque là:
a écrit :
Ce point précis peut poser un problème philosophique très troublant: La
réalité objective (si elle existe indépendemment de l'esprit humain)
est-elle accessible ? Ou sommes-nous condamnés à n'observer qu'un monde
d'appararences trompeuses?
"Ce point précis" (c'est à dire la dualité onde-particule), ne pose absolument pas ce problème philosophique, pas plus que son analogie sur le cylindre (qui n'est pas si mauvaise). En fait, cette "question philosophique" se pose à des tas de gens depuis bien longtemps, et n'a rien à voir avec la physique quantique. On appelle les gens qui répondent par l'inexistence du monde extérieur des "idéalistes" (une des nombreuses variantes, plus ou moins subtiles). Et cette vision de la réalité, comme l'a dit Sterd, ne mène absolument nulle part, et est démentie par l'ensemble de la pratique scientifique. Lénine a écrit un bouquin (matérialisme et empiriocriticisme) pour réfuter cela (encore une nouvelle fois) à l'occasion d'une nouvelle mouture de ces idées dans le parti russe au début du siècle. Et ma foi, il me semble que sur ce terrain, il n'y a pas une ligne à changer dedans. A chaque "révolution scientifique", à chaque période où les théories obligent à remettre en question la manière classique de voir les choses, il y a des rigolos qui ressortent "l'inexistence du monde extérieur" (par exemple, au temps de Lénine, c'était sur l'énergie et la propagation des ondes, qui étaient moins "matérielles" que les corpuscules, et "donc", s'il n'y a pas de corpuscules pour balader l'énergie, "c'est donc" que la réalité extérieure patati patata). C'est toute les fois la même blague, on pourrait croire que ça va s'arrêter, mais non: ils disparaissent ensuite pendant un temps (parce qu'ils ne servent à rien), et c'est reparti au prochain coup.
Voilà, fin de la parenthèse.