CITATION Ne pas tenir compte du mouvement contradictoire des appareils syndicaux pris entre les exigences du maintien de l'ordre bourgeois et celles de leur propre conservation, laquelle dépend de l'existence des organisations syndicales, serait l'expression d'un sectarisme stérile. Ce serait faire preuve du même sectarisme que de s'abandonner à de dangereuses illusions car ainsi que l'écrit Trotsky :
“ A un certain degré de l'intensification des contradictions de classe dans chaque pays et des antagonismes entre les nations, le capitalisme impérialiste ne peut plus tolérer une bureaucratie réformiste (au moins jusqu'à un certain point) que si cette dernière agit directement comme actionnaire, petite mais active, dans les entreprises impérialistes, dans leurs plans et leurs programmes au sein même du pays aussi bien que sur l'arène mondiale. ”
Mais alors qu'est-ce qui permet de distinguer, de juger et de combattre en conséquence ? Rien d'autre que ce qui exprime les besoins et objectifs de la classe ouvrière : le terrain de l'unité et de la démocratie ouvrières, l'indépendance à l'égard du capital et du gouvernement bourgeois. En d'autres termes, il s'agit de définir une politique qui exprime les intérêts du prolétariat, qui élève son niveau de conscience, renforce son homogénéité et soit conforme à ses intérêts immédiats et historiques, lesquels, à l'époque de l'impérialisme, sont indissociables. C'est par rapport à cette politique que peut être appréciés la politique des appareils syndicaux. Nous nous déterminons en fonction de la classe ouvrière et non des appareils. Notre attitude vis-à-vis des appareils procède de là. Ainsi seulement peuvent être exploitées leurs inévitables contradictions.
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:just: Préface à "Les syndicats à l'époque de la décadence impérialiste"