Je reste dans mon hors-sujet (ce qui est aussi une façon de montrer que je ne suis pas plus émue que ça par la mort de Danielle Mitterrand).
Le chemin qu'elle s'était tracé
ou
Le chemin qu'elle s'était tracée
Franchement, celui qui lit la règle suivante, ou devrait-on dire les règles suivantes, truffées d'exceptions et de cas particuliers, et qui n'en conclut pas (c'est ça Bébert ? conclut et pas conclue ?) que le français est un peu dinguo...
a écrit :Accord du participe passé des verbes pronominaux
Les verbes pronominaux se conjuguent avec l' auxiliaire "être". Mais certains pronominaux dits "réfléchis" (le sujet fait l'action sur lui-même : Il se lave) et "réciproques" (plusieurs sujets font l'action les uns sur les autres : Ils se réconcilient) sont parfois transitifs directs et assimilés avec les verbes se conjuguant avec l' auxiliaire "avoir" (accord avec le complément d'objet direct si celui-ci précède).
Devant les pronominaux réfléchis et réciproques il convient de chercher et de situer le complément d'objet direct. Celui-ci peut être :
- le pronom réfléchi : Elle s'est blessée = Elle a blessé qui? (souvenez-vous : le verbe est traité comme s'il était conjugué avec "avoir", donc la question se pose avec l'auxiliaire "avoir"), elle a blessé qui? = "se" mis pour elle-même = COD placé avant = accord.
- un élément autre que le pronom réfléchi : celui-ci peut être placé après et il n'intervient pas dans l'accord (Elle s'est blessé la main). Mais il peut être placé avant et force l'accord (La main qu'elle s'est blessée).
S'il n'y a pas d'objet direct le participe est invariable (Ils se sont succédé, par exemple, répond à la question "à qui?" c'est un objet indirect).
Notez : les règles et les exceptions concernant l'accord du participe passé conjugué avec "avoir", s'appliquent pour les pronominaux réciproques et réfléchis : en particulier, lorsque le verbe est précédé d'un collectif ou nom de fraction, lorsqu'il est en rapport avec "le peu", précédé de "en", suivi d'un infinitif, etc.
En dehors des cas ci-dessus qui concernent les réfléchis et les réciproques, le participe passé des verbes pronominaux s'accorde avec le sujet. Soit que le pronom réfléchi ne soit pas analysable, soit que le verbe soit transitif indirect ou intransitif.
Elles se sont échappées.
Ils se sont repentis.
Ces fruits se sont bien vendus.
etc.
Alors quoi ?
On est dans le cas d'espèce
Elle s'était tracée un chemin
mais
Le chemin qu'elle s'était tracé
?
Je pose la question...
OU bien
Elle s'était tracé un chemin (de toute façon)
Moi, je suis totalement paumée (au fait "Je me suis totalement paumé" ou "je me suis totalement paumée"). Alors par remplacement, je finis toujours par avoir une opinion, du genre
"Elle s'était peint une fleur sur la joue"...
"Elle s'était perdue"...
Mais on ne peut pas dire que c'est intuitif tout ça. C'est juste parce que le français est ma langue maternelle que je peux retrouver des exemples plus connus, pas parce que la langue est cohérente (pas du tout même). Pour les malheureux qui n'ont pas eu le français oral dans le biberon et qui vivent en France, pas de béquillle (tiens, pas de béquille ou pas de béquilles ? Le privatif est-il toujours singulier ? Une tête sans cheveu, ça fait quand même bizarre non ? Ne le prends pas mal, Jack, je ne parle pas de la tienne. :hypocrite: ).
Doh, le hors-sujet... je vais me faire rectifier par les modos, surtout les chauves. :langue: