Sur les sites NPA

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Re: sur le site du NPA

Message par artza » 25 Avr 2021, 05:39

Si ça se trouve elle est membre de la "IV ème inter." ;)

Entre LCR-NPA-PS-LFI il n'y a pas de solution de continuité. Tout ça est pour le moins poreux et se fréquente dans toutes les réunions en ville.

Il ne faut pas accorder trop d'importance à l'indignation circonstancielles de certains "gauchistes-opportunistes" du NPA.

Ne furent-ils pas à l'initiative de la fameuse liste "Bordeaux en lutte"?


J'ai entendu l'auto-présentation du pré-candidat, qui nous ressert la campagne Krivine de 69.
Les ronds-points remplaçant le Quartier latin, les gilets jaunes les drapeaux rouges ou noirs...
Des slogans sonores parfois hors-sol pour une "politique" à la petit semaine au gré des vents et des courants.
artza
 
Message(s) : 2407
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Re: sur le site du NPA

Message par Plestin » 26 Avr 2021, 06:50

En tout cas, le nom de la liste LFI-NPA en Nouvelle-Aquitaine est encore plus politique que "Bordeaux en luttes". Elle s'appelle "On est là?!". L'imagination de certains m'étonnera toujours. Une référence à la chanson des gilets jaunes ?

Si je comprends bien, le NPA sera allié de LFI en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, et absent de toutes les autres régions.
Plestin
 
Message(s) : 2274
Inscription : 28 Sep 2015, 17:10

Re: sur le site du NPA

Message par Gayraud de Mazars » 26 Avr 2021, 09:30

Salut camarades,

Quand le NPA justifie sa politique d'alliance avec LFI en Nouvelle Aquitaine et Occitanie...

Régionales 2021 : les élections et les révolutionnaires
Revue L’Anticapitaliste n°125 (avril 2020)
Publié le Lundi 26 avril 2021

https://nouveaupartianticapitaliste.org ... tionnaires

À un an de la présidentielle, le NPA s’apprête à se présenter aux élections régionales en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie en alliance avec La France insoumise. Il sera absent de la scène électorale dans les autres régions. Après des mois de pandémie, dans un contexte d’offensive du patronat contre nos emplois, face à la crise climatique et environnementale, cette élection pourrait être un moment politique important pour poser les jalons d’une représentation politique de celles et ceux qui luttent au quotidien contre le capitalisme.

Dans l’histoire, les partis ouvriers révolutionnaires, quand ils en avaient la possibilité, se sont toujours posé la question de la participation aux élections. Cette participation a été importante dans la construction de la conscience de classe, de la classe pour soi. Les élections, la lutte des partis face aux masses, sont une arène dans laquelle les divergences de classe peuvent s’éclaircir… ou se brouiller. C’est pourquoi la question de l’indépendance de classe comme du rapport aux institutions de la bourgeoisie, à l’État, ont toujours été au centre des débats.

Pour les communistes des premiers temps de la 3e Internationale, contrairement aux anarchistes, la participation aux élections n’est pas rejetée, ni le travail dans les parlements. La tactique électorale et parlementaire est par contre conçue comme un travail secondaire, soumis à l’action extra-parlementaire. Les élections comme l’activité des élus servent de tribune pour regrouper la classe ouvrière et orienter son action révolutionnaire dont la destruction du parlementarisme fait partie. Les élus sont entièrement placés sous le contrôle du Parti.1

En France, plus d’un siècle de démocratie bourgeoise a vu se succéder les compromissions des appareils réformistes qui se sont peu à peu intégrés à l’ordre capitaliste. Des votes de crédits de guerre en 1914 à la participation à des gouvernements de collaboration de classe en 1936 et 1945 ou plus récemment dans la gauche plurielle, les organisations du mouvement ouvrier traditionnel se sont fondues dans la gestion du système capitaliste. La dernière mandature du « socialiste » François Hollande aura été celle d’une offensive libérale contre le droit du travail avec, notamment, la loi El Khomri.

