Barnabé, le passage que tu cites me semble plus proche de ça :
 ( LO n°1948 a écrit :Après avoir laissé pendant plus de deux décennies des quartiers entiers à l’abandon, désertés par les services publics les plus nécessaires à la population, avec des effectifs d’enseignants et de travailleurs sociaux notoirement insuffisants, des immeubles dégradés faute d’entretien, un chômage générateur de pauvreté deux ou trois fois supérieur à la moyenne nationale, le gouvernement sous prétexte d’une petite délinquance et d’incivilités, souvent réelles, n’avait su que multiplier les contrôles policiers humiliants, provocants et inefficaces, couverts par les discours d’un ministre de l’Intérieur soucieux d’assurer sa carrière politique.
C’est ce que ces messieurs, gardiens de l’ordre, appellent «le retour à la normale». 
... que de la presse d'extrème gauche parlant de révolte de la jeunesse prolétarienne.
A noter que l'article de 1990 emploie une expression intéressante : "révolte asociale".