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Message Publié : 10 Nov 2004, 13:34
par Valiere
Débat entre L'UFAL et la Fédération Nationale de la Libre Pensée ( animée et dirigée par le CCI-PT)


a écrit :UNE URGENCE : RASSEMBLER LES LAIQUES DE CE PAYS !
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De nombreux appels des laïques sont sortis avant et après l'adoption
de la loi sur l'interdiction du port de signes religieux ostensibles
à l'école publique
Un premier appel postérieur à la loi et signé par plusieurs centaines
de militants et de militantes : l'appel des laïques est paru avant
les vacances d'été (voir N°17), un nouveau à l'instigation de la
Fédération nationale de la libre pensée (FNLP) vient de nous
parvenir. Je regrette que ses promoteurs aient été si cruellement
absents au moment de la bataille que nous avons menée et que nous
menons contre les intégristes.
Aujourd'hui, il faut reconstruire l'unité des laïques de ce pays,
d'autant plus que des menaces pèsent sur la laïcité de l'école et de
l'Etat, qu'il s'agisse du projet de constitution européenne ou qu'il
s'agisse des déclarations et intentions de l'UMP ( déclarations de
Sarkosy).
Je propose que des contacts se nouent entre toutes ces organisations
qui au-delà des divergences qui peuvent les séparer ont la même
volonté de défendre et de promouvoir la Laïcité afin que la
séparation des églises et de l'état soit effective et totale sur tout
le territoire. Une rencontre nationale ou conférence regroupant
toutes ces organisations devrait être organisée dans les plus brefs
délais afin de prendre les initiatives unitaires qui s'imposent.
Notre journal électronique rend compte de l'état du débat en France
sur ce sujet. Après la naissance du comité LAICITE1905-2005 sur la
base d'un texte élaboré par l'UFAL76 et le CREAL, nous avons décidé
de vous adresser  l'appel de la FNLP.
Nous regrettons que cette organisation refuse toujours les signatures
d'organisations au bas des textes laïques, qu'elle organise "sa"
manifestation sans aucune concertation avec les autres forces
laïques, qu'elle n'accepte que de signer les textes
qu'elle "contrôle", qu'elle ne refuse pas explicitement dans ces
textes la présence d'aumôneries dans les écoles (prévue dans la loi
du 9 décembre 1905), que dans leur presse ne soit jamais mentionné de
nombreuses autres initiatives laïques.
Cela dit, nous versons cet appel au débat démocratique sur la laïcité
estimant que c'est un texte laïque qui mérite débat et que nous
n'avons pas à répondre au sectarisme par une pratique sectaire.

Jean-François CHALOT


CODE TEXTE DE L'APPEL DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE
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APPEL AUX LAÏQUES POUR LA DEFENSE ET LA PROMOTION DE LA LOI DE 1905 !

Le 9 décembre 1905  était votée la loi de Séparation des Eglises et
de l'Etat qui mettait fin à plus d'un siècle de concordat, en allant
jusqu'au bout de l'oeuvre de sécularisation initiée par la Révolution
française.

En proclamant comme un principe institutionnel que " La République
assure la liberté de conscience ", la laïcité interdisait tout
financement direct et indirect des religions par l'article 2 de la
loi : " La République ne reconnaît, ne subventionne, ni ne salarie
aucun culte ".

Les tenants de la démocratie politique ont dû s'y prendre à trois
reprises pour instaurer cette séparation : en 1795, en 1871 puis en
1905. Par deux fois, les partisans de l'oppression avec Bonaparte en
1801, puis Thiers après l'écrasement de la Commune, ont jeté à bas
cette construction de liberté. Depuis 1905, beaucoup d'autres ont
aussi remis en cause gravement le principe de séparation des Eglises
et de l'Etat.

Après la Commune de Paris et la semaine sanglante, le mouvement
ouvrier renaissant a lié son combat d'émancipation sociale à celui
des  républicains pour l'avènement de la laïcité scolaire, puis celle
de l'Etat, pour faire triompher l'absolue liberté de conscience. La
séparation des Eglises et de l'Etat était l'aboutissement de la
grande Révolution française qui avait proclamé l'exigence de
l'égalité des droits des citoyens.

Jean Jaurès pouvait ainsi dire : " La loi de séparation, c'est la
marche délibérée de l'esprit vers la pleine lumière, la pleine
science et  l'entière raison ".
Et Ferdinand Buisson, président de la Commission parlementaire
chargé d'élaborer la loi rajoutera : "" La séparation n'est pas le
dernier mot de la révolution sociale,  mais elle en constitue
indéniablement le premier ".