Pour les courants de la gauche marxiste révolutionnaire en France, la participation aux élections de façon indépendante des organisations réformistes est relativement tardive et n’a connu que peu de succès en dehors de la période 1995-2007 où l’addition de résultats de la LCR et de LO a oscillé entre 4 et 10%. Quelques élus avaient alors été obtenus par ces deux organisations dans les parlements européens et certains parlements régionaux. Pour ce qui est de la LCR, ces éluEs ont joué un rôle important pour donner de la visibilité politique aux révolutionnaires allant jusqu’à la présentation d’Olivier Besancenot à l’élection présidentielle de 2002.

Le retournement de conjoncture à la fin des années 2000 a fait refluer fortement les scores du NPA qui succédait à la LCR. Les éluEs aux élections européennes de 2009 sont ratés de peu et les élections régionales suivantes seront marquées par de faibles résultats. En 2012, l’échec aux élections législatives a retiré tout financement de l’État. À partir de ce moment, la présence électorale du NPA en dehors de l’élection présidentielle est devenue marginale tant le coût des élections s’avère élevé.

Pourquoi continuer à chercher à nous présenter aux élections ?

Nous sommes convaincuEs que les élections ne changeront pas la vie des prolétaires. Seule l’action radicale des masses, sur les lieux de travail, dans la rue et dans la cité pourra renverser la domination capitaliste. Bien souvent dans l’histoire, les élections ont servi à ramener les révoltes dans le cadre des institutions, lieu de trahison des directions du mouvement ouvrier qui n’ont pas su conserver leur indépendance en se fourvoyant dans la gestion du système.

Mais pour nous, les élections peuvent être une tribune et un lieu d’affrontement entre partis qui représentent des classes sociales aux intérêts divergents. C’est un moment où les revendications immédiates des exploitéEs et des oppriméEs sont portées à une échelle de masse tout en étant articulées à la remise en cause du système capitaliste. Au-delà d’une liste de revendications, une campagne électorale essaye de poser la question du pouvoir, de qui dirige la société et dans quels intérêts.

Quand les travailleuses et les travailleurs sont massivement en lutte, organiséEs, dans des organes indépendants des institutions, cette tactique est très secondaire. Mais en période de reflux, de faible activité des masses, les campagnes électorales sont des échéances dont les révolutionnaires peuvent se saisir.

Enfin, l’élections de militantEs révolutionnaires peut également avoir de l’importance. Les éluEs peuvent être des points d’appuis pour dénoncer les mauvais coups qui se préparent, pour donner le la voix aux luttes sociales comme au programme anticapitaliste mais aussi pour combattre le parlementarisme à l’intérieur même du parlement.

Des alliances oui, mais à quelles conditions ?

« Il est indispensable d'avoir constamment en vue le caractère relativement secondaire de cette question [de l’activité parlementaire]. Le centre de gravité étant dans la lutte extraparlementaire pour le pouvoir politique, il va de soi que la question générale de la dictature du prolétariat et de la lutte des masses pour cette dictature ne peut se comparer à la question particulière de l'utilisation du parlementarisme.

C'est pourquoi l'Internationale communiste affirme de la façon la plus catégorique qu'elle considère comme une faute grave envers le mouvement ouvrier toute scission ou tentative de scission provoquée au sein du Parti communiste par cette question et uniquement par cette question. »2

L’intervention dans les élections est donc une tactique pour les révolutionnaires. Tactique inféodée à des objectifs plus larges de renversement du capitalisme. Quand les révolutionnaires sont trop faibles pour se présenter seulEs, la question de faire des alliances avec des organisations réformistes peut se poser. Dans ce cas-là, nous définissons plusieurs conditions à ces alliances.

La première est celle du rapport de force entre réformistes et révolutionnaires. En effet, ce rapport de force ne doit pas être en faveur écrasante des réformistes, auquel cas, un renoncement ne leur coûterait pas très cher. Ce rapport de force n’est pas uniquement électoral. Il est à la fois symbolique (comment sont perçus les révolutionnaires par les masses) et numérique (les révolutionnaires sont-ils suffisamment implantés pour exercer une pression sur l’accord). Il ne s’agit donc pas ici d’une condition strictement quantifiable. Elle est liée aux relations loyales qui ont pu se construire dans les luttes, les organisations de masses, entre militants d’organisations différentes qui ont appris à travailler ensemble.

