Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Gayraud de Mazars » 23 Juin 2021, 12:43

Salut camarades,

Elections régionales : les résultats de Lutte ouvrière
https://www.lutte-ouvriere.org/election ... 62438.html

Extrait de l'article dans lequel je me reconnais...

Par ailleurs, des électeurs sympathisant avec le PCF ont manifestement préféré voter pour des candidats se réclamant fièrement du communisme, arborant la faucille et le marteau, que pour des listes d’union où leur parti se rangeait derrière des écologistes comme en PACA et en Hauts-de-France, voire derrière des politiciens du PS, présidents de région, comme en Bretagne, en Occitanie, en Centre-Val-de-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté ou en Nouvelle-Aquitaine. Autrement dit, ces électeurs ont préféré affirmer leur attachement aux idées communistes qu’aux ambitions de strapontins brigués par les responsables du PCF dans les conseils régionaux.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Gayraud de Mazars » 24 Juin 2021, 18:48

Salut camarades,

Vers chez moi à Chenôve, deuxième ville de Côte d'Or en Bourgogne/Franche-Comté, ville métissée, jeune et ouvrière, la participation est très faible, 22%, mais Lutte ouvrière réussit le meilleur score pour le département, pour une grande ville, soit 4,13% des voix exprimées. Cela confirme ce qui a été dit, Lutte Ouvrière, qui avait une liste aux municipales dans la commune, récolte où elle a semé depuis longtemps...

Autre exemple dans la commune de Selongey, où sont les usines SEB, Lutte Ouvrière fait un très bon score de 3,41%, et c'est pas un hasard, c'est dans cette commune sur le canton de Is - Sur - Tille, que j'ai réalisé comme candidat un score avec les camarades du PCF de plus de 26%...

Dernier exemple dans un petit village, Courlon, Lutte Ouvrière fait 10% des suffrages, et le PCF aux départementales plus de 34%...

Bref, même dans des conditions difficiles, il a été possible de faire mieux que de figurer !

Fraternellement,
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par yannalan » 25 Juin 2021, 10:11

Dans ma commune, Valérie Hamon (11 voix) est arrivée devant le candidat LFI (8 voix)
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Plestin » 25 Juin 2021, 19:46

A Avion (Pas-de-Calais), une commune de plus de 17.000 habitants du bassin minier, Eric PECQUEUR avec 11,69% et 493 voix arrive devant le candidat macroniste Laurent PIETRASZEWSKI qui n'obtient que 7,25% et 306 voix :lol:
Plestin
 
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Plestin » 26 Juin 2021, 11:33

Résultats région Ile-de-France :

Bien que le pourcentage soit bas par rapport à la moitié nord de la France ou à PACA, et même par rapport à la moyenne nationale, le résultat de LO aux Régionales 2021 en Ile-de-France reste bien différencié suivant la typologie sociale des villes.

Moyenne LO régionale : 1,49% pour Nathalie ARTHAUD soit 32.414 voix.
(remarque : les chiffres de 1,55% et 33.664 voix parus dans la presse et repris dans le tableau des résultats sur le site LO étaient consécutifs à une énorme erreur de la préfecture des Hauts-de-Seine concernant la ville de Puteaux où LO était créditée de près de 10% des voix et devançait Pécresse et le RN... Tous les candidats dans cette ville étaient entre 8% et 10% ; le résultat réel pour LO à Puteaux est de 1,41% et environ 1.200 voix ont dû être retirées)

Ville de Paris (75) : 1,18% dont :

- Paris 20è : 1,91%
- Paris 13è : 1,85%
- Paris 19è : 1,73%
- Paris 18è : 1,58%

(moyenne régionale 1,49%)

- Paris 10è : 1,40%
- Paris 11è : 1,33%
- Paris 12è : 1,32 %
- Paris 14è : 1,26%

(moyenne départementale 1,18%)

- Paris 4è : 1,14%
- Paris 5è : 1,13%
- Paris 3è : 1,12%
- Paris 1er : 0,85%
- Paris 2è : 0,83%
- Paris 9è : 0,75%
- Paris 15è : 0,75%
- Paris 17è : 0,69%
- Paris 6è : 0,64%
- Paris 7è : 0,38%
- Paris 8è : 0,35%
- Paris 16è : 0,34%

Les résultats à Paris sont clairement différenciés entre les arrondissements bourgeois, voire très bourgeois (7è - Invalides et ambassades, 8è - Champs-Elysées et Saint-Lazare, 16è - Auteuil, Passy..., par ailleurs les 3 seuls arrondissements où LO n'était pas présent aux dernières municipales) et les arrondissements les plus populaires tels que le 20è (Belleville, Ménilmontant), le 19è (La Villette, Flandre, Buttes-Chaumont...), le 18è (La Chapelle, Goutte-d'Or, Clignancourt...), le 13è (Salpêtrière, Butte aux Cailles, quartier asiatique, Gobelins...) ou le 10è (gares du Nord et de l'Est, porte Saint-Denis, porte Saint-Martin...), avec tous les arrondissements intermédiaires.

Hauts-de-Seine (92) : 1,10% dont :

- Gennevilliers : 4,24%
- Bagneux : 3,30%
- Malakoff : 2,46%
- Villeneuve-la-Garenne : 2,33%
- Nanterre : 2,01%
- Clichy : 1,96%

(moyenne régionale 1,49%)

- Fontenay-aux-Roses 1,46%
- Montrouge : 1,44%
- Puteaux : 1,41%
- Colombes : 1,36%
- Clamart : 1,19%
- Le Plessis-Robinson : 1,15%
- Chaville : 1,14%
- Châtillon : 1,13%

(moyenne départementale 1,10%)

- Vanves : 1,08%
- Asnières-sur-Seine : 1,02%
- Châtenay-Malabry : 1,02%
- Meudon : 0,99%
- Levallois-Perret : 0,94%
- Issy-les-Moulineaux : 0,89%
- Suresnes : 0,86%
- Sèvres : 0,81%
- Rueil-Malmaison : 0,80%
- Bourg-la-Reine : 0,79%
- Sceaux : 0,78%
- Antony : 0,77%
- Bois-Colombes : 0,72%
- Boulogne-Billancourt : 0,67%
- Courbevoie : 0,67%
- La Garenne-Colombes : 0,55%
- Marnes-la-Coquette : 0,54%
- Ville-d'Avray : 0,51%
- Vaucresson : 0,45%
- Garches : 0,44%
- Saint-Cloud : 0,40%
- Neuilly-sur-Seine : 0,19%

Ce département a connu une forte désindustrialisation - due notamment à Renault, Stellantis (ex-PSA), Alcatel, Thalès (ex-Thomson-CSF), Delphi (ex-General Motors)... - mais beaucoup de friches ont été rasées et remplacées par des constructions modernes (bureaux, habitations et même quelques industries liées à l'électronique militaire). L'industrie reste très présente par le biais de sites surtout tertiaires (sièges sociaux, centres de services) ou de centres techniques. Le pôle de La Défense, à cheval sur les communes de Courbevoie, Puteaux et Nanterre, regroupe une très grande quantité de tours de bureaux. La colonisation croissante du département par une population bourgeoise déjà nombreuse s'accentue. Des villes comme Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux ou Levallois-Perret ne sont plus populaires depuis longtemps et le phénomène a gagné Asnières-sur-Seine, Vanves, Montrouge...

On constate un écart manifeste entre les 4,24% de Gennevilliers, ville encore ouvrière et populaire, et les 0,19% de Neuilly-sur-Seine, ville très bourgeoise, mais dans l'ensemble les résultats sont assez faibles et seules quelques communes encore populaires se détachent : le pôle Gennevilliers / Villeneuve-la-Garenne / Clichy au nord, Nanterre à l'ouest et enfin Bagneux et Malakoff au sud. La plupart des listes LO des dernières municipales sont dans ce secteur (toutes les communes sauf Villeneuve-la-Garenne) sauf deux, Colombes et Clamart, qui restent néanmoins au-dessus de la moyenne départementale.

Seine-Saint-Denis (93) : 2,54% dont :

- La Courneuve : 7,00%
- Bobigny : 4,64%
- Villetaneuse : 4,60%
- Pierrefitte-sur-Seine : 4,51%
- L'Île-Saint-Denis : 4,15%
- Aubervilliers : 3,72%
- Saint-Denis : 3,60%
- Pantin : 3,43%
- Drancy : 3,14%
- Saint-Ouen-sur-Seine : 2,99%
- Noisy-le-Sec : 2,84%
- Clichy-sous-Bois : 2,75%
- Romainville : 2,68%
- Montreuil : 2,57%
- Stains : 2,57%

(moyenne départementale 2,54%)

- Bagnolet : 2,53%
- Le Blanc-Mesnil : 2,51%
- Les Lilas : 2,44%
- Vaujours : 2,38%
- Épinay-sur-Seine : 2,35%
- Dugny : 2,30%
- Livry-Gargan : 2,24%
- Le Pré-Saint-Gervais : 2,20%
- Le Bourget : 2,15%
- Bondy : 2,10%
- Sevran : 2,05%
- Noisy-le-Grand : 2,01%
- Neuilly-sur-Marne : 1,89%
- Aulnay-sous-Bois : 1,88%
- Les Pavillons-sous-Bois : 1,82%
- Montfermeil : 1,78%
- Villepinte : 1,77%
- Tremblay-en-France : 1,70%
- Gagny : 1,53%

(moyenne régionale 1,49%)

- Villemomble : 1,28%
- Coubron : 1,22%
- Gournay-sur-Marne : 1,08%
- Rosny-sous-Bois : 1,05%
- Neuilly-Plaisance : 1,03%
- Le Raincy : 0,83%

Dans ce département, les communes ouvrières et populaires sont légion et sont très durement touchées par le chômage et la précarité. De nombreux grands groupes industriels en portent la responsabilité, au premier rang desquels Stellantis (ex-PSA), Alstom, Sanofi... dont un grand nombre de friches sont toujours présentes. Il subsiste de nombreux travailleurs du bâtiment, des transports (l'aéroport de Roissy est un gros employeur direct et indirect), du nettoyage, de l'aide à domicile, du commerce... Dans cet univers il n'y a que quelques communes un peu aisées surtout localisées dans l'est ou le nord-est et une seule est vraiment bourgeoise, Le Raincy. Les communes qui sont limitrophes de Paris ont toutefois souvent entamé un processus de "boboïsation" : le phénomène est moins avancé que dans les Hauts-de-Seine mais devient sensible dans certaines communes comme Montreuil et s'étend à Saint-Ouen, Saint-Denis, Pantin, Les Lilas, Bagnolet... La perte par le PCF d'une ville comme Saint-Denis aux dernières municipales (au profit du PS) en est en partie l'illustration, dans ce département longtemps fief du parti.

Les résultats de LO en pourcentage sont assez importants et pratiquement partout au-dessus de la moyenne régionale, surtout dans le centre et le nord-ouest du département, avec un record de 7% à La Courneuve (contre 0,83% au Raincy), suivi par des scores dépassant les 3% dans 8 autres communes (Bobigny, Villetaneuse, Pierrefitte, L'île-Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Denis, Pantin, Drancy) mais le tout dans un océan d'abstentions parmi ceux qui ont le droit de vote, sans même compter les très nombreux travailleurs immigrés n'ayant pas ce droit. A noter que LO, bien que très loin de la force du PCF, a une présence significative dans ce département où elle a été capable de présenter 19 listes aux deux dernières municipales : toutes sont au-dessus de la moyenne régionale et 12 dépassent la moyenne départementale.

Val-de-Marne (94) : 1,78% dont :

- Valenton : 4,10%
- Bonneuil-sur-Marne : 3,61%
- Villeneuve-Saint-Georges : 3,37%
- Gentilly : 3,19%
- Ivry-sur-Seine : 3,13%
- Vitry-sur-Seine : 2,95%
- Villejuif : 2,75%
- Alfortville : 2,69%
- Le Kremlin-Bicêtre : 2,63%
- Orly : 2,47%
- Choisy-le-Roi : 2,41%
- Champigny-sur-Marne : 2,36%
- Arcueil : 2,36%
- Chevilly-Larue : 2,22%
- Chennevières-sur-Marne : 2,06%
- Thiais : 2,01%
- Ablon-sur-Seine : 2,00%
- Créteil : 1,98%
- Fontenay-sous-Bois : 1,95%
- Limeil-Brévannes : 1,90%
- Fresnes : 1,89%
- Boissy-Saint-Léger : 1,88%

(moyenne départementale 1,78%)

- Noiseau : 1,67%
- Maisons-Alfort : 1,63%
- Villeneuve-le-Roi : 1,61%
- Cachan : 1,51%

(moyenne régionale 1,49%)
- Le Plessis-Trévise : 1,49%
(moyenne régionale 1,49%)

- L'Haÿ-les-Roses : 1,45%
- Joinville-le-Pont : 1,35%
- Villiers-sur-Marne : 1,33%
- Villecresnes : 1,32%
- Mandres-les-Roses : 1,28%
- Charenton-le-Pont : 1,24%
- Le Perreux-sur-Marne : 1,14%
- La Queue-en-Brie : 1,13%
- Saint-Maurice : 1,09%
- Rungis : 0,97%
- Santeny : 0,95%
- Périgny : 0,91%
- Nogent-sur-Marne : 0,90%
- Bry-sur-Marne : 0,88%
- Ormesson-sur-Marne : 0,83%
- Marolles-en-Brie : 0,82%
- Vincennes : 0,77%
- Saint-Maur-des-Fossés : 0,70%
- Saint-Mandé : 0,67%
- Sucy-en-Brie : 0,65%

Le Val-de-Marne est un département où les contrastes sont importants entre des villes encore très ouvrières et populaires (Ivry, Vitry, Villejuif, Gentilly...) et d'autres notoirement très bourgeoises comme Vincennes, Saint-Maur-des-Fossés ou Saint-Mandé. Il y a eu un fort impact de la désindustrialisation, mais il reste d'importantes infrastructures dans les transports (ferroviaire avec Villeneuve-Saint-Georges, aérien avec Orly...), deux sites Sanofi, d'importants hôpitaux, de grosses administrations, sans compter le Marché d'Intérêt National de Rungis... C'est une terre de forte implantation historique du PCF bien qu'il ait beaucoup perdu de plumes et que ses sections locales soient très divisées. LO a ici aussi une présence significative et a su monter 13 listes aux dernières municipales. Les résultats de LO atteignent ou dépassent les 2% dans 17 villes et parmi elles on en note certaines un peu inhabituelles comme Valenton (4,10%), Bonneuil-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne ou Chevilly-Larue, rattrapant voire dépassant certains centres ouvriers historiques. La ville cheminote de Villeneuve-Saint-Georges est également mieux placée que d'habitude.

