Wilhelm Reich

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Louis » 18 Oct 2007, 01:00

Une présentation de cette grande militante, pour ceux qui ne la connaitrait pas (repompé sur wikipedia)

a écrit :Alexandra Kollontaï


Alexandra Mikhaïlovna Kollontaï (1872-1952), communiste et féministe russe.

Fille d'un général de l'armée impériale, issue de l'aristocratie, Alexandra Domontovitch reçoit une éducation soignée et polyglotte. Ses origines partiellement caréliennes lui permettent d'acquérir une bonne connaissance de la culture et langue finnoises, ce qui orientera sa carrière à partir de 1939. Brièvement mariée à un officier, qui lui donnera son nom (1893), elle rompt avec son milieu d'origine et part étudier l'économie politique à l'université de Zurich.

Alexandra Kollontaï adhère au marxisme, et au POSDR en 1898. En 1903, c'est la scission entre bolcheviks et mencheviks : rejetant l'organisation militarisée des bolcheviks, elle rejoint les mencheviks.

En 1914, elle s'oppose à la guerre mondiale, et pour cette raison rejoint les bolcheviks en 1915. Elle participe à la révolution de 1917, et devient commissaire du peuple dans le gouvernement des soviets, ce qui lui vaut d'être la première femme au monde à faire partie d'un gouvernement.

L'action des femmes et de Kollontaï leur permet d'obtenir le droit de vote et d'être élues, le droit au divorce, l'accès à l'éducation, un salaire égal à celui des hommes, des congés maternités. Le droit à l'avortement est obtenu en 1920 (il sera supprimé en 1936 par Staline).

Alexandra Kollontaï est rapidement en désaccord avec la politique du parti bolchevik, d'abord avec l'étatisation de la production au lieu de la collectivisation, puis avec la réduction des libertés politiques, les conditions du traité de Brest-Litovsk, et la répression contre les autres révolutionnaires. En 1918, elle fait partie de la tendance "Communiste de Gauche" qui publie "Kommunist". Elle fonde en 1920 une fraction interne au Parti, «L'Opposition ouvrière» (qu'elle dirige avec Alexandre Chliapnikov) qui réclame plus de démocratie et l'autonomie des syndicats. En 1921, elle accuse Lénine d'être devenu un défenseur du capitalisme.

Le droit de fraction est supprimé en 1921 dans le parti bolchevik (qui est devenu le parti unique de Russie), et l'Opposition ouvrière est dissoute. Kollontaï fait cependant partie des signataires d'une lettre ouverte écrite par Alexandre Chliapnikov en 1922.

Alexandra Kollontaï devient ambassadrice de l'Union soviétique à partir de 1923, ce qui revient à un exil de fait et lui empêche toute action dans la vie politique russe. Cette absence d'URSS lui permettra cependant d'échapper aux « purges » staliniennes, qui touchent notamment les anciens de l'Opposition ouvrière entre 1927 et 1929 (déportations au goulag, assassinats).

Alexandra Kollontaï est nommée ambassadrice en Suède en 1939 et mènera la négociation pour les 2 armistices entre l'URSS et la Finlande (1940 et 1944). Des hommes politiques finlandais la proposeront comme Prix Nobel de la Paix en 1946.

Citations [modifier]

    * « Lors des conflits et des grèves, la femme prolétaire, opprimée, timide et sans droits, d’un coup apprend à se tenir debout et droite... la participation au mouvement ouvrier rapproche l’ouvrière de sa libération »
    * « Il ne peut y avoir d'activité en soi sans liberté de pensée et d'expression, pour qu'elle se manifeste non seulement dans l'initiative, l'action et le travail, mais aussi dans la pensée indépendante » (L'Opposition Ouvrière[1], 1921)
    * « Pour supprimer la bureaucratie nichée dans les institutions soviétiques, nous devons d'abord nous débarrasser de la bureaucratie dans le parti lui-même » (L'Opposition Ouvrière[2], 1921)
Louis
 
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Message par bidule » 18 Oct 2007, 01:36

Ah non, tout le monde n'est pas couché ! (ça sent la grasse matinée demain avant la manif :D )
(gerard%wegan a écrit :Louis n'a pas tort : et W. Reich dans tout ça ? 

on n'y peut rien, granit qui est le premier à avoir évoqué reich, est aussi partisan de la scientificité de Freud.
Alors maintenant, la discussion est lancée, non ?
Bon en tout cas MOI je suis lancée.
(Louis a écrit :ça va calmer cette discussion -dont je ne verrais probablement pas le bout !