Il faut restaurer et étendre la loi de 1905 !

Les coups les plus rudes ont été portés contre les principes de
séparation par Vichy, à travers les lois du 5 février 1941, du 8
avril  et du 25 décembre 1942 qui ont refait de l'Eglise catholique
une puissance considérable, financière, mobilière et immobilière, et
qui ont permis le retour des congrégations. Toutes ces mesures
antilaïques ont été maintenues depuis la Libération.

En maintenant le statut clérical d'exception en Alsace Moselle (le
plus vieux concordat existant en Europe qui est associé à
l'application intégrale de la loi cléricale du vicomte de Falloux de
1850 et des lois datant de l'annexion allemande de 1870 à 1918) et
les décrets Mandel de 1939 pour les Territoires d'Outre-mer, les
gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis 1945 ont violé
délibérément la laïcité de l'Ecole et de l'Etat. En faisant voter les
lois antilaïques, les gouvernements successifs de la IVéme et Vème
République ont porté atteinte de manière grave à la loi de 1905.
Aujourd'hui, c'est un budget équivalent à 200 000 postes qui est
détourné de l'Ecole publique au profit de l'école privée
essentiellement catholique.

La laïcité, garantie par la séparation des Eglises et de l'Etat,
c'est la démocratie !

La démocratie politique impose que la République ne connaisse que
des citoyens et non des communautés. C'est la condition fondamentale
pour assurer une véritable liberté de conscience. A l'inverse, le  
communautarisme ne connaît pas les citoyens et n'organise que les
sujets. La notion de droits est remplacée par celle de devoirs liés à
une appartenance communautariste présupposée et incontournable.

Le respect absolu de la séparation des Eglises et de l'Etat impose la
non-reconnaissance des religions dans l'Ecole laïque et dans les
services publics. Ce principe interdit tout prosélytisme religieux
par des signes, insignes et emblèmes ainsi que l'enseignement de la
catéchèse dans l'Education nationale. La laïcité prohibe tout
financement direct et indirect de bâtiments à vocation cultuelle. La
démocratie impose que la religion soit exclusivement une affaire
privée.

Quand la République a été une nouvelle fois fondée en 1870, quand
elle s'est affirmée en 1877 et en 1879, elle a instauré dans un même
mouvement d'émancipation la laïcité scolaire et celle de l'Etat. Elle
proclamait comme un principe intangible le respect de la liberté
absolue de conscience. Au même moment, elle reconnaissait la plus
totale liberté syndicale en 1884, c'est-à-dire le droit pour les
ouvriers de s'organiser en toute indépendance pour la défense de
leurs intérêts contre ceux des classes dominantes.
S'affirmait aussi dans le même temps la pleine et entière liberté
d'agir  des partis politiques, sans laquelle il ne peut y avoir de
véritable démocratie. L'affirmation des libertés démocratiques et
politiques était accompagnée de  conquêtes sociales d'envergure. Les
principes fondamentaux et les modalités de mise en pratique de la
Laïcité ont vocation à être exportés sur le plan international.
Défendre et promouvoir la loi de 1905 !
La laïcité de l'Ecole et de l'Etat, garantie par la loi de 1905, est
indissociable de la République une et indivisible. On ne peut
défendre l'une sans défendre l'autre. La liberté absolue de
conscience est une des garanties fondamentales de l'égalité des
droits de tous les citoyens.

Les militants laïques de diverses origines, soussignés, décident de
constituer un Comité de Liaison d'Appel aux Laïques pour la défense
de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat du 9 décembre 1905.

Ils appellent tous les laïques, dans tous les départements,  à
contresigner cet appel et  à préparer la manifestation nationale le
samedi 10 décembre 2005  à Paris, en direction de l'Assemblée
nationale :

- Pour la restauration de la loi de 1905 !
- Pour l'abrogation du Statut clérical d'Alsace Moselle !
- Pour le respect du principe : " Fonds publics à la seule Ecole
publique  " !
- Pour l'abrogation de toutes les lois antilaïques !
- Pour l'avènement d'une laïcité sans frontières !  

Message Publié : 11 Nov 2004, 20:57
par Valiere
Je suis un peu déçu que mes camarades du CCI ne discutent pas de cette question et ne répondent pas à mes critiques et à mes propositions.