
Ce débat grotesque est un moment propice ou les caciques de l'UMP peuvent se lâcher un peu. L'autre jour c'était Estrosi qui prétendait que un débat sur l'identité nationale allemande aurait évité le nazisme. Aujourd'hui c'est l'inénarrable Morano (la sosie de la fille Lepen) qui y va de sa contribution
a écrit :Pour Nadine Morano, le "jeune musulman" ne doit pas parler verlan
France Info - 09:49
La secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, Nadine Morano, a livré sa contribution au débat sur l’identité nationale. Hier soir, lors d’un débat sur la question, elle a précisé ce qu’elle attendait du "jeune musulman" : qu’il ne parle pas verlan et qu’il ne porte pas sa casquette à l’envers.
Nadine Morano a-t-elle extrait la “substantifique moëlle”, comme dirait Rabelais, du débat sur l’identité nationale ? En tout cas, la secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité a livré le fond de sa pensée hier, lors d’un des nombreux débat organisés un peu partout en France.
A la question d’un jeune homme qui l’interrogeait sur la compatibilité de l’Islam avec la République, Nadine Morano a répondu : “Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers”.
Une déclaration qui - peut-être ? - laisse augurer de nouveaux grands débats sur qui peut ou ne peut pas porter sa casquette à l’envers, sur les catégories de la populations autorisées à parler verlan, ou sur les droits et devoirs du chômeur en fonction de sa confession. Nadine Morano elle-même aurait pu s’en expliquer ce matin en direct sur France Info. Malheureusement, un empêchement de dernière minute a provoqué l’annulation de l’interview.
Quoiqu’il en soit, la petite phrase de la secrétaire d’Etat hier soir aurait sans doute plu au grand homme de la commune où elle était invitée à disserter. Charmes, en Lorraine, est la ville natale de Maurice Barrès (1862-1923), écrivain nationaliste, qui, à l’époque de l’affaire Dreyfus, s’indignait de ce qu’un individu d’origine italienne puisse s’exprimer dans la presse française pour prendre la défense du capitaine accusé de trahison. Cet individu s’appelait Emile Zola.