À cela, s’ajoutent des conditions d’ordre programmatique. Dans le cadre d’alliances, il n’est pas possible de défendre des axes programmatiques qui seraient contradictoires avec le programme anticapitaliste. Cela ne veut pas dire que l’ensemble de notre programme doit être présent, mais qu’aucune mesure avancée ne doit renforcer le pouvoir des capitalistes à contrôler la société. Plus encore, nous pensons qu’il est indispensable que dans le cadre d’alliances avec des réformistes sincères, que le programme défendu comprenne des mesures qui s’en prennent à la propriété privée et, dans le cadre d’élections nationales, à l’État.

Enfin, dans une situation historique ou une partie des organisations se revendiquant de la « gauche » s’est fourvoyée dans la gestion libérale et autoritaire du capitalisme, il est indispensable d’avoir une ligne de démarcation stricte vis-à-vis du PS et de ses satellites.

Bordeaux, Nouvelle Aquitaine, Occitanie… et la politique électorale du NPA

Cette tactique électorale a été expérimentée dans la période récente par le NPA dans le Sud-Ouest. D’abord aux municipales. À Toulouse, le NPA a discuté avec le Parti de Gauche mais l’accord a échoué car La France insoumise a fait le choix de l’alliance avec EELV. Pendant la grève sur les retraites, cet accord correspondait à mettre sur la même liste des militants de la grève côté France insoumise et des politiciens d’EELV qui ne combattaient pas la réforme de Macron. C’est dans cette situation que le NPA a fait le choix de construire une liste indépendante, « Toulouse Anticapitaliste » conduite par Pauline Salingue. Le même type de choix a été adopté à Poitiers avec la liste « Poitiers Anticapitaliste » animée par Manon Labaye.

À Bordeaux, la situation au moment des municipales a été différente. La construction de « Bordeaux en Luttes » (BEL) a permis de construire une liste qui rassemblait, à partir des luttes quotidiennes, syndicales, Gilets jaunes, féministes, écolos… des militants de La France insoumise, du NPA et des mouvements sociaux. Cette liste, animée notamment par notre porte-parole Philippe Poutou, a marqué la campagne municipale bien au-delà de la Gironde. Avec plus de 10% des suffrages, en se maintenant au second tour, BEL représente une expérience inédite de regroupement de la gauche qui lutte, sans aucun compromis avec le système, en s’adressant directement aux couches populaires.

À Perpignan, face à la montée de l’extrême droite, le NPA s’est allié au premier tour avec La France insoumise et le PCF dans une ville qui a été conquise par Alliot et le Rassemblement national.

C’est sur la base de ces expériences électorales récentes que le NPA a abordé les élections régionales en Aquitaine et en Occitanie-Pays catalan. Si les situations locales sont en partie différentes dans les deux régions, avec notamment une menace de victoire du RN en Occitanie, les mêmes orientations y ont été développées : interpellation des organisations de gauche qui luttent contre Macron et son monde, délimitations par rapport aux sociaux-libéraux qui gèrent les exécutifs sortants, éléments programmatiques de rupture avec le système. Un accord est forcément un compromis. Le NPA n’aurait sûrement pas formulé les choses dans les mêmes termes, mais l’essentiel y est présent, notamment sur certaines questions comme la solidarité avec les migrantEs.

Ainsi, nous nous apprêtons dans ces deux régions à mener campagne, sur des bases anticapitalistes, en articulant mesures concrètes autour des champs de compétence des régions et propagande générale, programme pour les luttes. La région c’est le développement économique, les lycées, le train régional… autant de compétences qui concernent les travailleurs/ses et la jeunesse et qui vont permettre d’avancer les idées anticapitalistes à une échelle de masse.

S’unir quand c’est possible, garder son indépendance

Nous le répétons, un accord électoral est tactique. Le NPA garde son indépendance politique et organisationnelle tout en s’alliant parfois avec d’autres organisations. En Aquitaine comme en Occitanie-Pays catalan, l’accord aux élections régionales n’implique pas d’accord pour les élections présidentielles. Cela va peut-être mieux en le disant !