Essonne (91) : 1,55% dont :

- Fleury-Mérogis : 3,25%
- Grigny : 2,86%
- Villabé : 2,85%
- Corbeil-Essonnes : 2,56%
- Ris-Orangis : 2,54%
- Le Mérévillois : 2,50%
- Les Ulis : 2,48%
- Itteville : 2,47%
- Crosne : 2,45%
- La Ferté-Alais : 2,33%
- Sainte-Geneviève-des-Bois : 2,32%
- Vigneux-sur-Seine : 2,32%
- Ballancourt-sur-Essonne : 2,31%
- Dourdan : 2,28%
- Évry-Courcouronnes : 2,24%
- Lisses : 2,18%
- Épinay-sur-Orge : 2,03%
- Épinay-sous-Sénart : 2,01%
- Montlhéry : 2,01%
- La Ville-du-Bois : 1,99%
- Angerville : 1,95%
- Athis-Mons : 1,86%
- Boutigny-sur-Essonne : 1,85%
- Étampes : 1,78%
- Viry-Châtillon : 1,76%
- Saclay : 1,76%
- Brétigny-sur-Orge : 1,74%
- Étréchy : 1,73%
- Paray-Vieille-Poste : 1,70%
- Saint-Germain-lès-Arpajon : 1,69%
- Morsang-sur-Orge : 1,67%
- Saintry-sur-Seine : 1,66%
- Chilly-Mazarin : 1,64%
- Draveil : 1,62%
- Saint-Pierre-du-Perray : 1,61%
- Montgeron : 1,59%
- Massy : 1,58%

(moyenne départementale 1,55%)
- Yerres : 1,55%
- Longjumeau : 1,55%
- Lardy : 1,55%
(moyenne départementale 1,55%)

- Saint-Michel-sur-Orge : 1,53%
- Breuillet : 1,52%
- Bruyères-le-Châtel : 1,51%
- Arpajon : 1,50%
- Boussy-Saint-Antoine : 1,50%
- Marolles-en-Hurepoix : 1,50%

(moyenne régionale 1,49%)

- Savigny-sur-Orge : 1,39%
- Juvisy-sur-Orge : 1,39%
- Quincy-sous-Sénart : 1,37%
- Marcoussis : 1,35%
- Morangis : 1,34%
- Briis-sous-Forges : 1,33%
- Tigery : 1,26%
- Saulx-les-Chartreux : 1,21%
- Morigny-Champigny : 1,18%
- Le Coudray-Montceaux : 1,14%
- Saint-Vrain : 1,11%
- Orsay : 1,09%
- Gif-sur-Yvette : 1,06%
- Soisy-sur-Seine : 1,06%
- Palaiseau : 1,05%
- Villiers-sur-Orge : 1,05%
- Igny : 1,04%
- Limours : 0,98%
- Brunoy : 0,94%
- Saint-Chéron : 0,94%
- Ballainvilliers : 0,91%
- Mennecy : 0,84%
- Villebon-sur-Yvette : 0,84%
- Bures-sur-Yvette : 0,79%
- Bondoufle : 0,71%
- Verrières-le-Buisson : 0,69%
- Bièvres : 0,66%
- Saint-Germain-lès-Corbeil : 0,62%
- Étiolles : 0,25%

Le département compte certaines usines significatives dans l'aéronautique ou l'électronique (Safran à Évry/Corbeil, X-Fab dernier avatar d'IBM à Corbeil....) ou encore le centre technique de Renault à Lardy actuellement confronté à des suppressions d'emplois massives. L'Essonne (comme la Seine-et-Marne et le Val-d'Oise) compte de nombreuses villes-dortoirs populaires où l'on rencontre les "premiers de corvée" tributaires de transports interminables pour aller au travail à Paris ou dans les départements voisins, par exemple dans toutes les infrastructures gravitant autour de l'aéroport d'Orly, dans les innombrables entreprises de logistique etc. Mais il y a aussi des villes plus aisées peuplées d'ingénieurs et de cadres, en lien avec les entreprises d'électronique militaire ou avec le CEA de Saclay par exemple, et quelques villes très bourgeoises.

Les scores de LO sont modestes mais une bonne partie des meilleurs d'entre eux se concentre dans le secteur d'Évry / Corbeil : Fleury-Mérogis avec un record à 3,25%, Grigny (ville très populaire avec son quartier de la Grande Borne) 2,86%, Villabé, Corbeil-Essonnes, Ris-Orangis, Évry-Courcouronnes, Lisses. On note d'autres scores approchant ou dépassant les 2% aux Ulis (ville populaire tranchant avec ses voisines bourgeoises de la vallée de l'Yvette comme Orsay), dans certaines communes des plateaux dominant la vallée de l'Orge (Sainte-Geneviève-des-Bois, Épinay-sur-Orge, Montlhéry, La Ville-du-Bois), du pourtour de la forêt de Sénart (Vigneux-sur-Seine, Crosne, Épinay-sous-Sénart), de la vallée de l'Essonne (Itteville, Ballancourt-sur-Essonne, La Ferté-Alais). On remarque aussi certaines villes éloignées de Paris et assez isolées comme Le Mérévillois (incluant l'ancien Méréville) et Angerville, toutes deux aux confins du Loiret, ou Dourdan, terminus d'une ligne de RER C.

Corbeil-Essonnes, Les Ulis, Sainte-Geneviève-des-Bois et Vigneux-sur-Seine sont des villes où LO présentait une liste aux dernières municipales, de même que Draveil et Massy qui ont des scores LO un peu au-dessus de la moyenne régionale et départementale.

Yvelines (78) : 1,07% dont :

- Les Mureaux : 3,34%
- Trappes : 3,25%
- Magnanville : 3,23%
- Aubergenville : 2,96%
- La Verrière : 2,70%
- Meulan-en-Yvelines : 2,62%
- Limay : 2,56%
- Bonnières-sur-Seine : 2,46%
- Mantes-la-Ville : 2,11%
- Mantes-la-Jolie : 2,02%
- Coignières : 2,01%
- Gargenville : 1,97%
- Achères : 1,94%
- Issou : 1,92%
- Rosny-sur-Seine : 1,86%
- Ablis : 1,84%
- Porcheville : 1,79%
- Les Clayes-sous-Bois : 1,78%
- Saint-Cyr-l’École : 1,73%
- Ecquevilly : 1,72%
- Conflans-Sainte-Honorine : 1,71%
- Freneuse : 1,70%
- Poissy : 1,60%
- Mézières-sur-Seine : 1,58%
- Houdan : 1,57%
- Chanteloup-les-Vignes : 1,56%
- Villepreux : 1,53%
- Juziers : 1,51%

(moyenne régionale 1,49%)

- Plaisir : 1,37%
- Sartrouville : 1,33%
- Carrières-sous-Poissy : 1,32%
- Guyancourt : 1,29%
- Le Perray-en-Yvelines : 1,29%
- Épône : 1,28%
- Maurepas : 1,25%
- Élancourt : 1,16%
- Saint-Arnoult-en-Yvelines : 1,09%
- Maurecourt : 1,08%

(moyenne départementale 1,07%)
- Vélizy-Villacoublay : 1,07%
- Carrières-sur-Seine : 1,07%
- Triel-sur-Seine : 1,07%
(moyenne départementale 1,07%)

- Les Essarts-le-Roi : 1,04%
- Rambouillet : 1,03%
- Magny-les-Hameaux : 1,02%
- Verneuil-sur-Seine : 1,01%
- Vaux-sur-Seine : 1,00%
- La Celle-Saint-Cloud : 0,99%
- Le Pecq : 0,96%
- Beynes : 0,96%
- Houilles : 0,95%
- Jouy-en-Josas : 0,93%
- Saint-Rémy-lès-Chevreuse : 0,90%
- Fontenay-le-Fleury : 0,89%
- Jouars-Pontchartrain : 0,85%
- Montesson : 0,84%
- Buchelay : 0,84%
- Marly-le-Roi : 0,83%
- Montigny-le-Bretonneux : 0,82%
- Andrésy : 0,80%
- Villiers-Saint-Frédéric : 0,77%
- Villennes-sur-Seine : 0,77%
- Bois-d'Arcy : 0,75%
- Chambourcy : 0,71%
- Chatou : 0,66%
- Le Mesnil-Saint-Denis : 0,65%
- Saint-Germain-en-Laye : 0,62%
- Viroflay : 0,62%
- Vernouillet : 0,62%
- Bougival : 0,61%
- Voisins-le-Bretonneux : 0,56%
- Maule : 0,56%
- Le Mesnil-le-Roi : 0,56%
- Versailles : 0,50%
- Mareil-Marly : 0,49%
- Maisons-Laffitte : 0,47%
- Le Vésinet : 0,47%
- Le Port-Marly : 0,47%
- Orgeval : 0,46%
- Louveciennes : 0,43%
- Le Chesnay-Rocquencourt : 0,42%
- Croissy-sur-Seine : 0,42%
- Feucherolles : 0,41%
- Buc : 0,33%
- Noisy-le-Roi : 0,29%
- Morainvilliers : 0,27%
- Neauphle-le-Château : 0,26%
- Montfort-l'Amaury : 0,25%
- L'Étang-la-Ville : 0,25%
- Bailly : 0,24%
- Saint-Nom-la-Bretèche : 0,00%

Ce département est marqué par le poids important des riches dans la population et il y a pléthore de communes très bourgeoises (Versailles - qui compte quand même un quartier populaire -, Maisons-Laffitte, Le Vésinet, Saint-Nom-la-Bretèche et ses terrains de golf...) Il existe pourtant des îlots de pauvreté et des concentrations ouvrières très notables, surtout dans deux secteurs : la vallée de la Seine d'une part et la communauté d'agglomération (ex-"ville nouvelle") de Saint-Quentin-en-Yvelines (qui n'est pas une commune) d'autre part. Ces deux secteurs sont composites et on y trouve une alternance de villes bourgeoises, intermédiaires et ouvrières. Les 8 villes où LO se présente aux Municipales y sont toutes localisées (6 dans la vallée de la Seine et 2 à Saint-Quentin-en-Yvelines).

L'industrie est dominée par l'avionique et l'électronique militaires et d'autres industries de pointe (depuis le matériel médical jusqu'à l'industrie spatiale), mais la vallée de la Seine est aussi très polarisée par la présence de deux sites majeurs de l'industrie automobile : Stellantis (PSA) à Poissy (flanqué d'un centre de recherche à Carrières-sous-Poissy) et, déclinant, Renault à Flins, ainsi que leurs sous-traitants et quelques autres industries "traditionnelles" comme Fareva (ex-Rochas) en parfumerie à Poissy ou la gigantesque station d'épuration du SIAAP à Achères, la plus grande d'Europe, qui a connu un énorme incendie et une pollution majeure presque passés inaperçus au cœur de l'été 2019. Les Yvelines et notamment Saint-Quentin-en-Yvelines et Vélizy-Villacoublay abritent également de nombreux sièges sociaux de grandes entreprises (Bouygues etc.) ou de certaines de leurs divisions, ainsi que le gigantesque centre technique de Renault à Guyancourt et celui de Stellantis/PSA à Vélizy.

Les résultats électoraux de LO ne sont pas spectaculaires mais les meilleurs scores sont clairement localisés dans les deux grands secteurs populaires. Dans la vallée de la Seine, LO obtient son record aux Mureaux (3,34%) et les autres "bons" scores du secteur sont à Magnanville, Aubergenville, Meulan-en-Yvelines, Limay, Bonnières-sur-Seine, Mantes-la-Ville, Mantes-la-Jolie, Gargenville, Achères, Issou, Rosny-sur-Seine, Porcheville. Les résultats sont un peu moindres dans des villes plus "socialement mixtes" comme Poissy ou Conflans-Sainte-Honorine mais restent au-dessus de la moyenne régionale. Dans le secteur dit de Saint-Quentin-en-Yvelines, le record est à Trappes (3,25%), suivi par La Verrière (Trappes et La Verrière sont les deux villes très ouvrières du secteur), Coignières, Les Clayes-sous-Bois et Saint-Cyr-l'École (qui jouxte la communauté d'agglomération sans en faire partie) et les scores LO restent au-dessus de la moyenne départementale dans plusieurs autres communes du département. Mais LO obtient 0,50% à Versailles, 0,47% à Maisons-Laffitte et a réussi un parfait 0,00% à Saint-Nom-la-Bretèche !

Val-d'Oise (95) : 1,94% dont :

- Taverny : 5,27%
- Bruyères-sur-Oise : 4,05%
- Presles : 3,48%
- Le Thillay : 3,35%
- Bezons : 3,16%
- Argenteuil : 3,07%
- Louvres : 2,98%
- Villiers-le-Bel : 2,91%
- Beaumont-sur-Oise : 2,90%
- Goussainville : 2,80%
- Gonesse : 2,79%
- Persan : 2,73%
- Sarcelles : 2,64%
- Fosses : 2,64%
- Marly-la-Ville : 2,55%
- Garges-lès-Gonesse : 2,51%
- Menucourt : 2,51%
- Survilliers : 2,47%
- Saint-Ouen-l'Aumône : 2,32%
- Pierrelaye : 2,27%
- Jouy-le-Moutier : 2,21%
- Frépillon : 2,14%
- Montigny-lès-Cormeilles : 2,13%
- Cergy : 2,03%
- Magny-en-Vexin : 2,02%
- Méry-sur-Oise : 1,98%

(moyenne départementale 1,94%)

- Courdimanche : 1,90%
- Écouen : 1,88%
- Arnouville : 1,87%
- Montmagny : 1,80%
- Sannois : 1,77%
- Bouffémont : 1,66%
- Bessancourt : 1,65%
- Marines : 1,63%
- Osny : 1,62%
- Pontoise : 1,54%
- Mériel : 1,54%
- Franconville : 1,53%

(moyenne régionale 1,49%)

- Herblay-sur-Seine : 1,48%
- Eaubonne : 1,48%
- Puiseux-en-France : 1,44%
- Domont : 1,43%
- Ézanville : 1,43%
- Montsoult : 1,42%
- Beauchamp : 1,41%
- Soisy-sous-Montmorency : 1,40%
- Éragny : 1,37%
- Ermont : 1,36%
- Saint-Brice-sous-Forêt : 1,35%
- Vauréal : 1,34%
- Groslay : 1,34%
- Le Plessis-Bouchard : 1,33%
- Deuil-la-Barre : 1,29%
- Auvers-sur-Oise : 1,17%
- Saint-Gratien : 1,15%
- Saint-Leu-la-Forêt : 1,10%
- Champagne-sur-Oise : 0,95%
- Cormeilles-en-Parisis : 0,92%
- L'Isle-Adam : 0,84%
- Luzarches : 0,82%
- Enghien-les-Bains : 0,81%
- Montmorency : 0,77%
- Roissy-en-France : 0,77%
- Viarmes : 0,68%
- Saint-Prix : 0,63%

Le Val-d'Oise est un département dont la population et l'urbanisation ne cessent de croître et qui compte nombre de villes-dortoirs comme Garges-lès-Gonesse, Goussainville etc., mais aussi des villes ouvrières plus traditionnelles comme Argenteuil, des villes mixtes, populaires ou aisées dans la vallée de Montmorency et le Parisis et un vaste pôle d'activités autour de l'ancienne "ville nouvelle" de Cergy-Pontoise. Plusieurs villes plutôt bourgeoises s'égrènent plus au nord le long de l'Oise (Auvers-sur-Oise, L'Isle-Adam...), relayées par quelques secteurs ouvriers et populaires (Persan, Beaumont-sur-Oise...) Il existe aussi des petites villes relativement isolées dans le nord-ouest du département (Vexin français...) Dans le Val-d'Oise, les entrepôts logistiques se succèdent dans de nombreuses villes, tandis que l'aéroport de Roissy à la limite est du département est un grand pourvoyeur d'emplois. L'industrie est représentée par l'aéronautique (Dassault Argenteuil), l'électronique (Safran sur plusieurs sites), l'automobile (pièces détachées de Renault près de Cergy, Automotive Exteriors à Marines...), la parfumerie-cosmétiques, l'agroalimentaire et bien d'autres secteurs, mais le géant américain 3M, fabricant de produits adhésifs (Post-It, Scotch...), a détruit près d'un millier d'emplois sur son usine de Beauchamp (fermée), entre Parisis et Vallée de Montmorency, et dans une moindre mesure sur son siège social de Cergy où la carcasse de l'ancienne tour est restée longtemps visible et où un site plus petit est désormais occupé. D'autres usines ont fermé, dont celle du fabricant de caoutchouc industriel Semperit à Argenteuil, ou en 2006 celle du sous-traitant automobile Delphi à Villeron lui-même issu d'une délocalisation de l'ancien General Motors de Gennevilliers, tandis que Sanofi a liquidé son centre de distribution de Marly-la-Ville.

Les communes où LO dépasse les 2% sont nombreuses (25). Si l'on met de côté Presles, petite ville plutôt aisée, et ses 3,48% qui sont peut-être dus à des circonstances particulières :lol: , les autres sont des communes populaires ou "intermédiaires".

Le record, surprenant, est enregistré dans la ville de Taverny (la fermeture de 3M juste à côté y est-elle pour quelque chose ?), avec 5,27%, et dans ce secteur de la Vallée de Montmorency et du Parisis les autres villes les mieux placées sont assez loin derrière ; seules Pierrelaye, Frépillon et Montigny-lès-Cormeilles - la ville de Robert Hue - dépassent les 2%, ce chiffre n'étant pas atteint dans les villes voisines ; quelques-unes restent au-dessus de la moyenne régionale (Montmagny, Sannois, Franconville) mais celles qui ont eu une liste LO aux municipales (Ermont, Eaubonne et Herblay-sur-Seine) sont en-dessous.

Un autre petit groupe de bons résultats concerne Bruyères-sur-Oise (4,05%), Beaumont-sur-Oise et Persan, à la limite du département de l'Oise. On retrouve aussi avec des scores honorables le tandem Bezons / Argenteuil, ainsi que de nombreuses villes du secteur de la plaine de France proches de l'aéroport de Roissy : Le Thillay, Louvres, Villiers-le-Bel, Goussainville, Gonesse, Sarcelles, Fosses, Garges-lès-Gonesse, Survilliers (seule Louvres avait une liste LO aux municipales). De même pour plusieurs communes du secteur de Cergy-Pontoise : Menucourt, Saint-Ouen-l'Aumône, Jouy-le-Moutier et Cergy (ces deux dernières avec une liste LO aux dernières municipales) dépassent les 2% tandis que Courdimanche, Osny et Pontoise restent au-dessus de la moyenne régionale. Même chose pour deux petites villes très isolées au nord-ouest du département : Magny-en-Vexin dépasse les 2% et Marines est au-dessus de la moyenne régionale.

