Plestin a écrit :Parmi elles, ce serait vraiment chouette qu'une liste de femmes de ménage et personnels de l'hôtellerie dans une ville bourgeoise aboutisse... L'avenir le dira.
L’élection municipale, dans une ville ouvrière de cette époque, opposait bien souvent le militant ouvrier le plus connu, à la tête d’une liste prolétarienne, au représentant direct du patronat local, le directeur de la grande usine de la ville, voire son propriétaire. Parmi d’autres, on peut citer le mineur de Carmaux, Calvignac, socialiste non guesdiste et syndicaliste. Élu maire de sa commune en 1892, il fut licencié au prétexte que son mandat de maire l’obligeait à s’absenter, puis réintégré triomphalement grâce à une grève de 2 500 mineurs, transformée en épreuve de force à l’échelle nationale.
Carmaux la prolétaire :
Après la victoire de la grève des mineurs de mars 1892, du syndicat “rouge”, Carmaux est l’une des premières villes occitanes à se doter d’une mairie socialiste. Socialiste, pas à la sauce d’aujourd’hui, non, révolutionnaire, rouge, avec un maire authentiquement ouvrier, qui deviendra un ami fidèle et indéfectible de Jaurès, le carbonièr Jean – Baptiste Calvignac. Ce 1er mai là, de l’année 1892, en cette journée de lutte des travailleurs du monde, derrière le drapeau rouge, au cri de « Vive la Sociale », les verriers et mineurs de Carmaux allèrent voter pour élire un des leurs !
La réaction patronale dirigée par le marquis De Solage, qui pensait posséder la mairie comme il avait sa mine et ses écoles maristes, attaqua l’hérésie socialiste, ces sans-dieu qui pensaient d’abord à faire construire dans leur ville une école laïque… La hargne de ce grand notable ouvertement monarchiste, qui a décidé de persécuter ces mineurs qui lui échappent (mise à pied, licenciement…), ne fit qu’enrager ce monde ouvrier qui espérait mieux que des salaires dérisoires et voulait faire démocratiquement entendre sa voix et déjà dans sa mairie. C’était cela aussi la réalité de la lutte des classes.
La combativité des mineurs et verriers de Carmaux était animée par cette soif révolutionnaire que rien n’émousse, et dire que c’est en occitan que tout se passait, l’occitan pour ceux qui travaillaient, le français pour ceux qui les opprimaient.
Le socialisme à Carmaux vient de ces aristocrates de la classe ouvrière (éduqués, bien payés) que sont ces verriers venus travailler à Carmaux, à la verrerie Saint Clotilde. Ils étaient des exilés, licenciés du Centre de la France pour action politique, c’est qu’ils étaient à l’extrême gauche, guesdistes, là où ils passaient, ils ne faisaient pas que souffler des bouteilles, faisant ainsi payer bien cher aux patrons, leur savoir et leur expérience.
Ces ouvriers ne parlaient pas l’occitan, cependant bien intégrés, ce sont eux qui ont été les pionniers du socialisme à Carmaux, inspirateur des premiers cercles marxistes. Entre verriers et mineurs, au – delà des langues, c’était déjà la solidarité de classe… Internationale.
L’élection municipale, dans une ville ouvrière de cette époque, opposait bien souvent le militant ouvrier le plus connu, à la tête d’une liste prolétarienne, au représentant direct du patronat local, le directeur de la grande usine de la ville, voire son propriétaire.
/// Lutte ouvrière présentera un candidat
Croisée sur le marché, la section Lutte ouvrière d’Arles affirme qu’elle présentera un candidat aux prochaines élections municipales « comme lors de toutes les précédentes élections », confirme Guy Dubost, le futur candidat. « On pourrait faire des accords avec Nicolas Koukas contre qui nous n’avons rien de personnel, mais la politique sortie de ses mandats n’a de communiste que le nom ».
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