La présidentielle sera la prochaine échéance électorale qui succèdera immédiatement aux élections régionales. Cette élection a un caractère particulier dans le cadre des institutions de la Ve République. Elle pose la question du pouvoir d’État mais également de l’impérialisme français. Face au duel annoncé Macron-Le Pen, Jean-Luc Mélenchon veut se présenter comme seule alternative possible. Il se pose ainsi en rassembleur en expliquant qu’il est capable de s’allier aux régionales tantôt avec le NPA dans le Sud-Ouest, tantôt avec le PS dans le Nord. Mais pour nous, c’est un tout autre bilan que nous pensons pouvoir tirer. En regroupant la gauche qui lutte, anticapitaliste, indépendamment des sociaux-libéraux, nous pouvons participer à regrouper notre classe sociale autour d’un programme de combat et à renforcer l’envie de se battre contre le système. C’est tout l’enjeu de la situation et c’est pourquoi le NPA doit se préparer dès aujourd’hui à porter cette orientation autour d’une candidature anticapitaliste et révolutionnaire en 2022.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2494
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: sur le site du NPA

Message par Plestin » 26 Avr 2021, 16:33

Drôle de "tactique".

Pas sur le principe de faire des alliances, puisque ça, cela dépend de l'état d'esprit de la classe ouvrière, de la situation politique du moment etc. et donc ça peut toujours se discuter.

Mais sur la façon de les faire, ces alliances, et sur les critères qui y président.

L'Anticapitaliste a écrit :Quand les révolutionnaires sont trop faibles pour se présenter seulEs, la question de faire des alliances avec des organisations réformistes peut se poser.

En quoi le NPA serait-il trop faible pour se présenter seul ? Surtout, en quoi le fait d'être faible serait-il la condition pour faire des alliances ? Si le NPA était fort, ne ferait-il pas d'alliances ?

En tout cas, ce critère n'a rien à voir avec la situation générale de la classe ouvrière ni avec la situation politique du moment (hormis la "faiblesse" des révolutionnaires).

L'Anticapitaliste a écrit :Plus encore, nous pensons qu’il est indispensable que dans le cadre d’alliances avec des réformistes sincères, que le programme défendu comprenne des mesures qui s’en prennent à la propriété privée et, dans le cadre d’élections nationales, à l’État

L'Anticapitaliste a écrit :Dans le cadre d’alliances, il n’est pas possible de défendre des axes programmatiques qui seraient contradictoires avec le programme anticapitaliste.

On chercherait vainement des mesures qui "s'en prennent à la propriété privée" et "à l'Etat" dans le programme de la liste. Proposer une réorientation des subventions régionales aux entreprises vers la réponse aux besoins de la population et vers le secteur public, ce n'est pas à proprement parler "s'en prendre à la propriété privée et à l'Etat", même si c'est toujours mieux ; et pour croire que LFI ne verserait pas des subventions aux entreprises "françaises", il faut quand même être aveugle.

Voici donc LFI affublé du qualificatif de "réformistes sincères". Sincèrement chauvins et sincèrement copains avec feu Dassault, ce qui est légèrement contradictoire avec un programme anticapitaliste et légèrement en porte-à-faux face aux travailleurs de Dassault présents dans la région dans les agglomérations de Bordeaux, Bayonne et Poitiers, mais il est vrai que ce n'est pas ce que LFI met en avant dans l'élection régionale de Nouvelle Aquitaine, ce serait plutôt "l'écologie sociale", et l'idée qu'on peut changer les choses contre la crise écologique en prenant la tête de la région. Cette partie du NPA n'a pas l'air de trouver le "réformisme" contradictoire avec le programme anticapitaliste, d'ailleurs, comme a dit Poutou dans la réunion de présentation de la liste, après les manifs sur les retraites et toutes les luttes etc. "c'est con de juste gueuler dans la rue et de ne pas aller un peu plus loin".

On verra bien si, un jour, Mélenchon est en situation d'aller un peu plus loin, de passer les troupes françaises en revue sur les Champs-Elysées à grand renfort de cocoricos et de Marseillaise, en guise de mesures s'en prenant à la propriété privée et à l'Etat.

L'Anticapitaliste a écrit :À Perpignan, face à la montée de l’extrême droite, le NPA s’est allié au premier tour avec La France insoumise et le PCF dans une ville qui a été conquise par Alliot et le Rassemblement national.