Seine-et-Marne (77) : 1,68% dont :

- Mitry-Mory : 3,83%
- Varennes-sur-Seine : 3,11%
- Savigny-le-Temple : 3,05%
- Nandy : 2,89%
- Villenoy : 2,82%
- Jouarre : 2,70%
- Château-Landon : 2,50%
- Saint-Mard : 2,41%
- Coulommiers : 2,34%
- Champagne-sur-Seine : 2,34%
- Dammartin-en-Goële : 2,29%
- Fontenay-Trésigny : 2,28%
- Mormant : 2,20%
- Nangis : 2,19%
- Othis : 2,18%
- Dammarie-les-Lys : 2,17%
- Gretz-Armainvilliers : 2,14%
- Melun : 2,13%
- La Ferté-sous-Jouarre : 2,07%
- Saint-Pierre-lès-Nemours : 2,02%
- Combs-la-Ville : 1,99%
- Moret-Loing-et-Orvanne : 1,99%
- Noisiel : 1,96%
- Émerainville : 1,94%
- Trilport : 1,93%
- Esbly : 1,90%
- Tournan-en-Brie : 1,89%
- Vert-Saint-Denis : 1,88%
- Brie-Comte-Robert : 1,87%
- Moissy-Cramayel : 1,85%
- Lognes : 1,83%
- Le Châtelet-en-Brie : 1,82%
- Cesson : 1,78%
- Pontault-Combault : 1,77%
- Le Mée-sur-Seine : 1,77%
- Quincy-Voisins : 1,74%

(moyenne départementale 1,68%)

- Provins : 1,65%
- Nemours : 1,64%
- Saint-Soupplets : 1,63%
- Roissy-en-Brie : 1,61%
- Villeparisis : 1,59%
- Thorigny-sur-Marne : 1,59%
- Vaires-sur-Marne : 1,57%
- Montereau-Fault-Yonne : 1,56%

(moyenne régionale 1,55%)

- Meaux : 1,54%
- Nanteuil-lès-Meaux : 1,54%
- Avon : 1,53%
- Saint-Fargeau-Ponthierry : 1,52%
- Chelles : 1,49%
- Mouroux : 1,49%
- Torcy : 1,47%
- Champs-sur-Marne : 1,43%
- Lagny-sur-Marne : 1,42%
- Boissise-le-Roi : 1,42%
- Lieusaint : 1,40%
- La Rochette : 1,35%
- La Ferté-Gaucher : 1,34%
- Saint-Thibault-des-Vignes : 1,30%
- Ozoir-la-Ferrière : 1,29%
- Lizy-sur-Ourcq : 1,29%
- Claye-Souilly : 1,26%
- Vaux-le-Pénil : 1,15%
- Servon : 1,13%
- Montry : 1,10%
- Crégy-lès-Meaux : 1,09%
- Serris : 1,07%
- Saint-Pathus : 1,06%
- Montévrain : 1,02%
- Guignes : 0,99%
- Saint-Germain-sur-Morin : 0,96%
- Courtry : 0,95%
- Moussy-le-Neuf : 0,89%
- Crécy-la-Chapelle : 0,88%
- Bois-le-Roi : 0,79%
- Fontainebleau : 0,67%
- Lésigny : 0,63%
- Bussy-Saint-Georges : 0,54%
- Bailly-Romainvilliers : 0,46%
- Magny-le-Hongre : 0,42%

Ce vaste département très urbanisé sur sa frange ouest mais beaucoup moins ailleurs, compte deux ensembles urbains principaux : au nord, le long de la Marne (Chelles et tout le secteur de Marne-la-Vallée, Meaux) ; et au sud, le long de la vallée de la Seine et de l'Yonne, autour de Melun (jusqu'à la forêt de Sénart), Montereau et Nemours. S'y ajoutent un bout de la plaine de France près de Roissy, la frange ouest de la Brie et, plus à l'est, les petites agglomérations de La Ferté-sous-Jouarre, Coulommiers et Provins.

Les gros employeurs de la région sont l'aéroport de Roissy qui draine le nord-ouest du département, le parc de loisirs Disney de Marne-la-Vallée, et près de Melun le complexe aéronautique de Réau-Villaroche où domine l'usine Safran ex-Snecma (moteurs d'avions) et les grandes zones logistiques de Lieusaint/Moissy-Cramayel, Mitry-Mory/Claye-Souilly, Lognes/Torcy... Il existe d'autres implantations industrielles significatives, par exemple à Montereau (aciérie, câblerie...), Provins (fabricant de verres optiques BBGR), Nemours, Meaux etc. ou, en rase campagne, à Grandpuits (raffinerie Total en cours de fermeture et transformation en site de biocarburants et bioplastiques, usine d'engrais Borealis ex-AZF), ainsi que de multiples sites dans la pharmacie (Cooper Melun...), les cosmétiques (Cosmeva ex-Nivéa à Savigny-le-Temple...), l'agroalimentaire (William Saurin à Saint-Thibault-des-Vignes... mais la sucrerie Tereos à Villenoy a fermé en laissant des terrains pollués à l'arsenic) tandis que le secteur de Marne-la-Vallée abrite aussi de nombreux immeubles de services et des sièges sociaux.

Les meilleurs résultats de LO sont saupoudrés dans différents secteurs. La zone proche de Roissy se distingue, avec un record dans la ville populaire de Mitry-Mory (3,83%) suivie par Saint-Mard, Dammartin-en-Goële et Othis. Même chose dans le sud (secteur de Melun/Sénart-Montereau-Nemours) avec Varennes-sur-Seine (3,11%), Savigny-le-Temple (3,05%), Nandy, Château-Landon (aux confins du Loiret), Champagne-sur-Seine, Dammarie-les-Lys (banlieue ouvrière de Melun), Melun, Saint-Pierre-lès-Nemours, Moret-Loing-et-Orvanne, Vert-Saint-Denis, Moissy-Cramayel, Cesson, Le Châtelet-en-Brie, Le Mée-sur-Seine... (la commune industrielle de Bagneaux-sur-Loing qui n'est pas dans la liste car trop petite, fait même 3,87%). On retrouve des scores notables autour de Meaux à Villenoy (2,82%), Trilport, Esbly et Quincy-Voisins ; à Jouarre et La Ferté-sous-Jouarre ; à Coulommiers ; dans de petites villes du coeur de la Brie à Fontenay-Trésigny, Mormant, Nangis (ces deux dernières proches de la raffinerie de Grandpuits) ; et dans une moindre mesure dans l'ouest de la Brie à Gretz-Armainvilliers, Combs-la-Ville, Tournan-en-Brie, Brie-Comte-Robert, Pontault-Combault, ainsi que dans le secteur de Marne-la-Vallée (où aucune commune n'atteint les 2%) avec Noisiel, Émerainville, Lognes...

Dans ce département, LO a bien augmenté son nombre de listes aux dernières municipales, outre Melun qui était la seule ville avec liste LO la fois précédente il y a eu Chelles, Champs-sur-Marne, Lognes et Montereau-Fault-Yonne, mais hormis Lognes aucune de ces nouvelles villes n'atteint la moyenne départementale.
Plestin
 
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Gayraud de Mazars » 26 Juin 2021, 16:14

Salut camarade Plestin,

Merci sur cette analyse clairvoyante !

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Plestin » 27 Août 2021, 11:03

Résultats région Centre-Val-de-Loire, première partie :

Dans cette première partie, je vais traiter des départements de l'Eure-et-Loir (28), du Loiret (45) et du Cher (18).

Moyenne LO régionale : 2,56% pour Farida MEGDOUD soit 14.555 voix.

Alors qu'en Île-de-France il y avait 11 listes aux Régionales, le choix était plus restreint en région Centre-Val de Loire avec 7 listes.

En Île-de-France, les électeurs PCF et LFI se sont sans doute pour beaucoup retrouvés dans la liste de Clémentine AUTAIN (LFI alliée au PCF), car voter LFI pour un électeur du PCF ce n'est pas encore le bout du monde (l'inverse est peut-être un peu plus compliqué).

En région Centre-Val de Loire, le choix était un peu plus difficile à faire car les électeurs du PCF devaient voter pour le PS François BONNEAU (président de région sortant) à la tête d'une liste d'union PS-PCF, tandis que les électeurs LFI étaient appelés à voter pour l'EELV Charles FOURNIER à la tête d'une liste d'union EELV-LFI, l'un des vice-présidents sortants de la région. (Tout ce beau monde s'est d'ailleurs rassemblé au second tour et a remporté la région).

Il semble donc que certains électeurs PCF ou LFI aient rechigné à voter pour le PS ou pour EELV et aient marqué le coup en votant LO. Le phénomène reste toutefois nettement moins marqué que dans les régions où les électeurs PCF et LFI étaient appelés à tous se rassembler derrière les Verts (PACA, Hauts-de-France) et n'avaient pas d'autre choix à part LO. D'où un score régional un peu au-dessus de la moyenne nationale mais sans résultats très spectaculaires localement.

Voici donc les résultats détaillés de LO au 1er tour des régionales 2021 dans la région Centre-Val de Loire. Innovons un peu : avec un code couleur indiquant, pour chaque commune, l'arrondissement où elle se situe (= la préfecture ou sous-préfecture dont elle dépend, elle-même mise en gras souligné, et en majuscule pour la préfecture). Par exemple, pour le premier département, l'Eure-et-Loir, cela permet de visualiser plus facilement la position des principales communes (jusqu'aux gros villages) selon qu'elles sont dans l'arrondissement de Chartres (en bleu), Dreux (en rouge), Châteaudun (en rose-violet) ou Nogent-le-Rotrou (en vert foncé).


Eure-et-Loir : 2,55% dont :

- Vernouillet : 5,63%
- Dreux : 4,11%
- Brou : 3,57%
- Bonneval : 3,54%
- Senonches : 3,50%
- Arcisses : 3,45%
- Saint-Lubin-des-Joncherets : 3,42%
- Pierres : 3,08%
- Lucé : 2,81%
- Auneau-Bleury-Saint-Symphorien : 2,80%
- Toury : 2,80%
- Châteaudun : 2,78%
- Saint-Rémy-sur-Avre : 2,75%
- Châteauneuf-en-Thymerais : 2,71%
- Hanches : 2,66%
- Bû : 2,63%
- Abondant : 2,58%

(moyenne régionale 2,56%)
- Sorel-Moussel : 2,56%
(moyenne départementale 2,55%)

- Anet : 2,49%
- Brezolles : 2,49%
- Epernon : 2,48%
- Mainvilliers : 2,47%
- CHARTRES : 2,43%
- Janville-en-Beauce : 2,38%
- Saint-Georges-sur-Eure : 2,31%
- Commune nouvelle d'Arrou : 2,22%
- Courville-sur-Eure : 2,15%
- Cloyes-les-Trois-Rivières : 2,12%
- Nogent-le-Rotrou : 2,09%
- Le Coudray : 2,08%
- Tremblay-les-Villages : 2,07%
- Les Villages Vovéens : 1,96%
- Boutigny-Prouais : 1,93%
- Saint-Denis-Lanneray : 1,92%
- Illiers-Combray : 1,89%
- Maintenon : 1,86%
- Nogent-le-Roi : 1,84%
- La Loupe : 1,84%
- Cherisy : 1,78%
- Lèves : 1,72%
- Barjouville : 1,57%
- Luisant : 1,53%
- Saint-Prest : 1,52%
- Amilly : 1,51%
- Sours : 1,36%
- Champhol : 1,35%
- Morancez : 1,11%
- Fontaine-la-Guyon : 1,08%
- Gallardon : 1,06%
- Jouy : 0,88%

L'Eure-et-Loir est polarisée par les deux principales agglomérations de Chartres et Dreux et par celles, secondaires, de Châteaudun et Nogent-le-Rotrou. Il existe quelques petites agglomérations bien distinctes situées surtout dans l'arrondissement de Chartres, comme Epernon, Maintenon, Auneau-Bleury-Saint-Symphorien ("Auneau") (près des Yvelines) ou Illiers-Combray, ou celui de Châteaudun, comme Cloyes-les-Trois-Rivières (ex-Cloyes-sur-le-Loir) et Bonneval.

La bourgeoisie est bien représentée notamment à Chartres et dans les villages de la Beauce. Mais la classe ouvrière d'industrie est nombreuse et beaucoup d'usines appartiennent à de grandes multinationales, comme c'est le cas dans beaucoup de départements situés à la périphérie du Bassin parisien ayant souvent bénéficié de la décentralisation des industries d'Île-de-France dans les années 1960-70 (Eure-et-Loir, Loiret, Eure, Oise, Aisne, Marne, Yonne...)

Parmi les activités industrielles, l'électronique (surtout grand public : téléviseurs...) était très fortement représentée dans les années 1980 mais a presque totalement disparu. Elle était notamment incarnée par le groupe Philips qui possédait deux grosses usines à Dreux (3.000 personnes, fermeture en 2010 mais il n'en restait que 200) et Nogent-le-Rotrou (1.500 personnes), issues de son ancienne filiale La Radiotechnique, ainsi que le groupe Nokia qui avait hérité de l'usine ex-ITT-Océanic à Chartres (environ 500 personnes, fermeture en 1992). Philips possédait également une filiale à Chartres produisant des lampes électriques et employant plusieurs centaines de personnes, il ne reste sur place qu'une petite société spécialisée dans les éclairages LED.

Tout cela a supprimé de très nombreux emplois induits (15.000 emplois induits en moins rien que pour Philips Dreux) et a représenté une catastrophe pour le département, en particulier pour Dreux qui ne s'en est jamais remis (tandis que Chartres a bénéficié de l'arrivée d'autres activités et de l'expansion de sa principale usine pharmaceutique). Dreux a également subi la disparition d'une importante usine de sous-traitance automobile, celle de l'ex-Renault Dreux (pare-chocs, câblage), qui a employé jusqu'à 1.300 personnes mais a été cédée à différents repreneurs réduisant les effectifs, le dernier étant Valéo (fermeture en 2003). La seule activité un peu significative récupérée par Dreux est un centre d'appel téléphonique.

Aujourd'hui, les principales activités industrielles qui subsistent relèvent le plus souvent de trois secteurs : industrie pharmaceutique et matériel médical ; parfumerie et cosmétiques ; et enfin, caoutchouc et plasturgie (souvent pour l'automobile). Un trio qui s'est organisé en "pôles de compétitivité" (véritables machines à subventions publiques) et que l'on retrouve dans d'autres départements de la région. Il y a bien entendu d'autres industries significatives, comme l'agroalimentaire (éventuellement en lien avec les céréales et les betteraves de la Beauce) et la métallurgie (sous-traitance automobile notamment).

La pharmacie est très présente à Chartres avec Novo Nordisk (1.200 personnes contre 200 dans les années 1990), l'une des deux grandes usines d'insuline en France, filiale d'un groupe danois qui est devenu le plus gros employeur industriel du département. Elle l'est également autour de Dreux, avec au moins 6 usines significatives mais des effectifs qui n'ont pas beaucoup évolué depuis les années 1990 et n'ont pas permis de compenser Renault et Philips ; les trois principales sont celle de Beaufour Ipsen (environ 350 personnes) qui produit entre autres le pansement digestif Smecta, de Synerlab/Sophartex à Vernouillet (environ 330 personnes), un sous-traitant, et de Delpharm ex-Famar à Saint-Rémy-sur-Avre (environ 210 personnes), un autre sous-traitant qui a fait parler de lui car il réalise le remplissage-conditionnement du vaccin de Pfizer contre la Covid-19 (enfin... il essaye). Nogent-le-Rotrou accueille une usine de matériel médical du groupe allemand B. Braun (500 personnes) qui produit des équipements de perfusion et des sondes urinaires en plastique. Enfin, à Epernon, les laboratoires Expanscience font le lien entre pharmacie (médicaments sans ordonnance dérivés de l'avocat et du soja, totalement inefficaces, contre l'arthrose) et cosmétiques (lait de toilette Mustela). Le secteur pharma/médical a toutefois connu son lot de fermetures : Bristol-Myers Squibb à Epernon (300 personnes), Ethicon (filiale de Johnson & Johnson) à Auneau (jusqu'à 600 personnes), Nypro à Fontenay-sur-Eure près de Chartres (115 personnes)...

