référendum sur la Constitution : Votez Non !

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Louis » 12 Mai 2004, 21:18

juste une petite remarque : dire qu'on ne veut pas voter non UNIQUEMENT parce qu'on ne veut pas méler sa voie a celle de forces réactionnaire est elle vraie uniquement dans ce cas ? Parce que si je me souvient bien, pendans les dernieres législatives, face a un match ps droite, on a appelé a l'abstention, tous autant qu'on est, lo et lcr ! Pourtant, nos voies étaient bien mélées a celles du fn, non ?
Louis
 
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Message par Louis » 12 Mai 2004, 22:03

(rojo @ mercredi 12 mai 2004 à 22:23 a écrit :
(LouisChristianRené @ mercredi 12 mai 2004 à 22:18 a écrit : juste une petite remarque : dire qu'on ne veut pas voter non UNIQUEMENT parce qu'on ne veut pas méler sa voie a celle de forces réactionnaire est elle vraie uniquement dans ce cas ? Parce que si je me souvient bien, pendans les dernieres législatives, face a un match ps droite, on a appelé a l'abstention, tous autant qu'on est, lo et lcr ! Pourtant, nos voies étaient bien mélées a celles du fn, non ?

Ben non, puisque nos voix ne sont pas comptées .... :D Tu vois que quand tu fait des efforts :hinhin:
Louis
 
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Message par Barikad » 12 Mai 2004, 22:03

Moi je serais assez partisant d'une formule genre " Les travailleurs ne peuvent voter pour cette constitution qui est faite pour les patrons. En outre ils ne peuvent avoir aucune illusion, constitution ou pas, les gouvernements d'Europe, au service de leurs propres bourgeoisies, continueront à mener des attaques contre les travailleurs et les classe populaires.
Aucun repli sur le cadre national ne pourra nous defendre contre ces attaques.
En conséquence, nous ne donnons aucune consigne de vote, mais pour notre part, nous refusons de meler nos voix aux nationalistes de gauche, de droite, voire d'extreme droite.
Pour une Europe democratique des travailleurs et des peuples."
Barikad
 
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Message par pelon » 12 Mai 2004, 22:04

Si c'est cet édito qui te fait dire que nous ne sommes pas contre l'UE, on ne lit pas avec les mêmes lunettes. du titre à la conclusion, il est clair que nous aspirons à une autre Europe qui
a écrit :ne pourra pas exister tant que le pouvoir économique et politique sera dans chaque pays aux mains d’une minorité de privilégiés ne recherchant que leur seul profit personnel
:

a écrit :
L’Europe vraiment unie ne pourra être qu’une Europe débarrassée du capitalisme

Pour les cérémonies officielles marquant l’entrée de dix nouveaux États membres au sein de l’Union européenne, la télévision nous a montré l’installation devant les bâtiments officiels de dix mâts supplémentaires, destinés à autant de drapeaux nationaux: tout un symbole de la manière dont les politiciens de la bourgeoisie veulent «construire» l’Europe... en gardant soigneusement les États nationaux hérités du XIXe siècle, quand ce n’est pas du moyen-âge. En effet, en dépit de tous les discours de circonstance sur l’amitié entre les peuples, la seule chose qui intéresse vraiment les hommes politiques et les groupes capitalistes dont ils défendent les intérêts, c’est la création d’un marché plus vaste pour placer leurs marchandises et leurs capitaux.

Quand en 1957 naquit le Marché commun, son nom de baptême avait au moins le mérite de la franchise. Celui de l’Union européenne est au contraire tout à fait hypocrite. Car cette prétendue «union» n’a pas supprimé les rivalités entre les différentes bourgeoisies européennes, chacune accrochée à son État national. Elle ne constitue qu’une autre façon de les gérer.