Cet étrange rappel des municipales interroge sur l'objectif visé. Ne pas affaiblir la gauche à cause du risque RN ?

Il peut être utile de rappeler les résultats du premier tour de 2020 à Perpignan :

1. Louis Aliot, RN : 35,66%.
2. Jean-Marc Pujol, LR : 18,44%.
3. Agnès Langevine, EELV : 14,51%.
4. Romain Grau, Divers Centre : 13,17%.
5. Catherine Forgues, Divers Gauche (c'est cette liste-là, nommée "L'Alternative ! Perpignan Ecologique et Solidaire") : 6,58%.
6. Clotilde Ripoull, Divers : 6,00%.
7. Olivier Amiel, Divers Droite : 3,60%.
8. Alexandre Bolo, Divers Droite : 1,29%.
9. Pascale Advenard, Extrême-Gauche (LO) : 0,76%.

Et là, on ne comprend pas trop, vu l'état des forces en présence, ce qu'une candidature NPA indépendante de LFI et du PCF aurait empêché et en quoi elle aurait pu être nocive pour la gauche. En tout cas, vu les chiffres on ne peut pas accuser LO d'avoir empêché la gauche d'accéder au 2ème tour... Par contre, si l'objectif était de battre le RN, pourquoi donc la liste Divers Gauche ne s'est-elle pas effacée derrière EELV ? Parce que si quelque chose a pu empêcher EELV d'arriver en 2ème position (et donc éventuellement de battre le RN), c'est bien l'existence de la liste de gauche...

Inutile donc que L'Anticapitaliste fasse tout ce laïus sur les "alliances tactiques" des révolutionnaires, de toute évidence ce sont des alliances à la petite semaine avec des objectifs qui ne servent en rien le mouvement ouvrier mais servent assurément les ambitions de quelques politiciens "de gauche".
Plestin
 
Message(s) : 2274
Inscription : 28 Sep 2015, 17:10

Re: sur le site du NPA

Message par Plestin » 28 Avr 2021, 16:42

La campagne LFI-NPA en Dordogne dans Sud-Ouest du 28 avril 2021 :

Dordogne : LFI et le NPA dévoilent leur liste commune pour les régionales

Par Clément Bouynet - perigueux@sudouest.fr
Publié le 28/04/2021 à 16h17

Pascale Martin conduira la liste composée de personnes impliquées dans les luttes sociales et environnementales

« Nous voulons être les porte-voix des sans-voix. » Pascale Martin, tête de liste en Dordogne pour les élections régionales, a résumé en quelques mots l’esprit qui anime sa liste, intitulée « On est là ! ». Une allusion à peine voilée au plus célèbre slogan des gilets jaunes et surtout trois mots en guise d’étendard derrière lequel plusieurs mouvements politiques - La France insoumise (LFI) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - ont pu se ranger.

Bouche-à-oreille

Au niveau régional, c’est Clémence Guetté, « avec le soutien de Philippe Poutou », qui pilotera la campagne électorale. Mercredi 28 avril, Pascale Martin, candidate aux régionales et départementales en 2015, présentait les membres de la liste départementale.

« Ce sont des femmes et des hommes habitués aux luttes qui composent la liste », insiste la sociologue. On y retrouve notamment Irène Leguay du NPA, infirmière de Saint-André-d’Allas, ou encore l’agriculteur en bio Bertrand Lassaigne, militant LFI. Loin d’être effrayé par les conditions singulières de cette campagne, ce dernier espère que sa liste obtienne un bon résultat : « les révolutions ont souvent été fomentées par le bouche-à-oreille. Il y en a marre de voir les institutions gérées toujours par les mêmes personnes. »

Macron-incompatible

Alain Rousset, président de la Région depuis 1998, peut se sentir visé. « Rousset est Macron-compatible alors que nous sommes Macron-incompatibles », martèle Pascale Martin. Mais plus que de viser un concurrent en particulier, la tête de liste veut insister sur le programme qu’elle défend.

