Kazib : Pour un tout petit groupe récent et inconnu présentant un cheminot quasi inconnu de l'opinion approcher à l'heure qu'il est la centaine de parrainages représente un effort certain.
Pour relativiser l'effort, il faut dire que les camarades de Révo perm sont partis en campagne plus tôt que Poutou et le NPA et qu'ils ont visé en priorité les maires qui avaient déjà parrainé Poutou il y a 5 ans. Sur les 500, il devait bien en rester 300 ou 350 encore en vie et en activité. En trouver une centaine parmi ceux-là, prêts à rééditer leur geste pour un "petit" d'extrême gauche même si ce n'est pas le même, ce n'est pas non plus un exploit insurmontable. Cela prive Poutou d'une réserve de parrainages et lui complique la vie, mais ça, c'est leurs luttes de tendances ou fractions et la morale, la solidarité entre révolutionnaires n'a jamais été le fort de ces groupes, comme on peut le voir à ses aimables déclarations sur le fait que Nathalie et Poutou seraient "blancs".
Pourtant trouver des maires de bonne volonté, même lorsqu'on est petits, ce n'est pas si compliqué, il suffit d'y aller. Il y a 15 000 maires et élus qui envoient un parrainage sur les 45 000 possibles. Retirons les élus des grandes villes et parlementaires, il en reste bien une dizaine de milliers, sur les plus de 30 000 des petites communes. Même si on enlève ceux qui ne voudraient pour rien au monde parrainer quelqu'un d'extrême gauche, statistiquement il suffit d'en voir 10 fois le nombre requis pour les trouver. Encore faut-il avoir des amis prêts à donner un peu de leur temps pour y aller...