Le secteur des parfums et cosmétiques est surtout localisé à Chartres même, avec Guerlain (maquillage de luxe du groupe LVMH, 400 personnes), Lancaster - Fragrance Production (parfums du groupe américain Coty, 265 personnes), Reckitt Benckiser (dermo-cosmétique, groupe britannique, 260 personnes), Puig Chartres (groupe espagnol, parfums Paco Rabanne et Nina Ricci, 160 personnes)...

La plasturgie et le caoutchouc comptent elles aussi de gros établissements, avec Sealed Air (emballages plastiques, 800 personnes) à Epernon, Lorillard (menuiserie PVC) à Chartres, Paccor France (emballages plastiques rigides pour l'alimentaire, 300 personnes) à Auneau ou encore Hutchinson ex-Paulstra, filiale de Total (pièces antivibratoires en caoutchouc pour l'automobile, environ 500 personnes après un plan de départ de 50 personnes) à Châteaudun. Mais à Chartres, Snappon (joints en caoutchouc pour l'automobile, 285 personnes) a fermé dans les années 2000.

Il existe encore quelques sous-traitants automobiles importants, comme Valéo à Nogent-le-Rotrou (systèmes de climatisation et capteurs à ultrasons, 360 personnes) et Aptiv à Epernon (électronique, 500 personnes). A Lucé en banlieue de Chartres, l'usine Hydro Extrusion (200 personnes), filiale d'un groupe norvégien, fabrique des profilés en aluminium utilisés par de nombreuses industries (automobile, bâtiment, mobilier métallique...) A Châteaudun, l'usine Zodiac Aerospace (360 personnes) produit des systèmes hydrauliques pour l'aéronautique. A Cloyes-les-Trois-Rivières, le groupe allemand d'électroménager Vorwerk-SEMCO (300 personnes) fabrique les robots cuiseurs Thermomix, et la maison-mère allemande a délocalisé d'Allemagne vers l'Eure-et-Loir l'équivalent de deux lignes de production. A Senonches, Eurofeu est le plus gros fabricant français d'extincteurs.

La logistique et les transports routiers se développent néanmoins à grande vitesse dans le département, avec de vastes plateformes sortant de terre à Illiers-Combray, Auneau, Châteaudun... A Chartres, c'est plus compliqué : l'image de luxe de la "Cosmetic Valley" est fortement mise en avant par la ville qui ne voudrait pas la détériorer ; ainsi, le maire LR de Chartres, Jean-Pierre Gorges, a refusé en 2018 l'installation d'une plateforme logistique d'un concurrent d'Amazon qui devait créer 2.000 emplois de manutentionnaires, sous prétexte que "ces emplois peu qualifiés vont attirer des nouveaux habitants qui vont modifier la structure de la population", ce qui mettrait en péril "l'équilibre sociologique et démographique de l'agglomération"... Dreux, qui au contraire a des tas de chômeurs à occuper, s'est alors immédiatement portée candidate mais l'entreprise n'a pas donné suite.

A Toury, petite ville industrielle située en pleine Beauce à la limite du Loiret, la sucrerie Cristal Union (128 personnes) a fermé en juin 2020 en pleine pandémie, alors même qu'une partie de l'usine produisait de l'éthanol utilisable dans les gels hydroalcooliques... La petite ville d'Auneau accueille un complexe du groupe Andros de plus de 400 personnes, comprenant une usine de produits laitiers (Novandie, produits Mamie Nova), un centre logistique et des activités administratives et commerciales.

La présence de LO dans ce département est déjà ancienne à Chartres, plus récente à Dreux. Aux dernières municipales il y avait trois listes à Chartres et, pour la première fois, à Dreux et à Lucé (banlieue populaire de Chartres). La ville de Châteaudun fait l'objet à son tour de journées d'action LO régulières depuis quelques années et la presse locale a révélé que les candidats LO du département aux Régionales venaient notamment de Chartres, Lucé, Dreux, Châteaudun et Bonneval.

Aux Régionales de 2021, l'Eure-et-Loir a donné un score de 2,55% à LO, dans la moyenne régionale donc, mais les disparités sont importantes et les arrondissements de Dreux et Châteaudun procurent les meilleurs résultats. Les deux scores les plus élevés sont d'ailleurs à Vernouillet (5,63%, principale banlieue de Dreux) et à Dreux (4,11%), d'autres ne sont pas loin derrière (Senonches 3,50%, Saint-Lubin-des-Joncherets 3,42%, Saint-Rémy-sur-Avre 2,75%...) et LO avait déjà dépassé les 3% à Dreux aux Régionales de 2015. A Châteaudun, le score est de 2,78% avec des résultats encore meilleurs à Brou (3,57%) et Bonneval (3,54%). L'arrondissement de Nogent-le-Rotrou semble être celui qui vote le moins LO, mais comme il s'agit surtout de villages et que notre échantillon ne compte que 3 communes de plus de 1.600 habitants, cela n'est pas forcément très représentatif ; Nogent donne tout de même 2,09% et sa "banlieue" Arcisses 3,45% tandis que la petite ville de La Loupe, ancienne cité cheminote, ne donne que 1,84%. En réalité, c'est plutôt l'arrondissement de Chartres qui "plombe" les résultats de l'Eure-et-Loir, notamment les gros villages et quelques banlieues plutôt aisées autour de Chartres (Luisant, Champhol, Lèves, Le Coudray...) ; mais Chartres même fait 2,49%, Lucé atteint 2,81%, et les petites villes industrielles éloignées de Chartres comme Auneau et Toury (2,80%) ou encore Epernon (2,48%) font également des scores honorables.


Loiret : 2,24% dont :

- Châlette-sur-Loing : 5,57%
- Corquilleroy : 4,69%
- Sermaises : 4,03%
- Corbeilles : 3,70%
- Bonny-sur-Loire : 3,69%
- Puiseaux : 3,62%
- Outarville : 3,57%
- Dordives : 3,53%
- Dampierre-en-Burly : 3,39%
- Beaulieu-sur-Loire : 3,35%
- Lailly-en-Val : 3,31%
- Saran : 3,22%
- Châtillon-sur-Loire : 3,14%
- Saint-Jean-de-la-Ruelle : 3,13%
- Gien : 3,10%
- Pithiviers : 3,05%
- Neuville-aux-Bois : 3,03%
- Ouzouer-sur-Loire : 3,00%
- Briare : 2,90%
- Courtenay : 2,90%
- Montargis : 2,86%
- Saint-Denis-de-l'Hôtel : 2,84%
- Fleury-les-Aubrais : 2,80%
- Semoy : 2,79%
- Fay-aux-Loges : 2,74%
- Le Malesherbois : 2,67%
- Chaingy : 2,67%
- Lorris : 2,65%

(moyenne régionale 2,56%)

- Nogent-sur-Vernisson : 2,55%
- Traînou : 2,47%
- Beaugency : 2,37%
- Artenay : 2,32%
- Ingré : 2,29%
- Pithiviers-le-Vieil : 2,27%

(moyenne départementale 2,24%)

- Sully-sur-Loire : 2,19%
- Meung-sur-Loire : 2,18%
- Jargeau : 2,15%
- Châteauneuf-sur-Loire : 2,13%
- ORLEANS : 2,00%
- Saint-Jean-de-Braye : 1,99%
- Pannes : 1,94%
- Saint-Ay : 1,94%
- La Chapelle-Saint-Mesmin : 1,82%
- Poilly-lez-Gien : 1,80%
- Villemandeur : 1,69%
- Donnery : 1,61%
- Saint-Jean-le-Blanc : 1,59%
- Ormes : 1,59%
- Amilly : 1,53%
- Mardié : 1,52%
- Saint-Pryvé-Saint-Mesmin : 1,45%
- Ferrières-en-Gâtinais : 1,35%
- Olivet : 1,32%
- Saint-Denis-en-Val : 1,31%
- Cléry-Saint-André : 1,30%
- La Ferté-Saint-Aubin : 1,29%
- Chécy : 1,27%
- Sandillon : 1,02%
- Saint-Cyr-en-Val : 1,02%
- Saint-Hilaire-Saint-Mesmin : 0,76%

Le Loiret est découpé en trois arrondissements : Orléans, Montargis et Pithiviers.

L'agglomération d'Orléans est le poids lourd démographique du département et l'un des deux de la région avec Tours : la ville d'Orléans compte 116.000 habitants et l'agglomération 282.000 environ. Orléans est la "capitale régionale" du Centre-Val de Loire. Cette ville compte une bourgeoisie abondante, que l'on retrouve également dans beaucoup de banlieues aisées (à commencer par la plus peuplée, Olivet, 22.000 habitants). Mais la classe ouvrière est elle aussi nombreuse, en particulier dans le vaste quartier de La Source au sud de la ville, dans d'autres quartiers au nord et au nord-est ainsi que dans quelques banlieues du nord-nord-ouest comme Fleury-les-Aubrais, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Saran... Elle est également bien présente dans les autres agglomérations de taille significative telles que Montargis (notamment à Montargis et Châlette-sur-Loing), Gien, Briare, Pithiviers, Le Malesherbois (ex-Malesherbes), Puiseaux...

Orléans est un centre universitaire et de services (dont un important Centre de Services Financiers de La Poste - ex-Chèques Postaux - à La Source), ainsi qu'un noeud ferroviaire et routier/logistique, mais l'industrie y est bien présente, de même que dans le reste du Loiret. La ville a subi assez peu de fermetures d'usines hormis Alcatel-Lucent (télécommunications) à Ormes ou encore IBM à Saint-Jean-de-Braye/Combleux (fermée en 2005) et son avatar Lexmark à Boigny-sur-Bionne (fermée en 2010) qui ont employé des milliers de personnes dans les années 1990. Certaines entreprises notamment de métallurgie ont beaucoup réduit leurs effectifs. D'autres industries ont mieux résisté et une énorme activité logistique s'est développée, avec les gigantesques entrepôts de Deret, Geodis, Kuehne + Nagel et plus récemment Amazon (1.700 personnes, uniquement les CDI) dans le secteur de Saran ; tandis qu'à Ormes, Bolloré Logistics a colonisé les locaux de l'ex-Alcatel. La logistique a investi également d'autres secteurs de ce département qui occupe une position stratégique au sud de Paris.

Dans le Loiret, comme dans l'Eure-et-Loir, on retrouve le trio pharmacie / cosmétiques / caoutchouc, ainsi que pas mal d'établissements relevant de la métallurgie (dont certains dans l'armement, un secteur également bien représenté dans le Loir-et-Cher et surtout le Cher).

La pharmacie compte trois établissements de taille significative dans l'agglomération d'Orléans : Servier, 820 personnes sur plusieurs sites dont environ 650 à l'usine de Gidy ; Delpharm (ex-Famar, ex-J&J, ex-Pfizer) à Orléans La Source, site d'environ 600 personnes après avoir récupéré la production d'une seconde usine à Orléans "Champ de Mars" (ex-Novartis, ex-Sandoz) ; et Merck (l'Allemand) à Semoy (450 personnes, en croissance), qui fabrique de grandes quantités de l'antidiabétique Glucophage. Mais il en existe aussi à Gien (Pierre Fabre, 450 personnes) et à Amilly près de Montargis (Sanofi Winthrop Industrie, 340 personnes dans l'usine qui fait notamment les aspirines en poudre Aspégic et Kardégic, et 150 personnes dans le centre de distribution placé dans une filiale, Opella, qui devrait sortir du groupe). Il y a également une usine de consommables de laboratoire (verrerie, réactifs...), VWR, à Briare. D'autres usines ont fermé, notamment 3M Santé à Pithiviers ou Clintec puis Fareva à Amilly, mais on rencontre encore deux entreprises de chimie pharmaceutique à Pithiviers.

La parfumerie-cosmétiques est représentée par un très grand site de Christian Dior (groupe LVMH) à Saint-Jean-de-Braye, qui emploie près de 2.000 personnes, par deux sites de Shiseido à Ormes (banlieue d'Orléans) et à Gien (totalisant 660 personnes, mais 68 suppressions de postes sont en cours), par une usine de maquillage de Gemey-Maybelline (groupe L'Oréal) également à Ormes (300 personnes) et par d'autres usines plus petites.

Quant au caoutchouc, il s'appuie sur les usines de Hutchinson (Total) avec notamment la grande usine historique de Châlette-sur-Loing près de Montargis (1.220 personnes, mais un plan de 197 suppressions de postes est en cours) qui fabrique toutes sortes de produits allant des joints d'étanchéité pour l'automobile aux célèbres joints orange pour les bocaux en verre, aux tubes flexibles pour le transfert de fluides et même aux pneus de vélos. D'autres sites Hutchinson plus petits sont présents à Pannes (Montargis), à Briare et à Fleury-les-Aubrais (Orléans).

Dans la métallurgie, l'électroménager est présent avec l'usine Brandt de Saint-Jean-de-la-Ruelle (encore 500 personnes, contre 1.800 au début des années 1980), ancienne filiale de Thomson qui fait aujourd'hui partie du groupe algérien Cevital (dont le PDG milliardaire Issad Rebrab est finalement sorti de prison en décembre 2020) et qui produit des fours et des plaques à induction. L'usine John Deere à Saran (820 personnes) emploie deux fois moins de monde que par le passé mais poursuit la production de moteurs diesel pour engins non routiers (matériel de travaux publics, engins forestiers, engins agricoles etc.) L'usine Otis à Gien (700 personnes) produit des ascenseurs. L'usine Leroy-Somer à Saint-Jean-de-Braye (300 personnes), du groupe japonais Nidec, produit des systèmes d'entraînement électriques. L'usine Faurecia à Nogent-sur-Vernisson (450 personnes) fabrique des armatures de sièges automobiles. L'usine Gestamp Sofedit à Sermaises (228 personnes) fait du découpage-emboutissage pour l'automobile. MSL Circuits (ex-Valéo, ex-Jabil, 420 personnes) à Meung-sur-Loire, produit des cartes électroniques pour l'automobile et prévoit 100 embauches avec l'essor de la voiture électrique. La société Jourdain à Escrennes près de Pithiviers (200 personnes dont 150 CDI), en expansion, fabrique des enclos métalliques tubulaires pour bovins. Enfin, à La Ferté-Saint-Aubin, l'usine Thalès LAS France produit des armes et munitions (systèmes de mortiers, systèmes de roquettes...) et, en incluant un second site à Fleury-les-Aubrais, Thalès LAS France emploie 692 personnes dans le Loiret (réparties à peu près moitié-moitié). Le site de La Ferté accueille également deux autres sociétés d'armement qui rajoutent 280 personnes.

D'autres usines métallurgiques d'Orléans sont devenues petites, comme la fonderie d'aluminium SIFA ou l'usine Malichaud. Quant à l'usine de sous-traitance automobile Inteva à Sully-sur-Loire, son propriétaire a défrayé la chronique l'an dernier en utilisant la possibilité donnée par les ordonnances Macron de mettre l'entreprise en faillite et de reprendre lui-même les morceaux qu'il souhaitait garder, d'où la fermeture d'une usine dans les Vosges et 42 licenciements sur 160 à Sully. A Courtenay, Ibiden, fabricant de filtres à particules pour automobiles diesel, vient de fermer son usine de 300 personnes sous prétexte de déclin du diesel. A Outarville dans la Beauce, l'usine de batteries Steco Power (ex-CFEC, qui employait encre 440 personnes en 2001) a fermé en 2010 et le repreneur des locaux y a stocké, puis laissé, sans autorisation, un grand nombre de batteries au plomb formant un risque environnemental. Un incendie y a d'ailleurs éclaté l'an dernier.