Il y a déjà bien longtemps que les frontières nationales sont devenues un obstacle au développement économique en Europe. Cela s’est traduit par deux guerres mondiales durant lesquelles les bourgeoisies française, anglaise et allemande, pour ne citer que les plus puissantes, ont fait massacrer des millions d’hommes pour se disputer zones d’influence, colonies et sources de matières premières. Mais le résultat de ces guerres, en plus des morts, des mutilés et des destructions, ce fut de réduire ces grands États européens au rang de puissances de second ordre par rapport au géant américain.

Les «pères fondateurs» de l’Europe, contrairement à toutes les sornettes entendues à l’occasion de ces cérémonies, n’étaient pas de généreux pacifistes. C’était des hommes politiques, représentant chacun les intérêts de leur bourgeoisie respective, dans une situation où l’unique possibilité pour les puissances européennes, en fonction du rapport des forces, était d’essayer de régler leurs divergences d’intérêts à l’amiable.

Cela n’excluait même pas le recours aux armes, car s’il n’y a pas eu de conflits militaires directs durant le dernier demi-siècle entre les États européens les plus puissants, bien des divergences d’intérêts entre les bourgeoisies française, anglaise et allemande, ont amené celles-ci à se combattre par peuples interposés, que ce soit en Afrique ou dans l’ex-Yougoslavie. Loin d’unifier l’Europe, les interventions des grandes puissances dans ce dernier pays ont d’ailleurs contribué à le faire éclater en cinq États différents.

En fait, l’essentiel de l’activité des institutions européennes consiste à définir des règles régissant la concurrence dans les différents domaines de l’activité économique, au terme d’âpres marchandages où chaque gouvernement s’emploie à défendre les intérêts de sa propre bourgeoisie.

Les hommes politiques qui nous demandent de voter pour eux le 13 juin, en se présentant comme les partisans d’une Europe travaillant à faire le bonheur des peuples, nous mentent. Mais les démagogues à la de Villiers ou à la Le Pen, qui rendent l’Europe responsable de tous les maux, nous mentent tout autant car ce n’est pas à Bruxelles ou à Strasbourg que se prennent les décisions de fermeture d’entreprises ou de vagues de licenciements, mais dans les conseils d’administration, y compris de sociétés cent pour cent françaises.

Une Europe unie, débarrassée de toutes les frontières, où tous les bras, tous les cerveaux travailleraient au bien commun, serait incontestablement une bonne chose. Mais cette Europe ne pourra pas exister tant que le pouvoir économique et politique sera dans chaque pays aux mains d’une minorité de privilégiés ne recherchant que leur seul profit personnel.

Mais les travailleurs eux, par-delà les frontières, ont des intérêts communs. L’important est d’en prendre conscience, et d’apprendre à lutter avec nos frères de classe de toute l’Europe pour défendre ces intérêts. Ce n’est qu’ainsi que pourra naître une Europe vraiment unie et fraternelle.

Arlette LAGUILLER

Editorial des bulletins d’entreprise du 3 mai 2004

Lutte Ouvrière n°1866 du 7 mai 2004
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Message par Mariategui » 12 Mai 2004, 22:24

Je trouve que tout le monde devient bien soucieux de la compagnie de ces votes maintenant. Que les idées de nos "électeurs" sont si floues qu'ils vont devenir fascistes ou nationalistes par osmose?

Enfin; la constitution européenne entérine toute une série de dispositions antiouvrières, ne serait ce que parcequ'elle est un alignement par le bas des régimes des travailleurs au niveau européen. Sa mise en échec lors d'un referendum serait une petite victoire pour la classe ouvriere car elle pour un instant les projets de la bourgeoise mais surtout; ce serait une opportunité pour mettre en minorité les projets politiques du gouvernement et d'ouvrir un débat. Car si le constitution échoue, une débat s'ouvrira sur les raisons de cet échec et ce sera une opportunité pour nous de défendre notre perspective internationaliste et ouvriere.
Mariategui
 
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Message par depassage » 13 Mai 2004, 00:43