Forcément, je suis sûre que t'étais là la dernière fois qu'il y a eu la discussion :dry:
Alors on a le droit de vider son sac chacun son tour ! :sleep:
J'ai pas fini

Les modos y z'ont qu'à dédoubler encore le fil. (créer un fil Alexandra Kollontaï par exemple :bleh: )

Du moment qu'on respecte la charte... :28:

(Zelda @ mardi 16 octobre 2007, à 13h07 a écrit :Freud, je le vois comme un précurseur.

Il fait de la recherche en psychologie à une époque où les connaissances de la façon matérielle dont fonctionne le cerveau se réduisent à... zéro, puisqu'il faut attendre une époque toute récente pour voir une technologie un peu fiable dans le domaine, et même la création de nouveaux domaines, comme celui de la neuro-psychiatrie.

Alors son seul outil d'études et son seul moyen d'intervention, c'est le dialogue et l'écoute d'êtres vivants qui souffrent de pathologies. Sur cette base bien fragile, bien extérieure et bien peu objective, il construit des théories, qui s'avèrent parfois troublantes (et je mets pour ma part la théorie du complexe d'Oedipe dans ces apports les plus intéressants).

Je ne sais pas s'il a falsifié consciemment des preuves. Je sais que dès le départ, il a le mérite de se pencher sur le plus gros mystère pour la biologie de l'époque et encore d'aujourd'hui, le cerveau et les relations entre l'objet physique et chimique du cerveau, les pensées (le discours que l'on se tient), les émotions etc.

Et il est indéniable que les mots peuvent être un des moyens, avec les traitements chimiques, de marcher vers la guérison. Il est évident aussi que pour ce type de pathologies, on guérit rarement définitivement. L'objectif est de soulager le patient, à défaut de pouvoir le guérir.

Donc en ce qui me concerne, je ne jure pas par Freud aujourd'hui, car je pense qu'il est dépassé, mais je ne pense pas qu'il faille le traiter comme un fieffé charlatan. C'est un initiateur, et le plus important.


Il y a toujours eu des malades, même quand les médecins ne savaient rien, et donc des gens prêts à se mettre entre les mains de n'importe qui prétendait pouvoir leur apporter le soulagement (gratuitement ou non). Le besoin crée l'organe. En l'occurence, il a longtemps surtout créé le charlatan.

Et c'est vrai qu'à cause de l'effet placébo, le charlatan peut effectivement soulager

Si, à l'époque de Freud, il y avait des psychologues - certes ils n'étaient pas spécialisés dans l'"écoute", mais dans l'étude et la classification des cas cliniques ; en l'absence de médicaments agissant sur le cerveau, ils utilisaient l'hypnose, par exemple.

Il y avait même des neurologues. Freud a commencé par là. Mais évidemment la neurologie n'apportait pas les connaissances et les réponses suffisantes pour soigner des malades.

Les spécialistes de l'"écoute", c'étaient les curés. Et ils soulageaient effectivement les âmes d'une certaine façon. Les mots peuvent agir dans le cerveau comme de l'opium ( ;) ).

Zelda, quand tu dis
(Zelda a écrit :Et il est indéniable que les mots peuvent être un des moyens, avec les traitements chimiques, de marcher vers la guérison
pourquoi ne ferais-tu pas un rapprochement avec l'effet des mots de la religion ?

Alors à une époque où la médecine des curés pouvaient faire de moins en moins d'effet - le paradis après la mort et autre résurrection étant de plus en plus difficile à avaler, même lorsqu'on était très mal, il y avait de la place pour un Freud.

C'est comme cela que je vois les choses.

(Zelda a écrit :à une époque où les connaissances de la façon matérielle dont fonctionne le cerveau se réduisent à... zéro

(Zelda a écrit :Si tu devais deviner comment fonctionne une Mazzerati en regardant uniquement son fonctionnement de l'extérieur, en entendant vrombir le moteur et sans avoir le droit d'ouvrir le capot... Tu serais mal non ?