« Nous conditionnerons les aides aux entreprises à celles qui ne polluent pas et qui ne licencient pas », illustre la sociologue, rappelant que le soutien aux petites lignes TER était l’une des priorités. « On peut s’attendre à de l’abstentionnisme. C’est pour cela que nous souhaitons remettre le citoyen au cœur des décisions. »

Lors du premier tour de l’élection présidentielle en 2017, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête avec 22,97 % des voix. Philippe Poutou avait fait 1,44 %.


https://www.sudouest.fr/elections/regio ... 310740.php

Conditionner les aides aux entreprises à celles qui ne polluent pas et ne licencient pas... Il n'y a plus qu'à inviter Nicole Notat pour l'attribution de bons points en fonction du comportement social des entreprises ?

Et puis, faire de l'agriculture bio, c'est déjà lutter, non ? Sans compter la lutte pour qu'on change de trombines s'agissant de gérer les institutions parce que, c'est vrai, y'en a marre de voir toujours les mêmes... Et remettre le citoyen toutes classes sociales confondues au cœur des décisions, c'est tellement beau...

Voilà qui s'en prend assurément à la propriété privée et à l’État, et qui n'a rien de contradictoire avec le programme anticapitaliste (référence au post d'avant)...
Plestin
 
Message(s) : 2274
Inscription : 28 Sep 2015, 17:10

Re: sur le site du NPA

Message par Byrrh » 28 Avr 2021, 17:06

Une tribune collective publiée sur le site du NPA, à paraître dans le prochain numéro de L'Anticapitaliste, signée par des dirigeants des trois courants L'Étincelle, Anticapitalisme & Révolution et Démocratie Révolutionnaire, membres du comité exécutif du NPA.

Défendre l’expression indépendante des révolutionnaires, aux élections aussi

A l’heure où des résistances tentent de s’exprimer face à l’offensive du patronat qui s’accentue ainsi qu’à l’offensive réactionnaire, sécuritaire et raciste, du bloc de droite et d’extrême droite, et où la crise accélérée par la pandémie menace d’une catastrophe économique et sociale, il est indispensable que s’exprime la voix des anticapitalistes et révolutionnaires pour porter la colère ouvrière et populaire. Malheureusement, les camarades de la direction de la U imposent de façon antidémocratique des accords avec la France Insoumise en Aquitaine et en Occitanie, dans la continuité de l’accord pour les municipales à Bordeaux. Nous ne nous résignons pas à ce que la politique du NPA s’adapte à celle de la LFI.

Regrouper mais sur quel terrain et quelles bases ?

Les camarades qui soutiennent l’accord électoral en Aquitaine le justifient ainsi dans la presse : « regrouper les forces militantes politiques qui se côtoient dans les mêmes manifestations […] et qui partagent des aspirations communes »[1]. Mais nous n’avons pas d’objectifs stratégiques communs. Oui, nous voulons nous adresser à ces forces militantes comme à l’ensemble du monde du travail pour contribuer au regroupement de nos forces mais sur des bases d’indépendance de classe et avec la conviction que tout ce qui a été gagné par notre camp, l’a été par sa mise en mouvement. Et défendre cette délimitation politique n’empêche pas de nous adresser aux militant.e.s, aux organisations du mouvement ouvrier, pour rechercher une unité d’action qui aide aux convergences des mécontentements et des luttes.

Des accords électoraux sur les bases programmatiques de la FI

En Occitanie, adoption d’un « RIC régional » mais pour les travailleurs étrangers, on n’ira pas plus loin qu’une « préfiguration » de leur droit de vote… qui se limitera aux « élections locales et régionales ». On est très loin de « l’ouverture des frontières » ou de « la régularisation de tous les sans-papiers ».Très loin d’un internationalisme concret. Drôle de façon de combattre l’extrême droite.

Sur le terrain de la lutte contre le chômage, les accords se limitent à refuser des subventions aux « grandes » entreprises qui licencient. On sait pourtant que nombre de celles-ci s’appuient sur des ruptures conventionnelles pour masquer leurs plans de licenciements. Qu’en est-il de l’interdiction des licenciements et de la répartition du travail ?