Je suis assez d'accord pour dire que la question du mélange des voix est un non argument (Trotsky dans "notre morale et la notre" fait remarquer fort justement qu'avec ce genre d'argument tout est pareil que tout et son contraire).
Par contre, un referendum ca reste quelquechose de tout à fait antidémocratique (même du point de vue de la démocratie bourgeoise), et il ne faut pas se faire d'illusion sur la valeur d'un oui ou d'un non : pour prendre un exemple, au danemark, sur Maastricht, le non l'avait emporté, alors ils ont refait des référendums, en modifiant à peine les enoncées, jusqu'à ce que le oui l'emporte.
Par définition, à un réferendum, on répond "oui" ou "non" et pas "oui, mais..." ou "non car...".
Je trouve sain qu'à LO on refuse de répondre aux questions biaisées.
depassage
 
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Message par pelon » 13 Mai 2004, 06:49

(Mariategui @ mercredi 12 mai 2004 à 23:24 a écrit :Je trouve que tout le monde devient bien soucieux de la compagnie de ces votes maintenant. Que les idées de nos "électeurs" sont si floues qu'ils vont devenir fascistes ou nationalistes par osmose?

Enfin; la constitution européenne entérine toute une série de dispositions antiouvrières, ne serait ce que parcequ'elle est un alignement par le bas des régimes des travailleurs au niveau européen. Sa mise en échec lors d'un referendum serait une petite victoire pour la classe ouvriere car elle pour un instant les projets de la bourgeoise mais surtout; ce serait une opportunité pour mettre en minorité les projets politiques du gouvernement et d'ouvrir un débat. Car si le constitution échoue, une débat s'ouvrira sur les raisons de cet échec et ce sera une opportunité pour nous de défendre notre perspective internationaliste et ouvriere.

Une majorité du NON, ne changera rien. Une petite défaite politique et on continue. Sarkozy s'en est remis, apparemment, de l'échec du référendum en Corse.
Donc, faire des plans sur la comète à partir du résultat du référendum ne sert à rien.
De plus, rappelons quand même que rien ne dit qu'il aura lieu. Alors, nous aurons, dans les semaines et les mois qui viennent bien d'autres choses à dire sur le plan politique.
pelon
 
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Message par mael.monnier » 13 Mai 2004, 08:22

(Thomas @ mercredi 12 mai 2004 à 18:14 a écrit :cette constitution aggrave , confirme et légalise les privatisations , la destruction des services publics !!!! voter OUI , c'est voter pour un renforcement des capitalistes !!!!

(Maël a écrit :Et qu'y a-t-il de nouveau dans le traité de constitution européenne par rapport aux anciens traités européens sur les thèmes que tu évoques ?

(Thomas a écrit : ben rien justement , c'est pour ça qu'il aurait fallu voter contre maastricht aussi !


Tu viens de m'écrire le contraire de ce que tu disais plus haut, mais c'est pas grave !

Pour Wolf maintenant :
(wolf @ mercredi 12 mai 2004 à 22:45 a écrit :
l'échec de la constitution serait aussi bien un échec pour le gouvernement français actuel que pour l'Union Européenne. L'échec de la constitution priverait les bourgeois d'un certain nombre de fils juridiques sur lesquels tirer.

Ils les ont DEJA ces fils juridiques : Nice, Amsterdam, Maastricht, etc. On ne priverait donc de RIEN les bourgeois en ce qui concerne la casse sociale. Et puis si l'on a un "non", la bourgeoisie française s'en contrefiche, elle fera recours aux parlementaires comme je l'ai déjà dit.

Comme dit pelon :
(pelon @ jeudi 13 mai 2004 à 07:49 a écrit :
Une majorité du NON, ne changera rien. Une petite défaite politique et on continue. Sarkozy s'en est remis, apparemment, de l'échec du référendum en Corse.
Donc, faire des plans sur la comète à partir du résultat du référendum ne sert à rien.


Une question maintenant :
Quel impact pensez-vous que cela aurait d'encourager la classe ouvrière à se déplacer à ce référendum pour voter "non" (ou même "oui" ou "nul", peu importe) ?
mael.monnier
 
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