Mais Bertrand, tu as une approche d'instituteur qui doit enseigner une langue sans avoir le droit de la remettre en question.
Soit, quand on fait son boulot d'enseignant, on n'est pas là pour paumer les élèves avec des remises en question d'une chose qu'ils doivent apprendre et à laquelle ils doivent prendre goût. J'entends bien.
Sauf que là, on est entre adultes. Et il faut bien se dire les choses.
Le français est une langue pédante, peu opérationnelle et qui n'est pas taillée pour l'évolution.
Il est bourré de mots polysémiques. Le pompon ? Hôte, qui selon le contexte, peut vouloir dire deux choses opposées, pas diffférentes, tout à fait contraires !
Après il y a les mots polyphoniques, les vair, verre, ver, vert, vers, et j'en oublie... qui constituent des polysémies (des ambiguïtés inutiles) à l'oral.
En clair, il manque de lexique.
De lexique oral, qui du coup, donnerait une orthographe limpide et unique par mot.
Par ailleurs, c'est une langue qui a tout un fatras de mots pédants choisis dans le latin ou le grec, quelle idiotie. Même pour les mots nouveaux, interdits de faire des néologismes simples à la façon anglaise (horreur, la simplicité est pour les crétins, c'est bien connu, la simplicité est laide). Oui, le snobisme se pare toujours de vertus esthétiques voyez-vous, accessibles seulement à l'élite.
Quant à Bennie que j'aime bien, comment peux tu dire ça :
a écrit : Les gens n'ont pas besoin qu 'on les prenne pour des imbéciles, ils ont besoin d'écoles, de profs, d'accès à la culture...
Quand "les gens" de tous âges et pas seulement les enfants, font des fôtes énaurmes, alors qu'ils sont très cultivés parfois dans plein d'autres domaines, professionnels, techniques... C'est à la langue écrite (ou orale) de se remettre en question, et de dire 'si ces gens parfaitement logiques dans leur vie n'impriment pas des tas de règles inutiles avec des tas d'exceptions tout aussi inutiles, ne serait-ce pas la langue qui est "imbécile"' ? J'ai par exemple en tête mes camarades informaticiens, parangons de logique, mais sans doute aussi des tas d'ingénieurs, d'ouvriers professionnels tout à fait qualifiés à des choses bien plus utiles et compliquées que les snobineries de l'orthographe française. J'ai enfin en tête de quand j'étais prof des élèves illettrés capables de me réciter par coeur les dix derniers classements des 100 meilleurs joueurs de foot mondiaux avec nom, âge, nombre de buts marqués avec quelle technique et à quelle heure, prénom des enfants et de la dernière petite amie. :hinhin: Ce qui prouve que les élèves sont prêts à se faire chier quand un truc leur semble avoir un intérêt. Oui, on peut être intelligent et illettré. C'est compliqué les gens.
Tiens une autre question à deux balles
D'où vient le goût et l'intérêt pour un apprentissage et pas un autre ? hein, dis hein ? :hinhin: