Analyse

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par logan » 30 Mai 2005, 16:02

(pelon @ lundi 30 mai 2005 à 15:07 a écrit : Il n'y a pas de débouché politique hors de l'irruption des masses sur la scène politique. Alors le vote ouvrier massif pour le NON va-t-il créer une nouvelle atmosphère dans les boites ? Allons-nous assister à une montée des luttes, à leur radicalisation ? Nous le souhaitons et ne comptons pas rester spectateur. Si des opportunités se présentent à nous, nous ne les raterons pas, tu peux me croire. Voilà notre terrain.
=D>
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Message par pedro » 30 Mai 2005, 17:49

(polo2001 @ lundi 30 mai 2005 à 09:22 a écrit : Caupo et Radada ont raison.....la mobilisation sociale a contribué fortement à la victoire du NON....le nier comme Canardos c'est faire preuve d'autisme politique !!!!
Politiquement la situation est ouverte mais j'ai constaté, que les "leaders" du NON de gauche se sont tout de suite empressé de ne surtout pas appeller à une mobilisation dans la rue (la victoire trop large semble les avoir effrayer)....Emmanuelli n'a pas piper mot sur un appel à manifester le soir même (à coup sûr que les mots d'ordre de la  manif aurait demandé la démission de Chirac)...idem pour Buffet....idem pour Besancenot qui n'appelle pas formellement à virer Chirac Raffarin....quand à Arlette....elle n'a pas dit grand chose....donc à nous de jouer (classe ouvrière, jeunesse...)

Ce 29 mai est historique à plus d'un titre...



a écrit :DIX ANS CA SUFFIT !

Dirigeants syndicaux, du PCF au PS, à tous ceux qui se réclament de la classe ouvrière (LO, LCR, PT...) :
ORGANISEZ LE COMBAT POUR VAINCRE ET CHASSER CHIRAC ET SON GOUVERNEMENT DES MAINTENANT !!!!! N'ATTENDONS PAS 2007

POUR UN GOUVERNEMENT DES ORGANISATIONS OUVRIERES UNIES
Appuyé sur la mobilisation ouvrière et orienté sur la satisfaction des besoins des travailleurs, de la jeunesse, et non sur celle des profits capitalistes, qu’ils soient français, européens ou mondiaux.

Arlette n'a pas dit grand chose?... Elle a dit que cette victoire du "non" n'était pas suffisante, qu'il s'agissait d'une claque mise par les milieux populaires à ce gouvernement, à ces politiques, qui ne cessent de nous en mettre plein la tête depuis des années, qu'elle espérait que cela puisse redonner du tonus aux travailleurs et donner lieu à un développement des luttes. Que veux tu que fasse Lutte Ouvrière? Appeler les travailleurs à prendre les fusils, sur le champs? Ce non cinglant faisait plaisir, surtout quand on voyait la tête des tenants du "oui" (perso, moi et ma copine, on a repris un verre de Chablis :drinks: ), mais bon, il ne faut pas donner a ce non des vertus qu'il n'a pas, surtout des vertus révolutionnaires.
pedro
 
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Message par Ottokar » 30 Mai 2005, 17:49

(touriste @ lundi 30 mai 2005 à 18:35 a écrit :

Le mot d'ordre logique ce serait maintenant "dissolution immediate de l'assemblee", dont je rappelle qu'elle a vote a 90% en faveur du TCE quand elle a modifie notre Constitution. Avec un tel decalage entre l'opinion des travailleurs (75% contre le TCE) et celle des deputes (90% pour le TCE) je ne vois pas d'autre solution, meme du simple point de vue d'un democrate, que de demander la dissolution ! 

(..)
C'est ce que disait Besancenot: on nous a explique en 2003 que "ce n'est pas la rue qui gouverne", puis en 2004 que "ce ne sont pas les electeurs qui gouvernent" ... il serait tentant d'essayer de voir maintenant si ce se serait pas les "travailleurs en greve generale" qui pourraient mieux reussir a se faire entendre.

A mon avis la suite des evenements va se mener sur le terrain politique (ou il y a bien eu un seisme, mais oui mais oui ;-) ET sur le terrain social (ou delocalisations, chomage et destructions sociales ca commence a bien faire !)

Et la gauche (la gauche c'est nous je precise !) devrait logiquement s'employer a activer cette convergence ...


La dissolution de l'assemblée est un objectif illusoire. La formule de Besancenot est jolie et l'objectif proposé semble donner "la parole au peuple" mais en fait, tels que sont nos propres forces, les rapports de forces électoraux et loi électorale, si Chirac décidait la dissolution, cela amènerait soit un gouvernement Fabius, soit le renforcement d'un gouvernement Villepin (ou Sarkozy) selon qui l'emporte. Si les masses en mouvement en faisaient un objectif, rejetant le gouvernement, et manifestaient pour le renverser, ce serait autre chose.

Mais en l'état actuel des choses, ce n'est pas nous de le provoquer (si tant est qu'on en soit capable, ce qui -il suffit de l'enoncer pour s'en rendre compte !- est idiot).

A la deuxième partie, la convergence, il ne manque qu'une chose, un infime détail : des luttes sociales à faire converger... ! On peut souhaiter qu'elles remontent, mais depuis 3 mois qu'on polarise l'attention des gens sur ce référendum, on déserte le terrain social, et les luttes ne remontent pas.
Ottokar
 
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Message par manu31 » 30 Mai 2005, 17:51

(touriste @ lundi 30 mai 2005 à 18:35 a écrit : Le premier fait est interessant car il bloque le processus de liberalisation engage en Europe.
Cette seule phrase me coupe l'envie de lire la suite. Dans quel monde vis-tu? La fameuse directive Bolkenstein, est-elle bloquée? Et d'ailleurs, les entreprises comme France Télécom qui emploient des sous-taitants à vil prix vont-elle être empêchées de continuer parce que le TCE a été rejeté? Ah ben non, puisqu'elle le faisaient déjà sans le TCE!

Alors, rien n'a été bloqué hier, et certainement pas un "processus de libéralisation" (qui a commencé quand d'ailleurs? Comment?) de l'Europe.
manu31
 
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Message par pelon » 30 Mai 2005, 17:57

a écrit :
Le premier fait est interessant car il bloque le processus de liberalisation engage en Europe.

Non, il ne bloque rien du tout. Les traités précédents permettent, sans le TCE, toutes les privatisations. Le processus de mise en concurrence de l'EDF ou de La Poste, par exemple, est commencé et n'a pas attendu la constitution. Sur ces points là, la constitution ne faisait que reprendre les accords précédents.
Ce qui les ennuie plus ce sont les règles de majorité (majorité qualifiée) mais cela ils peuvent le décider sans Constitution. D'autant que le Conseil Constitutionnel, en France, a déclaré que rien n'était en opposition à la Constitution de la Vème répubique.

a écrit :
Le deuxieme fait a une signification de politique interieure que vous auriez tort (d'essayer) de nier !

C'est a la fois un raz de maree electoral qui exprime un rejet de la politique neoliberale menee en France et dont les electeurs n'ont pas voulu non plus comme base pour l'Europe.


Nous ne nions rien du tout même si nous l'exprimons autrement. Et ce résultat sera d'autant plus positif si
(Arlette a écrit :
... sur le front social en France, voire en Europe, cette victoire du non, ce rejet de cette Constitution, redonne de l’espoir aux masses populaires et leur donne les moyens de passer à une offensive contre le patronat.


a écrit :
C'est aussi un vote de classe, les analyses montrent bien que c'est (comme ils disent) "le monde du travail" qui a massivement rejete le TCE.


C'est vrai en grande partie.

a écrit :
C'est ce que disait Besancenot: on nous a explique en 2003 que "ce n'est pas la rue qui gouverne", puis en 2004 que "ce ne sont pas les electeurs qui gouvernent" ... il serait tentant d'essayer de voir maintenant si ce se serait pas les "travailleurs en greve generale" qui pourraient mieux reussir a se faire entendre


Tu as raison les travailleurs en grève générale se feraient entendre. Mais le mot d'ordre ne suffit pas.
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Message par logan » 30 Mai 2005, 18:39

Sur le vote non des travailleurs :

a écrit :En 2005, seuls les cadres supérieurs et professions intellectuelles ont voté oui (à 65 %, comme en 1992). Les catégories populaires ou modestes ont elles voté non, mais en accentuant leur vote par rapport à 1992 : 79 % pour le non parmi les ouvriers (hausse de 18 points), 67 % parmi les employés (hausse de 14 points). Le basculement se fait parmi les catégories moyennes – les professions intermédiaires – qui votaient oui (à 62 %) et votent désormais non à 53 %, signe du malaise social profond qui touche le pays et souligne le niveau d'inquiétude face à une Europe accusée de ne pas protéger suffisamment les salariés face à la mondialisation.
Une large victoire du non, nouvel avatar de la crise de la politiqueLEMONDE.FR | 30.05.05 


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...1-655516,0.html

C'ets assez flagrant dans lenord : Roubaix, très populaire vote massivement non alors que des coins aisés comme Bondues ou Marcq votent massivement oui
logan
 
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Message par pedro » 30 Mai 2005, 19:40

les tenants du non, ex-gauche plurielle en appellent à un grand rassemblement "à gauche", mais ils se gardent bien d'en appeller aux luttes. J'entendais, tout à l'heure, Thibault, de la cgt, et lui, demande l'ouverture de négociations, plutôt que d'embrayer sur les bagarres dans les entreprises... Et dire que la LCR cautionne ces gens là!
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