Six autres secteurs industriels sont bien représentés dans le Loiret : le verre, le bois, le papier, l'imprimerie-édition, l'agroalimentaire et l'énergie. A Sully-sur-Loire, les deux usines Saint-Gobain emploient environ 600 personnes à la fabrication de verres de haute technologie pour pare-brises d'avions. La verrerie Duralex (les fameux verres de la cantine !), ancienne filiale de Saint-Gobain, à La Chapelle-Saint-Mesmin (246 personnes), qui était en redressement judiciaire, a été reprise en janvier par la maison mère de Pyrex, qui conserve tout l'effectif. A nouveau à Sully-sur-Loire, l'usine Swiss Krono (400 personnes) produit des panneaux de bois. L'industrie du papier sanitaire (papier toilette, mouchoirs jetables...) est représentée par deux usines importantes qui ont été toutes deux confrontées à une forte demande pendant la pandémie de 2020 : Essity à Gien (près de 500 personnes), propriétaire de la marque Lotus, et ICT à Pannes (230 personnes). A Neuville-aux-Bois, DS Smith Packaging (118 personnes) produit les emballages carton pour Sodebo et les capsules pour Nespresso. Au Malesherbois, l'imprimerie Maury emploie 630 personnes sur 2 sites, et des distributeurs du domaine de l'édition (Interforum, Union Distribution) se sont implantés au même endroit ou dans la ville voisine de Sermaises, avec plusieurs centaines d'emplois. Enfin, l'agroalimentaire compte quelques établissements importants, comme LSDH à Saint-Denis-de-l'Hôtel (laiterie, 575 personnes) et à Châteauneuf-sur-Loire (Les Crudettes, salades, 500 personnes), en pleine expansion suite aux changements de modes alimentaires pendant la pandémie de Covid-19, ou Eurial (laiterie Senoble, 140 personnes) à Lorris. Dans la même ville de Saint-Denis-de-l'Hôtel, en revanche, une usine Mars Petcare d'aliments pour animaux supprime de nombreux emplois. A Fleury-les-Aubrais, l'abattoir Tradival emploie 400 personnes. Dans la Beauce, la sucrerie Tereos à Artenay (200 personnes) côtoie celle de Cristal Union à Pithiviers-le-Vieil (122 personnes en effectif permanent, bien plus pendant la campagne sucrière), et il en existe une autre à Corbeilles près de Montargis (125 personnes, idem). A Pithiviers,on rencontre également la fabrique de gâteaux Savane Brossard (300 personnes). A Donnery, Orangina Suntory (190 personnes) possède son principal site de mise en bouteille plastique de sodas en France. Les groupes céréaliers (Soufflet, Axéréal) ont de nombreux sites dispersés en Beauce. Mais l'ancien abattoir de volailles Doux à Boynes où travaillaient 220 personnes, a fermé. Dans l'énergie on relève la présence de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, gros employeur (1.900 salariés permanents dont ceux d'EDF), entre Sully-sur-Loire et Gien, tandis qu'une seconde centrale sur la Loire est située dans le Cher à la limite du Loiret et génère des emplois dans le sud-est du département.

LO a une présence désormais très ancienne dans l'agglomération d'Orléans, avec des militants connus dans diverses entreprises, pendant longtemps aux Chèques Postaux, chez Alcatel, chez Brandt (ex-CEPEM) ou à la SNCF de Fleury-les-Aubrais, chez Gemey, et encore aujourd'hui à la SNCF ou à l'usine Delpharm d'Orléans La Source. La camarade Farida MEGDOUD, tête de liste de toute la région Centre aux Régionales, est enseignante en lycée professionnel dans le quartier de La Source. LO a également une présence à Montargis, incarnée à diverses élections par Dominique CLERGUE, une militante ouvrière chez Hutchinson à Châlette. Aux Municipales, LO présente 3 listes dans le département : à Orléans, Fleury-les-Aubrais et Montargis, tandis que des journées d'action régulières sont aussi organisées à Gien et Pithiviers.

La moyenne de LO aux Régionales 2021 dans le département du Loiret (2,24%) est plus basse que la moyenne régionale (2,56%). C'est l'arrondissement d'Orléans qui tire les résultats vers le bas ; néanmoins, LO fait quand même 2,00% à Orléans, ce qui n'arrive pas tous les jours... Une curiosité : à Orléans, le record dans un bureau de vote pour LO est obtenu dans le Bureau de vote à rattachement dérogatoire, c'est-à-dire celui qui centralise les votes des détenus dans le département. Seuls 51 détenus ont voté, mais ils ont donné 16 voix au RN (31,4%), 10 voix aux Ecolos/LFI (19,6%), 9 voix au PS/PCF (17,6%), 7 voix à LO (13,7%), 6 voix à LREM (11,8%), 2 voix à un écolo dissident et 1 voix à l'UDI. Le second meilleur score pour LO (11,8% avec 26 voix) est dans l'un des bureaux de vote de l'école Gutenberg, dans un quartier ouvrier du nord-est de la ville, le quartier d'Argonne, où l'on trouve d'autres bureaux à bon résultat, tout comme dans plusieurs bureaux de La Source.

Autour d'Orléans, les records sont dans les villes les plus populaires comme Saran (3,22%), Saint-Jean-de-la-Ruelle (3,13%) ou Fleury-les-Aubrais (2,80%), tandis que la ville plutôt aisée d'Olivet ne donne que 1,32%.

Les villes de l'arrondissement de Pithiviers ont presque toutes de bons scores, avec un record à 4,03% à Sermaises (et Pithiviers fait tout de même 3,05%). Idem pour une majorité de villes de l'arrondissement de Montargis, avec le record dans la ville ouvrière à tradition PCF de Châlette-sur-Loing (5,57%) mais des résultats également honorables à Gien (3,10%) et à Montargis même (2,85%). On note également des scores dépassant les 3% dans les communes du val de Loire proches des deux centrales nucléaires (de Dampierre et de Belleville dans le Cher), à Bonny-sur-Loire, Dampierre-en-Burly, Beaulieu-sur-Loire, Châtillon-sur-Loire et Ouzouer-sur-Loire. De bons scores également dans quelques petites villes un peu isolées quel que soit l'arrondissement, comme Puiseaux (3,62%), Outarville (3,57%), Dordives (3,53%), Neuville-aux-Bois au nord d'Orléans (3,03%), Briare (2,90%), Courtenay (2,90%), Le Malesherbois (2,67%), Lorris (2,65%), Nogent-sur-Vernisson (2,55%)...

On retrouve l'impression générale d'un surplus de voix LO dans les villes un peu "loin de tout", dans les petites villes industrielles et on remarque également les petites villes proches d'une centrale nucléaire (on le reverra dans d'autres départements).


Cher : 3,11% dont (limite inférieure 1.000 habitants) :

- Belleville-sur-Loire : 8,62%
- Les Aix-d'Angillon : 5,28%
- Boulleret : 4,97%
- Saint-Florent-sur-Cher : 4,72%
- Argent-sur-Sauldre : 4,61%
- Orval : 4,34%
- Jouet-sur-l'Aubois : 4,33%
- Marmagne : 4,26%
- Sancoins : 4,21%
- Savigny-en-Sancerre : 4,10%
- Avord : 4,09%
- La Guerche-sur-l'Aubois : 4,03%
- Saint-Germain-du-Puy : 3,82%
- Allouis : 3,78%
- Neuvy-sur-Barangeon : 3,74%
- Vierzon : 3,69%
- Levet : 3,69%
- Léré : 3,68%
- Graçay : 3,64%
- Foëcy : 3,55%
- Massay : 3,47%
- Saint-Satur : 3,38%
- Cuffy : 3,28%
- Châteaumeillant : 3,18%
- Lunery : 3,17%
- Sancerre : 3,15%

(moyenne départementale 3,11%)
- Mehun-sur-Yèvre : 3,11%
- Henrichemont : 3,11%
(moyenne départementale 3,11%)

- Châteauneuf-sur-Cher : 3,05%
- Sainte-Solange : 2,81%
- Saint-Amand-Montrond : 2,73%
- BOURGES : 2,61%

(moyenne régionale 2,56%)

- Saint-Eloy-de-Gy : 2,50%
- Lignières : 2,37%
- La Chapelle-Saint-Ursin : 2,36%
- Baugy : 2,28%
- Fussy : 2,27%
- Menetou-Salon : 2,25%
- Plaimpied-Givaudins : 2,19%
- Méreau : 2,18%
- Trouy : 2,08%
- Aubigny-sur-Nère : 2,00%
- Saint-Doulchard : 1,92%
- Dun-sur-Auron : 1,75%
- Berry-Bouy : 1,62%
- Vignoux-sur-Barangeon : 1,59%
- Saint-Martin-d'Auxigny : 1,58%
- Vasselay : 1,48%
- Allogny : 1,45%
- Nérondes : 0,88%

Le département du Cher compte les trois arrondissements de Bourges, Vierzon et Saint-Amand-Montrond.

C'est un département de vieille industrie, très touché par les fermetures d'entreprises et les baisses d'effectifs, spécialement à Vierzon qui est avec Dreux la ville la plus sinistrée de la région Centre en matière d'emploi, mais aussi à Bourges et dans le reste du département.

Le Cher est un peu loin de Paris pour avoir beaucoup bénéficié du phénomène de décentralisations des années 1960-70 (c'était bien avant le désenclavement par l'autoroute) et on n'y retrouve pas la vocation pharmaceutique et cosmétique de l'Eure-et-Loir, du Loiret, du Loir-et-Cher ou de l'Indre-et-Loire. L'unique usine significative, Reckitt & Coleman à Saint-Florent (350 personnes, crèmes cosmétiques et produits d'entretien en aérosol), a fermé dans les années 1990.

Mais Bourges a bénéficié de décentralisations beaucoup plus anciennes, napoléoniennes en l'occurrence, qui ont fait de Bourges un centre important d'industries militaires (la vocation militaire de la ville avait même débuté sous Louis XIV). La métallurgie (fonderie) et, plus tard, l'aéronautique, se sont développées ultérieurement et ont souvent fini par rejoindre l'industrie d'armement, autour du thème des missiles par exemple. De tout ce pôle militaro-industriel, il reste plusieurs sites malgré des baisses d'effectifs. MBDA (ex-Aérospatiale fusionnée avec Matra puis avec la société allemande DASA) à Bourges et au Subdray (1.750 personnes, plus 1.200 chez les sous-traitants), est un grand fabricant européen de missiles. DGA Techniques Terrestres (ex-ETBS) à Bourges, réalise des essais d'armes, de munitions et d'explosifs pour l'armée de Terre et pour le compte des industriels ; malgré l'évocation vers 2011 d'un regroupement d'activités à Bourges qui devait faire monter l'effectif de 850 à 1.200 personnes par arrivée de nouvelles activités (transférées d'autres sites), cela ne s'est pas produit (certains militaires d'autres villes comme Angers semblent avoir refusé d'aller à Bourges) et il ne reste que 700 personnes. Nexter Systems (ex-Giat Industrie ex-EFAB, 394 personnes) et Nexter Munitions (ex-Luchaire, 145 personnes) à Bourges, sont les héritiers d'un ensemble qui employait autrefois 2.200 personnes. Nexter Munitions (ex-Luchaire) à La Chapelle-Saint-Ursin emploie 350 personnes, et Roxel au Subdray (systèmes de propulsion de roquettes) 120 personnes.

Une autre entreprise, Auxitrol Esterline à Bourges (430 personnes mais 124 suppressions ont été annoncées fin 2020), s'est spécialisée dans les capteurs, sondes, jauges et autres systèmes de mesures pour l'aéronautique (civile et militaire) et le spatial. Il y a aussi à Bourges une usine ASB de 170 personnes produisant des piles pour l'aérospatiale. Par contre, l'ancienne fonderie de Mazières (un site historique de Bourges) passée par divers propriétaires dont le dernier était Manoir Industries, et qui s'était réorientée vers les besoins de la Défense, a délocalisé vers la Normandie et fermé en 2002, licenciant 140 personnes (la CGT est parvenue à faire condamner l'employeur à payer des indemnités substantielles).

En dehors de ce secteur d'activité, Bourges a conservé peu d'usines importantes, la principale étant celle de Michelin à Saint-Doulchard qui employait 1.000 personnes en 2000 mais dont les effectifs ont diminué au fil du temps : 164 suppressions de postes en 2003, et surtout 365 suppressions (sur 815) en 2006 lorsque le groupe a annoncé l'arrêt des pneus pour camionnettes et le recentrage (au détriment de l'Italie) sur les pneus avions neufs et rechapés. (Le site s'inscrit donc lui aussi dans la vocation aéronautique civile et militaire de la ville).

Il n'y a pas que des entreprises en déclin à Bourges. L'usine d'outillage Seco Tools emploie 246 personnes à Bourges où elle vient de reconstruire son siège social. Une autre usine d'outillage (industriel mais aussi fraises dentaires), FFDM Pneumat / Tivoly, emploie 163 personnes. Les Sirops Monin ont quitté leur site historique dans Bourges en 2017 pour intégrer de nouveaux locaux en périphérie de la ville ; ils emploient 190 personnes mais ont été fortement touchés par la crise sanitaire, vu que les restaurants, bars et cafés représentaient 80% de leurs ventes en France ; 3 des 6 lignes de production sont encore à l'arrêt ; néanmoins, l'entreprise plus que centenaire s'en sort grâce à l'international (elle a 6 usines dans le monde) car l'impact n'est pas le même partout au même moment, grâce à une réorientation vers les hypermarchés dans certains pays, et grâce à une aide à la vente de cocktails à emporter chez les cafetiers français. L'entreprise en expansion La Bovida (150 personnes) au Subdray, à l'origine une boyauderie, est aujourd'hui un fabricant de mélanges d'épices, sauces, marinades, aides culinaires etc. et distributeur d'ustensiles, pour le secteur de la charcuterie. Enfin, le centre d'appels Printania de Bouygues Télécom s'est installé à Bourges et emploie 370 personnes.

L'usine de canapés Pole Position (ex-Finot, groupe Sofibo) emploie 163 personnes à La Chapelle-Saint-Ursin et semble résister pour l'instant. Mais l'ancienne usine Fermoba de Saint-Doulchard (menuiserie PVC) a licencié 90 travailleurs sur 220 en 2010, puis le repreneur Neov a fait faillite dès 2011 et un second repreneur, Lorillard, n'a récupéré que 60 personnes et a recentré l'usine sur les volets roulants. Quant à Rehau (tubes PVC) à La Chapelle-Saint-Ursin, menacé de fermeture, il est repris par Dyka qui ne garde que 75 personnes sur 101.

L'industrie a aussi beaucoup décliné autour de la petite ville de Saint-Florent-sur-Cher (à tradition PCF), à quelques km au sud-ouest de Bourges, et dans la commune voisine de Lunery. Le cas le plus emblématique est la quasi-disparition d'un site historique, celui des anciennes usines Rosières à Lunery. C'était au départ une usine métallurgique construite en 1836 par un marquis à la place d'un moulin, puis, après quelques péripéties, une fonderie à partir de 1869, avec la cité ouvrière allant avec (et sa première grande grève en 1892-93) ; au début du XXè, elle se spécialise dans la fonte émaillée, les cuisinières et les poêles à bois et à charbon, et dès 1920 accueille ses premiers ouvriers polonais ; elle devient ensuite un grand fabricant de cuisinières, et atteint son effectif maximum (1.350 personnes, en comptant un site satellite) en 1970. Puis un relatif déclin commence, sous l'égide du groupe Candy à partir de 1987, l'effectif diminue de plus en plus (il y avait encore 700 personnes en 1993) et la production se réduit, arrêt de la fonderie en 2006, maintien d'une activité de montage d'appareils de cuisson, et le récent rachat par le géant chinois de l'électroménager Haier s'accompagne de l'annonce de l'arrêt de toute production (72 postes supprimés) ; il ne restera plus que de la logistique et du service après-vente, car la petite unité Rosinox de Bourges (90 personnes) ne fait plus partie du même groupe. A Saint-Florent, l'ancienne usine d'emboutissage et assemblage pour l'automobile, Aubry (châssis, intérieurs de portières...), est passée par différents repreneurs, USINOR en 1982 (nationalisé), puis Arbel Cofiméta, Valfond, Oxford Automotive, Wagon Automotive puis SNWM, et enfin FSD ; elle comptait encore 500 personnes en 2004, puis 220 en 2005 (arrêt de l'assemblage), puis 89 en 2007 et elle est en voie de disparition. L'usine de visserie-boulonnerie automobile AFF St-Flo (ex-Lisi Automotive Former, 187 personnes) subsiste sous perfusion de fonds publics. Enfin, l'usine d'appareils d'éclairage Comatelec Schreder, qui comptait 189 personnes en 2019, a annoncé sa délocalisation en Espagne et prévoit de ne garder que 26 personnes dans un atelier de customisation.

Vierzon a connu des désastres similaires. La ville, qui avait l'avantage d'être située sur un noeud ferroviaire important, abritait une activité industrielle conséquente dans les années 1970 (environ 6.000 ouvriers dans les nombreuses usines de la ville), mais les principales usines de l'époque ont disparu et celles qui ont survécu ont considérablement diminué en effectif. Selon les archives de la ville de Vierzon, les principales usines en 1972 étaient la Case (705 personnes, matériel de travaux publics), Paulstra (518 personnes, caoutchouc industriel) et Nadella (490, roulements à aiguilles), devant Denison Abex (effectif non précisé, matériel hydraulique), UNELEC (328 personnes, appareils électriques), Flambo (323 personnes, mobilier métallique de bureau), Fulmen (non précisé, batteries industrielles), C.N.P. (non précisé, porcelaine), Tréfileries de Châtillon-Gorcy (202 personnes)... Il en reste peu de choses aujourd'hui. Le secteur textile-confection qui employait 1.500 personnes dans de nombreux ateliers en 1975, a complètement disparu hormis Honeywell Fall (seulement 89 personnes, équipements de protection individuelle), tout comme celui de la porcelaine et, auparavant, de la verrerie.