Les fusions dites « techniques » sous couvert de « faire barrage » à l’extrême droite

En Occitanie, la possibilité est donnée de fusionner avec la liste PS-EELV-PCF. Au premier tour on « combat » les sociaux-libéraux, au second on fusionne ? Ce serait technique ? Le fait que nos camarades puissent se retirer de la liste en bout de course, ne change rien au problème. Nous n’avons pas à reprendre à notre compte la pression au rassemblement de « la gauche » au deuxième tour « pour faire barrage à l’extrême droite ». Ce ne sont pas des accords électoraux qui permettront de mettre en échec l’offensive réactionnaire… mais nos luttes, nos grèves et manifestations pour en finir avec trente ans de politiques antisociales.

Dans les mobilisations, les luttes et les élections, porter une perspective anticapitaliste et révolutionnaire

Aujourd’hui, le capitalisme court à la faillite, la pandémie accélère le processus. Pour y faire face le monde du travail a besoin d’une politique qui pose la question de son contrôle sur la marche de l’économie et la société, la question de qui dirige au service de quels intérêts. Si le rapport de forces reste défavorable pour notre classe, les luttes depuis 2016 (Loi travail, Gilets Jaunes, grève sur les « retraites », mobilisation de la jeunesse pour le climat, contre les violences policières ou la loi dite « sécurité globale ») ont posé ces questions. Les élections sont l’occasion de défendre nos idées révolutionnaires et un programme de mesures d’urgence anticapitaliste. En l’absence du NPA sur une telle ligne, que nous regrettons, nous appellerons pour notre part à voter pour des listes de candidats révolutionnaires, celles de Lutte Ouvrière - de travailleuses et travailleurs qui expriment une perspective de rupture avec le système capitaliste et ses politiques.

Rassembler le NPA

Au-delà des tendances dont il est traversé, une majorité dans le NPA veut qu’il soit présent à la présidentielle. Engager sérieusement cette bataille nécessite un débat démocratique, loin de toutes menaces d’exclusion ou de scission. Nous avons besoin de rassembler nos forces, comme lors des élections présidentielles précédentes, autour d’une candidature du NPA, un plan de bataille qui en finisse avec le capitalisme, un système d’exploitation et d’oppression qui détruit la planète.

Armelle, Aurélien, Gaël, Marie-Hélène, Yvan, Zara (Comité exécutif),

le 27 avril 2021.

[1] https://www.anti-k.org/2021/03/24/lacco ... re-valide/

https://www.lanticapitaliste.org/opinio ... ions-aussi
Byrrh
 
Message(s) : 1292
Inscription : 10 Avr 2017, 20:35

Re: sur le site du NPA

Message par artza » 28 Avr 2021, 18:31

Une recomposition au sein de la "gauche" du NPA?
artza
 
Message(s) : 2407
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Re: sur le site du NPA

Message par Duffy » 29 Avr 2021, 09:26

Tant qu'à faire, autant signaler cette autre tribune, de militants de la majorité "historique" du NPA, sur la candidature intronisée par le CCR :
https://lanticapitaliste.org/opinions/v ... anente-une

Il ne reste qu'à officialiser la rupture d'organisations qui, dans la réalité, vivent déjà séparées...
Seuls à vouloir maintenir les apparences en société, les marieurs en sont marris... hier au centre du jeu, le lendemain au-dessus du vide...
Duffy
 
Message(s) : 396
Inscription : 10 Fév 2015, 23:48

Re: sur le site du NPA

Message par artza » 30 Avr 2021, 06:47

Il ne faut jamais désespérer.

Un accord peut-être possible sur une candidature commune renvoyant dans les cordes le CCR-RP contraint de se soumettre ou de se démettre.
C'est ce que propose, Armelle...Zara etc..
La majorité ne peut y être opposé. Un ralliement à Mélenchon peut poser plus de problèmes que de satisfaction. Pourrait-elle se scinder sur cette question? Un "Ensemble"bis?

La difficulté trouver le ou la candidat(e) et pourquoi pas une figure "extérieure"?
Oui, je sais faut charbonner ;)
artza
 
Message(s) : 2407
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Re: sur les sites NPA

Message par Kéox2 » 30 Avr 2021, 12:11

La "figure extérieure" pourrait être facilement trouvée : Nathalie Arthaud... :mrgreen:
Kéox2
 
Message(s) : 456
Inscription : 03 Fév 2015, 12:09

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 37 invité(s)