Dans ces conditions il y a ceux qui se refusent à spéculer et qui renoncent à vouloir comprendre ce qui est hors de leur portée pour s'attacher à faire avancer des connaissances sur des bases solides, non spéculatives.

A l'aide de la chimie, de la physique, la neurologie a finalement pu faire des progrès.

Sinon, spéculer, ça a toujours été une activité intellectuelle très répandue (Freud n'est pas un "initiateur" à cet égard). Même Saint Thomas d'Aquin peut être relu avec profit, pour l'agilité intellectuelle dont il fait preuve et qui a pu faire avancer certains aspects de la logique. Or c'était un pur théologien (si je ne m'abuse).

En ce qui concerne Freud, c'est vrai qu'il est époustouflant. Je me souviens de "Gradiva" : comme un puzzle, et à l'aide de quelques éléments épars qui n'ont apparemment pas de rapport les uns avec les autres, il construit un édifice fabuleusement et comme mirâculeusement cohérent. C'est frappant.

Tant de virtuosité, d'imagination ne peut sans doute pas avoir été produite en vain - j'en ai repris un peu la lecture - Mais certainement en séparant le bon grain de l'ivraie

Et puis il ne faut pas négliger les sources naturelles de production d'endorphine du plaisir :D
bidule
 
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Message par bidule » 18 Oct 2007, 02:25

(granit @ mardi 16 octobre 2007 à 22:32 a écrit :La question est de savoir comment le prolétariat s'est laissé gagner par l'ivresse du chauvinisme et a marché avec enthousiasme dans une affaire qui ne le concernait pas. Les raisons que l'on donne sont toujours idéalistes. Par exemple, on invoque la trahison de la 2ème internationale. Mais, comme le fait remarquer Reich, il s'agit précisément d'expliquer pourquoi le prolétariat s'est laissé trahir".
("Ce que Reich a vraiment dit", M.Cattier)

La question reste posée, me semble t'il ?

Salut, granit


"

Bon alors ça c'est passé à la trappe sans réponse (mais là on dira que c'est encore un autre fil).

Alors comme ça la trahison de la seconde internationale serait une raison idéaliste tandis que l'inconscient collectif des masses ouvrières atteintes par la gangrène chauvine serait un argument matérialiste ?

Si l'inconscient est une réalité matérielle qui dirige les gens, alors là, forcément, argument imparable, chapeau. :prosterne:

Sauf que pas.

La classe ouvrière et son parti c'est un peu comme le corps et son cerveau. Si si.
Le corps commande le cerveau (je dis "commande" exprès, pour embêter les tendances anar) et le cerveau ensuite commande le corps.

Il n'y a rien d'autre en dessous, en dessus, à l'intérieur, dans le ciel, sous la terre, sur une autre planète, ou que sais-je encore.

Alors quand le cerveau déconne, le corps fait n'importe quoi. Perversion, meurtre ou suicide par exemple.

Tiens, pendant la première guerre mondiale on peut dire que la classe ouvrière a été à la fois meurtrière et suicidaire. Non ?

Dire que le cerveau agit sur le corps, dirige nos actes, notre histoire, c'est un argument idéaliste ?
Mais si ce n'était pas le cas, granit, comment on ferait pour agir, vouloir, conduire notre vie ?

Si c'était pas notre cerveau qui nous faisait faire tout cela , ce serait quelle autre cause matérielle ? Parce que tu es bien d'accord qu'il n'y a partout que matière et mouvement non ?

Mais non, il faut invoquer ce fichu inconscient.

C'est drôle comment une chose complètement invraisemblable, vue nulle part, peut soudain passer pour le fondement le plus solide et tangible de toute chose.

C'est comme Dieu : plus ça ne tient pas debout, plus c'est irréfutable !

Bon, alors pour la classe ouvrière c'est pareille. La classe ouvrière elle a une certaine conscience d'elle-même, et cette conscience elle est où ? Dans le parti. Enfin plus précisément dans les cerveaux des gens qui sont dans le parti. Et même, en toute logique, avec la division du travail, et la différenciation, il y a bien un cerveau qui doit concentrer plus de science de la direction de la classe ouvrière (un Lénine, par exemple).