La plus grande usine de la ville était la Case (puis Case New Holland), un fabricant d'engins de travaux publics héritier d'une vieille tradition industrielle antérieure dans les machines agricoles (SFMAI "La Française") depuis 1847. Les effectifs qui atteignaient 1.000 personnes dans les années 1960, ont fondu et, en 1994 à l'annonce de la fermeture, il n'en restait plus que 270. L'activité est alors délocalisée en 1995 dans l'Oise, vers le site Poclain de Crépy-en-Valois (lui aussi fermé depuis), laissant 7 hectares de friche en plein centre-ville de Vierzon. La CEAC/Fulmen a connu le même sort et fermé en 1998 (délocalisation vers Lille et le Portugal), supprimant 250 postes et ne laissant qu'un centre de stockage du groupe Exide/CEAC lui-même fermé en 2002 : il n'en est resté qu'une friche polluée au plomb, partiellement dépolluée depuis. Les Tréfileries ont fermé dès 1979 et Flambo a été liquidé dès 1986. LFM (ex-UNELEC), filiale du groupe Leroy Somer, a fermé en 2013 et délocalisé à Orléans, supprimant ses 34 derniers postes.

Le peu d'industrie qui reste à Vierzon relève surtout de la métallurgie et de l'industrie du caoutchouc. Il subsiste principalement l'usine Koyo Bearings (ex-Timken, ex-Nadella, 191 personnes) produisant des roulements à aiguilles ; l'usine Parker Hannifin (200 personnes, pompes hydrauliques et moteurs), héritière de Denison Abex ; et l'usine Hutchinson (ex-Paulstra), du groupe Total, qui supprime 20 emplois ce qui devrait ramener l'effectif à 170 personnes. Le reste est composé de sites de 100 personnes ou moins, comme l'usine Jacobi ex-PICA spécialisée dans les charbons actifs (50 personnes), à l'emprise assez importante.

Dans le reste du département, d'autres secteurs ont été eux aussi fortement touchés par les fermetures ou les baisses d'effectifs.

Au nord-est, le Sancerrois a subi la fermeture de ce qui était sa principale usine, Two Cast Berry, ex-FASS (Fonderies et Ateliers de Saint-Satur) et ancienne filiale de Renault / Bernard Moteurs dans les années 1980 : cette usine employait encore 140 personnes dans les années 2000 mais a fermé ses portes en 2009. L'industrie est désormais peu présente dans le secteur, mais les 400 exploitations viticoles du Sancerrois emploient ensemble environ 600 salariés.

Au sud, Saint-Amand-Montrond a vécu la disparition d'activités traditionnelles (chaussure, textile) et la réduction d'effectif de sa principale et célèbre usine, l'imprimerie CPI Bussière, longtemps spécialisée dans la littérature et le livre de poche : il n'y reste que 70 personnes, contre 350 en 1995, après recentrage à 100% sur l'impression numérique de livres, pour laquelle elle est pourtant aujourd'hui la plus grosse imprimerie d'Europe ! Plus près de l'Allier, l'usine DOM-Ronis à Sancoins (serrurerie pour meubles métalliques et de bureau, pour équipements électriques, pour boîtes aux lettres, pour accessoires automobiles...) emploie encore 126 personnes.

Au nord, une autre imprimerie importante, Paragon Identification à Argent-sur-Sauldre, longtemps spécialisée dans les tickets et étiquettes, s'oriente vers l'impression de radio-étiquettes (système de traçage RFID qui remplace les codes-barres) mais n'emploie plus que 180 personnes (contre 260 il y a quelques années).

Entre Vierzon et Bourges, à Mehun-sur-Yèvre, l'ancienne câblerie Gorse, aujourd'hui Nexans, n'emploie plus que 210 personnes (dont 175 en CDI) et est concernée par le projet de Nexans de céder 6 usines. L'usine de porcelaine Pillivuyt, 160 personnes (elle en a compté jusqu'à 1.000 autrefois), a perdu la moitié de son débouché des cafés, hôtels et restaurants pendant la crise sanitaire et tente de résister grâce à l'export vers la Corée du Sud et les Etats-Unis et grâce à des aides publiques pour un nouveau four et un nouveau robot de finition à Mehun. Les porcelaines Deshoulières à Foëcy n'emploient plus grand monde (l'entreprise se partage 120 personnes entre les trois sites du Cher, de la Vienne et de la Haute-Vienne) et l'usine de Foëcy subit la perte de son procès contre l'indication géographique protégée "Porcelaine de Limoges", elle n'a plus le droit d'appeler "Limoges" la production de l'usine de Haute-Vienne lorsqu'elle est décorée dans le Cher.

Enfin, à l'est près de Nevers, l'ancienne usine Sime-Ferodo (Valéo), à La Guerche-sur-l'Aubois, aujourd'hui GKN-Stromag, emploie 115 personnes (contre 223 en 1988) à la fabrication de freins industriels ; elle a été récemment condamnée à des indemnités suite à un procès fait par 77 anciens salariés pour exposition à l'amiante. Les autres usines du secteur sont petites, mais on note la cimenterie Calcia à Beffes (90 personnes) dans la vallée de la Loire en aval de Nevers.

Contrastant avec le reste du département, la ville d'Aubigny-sur-Nère (au nord) a conservé de l'industrie et des emplois. Le plus gros site est l'usine Mécachrome (529 personnes) qui travaille principalement à l'usinage et l'assemblage de pièces et sous-ensembles pour l'aéronautique militaire et civile ; elle conçoit également des moteurs pour l'automobile de course (Formule 1). L'autre usine importante de la ville est Wilo Intec (ex-Drouard, 430 personnes), un fabricant de petits circulateurs d'eau pour chaudières, pompes à chaleur et solaire, qui a bénéficié d'une hausse de la demande pendant la crise sanitaire, s'ajoutant à l'effet des incitations financières au renouvellement du chauffage pour les particuliers. Dans la commune voisine de Blancafort, l'abattoir et usine de découpe de dindes Les Volailles de Blancafort (groupe LDC, 160 personnes), un ancien site de Doux SA, prévoit de porter son effectif à 230 personnes, mais ce projet nécessitera de résoudre certaines anomalies qui ont conduit les autorités sanitaires à une suspension temporaire de l'autorisation d'exploiter.

Toujours dans l'agroalimentaire, la Laiterie Hubert Triballat à Rians (entre Bourges et Sancerre) dispose d'un complexe employant environ 800 personnes, principalement dans l'usine (fromages blancs, faisselles, desserts lactés variés...) et un peu dans les transports associés, tandis que sur le même site le fabricant de citernes à lait ETA emploie environ 120 personnes.

Dans le secteur papier-carton, la "cartonnerie de Bigny", du groupe Smurfit, à Vallenay entre Châteauneuf-sur-Cher et Saint-Amand-Montrond, a conservé un effectif de 160 personnes.

Enfin, dans le secteur énergétique, la centrale nucléaire EDF de Belleville-sur-Loire emploie directement 780 personnes dont une partie habite les communes de Léré et Sury ; le groupe Orano (ex-Areva) en traite les résidus dans l'unité Polinorsud (110 personnes).

Le département compte bien sûr de nombreux sites relevant du secteur des services, mais l'ex-Banque Hervet à Fussy (un site très visible implanté à l'angle de deux routes au nord de Bourges) n'est plus que l'ombre d'elle-même : devenue un centre administratif de la banque hongkongaise HSBC, elle n'emploie plus que 65 personnes. Parmi les principaux employeurs, en dehors des hôpitaux et administrations, il y a bien sûr la grande distribution avec les hypermarchés Carrefour (300 personnes) et Leclerc (100 personnes) de Bourges, Géant Casino (170 personnes), Leroy-Merlin (150 personnes) et Leclerc (120 personnes) de Saint-Doulchard, ou encore Leclerc (140 personnes) de Vierzon. La base ITM Logistique de Bourges, du groupe Intermarché, emploie 250 personnes.

L'existence de LO est très ancienne dans ce département, à Vierzon (l'une des premières implantations historiques en province ?) et à Bourges. LO y a maintenu une présence jusqu'à aujourd'hui malgré un contexte économique et démographique très défavorable (la population vieillit, les jeunes restent rarement à Vierzon et ce n'est guère mieux à Bourges). A Vierzon, suivant les époques, LO a eu une présence ou des bulletins dans diverses entreprises industrielles (dont la Case) ou à la SNCF, et à Bourges ou dans les environs, dans au moins deux entreprises d'armement (actuels MBDA et Nexter), chez Michelin, chez l'ex-Aubry à Saint-Florent-sur-Cher, chez Rosières à Lunery, dans les hôpitaux, à la Sécurité sociale... Il y a eu également pendant quelques années un bulletin à la FASS près de Sancerre. Pendant longtemps la représentante LO du département dans les différentes élections était Colette CORDAT (hôpitaux) et elle est relayée aujourd'hui par Eric BELLET (ouvrier chez Michelin). Aux municipales, LO présente des listes à Bourges et à Vierzon et a juste participé une fois à une liste d'union à Saint-Doulchard (obtenant une conseillère municipale dans cette ville historiquement "divers droite") sans y faire sa propre liste par la suite (ce n'est sans doute pas la ville où c'est le plus facile).

Aux Régionales 2021, LO obtient 3,11% dans le Cher, "l'accident" des Européennes de 2019 où le Cher avait donné le moins de voix à LO parmi tous les départements du Centre (alors que c'est traditionnellement l'un de ceux qui votent le plus LO) semble donc effacé. C'est à nouveau le meilleur résultat de la région.

Les résultats de LO dans les trois chefs-lieux d'arrondissement sont nettement en faveur de Vierzon, qui est au-dessus de la moyenne départementale avec 3,69%, tandis que Saint-Amand-Montrond est à 2,73% et Bourges à 2,61%, sous la moyenne départementale donc. Toutefois, cet écart ne reflète pas spécialement le profil de leurs arrondissements respectifs, où les résultats sont très contrastés, chacun plaçant des villes à la fois parmi les scores les plus élevés et les plus bas.

Une bonne partie des scores les plus élevés, voire très élevés, se rencontre à la frontière est du département, dans la vallée de la Loire et de l'Allier, à la limite du Loiret, de la Nièvre et de l'Allier, depuis le secteur de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire et le Sancerrois jusque dans la périphérie de Nevers. Cela chevauche les arrondissements de Bourges et de Saint-Amand. Dans notre liste, le record est enregistré à Belleville-sur-Loire (8,62%) suivi par Boulleret (4,97%), Jouet-sur-l'Aubois (4,33%), Sancoins (4,21%), Savigny-en-Sancerre (4,10%), La Guerche-sur-l'Aubois (4,03%), Léré (3,68%), Saint-Satur (3,38%), Cuffy (3,28%), Sancerre (3,15%)... A noter que le phénomène est sensible aussi dans plusieurs communes qui ne font pas partie de la liste car trop petites, comme le village de Beffes (un peu plus de 600 habitants et une cimenterie) où LO fait 9,04% avec un paquet de 15 voix, son voisin Marseilles-lès-Aubigny (8,24% avec 9 voix) ou encore Sancergues (6,82% avec 12 voix). Ce phénomène avait déjà été noté dans le Loiret voisin, mais il est moins marqué sur la rive d'en face dans la Nièvre où la configuration électorale est différente.

Dans le reste du département, les bons et mauvais résultats alternent dans un même secteur. Par exemple, si l'on prend les environs de Bourges, on note de bons résultats aux Aix-d'Angillon (5,28%) - qui sont peut-être liés à la présence de la laiterie Triballat "Rians" dans le village voisin de Rians, qui n'est pas dans notre liste mais où LO fait 5,95% avec un paquet de 15 voix - ainsi qu'à Saint-Florent-sur-Cher (petite ville industrielle, 4,72%), Marmagne (4,26%), Avord (4,09%), Saint-Germain-du-Puy (3,82%), Levet (3,69%), Lunery (3,17%)... et pas mal d'autres résultats à plus de 2%, mais par contre, des résultats faibles à Saint-Doulchard (1,92%) qui est la 3ème commune la plus peuplée après Bourges et Vierzon et à quasi-égalité avec Saint-Amand, Berry-Bouy (1,62%), Saint-Martin-d'Auxigny (1,58%), Vasselay (1,48%) ou Allogny (1,45%).

Même contraste autour de Vierzon, avec les bons résultats à Allouis (3,78%), Neuvy-sur-Barangeon (3,74%), Graçay (3,64%), Foëcy (3,55%), Massay (3,47%), Mehun-sur-Yèvre (3,11%)... mais 2,18% à Méreau et 1,59% à Vignoux-sur-Barangeon.

Dans des villes plus éloignées, LO fait 4,61% à Argent-sur-Sauldre et 4,34% à Orval (limitrophe de Saint-Amand-Montrond) mais seulement 2,00% à Aubigny-sur-Nère : un peu comme si LO rencontrait un écho un peu plus important dans les villes ouvrières ayant subi des licenciements, comme Argent-sur-Sauldre dans l'imprimerie, que dans les villes ouvrières où l'emploi industriel a bien résisté, comme Aubigny-sur-Nère avec ses usines Mécachrome et Wilo Intec.
Plestin
 
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par satanas 1 » 27 Août 2021, 12:56

Très intéressant travail de fourmi de notre camarade Plestin !
satanas 1
 
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Plestin » 30 Août 2021, 07:57

Merci Satanas 1 !

Le camarade Bertrand me rappelle que j'ai oublié de mentionner que Régis ROBIN, candidat LO à Vierzon aux Municipales, avait été conseiller municipal de 1995 à 2014, initialement sur une liste LO et en 2008 sur une liste d'union avec le PCF, il y avait alors 2 élus LO (Régis ROBIN et Hélène CHANTÔME).

Il me précise aussi que la première présence de LO aux municipales à Vierzon date de 1971, une liste d'union avec le PSU semble-t-il !

En 2014, la liste LO a obtenu 4,61% et en 2020 4,19%.

Vierzon est une ville de tradition PCF, qui a eu un maire PCF depuis 1944 sauf lors de deux longs intermèdes (maire SFIO allié à la droite de 1947 à 1959 puis maire PS passé à Génération Ecologie puis sans étiquette de 1990 à 2008). Elle a à nouveau un maire PCF depuis 2008.

J'en profite pour préciser aussi que la camarade Colette CORDAT a elle aussi été élue conseillère municipale de Bourges sur une liste d'union en 2008. Cette année-là, il y a donc eu 4 conseillers municipaux LO dans trois villes du Cher, en comptant Geneviève BLOT-MURAT à Saint-Doulchard que j'avais déjà évoquée sans mentionner son nom.

Bourges a aussi eu deux maires PCF successifs entre 1977 et 1995, mais la ville a été plus souvent de droite ou de centre-droit (et est passée au PS en 2020).
Plestin
 
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Re: Lutte Ouvrière dans les Elections Régionales de 2021...

Message par Plestin » 21 Fév 2022, 14:47

Résultats région Centre-Val-de-Loire, deuxième partie :

Cette partie traite du département de l'Indre (36) ; il est désormais bien tard et, hélas, je ne pense pas avoir le temps de faire l'Indre-et-Loire (37) et le Loir-et-Cher (41) avant la Présidentielle :lol: Cela n'a plus beaucoup de sens, mais ce serait dommage de laisser en plan l'Indre qui était bien avancée, donc la voici.


Rappel Moyenne LO régionale : 2,56% pour Farida MEGDOUD soit 14.555 voix.

Indre : 2,90% donc davantage que la moyenne régionale.

