Trois législatives partielles sont prévues dans les semaines à venir (et il y en aura peut-être d'autres).
1ère circonscription des Ardennes :
Une législative est déclenchée du fait de la démission du député RN Flavien Termet, le plus jeune de l'Assemblée nationale, pour raisons de santé. Il avait supplanté un député macroniste.
Le dépôt des candidatures est clos, il y a 11 candidats inscrits, avec la présence de Lutte Ouvrière représentée par les camarades Mink Takawé, Professeure des écoles, et Nadia Octave, retraitée. L'élection est fixée aux 1er et 8 décembre 2024.
La 1ère circonscription couvre le sud-ouest des Ardennes, dont la petite ville de Rethel, au coeur d'une agglomération de 9.000 habitants, mais aussi une partie de l'agglomération de Charleville-Mézières jusqu'à Villers-Semeuse et Vivier-au-Court. Elle est en grande partie rurale hormis ces deux pôles urbains qui sont par contre industriels.
Les Ardennes sont un pays de fonderies, bien que la plupart d'entre elles soient situées plus en aval dans la vallée de la Meuse (jusque dans la "pointe" des Ardennes). Dans la circonscription, on trouve tout de même la plus grande usine des Ardennes, l'usine Stellantis dite "de Charleville-Mézières" ou "des Ayvelles", sur la commune de Villers-Semeuse : une fonderie de pièces brutes pour moteurs et suspensions, usinées sur les autres sites du groupe, qui emploie environ 1.400 personnes en CDI et près de 2.000 avec les CDD, intérimaires etc. Cet ancien site Citroën puis PSA a aujourd'hui une activité mixte entre le thermique et l'électrique. Vivier-au-Court accueille aussi une partie de La Fonte Ardennaise qui emploie 700 personnes dans le département, avec 2 des 6 usines de cette société (LFA1 et LFA5), plus une filiale de plasturgie CEVA Technologies de 40 personnes ; les autres sites sont dans la circonscription d'à côté, dont une partie dans une commune voisine. Le groupe Invicta, basé à Donchery (siège social, émaillerie, plateforme logistique) et Vivier-au-Court (fonderie, assemblage) est un leader de la fabrication de poêles à bois, foyers et inserts ; il emploie environ 220 personnes dans le secteur, renforcé par l'acquisition en 2016 de son concurrent en difficulté Deville, dont la production a fermé à Charleville-Mézières pour être transférée chez le nouvel acquéreur avec une petite partie du personnel seulement.
La sous-traitance automobile est aussi présente à travers Hanon Systems (ex-Ford puis Visteon), une usine d'environ 450 personnes, à Charleville-Mézières. Ce producteur historique d'équipements thermiques (radiateurs etc.) a récemment investi dans les systèmes de refroidissement pour véhicules électriques et est devenu au fil du temps un sous-traitant de Volkswagen.
L'agglomération de Charleville compte plusieurs autres usines plus petites, principalement dans la métallurgie, comme le fabricant d'outils de démolition Arden Equipment / Sum-Tech qui menaçait en début d'année de supprimer 40 emplois sur 112 ; le fabricant de conduits de fumée et de ventilation Joncoux (80 personnes) ; ou le spécialiste du grenaillage à air comprimé pour le traitement de surface de pièces pour l'aéronautique, Wheelabrator (70 personnes). L'agroalimentaire est présent avec Mondelez France Biscuits Production ("LU"), environ 150 personnes, qui est le lieu historique de production des fameuses barquettes, autrefois appelées barquettes "Trois Chatons".
L'agglomération de Rethel est le lieu d'implantation historique d'une cartonnerie, qui produit des plaques et emballages en carton ondulé à partir de déchets de carton. Elle est aujourd'hui détenue par le géant irlandais Smurfit Kappa. La production s'est répartie entre le vieux site centenaire à Sault-lès-Rethel et un nouveau situé en périphérie de Rethel ; depuis 2022, l'ancien site enclavé en milieu urbain a fermé et l'activité est entièrement regroupée sur le nouveau site dit de "l'Etoile", qui compte 135 salariés. Toujours à Rethel, l'usine Carbody (ex-Vickers Trelleborg) produit des joints de colonnes de direction en caoutchouc avec 125 personnes. Le groupe Arden Vérins est présent sur plusieurs sites, avec une unité de production de vérins mais aussi la filiale SIMM Brimont qui produit des bennes et remorques agricoles, l'ensemble employant aujourd'hui moins de 100 personnes. Agronutris, une nouvelle usine spécialisée dans l'élevage de mouches soldats noires (pour leurs larves) et la fabrication de farine et huile d'insectes, pour l'aquaculture et l'alimentation animale, s'est installée à Rethel, emploie 60 personnes et la construction d'un second site qui promet d'employer 140 personnes est en cours.
1ère circonscription de l'Isère :
Le mandat du député LFI Hugo Prévost, qui avait remporté l'élection en 2024 face à Olivier Véran, a été écourté par sa démission suite à son exclusion de LFI consécutif à des allégations de violences sexuelles.
La liste complète des candidatures n'est pas encore connue et la date de l'élection n'est pas encore fixée. Pour l'instant il y a 6 candidats et Lutte Ouvrière sera représenté comme en juillet par Rémi Adam, enseignant en lycée professionnel. Pour le NFP, Lucie Castets a été un moment envisagée mais s'est retirée au profit d'une candidate locale.
Cette circonscription regroupe majoritairement des secteurs aisés de Grenoble et ses banlieues nord telles que Meylan, La Tronche etc., noyant les quelques secteurs populaires tels que la petite ville de Saint-Martin-le-Vinoux.
Nous y reviendrons.
9ème circonscription des Hauts-de-Seine :
Cette circonscription couvre la ville de Boulogne-Billancourt (bourgeoise avec encore un petit peu de milieux populaires à Billancourt). L'élection est provoquée par la nomination de Stéphane Séjourné à la Commission européenne. La date n'est pas fixée mais l'élection devrait avoir lieu début 2025. Il y a du rififi à gauche suite à l'annonce d'une candidature PS alors que cette circonscription était attribuée aux Verts dans le cadre du Nouveau Front Populaire.
Pas d'informations à ce stade sur une candidature LO.