Quand les partis de la seconde internationale ont trahi, c'est normal que les ouvriers aient perdu la tête (tautologie puisqu'ils ETAIENT la tête des ouvriers).

Aucun idéalisme là dedans.

On raisonne là qu'avec des choses tangibles qui existent bien sous nos yeux. Même pas besoin de microscope pour ça.

La VRAIE question dans toute cette histoire de trahison, c'est Lénine qui l'a posée dans "impérialisme, stade suprême du capitalisme" : avec l'impérialisme et le pillage des colonies, la classe ouvrière a vu grossir une excroissance : l'aristocratie ouvrière qui a petit à petit miné le cerveau, le parti et l'a fait dégénérer.

Mais si une partie de la classe ouvrière en Occident, laissée sans direction, n'a pu se défendre contre la guerre, ce n'était pas TOUTE la classe ouvrière et ce n'était pas TOUS les partis qui étaient dégénérés. Il restait le parti bolchévik et Lénine, clairvoyant depuis longtemps. Et le parti vainqueur de la révolution russe a été candidat pour diriger la classe ouvrière mondiale (3ème internationale).

la classe et son parti étaient presque remis sur pied...

Après, c'est un autre fil

Allez, bonne nuit :wavey:
bidule
 
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Message par Sterd » 18 Oct 2007, 07:15

Benesteau n'a de toute façon pas découvert grand chose. Les fait qu'il énoncent sont connus depuis plus de 30 ans. Freud a bidonné ses résultats de long en large. Les historiens qui dans les annés 60 ont retrouvé les "cas étalons" de la psychanalyse (Anna O, L'homme aux Loups, Le petit Hans) ont pu sans mal déterminer que Freud n'avait sur leur cas écrit que des fables.

L'accusation d'antisémitisme des détracteurs de Freud est une vieille tarte à la crème. Elle est basé sur un sophisme pathétique. Puisque les nazis ont fait des autodafés des livres de Freud, ceux qui s'attaquent à lui ne peuvent être que des antisémites. Ils oublient un peu vite que des psychanalystes allemands comme Boehm et Müller-Braunscheig on rallié le régime nazi. Et qu'il existait même une section psychanalytique au sein de l'institut Goëring. Freud a été persécuté en tant que juif, pas en tant que psychanalyste.

Sur l'appelation de "Livre Noir" comme le dit Ianovka, il a été édité depuis le bouquin de Courtois, des livres noirs du colonialisme (bien) et du capitalisme (moins bien) et qu'il existait auparavant des livres noirs de la police et de la justice. Une proximité de titre n'est pas une proximité d'idées.
Sterd
 
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Message par com_71 » 18 Oct 2007, 07:40

(bidule @ jeudi 18 octobre 2007 à 02:36 a écrit :
z'ont qu'à dédoubler encore le fil. (créer un fil Alexandra Kollontaï par exemple :bleh: )
Ca existe déjà.
cf. fonction recherche.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 18 Oct 2007, 07:53

(Cyrano @ mercredi 17 octobre 2007 à 10:26 a écrit : Je crois me souvenir que dans la mouvance "Voix Ouvrière" (ou même ensuite, dans la foulée, "Lutte Ouvrière"), je crois donc me souvenir qu'on proposait à la lecture une brochure de Reich. ...

Dans le cadre de la fin des années 60 et du début des années 70, cette lecture pouvait tout à fait se comprendre dans le milieu trotskisant.
Je crois me souvenir qu'on en parlait (de préférence après l'avoir lu) et qu'on n'en disait pas du bien...

Ah mais il est question de milieu "trotskisant", donc pas vraiment de VO, qui était un organe se réclamant tout-à-fait nettement du trotskisme... :roll:
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Message par com_71 » 18 Oct 2007, 08:31

[quote=" (gerard_wegan @ mardi 16 octobre 2007 à 04:00"]
Les Cahiers Léon Trotsky avaient publié quelque chose sur les très brèves relations entre Trotsky et Reich dans les années 30
J'en profite pour rappeler qu'on peut trouver les sommaires des-dits cahiers dans les liens de ce forum.
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Message par Wapi » 18 Oct 2007, 09:00

(bidule @ jeudi 18 octobre 2007 à 03:25 a écrit :

Le corps commande le cerveau (je dis "commande" exprès, pour embêter les tendances anar) et le cerveau ensuite commande le corps.