L'Indre compte 4 arrondissements : Issoudun, Le Blanc, Châteauroux et La Châtre. Les résultats de nombreuses communes, colorées suivant l'arrondissement dont elles font partie, sont les suivants :

- Saint-Aoustrille : 10,20%
- Meunet-sur-Vatan : 9,52%
- Dun-le-Poëlier : 8,97%
- Pérassay : 8,96%
- Pouligny-Saint-Martin : 7,81%
- Mouhet : 7,69%
- Diou : 7,32%
- Vijon : 7,26%
- Saint-Benoît-du-Sault : 6,08%
- Roussines : 6,03%
- La Châtre-Langlin : 5,80%
- Chaillac : 5,52%
- Niherne : 5,34%
- Ambrault : 5,00%
- Mouhers : 5,00%
- Saint-Valentin : 5,00%
- Lys-Saint-Georges : 4,95%
- Parnac : 4,88%
- Guilly : 4,65%
- Ségry : 4,58%
- Saint-Denis-de-Jouhet : 4,53%
- Reuilly : 4,46%
- Val-Fouzon : 4,43%
- Le Magny : 4,41%
- Thevet-Saint-Julien : 4,39%
- Montierchaume : 4,37%
- Crozon-sur-Vauvre : 4,00%
- Lourdoueix-Saint-Michel : 3,95%
- Issoudun : 3,91%
- Les Bordes : 3,75%
- Clion : 3,64%
- Luant : 3,61%
- Tournon-Saint-Martin : 3,59%
- Sainte-Lizaigne : 3,50%
- Déols : 3,29%
- Vendoeuvres : 3,29%
- Le Blanc : 3,27%
- Pouligny-Notre-Dame : 3,25%
- Poulaines : 3,17%
- Pouligny-Saint-Pierre : 3,10%
- Buzançais : 3,02%
- Neuvy-Pailloux : 3,02%
- Argenton-sur-Creuse : 3,01%
- Le Pont-Chrétien-Chabenet : 2,97%
- Saint-Genou : 2,96%
- Ardentes : 2,92%
- Mers-sur-Indre : 2,91%

(moyenne départementale 2,90%)
- Velles : 2,90%
(moyenne départementale 2,90%)

- Chassignolles : 2,87%
- Montipouret : 2,86%
- Villedieu-sur-Indre : 2,77%
- Cluis : 2,73%
- Sainte-Sévère-sur-Indre : 2,64%
- CHÂTEAUROUX : 2,63%
- Montgivray : 2,61%
- Neuvy-Saint-Sépulchre : 2,58%

(moyenne régionale 2,56%)
- Condé : 2,56%
- Ecueillé : 2,56%
- Saint-Août : 2,56%
(moyenne régionale 2,56%)

- Liniez : 2,54%
- Luçay-le-Mâle : 2,54%
- Urciers : 2,53%
- Arthon : 2,39%
- Chabris : 2,33%
- Mézières-en-Brenne : 2,31%
- Levroux : 2,29%
- Valençay : 2,28%
- Vineuil : 2,26%
- Crevant : 2,23%
- Saint-Plantaire : 2,20%
- Gournay : 2,17%
- Saint-Christophe-en-Boucherie : 2,17%
- Châtillon-sur-Indre : 2,13%
- Saint-Marcel : 2,11%
- Le Poinçonnet : 2,09%
- Vatan : 2,07%
- Saint-Maur : 2,06%
- Orsennes : 2,03%
- Sazeray : 2,00%
- Anjouin : 1,98%
- Saint-Gaultier : 1,97%
- Martizay : 1,92%
- Tranzault : 1,77%
- Rivarennes : 1,75%
- Bélâbre : 1,65%
- Aigurande : 1,62%
- La Châtre : 1,59%
- Etrechet : 1,54%
- Eguzon-Chantôme : 1,52%
- Montchevrier : 1,52%
- Le Pêchereau : 1,32%
- Lacs : 1,30%
- Maillet : 1,30%
- Fougerolles : 1,16%
- Buxières-d'Aillac : 1,15%
- Thizay : 1,14%
- Verneuil-sur-Igneraie : 0,98%
- La Berthenoux : 0,93%
- Vicq-Exemplet : 0,71%
- Nohant-Vic : 0,65%
- Brives : 0,00%
- Feusines : 0,00%


L'Indre est un département dont le profil est assez semblable à celui du Cher : population vieillissante, jeunesse tentée par le départ, nombreuses petites villes ouvrières ou populaires, économie marquée par les fermetures et baisses d'effectifs dans l'industrie et aussi le déclin des activités militaires.

La vocation militaire de l'agglomération de Châteauroux, autrefois très importante et presque aussi développée qu'à Bourges, a complètement disparu ; on ne va pas s'en plaindre, mais l'impact sur l'économie locale a été considérable et l'Armée française n'en a pas été affaiblie pour autant ! Le déclin a commencé dès 1967 avec la fermeture de la grande base aérienne américaine de l'OTAN qui comptait 12.000 militaires et 4.000 civils ; puis, en 1992, l'ESMAT, importante école militaire française installée sur le même site, a fermé ses portes. Enfin en 2012, le 517ème régiment du train (appui logistique et transport d'unités blindées sur les théâtres d'opérations) qui lui avait succédé, a été dissous et ses activités ont été transférées à Nîmes (Gard) et Auxonne (Côte-d'Or) : 2012 a marqué la fin de la présence militaire à Châteauroux et, sous prétexte de contrepartie économique au départ de 1.200 familles de militaires, en plus de la promesse d'une compensation de 10 millions d'euros par l'Etat, 71 communes de l'Indre ont alors été classées en zone franche, un joli cadeau fiscal aux entreprises ! Dans le département, l'armée reste représentée par la Gendarmerie nationale qui dispose notamment d'un centre de commandement important au Blanc.

L'Indre accueille depuis longtemps des activités dans l'aéronautique (en partie en lien avec le passé militaire), mais aujourd'hui, la plus grande partie de cette industrie se situe en dehors de l'agglomération castelroussine. La vocation aéronautique de Châteauroux a quasiment disparu depuis bien longtemps avec la fermeture de la SNIAS à Déols en 1976, mais autour de l'aéroport qui a subsisté (héritage de la base de l'OTAN) et qui est détenu par la Région, elle semble renaître autour d'activités de démantèlement et de recyclage des vieux avions (chez Vallair et chez Bartin Aero Recycling France, filiale de Veolia). Curieusement, la pandémie de Covid-19 a favorisé l'aéroport de Châteauroux-Déols, comme lieu d'entreposage d'avions cloués au sol, car il y a de la place disponible, l'aéroport est bon marché et il dispose d'entreprises de maintenance reconnues comme Dale Aviation (40 personnes). Il devrait bénéficier en 2021-22 d'un nouveau hangar géant (18 millions d'euros intégralement payés par la région) qui sera loué à Vallair pour la conversion d'avions de passagers A321 en avions-cargos pour répondre à la hausse du transport mondial de marchandises commandées sur Internet ; Vallair fera aussi de la maintenance d'avions, le hangar pouvant même accueillir l'A380, et 155 nouveaux emplois sont annoncés d'ici 2025. L'aéroport aura aussi bientôt une nouvelle tour de contrôle. Une évolution à rebours de la tendance dans tout le secteur aéronautique !

En effet, dans l'industrie aéronautique plus traditionnelle, les effectifs baissent partout. La principale entreprise industrielle de l'Indre est précisément Safran Seats (ex-SICMA Aero Seats, ex-Zodiac Seats) à Issoudun, qui emploie, sur plusieurs sites dans la ville, 1.300 personnes (CDI) à la fabrication de sièges pour avions ; elle a renvoyé 400 intérimaires et prestataires dès le début de la crise sanitaire en 2020 et, face à la menace de baisse de l'effectif en CDI, les syndicats ont accepté un accord pour... travailler moins en gagnant moins (perte de salaire de 7% à 16%). Ce qui n'empêche pas la direction de chercher à réduire quand même l'effectif en licenciant de plus en plus souvent pour faute grave (5 fois début 2020), comme ce travailleur de 56 ans dont la "faute grave" était de s'être trompé de couleur lors de la pose de quelques attaches velcro sur des sièges... Un débrayage de 200 personnes a eu lieu mais il a été licencié quand même. Depuis, 112 "départs volontaires" ont été aussi annoncés. On trouve également une usine aéronautique de taille moyenne, Indraero-Siren, au Pêchereau près d'Argenton-sur-Creuse : en comptant une petite annexe à l'aéroport de Déols, cette société emploie 380 personnes dans l'Indre, mais elle a annoncé 53 licenciements suite à une baisse momentanée de 50% de son chiffre d'affaires. A Montierchaume près de Châteauroux, l'usine Astronics PGA qui emploie 250 personnes à la fabrication d'électronique pour l'aéronautique a annoncé 59 suppressions d'emplois. Enfin, la Société Nouvelle Centrair au Blanc, qui employait 94 personnes en 2016 au moment de sa reprise par le groupe Lauak promettant un développement et 25 emplois de plus, a supprimé 9 emplois en 2018 puis 30 emplois pendant la pandémie en 2020, ne laissant que 55 personnes.

La métallurgie est très centrée sur Châteauroux et ses banlieues. A Diors (petite commune jouxtant Châteauroux à l'est), le principal pôle métallurgique du département est incarné par deux sociétés héritières de l'ancien groupe Montupet œuvrant dans la fonderie et la transformation de l'aluminium. L'une des deux usines s'appelle toujours Montupet (du groupe canadien Linamar), produit des pièces de culasse pour l'automobile et emploie 310 personnes. L'autre se nomme Alvance Wheels (ex-Liberty Wheels, ex-F2R) et produit des jantes en aluminium, surtout pour Renault-Nissan et, après un passage en redressement judiciaire en 2015, n'emploie plus que 287 personnes en 2021 contre 950 en 2010 ; la faillite de Greensill Capital en mars 2021, un fonds anglo-australien dont l'ancien premier ministre britannique David Cameron a été conseiller et qui est le banquier du groupe GFG propriétaire de l'usine (famille anglo-indienne Gupta), s'ajoute à l'effondrement des commandes en phase de pandémie : le site est à nouveau en cessation de paiement. Tout récemment, un projet de reprise par Saint-Jean Industries a été validé : il bénéficie de 40 millions d'euros de subventions et avances de l'Etat, 5 millions de la Région, 7 millions de prêts d'un fonds automobile abondé par Renault, Stellantis et l'Etat, tandis que le repreneur n'amène lui-même que 7 millions. Et il prévoit de nombreuses suppressions de postes dont 48 licenciements secs tandis que les 166 travailleurs qui sont repris par la nouvelle filiale dénommée Impériales Wheels sont déjà confrontés à une hausse des cadences et à une baisse des salaires. Saint-Jean Industries est déjà connu pour avoir repris la fonderie d'aluminium des Fonderies du Poitou près de Châtellerault (Vienne) qui a fait faillite récemment avant d'être reprise... par Liberty House, l'ex-propriétaire de l'usine de Diors quant elle s'appelait Liberty Wheels !

Il existe trois autres usines de transformation d'aluminium dans l'agglomération, l'une à Montierchaume, la fonderie CPP (ex-Aerocast) avec environ 100 personnes, la deuxième au Poinçonnet, la fonderie Eurocast avec 120 personnes, et la troisième à Châteauroux, l'usine de profilés aluminium Hydro Extrusion (du groupe norvégien Hydro), ex-SAPA, avec 180 personnes. Le fabricant de robinetterie Sainte-Lizaigne à Sainte-Lizaigne près d'Issoudun (104 personnes) se base, lui, plutôt sur une tradition de fonderie de bronze. En dehors de cela, la métallurgie compte quelques autres sites significatifs comme le fabricant d'équipements pour stations d'épuration Andritz à Châteauroux (environ 130 personnes) qui a délocalisé la production industrielle en Chine et s'est recentré sur l'ingénierie et les services de maintenance ; KSB (ex-Pompes Guinard, 115 personnes) à Châteauroux ; le fabricant de cheminées métalliques industrielles Poujoulat-Beirens qui s'est développé à Buzançais (260 personnes) ; le fabricant de machines tournantes Sermat à Chabris au nord à la limite du Loir-et-Cher (150 personnes) ; ou encore le fabricant de remorques à bagages et remorques utilitaires Trigano Remorques à Reilly dans l'est du département à la limite du Cher (110 personnes). Buzançais accueille aussi les 115 travailleurs du pôle de traitements de surface des métaux, regroupant 4 sociétés (GMC, PSG Industrie, Galva+ et Chimicolor) du même groupe familial, dont deux sont actuellement subventionnées par France Relance. Mais le fabricant de casseroles en inox et auto-cuiseurs SITRAM à Saint-Benoît-du-Sault dans le sud du département, qui employait 500 personnes dans les années 1980-90, a décliné dans les années 2000-2010 et en décembre 2019 la dernière production s'est arrêtée, licenciant 22 personnes ; il n'en reste plus que 9 dans des activités de logistique ; une catastrophe pour ce village de 580 habitants et ceux des environs, comme Chaillac (1.000 habitants) et d'autres alentour.

Chaillac a lui-même subi en 2006 la fermeture par le chimiste Solvay de la mine de barytine et fluorine (minerais utilisés en chimie) qui faisait la réputation de ce village et avait employé par le passé jusqu'à 200 personnes ; le projet de reconversion du site minier en ferme solaire a été à moitié entravé par la prolifération d'une orchidée protégée importée involontairement via les gravats amenés par Solvay pour servir de remblais ! La chimie est aussi représentée par la Stéarinerie Dubois Fils à Ciron, une usine d'environ 110 personnes spécialisée dans les esters gras (pour la cosmétique notamment). Mais, comme le Cher, l'Indre a peu d'entreprises des secteurs pharmaceutique et cosmétique, bien que Châteauroux ait autrefois accueilli l'usine du laboratoire Lafarge inventeur de la Quintonine et des pastilles Pulmoll (absorbée et fermée depuis longtemps par un ancêtre de Sanofi, depuis les marques ont atterri chez d'autres). Seules une entreprise de négoce de plantes médicinales, les Laboratoires Fenioux à Châteauroux, et un grossiste-répartiteur pharmaceutique, Alliance Santé à Déols, atteignent une certaine importance (135 personnes chacun).

La plasturgie compte quelques sites, oeuvrant principalement dans les domaines de la sous-traitance automobile, de l'emballage, de la menuiserie ou du matériel médical.

La principale usine de plasturgie automobile est celle d'Eurostyle Systems Châteauroux (ex-Möllertech) au Poinçonnet (174 personnes dans l'usine et environ 150 dans le centre technique attenant), filiale du groupe GMD, qui fabrique des panneaux de portes et alimente quasiment toutes les grandes usines d'assemblage de Renault et Stellantis (PSA) du pays. Il faut y ajouter la SOGEFI Systèmes Moteurs à Châteauroux, passée de 123 à moins de 100 personnes lors d'un plan en 2014. Dans l'emballage (alimentaire principalement), Plastic Systems Packagings emploie environ 100 personnes à Chabris dans une usine construite en 2000. Dans le secteur de la menuiserie, la société AMCC à Châteauroux produit des fenêtres, volets et portes principalement en PVC (mais aussi bois et alu) et emploie 125 personnes.

Dans le matériel médical, l'ancienne usine du groupe américain Baxter à Lacs près de La Châtre qui a compté 500 salariés est devenue Fenwal en 2006. Cédé au groupe allemand Fresenius en 2012, Fenwal a annoncé en 2014 l'arrêt des poches à sang et la suppression de 338 postes sur 461, ne maintenant que 123 postes pour la fabrication de kits de sécurité transfusionnelle. Les travailleurs se sont battus (en l'absence de syndicat) et jusqu'à 7.000 personnes, plus que la population de la ville, ont manifesté à La Châtre en soutien. 242 licenciés ont menacé des Prud'hommes, mais la direction est parvenue à en décourager 186 en échange d'une indemnité ; les 31 personnes qui sont allées jusqu'au bout ont fini par obtenir gain de cause en 2018 mais avec des indemnités minimales, et 25 restées dans l'entreprise mais arguant du préjudice d'anxiété pendant l'annonce ont été déboutées. Fenwal a depuis bénéficié d'une hausse de la demande en kits spéciaux pendant la pandémie de Covid-19 (kits permettant de nettoyer de leurs agents pathogènes les prélèvements sanguins des malades guéris de la Covid, pour pouvoir réinjecter leurs anticorps à d'autres patients) ; l'effectif serait actuellement remonté à 300 personnes (mais cela inclut probablement les travailleurs précaires). Une autre société, Azur Med, est venue s'installer sur le site Fenwal en 2018 où elle a promis 150 emplois en 3 ans pour concevoir et fabriquer des éléments en plastique, mais en septembre 2019 il n'y avait encore que 11 personnes fabriquant des bouchons refermables pour canettes, des protections pour canules médicales et des raquettes à neige ! La croissance devait se faire... par transfert d'activités d'autres sites, notamment des éléments plastiques pour un produit de scintigraphie depuis la société Elival/Escoffier à Publier (Haute-Savoie).

