(ianovka @ mercredi 24 mai 2006 à 22:58 a écrit : Mouais, j'ai été voir il y a peu de temps une pièce de Pirandello qui avait prété allégeance au régime fascite de mussolini.
La pièce était bien, aurait-il fallu refuser de la faire jouer ? Je ne crois pas.
Franchement, si je me place dans les années 30 et que j'imagine un directeur de théatre refusant de faire jouer Pirandello et l'auteur venir clamer dans les journaux qu'on le censure, ben je ne traiterais pas le directeur d'hypocrite (pourquoi donc ?) et je ne considèrerais pas Pirandello comme une victime innocente de l'opinion publique.
Sinon je n'avais pas vu que bennie avait déja écrit quasiment la même chose que moi donc totalement d'accord avec ça :
a écrit :Personne ne parle de le censurer, de ne plus publier ses oeuvres...juste un gars qui ne veut plus le recevoir dans son théâtre après son soutien sans ambiguité à Milosevic. Quand on invite quelqu'un à se produire dans son théâtre, c'est qu'on l'estime.
Et au passage, un éditeur peut aussi dire "moi je ne publie pas ce type" sans qu'on aille le traiter de censeur. La censure c'est quand personne n'a le droit de publier tel texte ou tel auteur, ou de jouer ses pièces, etc... Là ce n'est pas de la censure, c'est l'exercice normal du métier de directeur de théatre, et quand bien même la pièce en question serait un chef-d'oeuvre (peut-être après tout) je ne vois rien à lui reprocher.
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Bon, le métier d'éditeur, de directeur de théatre, de producteur de cinéma, etc... c'est aussi dans l'idéal de faire découvrir des oeuvres de qualités, donc il faudrait nuancer ce que j'ai écrit plus haut. Si c'était une création d'un auteur peu connu je comprendrais qu'on s'émeuve, mais apparemment c'est une pièce déja éditée, qui a été jouée ailleurs, et d'un auteur qui n'en est plus à ses débuts. Donc je comprends qu'il ait d'autant moins de scrupules à lui montrer la porte.