Il n'y a rien d'autre en dessous, en dessus, à l'intérieur, dans le ciel, sous la terre, sur une autre planète, ou que sais-je encore.

Alors quand le cerveau déconne, le corps fait n'importe quoi. Perversion, meurtre ou suicide par exemple.

Tiens, pendant la première guerre mondiale on peut dire que la classe ouvrière a été à la fois meurtrière et suicidaire. Non ?

Dire que le cerveau agit sur le corps, dirige nos actes, notre histoire, c'est un argument idéaliste ?
Mais si ce n'était pas le cas, granit, comment on ferait pour agir, vouloir, conduire notre vie ?

Si c'était pas notre cerveau qui nous faisait faire tout cela , ce serait quelle autre cause matérielle ? Parce que tu es bien d'accord qu'il n'y a partout que matière et mouvement non ?

Mais non, il faut invoquer ce fichu inconscient.

C'est drôle comment une chose complètement invraisemblable, vue nulle part, peut soudain passer pour le fondement le plus solide et tangible de toute chose.



L'inconscient n'existe pas parce qu'il n'existe pas dans le cerveau dis-tu.

Soit.

Enfin, il existe au moins sous forme de marqueur, comme tous les mots, vu que quand je le lis ou l'entend, je le reconnais, et je lui associe des choses.

Il y a énormément choses cachées derrière des mots qui n'ont pas tellement d'autres genres d'existence.

Par exemple, la volonté, la vélléité et tout ce que mon cerveau associe à ce terme, ça n'existe pas "dans le cerveau".

Et pourtant, c'est un mot qu'on utilise tout le temps, celui-là ou un autre, parce qu'il faut bien mettre un mot sur quelque chose qu'on observe, et qui n'est pas la même chose que l'absence de volonté par exemple.

ça permet de rendre raison de ce qu'on voit dans son entourage, et en soi par intériorisation.

C'est un concept, un être de langage qui n'a de vie que par les mots, c'est à dire par le lien qu'il fait exister entre les individus vivants et qui parlent, entre des cerveaux organisés aussi avec ce mot.

Par là, il agit, comme les mots agissent.
ça ne veut pas dire que les mots agissent comme des concepts idéalistes. Ils existent portés par ceux qui les parlent, qui créent du lien.

Un exemple parmi d'autres :

L'amour paraît-il existe dans le cerveau ... pendant trois ans.
Dommage pour ceux qui s'aiment pendant plus longtemps. Il faudrait qu'ils changent de mots puisque ça ne se voit plus dans le cerveau passé cette durée.
Mais si ils se le disent (et qu'ils le pensent), ils font exister l'amour dans le lien, dans "l'intercérebralité". Et voila l'amour qui "existe".

Comme c'est beau ... :wub:

Mais on pourrait le dire de plein de mots qui désignent ce qui apparaît comme étant la source de l'action.

A ce compte là, le sens politique par exemple, ou toutes ces "vertus" qu'on invoque tout le temps à titre explicatif, la gentillesse, méchanceté, la volonté, le sérieux, la sottise ... n'existent pas plus dans le cerveau.

Si on se la jouait scientifique matérialiste tout le temps, on ne parlerait plus comme on parle.

Mais comme on vit, on parle, on emploie des mots qui existent dans le temps qu'on vit et donc on voit ce qu'on veut dire quand on parle même si on ne le voit pas... au microscope.

Alors l'inconscient là-dedans et les autres catégories freudiennes ? Ben oui, ce sont des concepts explicatifs, et quand même opératoires pour une certaine pratique de la psychiatrie, une pratique qui n'est pas seulement celle de charlatans.

Certains n'en démordront pas ici, c'est sûr. Tant pis.
Wapi
 
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Message par Ottokar » 18 Oct 2007, 09:04

(Zelda @ jeudi 18 octobre 2007 à 09:03 a écrit : PS3 : Puisqu'on parle psychologie sur ce fil, une question intime pour regivanx. Pourquoi cette tête de mort comme avatar ? :cry3:
c'est inconscient...
Ottokar
 
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