Aujourd'hui, l'une des deux plus grandes usines de Châteauroux est International Cookware, fabricant d'ustensiles de cuisine en verre résistant au feu, de la marque Pyrex, avec environ 400 personnes. Elle est passée dans les mains de différents propriétaires mais a toujours conservé une activité et un effectif conséquents.

Mais l'Indre est aussi une zone d'industries traditionnelles et légères (textile-confection, cuir-maroquinerie, agroalimentaire, papier-carton, tabac, parquets en bois, céramique...) avec beaucoup de fermetures et de déclin.

Châteauroux a un riche passé dans la draperie et la confection, notamment hérité d'une manufacture royale de draps (sous Louis XV) qui a donné ultérieurement naissance à la société Balsan, fournisseur privilégié de drap pour uniformes pour l'armée française (dont le fameux "bleu horizon" de la Première guerre mondiale). Le groupe Balsan s'est diversifié dans les moquettes dès les années 1970, puis les deux activités (moquettes et uniformes) ont été séparées et sont passées de main en main. L'actuelle société Balsan emploie 214 personnes sur ses deux sites d'Arthon (au sud de Châteauroux), spécialisée sur les moquettes en lés, et de Neuvy-Saint-Sépulchre (encore plus au sud), une petite annexe qui fait les dalles de moquette. La tradition des uniformes militaires perdure au sein de l'entreprise Balsan Confection (groupe Marck & Balsan) à Montierchaume (banlieue nord-est de Châteauroux), avec une usine de 106 personnes qui prévoit d'augmenter ses effectifs pour se diversifier dans le prêt à porter grâce à l'actuelle tendance à la "relocalisation", et tend surtout sa sébile auprès des pouvoirs publics (France Relance) pour financer ses investissements dans de nouveaux robots. Châteauroux était également le siège de l'entreprise de confection de chemises masculines 100.000 Chemises (un temps filiale du groupe Boussac), qui a employé jusqu'à 400 personnes dans les années 1960-70, encore 200 dans les années 1990 et 100 à sa fermeture en 2004. Et également, de l'usine de lingerie féminine Spatz (sous-vêtements en nylon, encore 88 personnes en 2005), fermée en 2009 ; Spatz, arrivé de Paris en 1960, avait constitué l'amorce du développement d'un quartier nord de Châteauroux, dénommé Vaugirard. Ces deux fermetures se sont ajoutées à une longue liste de disparitions et baisses d'effectif dans la lingerie dans le reste du département : MIC à Issoudun, Tanel Créations à Saint-Marcel (près d'Argenton), Class'Mod au Blanc, Miss France Production à Sainte-Sévère-sur-Indre (près de La Châtre)... Dans la chemiserie il ne reste pratiquement plus rien en dehors des Ateliers Charvet à Saint-Gaultier (65 personnes) près d'Argenton et de Confection Boischaut Nord à Ecueillé (46 personnes).

En 2005, le groupe textile belge Beaulieu avait également fait parler de lui avec la fermeture de deux usines de tapis et moquettes, Berry Tuft au Poinçonnet (220 personnes) et Berry Tapis à Buzançais (100 personnes) ; elles employaient ensemble 520 personnes dans les années 2000. Des activités de logistique-transport ont remplacé l'usine du Poinçonnet, dont l'entrepôt est utilisé par d'autres industriels du secteur comme Eurostyles ou Barilla.

La maroquinerie et le travail du cuir ont mieux résisté que le textile et la confection, surtout en lien avec le luxe, avec les deux usines des Ateliers Louis Vuitton à Issoudun et Condé (491 personnes), la société SAMB au Blanc (202 personnes), les deux sites de la Maroquinerie Rioland dans le nord de l'Indre à Valençay et Vicq-sur-Nahon (137 personnes) et celui de sa filiale Luçay Maroquinerie dans les ceintures, bijoux et accessoires en cuir à Luçay-le-Mâle (82 personnes), la société Bodin-Joyeux née au 19ème siècle à Levroux dans la mégisserie très haut de gamme (85 personnes) etc. La plupart de ces entreprises embauchaient encore en 2020 et, dans le cadre de France Relance, les pouvoirs publics ont décidé de financer la création d'une usine-école dédiée aux métiers de la maroquinerie à Châteauroux.

Dans la distribution de vêtements et chaussures, l'Indre possédait deux grosses bases logistiques du groupe Vivarte : à Montierchaume (La Halle aux Vêtements, 202 personnes) et à Issoudun (La Halle aux Chaussures, 287 personnes). La mise en faillite du groupe a conduit à la reprise de Montierchaume par le groupe Beaumanoir avec seulement 153 salariés repris, mais il n'y a pas eu de solution pour Issoudun qui a fermé, de même que les magasins La Halle de la ville. L'impact social a été considérable, car aux 312 emplois concernés il fallait ajouter environ 500 emplois induits dans les trois sociétés de transport locales. Le maire PS d'Issoudun, le fameux André Laignel (premier vice-président délégué de l'Association des Maires de France dont Baroin, remplacé par Lisnard, était le Président), s'est senti obligé de monter au créneau pour protester mais rien n'y a fait. En mai 2021, seuls 105 travailleurs étaient "dans une perspective de retour à l'emploi", en comptant les CDD et les formations longues !

L'agroalimentaire est un secteur qui a un peu mieux résisté. L'une des principales usines du département est la boulangerie industrielle du groupe italien Barilla, qui a racheté les pains de mie Harry's dont la production a déménagé de Châteauroux à Montierchaume ; le site emploie 460 personnes ce qui en fait la première usine de Châteauroux par l'effectif. Par contre, toujours à Châteauroux, le fabricant de biscottes Auga-Pasquier (143 personnes) a fermé en 2008 lors d'un plan prévoyant le regroupement de la production de 4 usines de biscottes sur 2 autres en France, dont une moderne près d'Angers. A Argenton-sur-Creuse, l'usine Mademoiselle Desserts (ex-Michel Kremer, 220 personnes en CDI) qui fabrique des pâtisseries surgelées (les fameuses chouquettes hérissées de grains de sucre...) a renvoyé ses 20 intérimaires et ses CDD après le 2ème confinement. Mais à Val-Fouzon près de Valençay, la Laiterie de Varennes (groupe LSDH déjà vu dans le Loiret) a beaucoup investi dans les briques de lait, les conditionnements stériles de lait en bouteille plastique sans opercule et un magasin de stockage à grande hauteur ; ses effectifs sont passés de 85 à près de 200 personnes entre 2008 et 2015, ils sont stables depuis ; l'activité est relayée par le lancement de la brique de lait "C'est qui le patron ?!" censée acheter le lait 9 centimes de plus par litre aux producteurs par rapport aux Lactalis, Danone et autres Nestlé, afin de leur permettre de vivre ; dans le prix final (plus élevé d'autant pour le consommateur), seule la marge du partenaire Carrefour reste secrète ; mais les autres laits produits par la même laiterie ne sont pas achetés dans les mêmes conditions... Aux usines alimentaires de l'Indre il faut ajouter les coopératives agricoles qui emploient quelques centaines de personnes réparties sur plusieurs sites.

Le secteur du papier-carton est lui-même très tourné vers l'agroalimentaire mais n'a pas été épargné par les restructurations. Mead Westvaco à Diors, qui employait 550 personnes dans les années 1980, était spécialisé dans le façonnage et l'impression de suremballages en carton pour boissons (notamment les packs de bières Kronenbourg et Heineken) ; mais elle a fermé en 2010, licenciant les 162 dernières personnes, malgré la signature par le syndicat CFDT d'une baisse des salaires et d'une augmentation de 20% du temps de travail en échange d'une promesse jamais tenue d'investir dans une nouvelle machine. Une autre usine de la même société, spécialisée dans la conception et l'assemblage de lignes de conditionnement pour produits en carton, emploie encore 100 personnes à Diors et a pris le nom de WestRock en 2015. Toujours dans le carton, le groupe ASV Packaging emploie plus de 100 personnes à Montierchaume à travers ses différentes filiales dont la principale est la Covepa-Michels, qui fournit les emballages carton des compotes Materne, des sucres Daddy ou des fromages La Vache qui Rit ; il se diversifie actuellement dans les barquettes alimentaires en carton censées remplacer celles en plastique, avec le soutien financier de France Relance évidemment et peu d'impact sur l'emploi (une trentaine de postes créés partagés avec une autre usine du groupe). Dans l'imprimerie, Rault Eppe Solutions à Aigurande emploie 103 personnes après 24 licenciements en 2017.

Dans l'industrie du bois, la Parqueterie Berrichonne à Ardentes (au sud-est de Châteauroux) employait 200 personnes dans les années 2000 mais a été placée en redressement judiciaire puis reprise par ses cadres en 2013, avec 43 salariés seulement ; renommée FPPI, modernisée à grand renfort de subventions de la région et du département, elle s'est un peu redéveloppée, mais il est difficile de survivre en étant fournisseur de Castorama et Leroy-Merlin : après être remontée à 48 personnes, elle est revenue à 33 et est tombée en 2019 dans l'escarcelle du groupe plus puissant Alsapan. Celui-ci a annoncé vouloir doubler la production en deux ans et embaucher 10 personnes en surfant sur la mode du "made in France".

Châteauroux abritait un site historique de l'industrie de la céramique (carreaux, tuiles...) avec l'usine CERABATI qui a changé de nombreuses fois de propriétaire (Marazzi, puis Area Franceram, puis Groupe Céramique de France puis Châteauroux Ceramics) avant la liquidation en 2015, licenciant 119 personnes. Les vastes hangars de l'usine ont été réutilisés par Keolis pour y garer les nouveaux autobus à hydrogène de l'agglomération.

Châteauroux accueillait enfin une usine de cigarettes brunes de la SEITA (héritière d'une ancienne manufacture royale) qui employait 300 personnes au moment de sa fermeture en 1998. Le centre d'appels Armatis (350 personnes) s'est installé à la place et fait partie de ces activités de services censées compenser le départ de l'industrie, de même qu'un site de 230 personnes de la compagnie d'assurances Axa. La Caisse Régionale de Crédit Agricole emploie 400 personnes à Châteauroux.

Bien entendu, l'Indre accueille toute une série d'autres services, par exemple dans la santé avec le Centre Hospitalier de Châteauroux - Le Blanc (plus de 2.000 personnes, réparties sur 6 sites dont le principal est le Centre Hospitalier de Châteauroux), le Centre Hospitalier de La Châtre (410 personnes également sur plusieurs sites), l'hôpital de la Tour Blanche à Issoudun (570 personnes) ou la Clinique Saint-François à Châteauroux (125 personnes) ; dans la grande distribution avec Auchan au Poinçonnet (260 personnes), Carrefour à Châteauroux (242 personnes), Leclerc à Issoudun (157 personnes), Saint-Maur (129 personnes) et Le Blanc (120 personnes) ou encore Leroy Merlin au Poinçonnet (104 personnes) ; et dans toutes les administrations, tous les autres entreprises du secteur public, le transport privé, le nettoyage etc.

* * * * *

La présence de LO dans l'Indre est moins ancienne et plus faible que dans le Cher. LO existe principalement à Châteauroux, où une liste aux municipales a été montée pour la première fois en 2014, et à Issoudun qui a fait l'objet d'une toute première liste LO en 2020. Diverses caravanes passées ont pu faire étape dans telle ou telle ville de l'Indre mais rien de régulier n'a lieu en dehors de cette ville, du moins rien qui soit publié dans le journal. Cet été il est apparu pour la première fois la mention d'une journée à Buzançais, petite ville de 4.500 habitants au nord-ouest de Châteauroux. En 2021, la tête de liste LO aux Régionales pour le département de l'Indre était Véronique GELINAUD, aide-soignante retraitée qui a travaillé à l'hôpital de La Châtre mais aussi, auparavant, dans l'usine des pains de mie Harry's à Châteauroux ; elle était également tête de liste LO à Châteauroux aux Municipales de 2020. A ma connaissance, il y a eu des bulletins dans quelques entreprises aujourd'hui fermées ou déménagées, comme Harry's (actuel Barilla) ou Auga. Le journal LO a relaté il y a quelques mois une lutte dans le centre d'appels Armatis à Châteauroux et, plus récemment, les luttes d'Alvance Wheels (LO fait partie, avec le PCF et LFI, des partis politiques ayant envoyé des représentants lors du rassemblement devant l'usine le 9 février 2022).

Les scores de LO dans l'Indre dépassent les 4% voire les 5% dans pas mal de petites communes. On note 6,08% (avec 9 voix) dans le petit village ouvrier de Saint-Benoît-du-Sault (arrondissement du Blanc) qui abritait l'usine Sitram (casseroles et poêles en inox...) fermée ; ce score n'est pas isolé, on le retrouve dans plusieurs villages voisins comme Mouhet (7,69%), Roussines (6,03%), La Châtre-Langlin (5,80%), Parnac (4,88%) et dans le plus gros village du secteur, Chaillac (5,52%). Cette zone cumule les difficultés et, outre la fermeture de Sitram et des mines de barytine de Chaillac, c'est aussi un secteur limitrophe de la Creuse et proche de La Souterraine donc drainant probablement quelques travailleurs de l'entreprise GM&S qui a compté 600 salariés avant 2017 et dont le pâle successeur, LSI, lui-même en difficulté, n'en emploie plus que 113.

Par contre non loin de là à Rivarennes, petit village où le NPA avait monté une liste aux municipales de 2014, le score de LO n'est que de 1,75% avec 3 voix. C'est l'un des plus bas résultats dans notre classement. S'il y existe toujours un milieu NPA (ce qui n'est pas certain), il n'a probablement pas voté LO.

Dans le sud-ouest du département, Le Blanc, sous-préfecture, donne un résultat au-dessus de la moyenne avec 3,20% et, outre les résultats des villages autour de Chaillac qui sont quand même un peu éloignés, les villages proches sont plutôt bien classés aussi, comme Tournon-Saint-Martin (3,59%) et Pouligny-Saint-Pierre (3,10%).

Un autre secteur qui donne parmi les meilleurs résultats est celui d'Issoudun (3,91%), autre sous-préfecture, dans le nord-est du département, où LO a monté pour la première fois une liste aux municipales de 2020 et où la crise de l'aéronautique et la faillite du groupe Vivarte ont touché beaucoup de monde. Cela se traduit dans les résultats des villages avoisinants : Saint-Aoustrille (10,20%), Diou (7,32%), Ambrault (5,00%), Saint-Valentin (5,00%), Ségry (4,58%), Les Bordes (3,75%), Sainte-Lizaigne (3,50%), Neuvy-Pailloux (3,02%)... Mais pas tous, quelques villages ont des résultats dans la moyenne et les plus petits (moins de 300 habitants) peuvent même avoir 0%, comme Brives. Dans le même arrondissement, on trouve quelques bons scores dans des villages autour de Vatan alors que cette petite ville ne se distingue pas particulièrement (2,07%) : Meunet-sur-Vatan (9,52%), Guilly (4,65%), Reuilly (4,46%). Plus au nord, de bons scores aussi dans le secteur de la laiterie de Varennes et la vallée du Cher, avec Dun-le-Poëlier (8,97%), Val-Fouzon (4,43%), Poulaines (3,17%).

A l'inverse, dans l'arrondissement de La Châtre au sud-est du département, et malgré la lutte autour de l'usine Fenwal, les résultats sont généralement moins bons : on le constate à La Châtre (1,59%) qui offre le plus bas résultat d'une sous-préfecture dans l'Indre, mais aussi à Lacs (1,30%) où se trouve l'usine, et dans nombre de villages des environs où les scores très bas (sous les 1%) sont assez nombreux ; dans cette zone, le RN fait des résultats importants (en général autour de 22%, talonnant l'union de la gauche à 24%). Il y a bien sûr des exceptions, des villages qui donnent même un bon score à LO mais ils sont généralement plus éloignés de la sous-préfecture, par exemple dans le petit bassin de Sainte-Sévère-sur-Indre (2,64%) à la limite de la Creuse et du Cher, avec des records à Pérassay (8,96%), Pouligny-Saint-Martin (7,81%) et Vijon (7,26%).

L'arrondissement de Châteauroux est dans une position intermédiaire. La ville elle-même est à 2,63%, soit un peu au-dessus de la moyenne régionale et un peu en-dessous de la moyenne départementale. Beaucoup de communes sont de toute façon au-dessus des 2% et, dans la périphérie de Châteauroux plusieurs dépassent les 3%, à Niherne (5,34%), Montierchaume (4,37%), Clion (3,64%), Luant (3,61%), Déols (3,29%), Vendoeuvres (3,29%) et Buzançais (3,02%). Au sud du département, il en est de même pour Argenton-sur-Creuse (3,01%).
Plestin
 
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