Révolte de la jeunesse, et pas que, en Corse

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Re: Révolte de la jeunesse, et pas que, en Corse

Message par yannalan » 14 Mars 2022, 16:55

Je pense que les organisateurs ne pouvaient pas empêcher cette banderole d'apparaître en tête, vu l'ambiance assez chaude...Les flics disent que c'est ce qu'ils ont vu de pire en 15 ans....
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Re: Révolte de la jeunesse en Corse

Message par Gayraud de Mazars » 14 Mars 2022, 17:02

Salut camarades,

Je pense comme le camarade Yannalan, et d'après se que j'en comprends, vu la pression extraordinaire de ces milliers de jeunes corses, cette banderole de tête s'imposait comme répondant à la colère ?

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Re: Révolte de la jeunesse en Corse

Message par Cyrano » 14 Mars 2022, 17:17

Oui, les "organisateurs" ne voulaient pas de la banderole, mais les lycéens ont refusé de l'enlever. Hier des lycéens et lycéennes disaient que c'était eux qui avaient initié le mouvement actuel, et ils ne veulent pas se faire dicter les banderoles.
La foule à Bastia étaient vraiment impressionnante, même avec les parapluies.
Le plus simple: avec internet, le soir, à 19heures, se brancher sur France 3 pour avoir les infos régionales (avec ma box orange c'est chaine 310).
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Re: Révolte de la jeunesse en Corse

Message par Cyrano » 14 Mars 2022, 17:20

Juste un mot: révolte de la jeunesse... Certes, les lycéens sont très, très remontés - et encore plus, après que le gouvernement ait cédé sur le rapprochement.
Mais ce n'est pas avec des lycéens qu'on remplit une place et les rues adjacentes. Il y avait tous les âges, hier.
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Re: Révolte de la jeunesse, et pas que, en Corse

Message par Cyrano » 21 Mars 2022, 22:42

Et Yvan Colonna est décédé...
Réchauffement climatique en Corse, en vue?
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Re: Révolte de la jeunesse, et pas que, en Corse

Message par Gayraud de Mazars » 22 Mars 2022, 07:34

Salut camarades,

Yvan Colonna - U statu francesu ASSASSINI ! Maintenant réclamons la justice si cela est encore possible...

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Re: Révolte de la jeunesse, et pas que, en Corse

Message par Gayraud de Mazars » 22 Mars 2022, 15:59

Salut camarades,

Mort d'Yvan Colonna : communiqué du NPA

Le NPA présente ses condoléances à la famille d’Yvan Colonna et à celles et ceux qui ont partagé ses combats de militant nationaliste corse depuis les années 1980. L’heure est au deuil mais, au-delà même des circonstances de son assassinat, l’État français et ses gouvernements depuis vingt ans portent une responsabilité écrasante dans cette mort, par leur acharnement à faire condamner sans preuve Yvan Colonna, puis par une logique de vengeance d’État avec le maintien du détenu hors de Corse et en détention alors qu’il était libérable après plus de 18 ans d’incarcération.

Montreuil, le 22 mars 2022


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Re: Révolte de la jeunesse, et pas que, en Corse

Message par Gayraud de Mazars » 23 Mars 2022, 12:15

Salut camarades,

Le calme avant la Tempête en Corse ?

Mort d’Yvan Colonna, la Corse bouleversée

Assassinat Le militant condamné pour l’assassinat du préfet Érignac est décédé. De nombreuses questions judiciaires, politiques et sociales rendent l’avenir de l’île incertain. Mais l’heure est d’abord au deuil.

Le Mercredi 23 Mars 2022
Article du journal L'Humanité
Par Benjamin König

C’est un printemps bien noir et incertain qui s’ouvre sur l’Ile de Beauté avec la mort du militant nationaliste Yvan Colonna, le 21 mars au soir, à Marseille. Condamné pour l’assassinat du préfet Érignac, il était hospitalisé depuis près de trois semaines après son agression à la prison d’Arles par un autre détenu, incarcéré pour des faits de terrorisme islamiste, Franck Elong-Abé. La nouvelle a été annoncée par sa famille, via son avocat, Me Patrice Spinosi : « La famille d’Yvan Colonna confirme son décès, ce soir, à l’hôpital de Marseille. Elle demande que son deuil soit respecté et ne fera aucun commentaire. »

L’enquête ouverte par le Parquet national antiterroriste pour tentative d’assassinat devrait prochainement être requalifiée. Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci, un autre avocat d’Yvan Colonna, a assuré que « l’heure est au recueillement et, dans un second temps, les responsabilités qui apparaissent avec évidence devront être assumées par les intéressés ». La question porte notamment sur le statut de « détenu particulièrement signalé », maintenu par l’administration malgré les textes légaux, ce qui empêchait tout rapprochement d’Yvan Colonna dans un établissement corse. L’audition par les députés de Marc Ollier, chef d’établissement de la maison centrale d’Arles, prévue ce mercredi, a été repoussée d’une semaine. Au-delà des suites judiciaires, les conséquences immédiates sont d’abord d’ordre politique. Emmanuel Macron a réagi mardi matin, promettant que « les conséquences seront tirées », tout en saluant « l’esprit de responsabilité des élus de l’île » car « dans ce contexte, le plus important est que le calme se maintienne ».

La réaction des élus de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et de son exécutif, dont son président Gilles Simeoni, était attendue, alors que l’annonce de l’agression, le 2 mars, avait donné lieu à de sérieux affrontements sur l’île. Durant plusieurs jours, des heurts ont eu lieu entre une partie des militants indépendantistes, notamment issus de la jeunesse, et les policiers et gendarmes : le palais de justice d’Ajaccio et la sous-préfecture de Calvi ont été visés, tandis qu’à Bastia, 23 CRS et 3 civils ont été blessés par des jets de projectiles aux abords de la préfecture. Le 17 mars, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu sur place, délivrant une promesse de discussion sur l’autonomie de la Corse. La période qui s’ouvre demeure donc très incertaine pour l’avenir de l’île, entre émotion, colère, mais aussi pauvreté et sentiment de relégation. D’autant qu’une autonomie accrue ne pourra suffire à répondre aux problèmes. « Cinq statuts en trente ans n’ont pas réglé les questions de la santé, de l’éducation, des salaires, de la continuité territoriale », rappelle Michel Stefani, secrétaire régional du PCF et ancien élu à la CTC.

Mais ces jours-ci sont d’abord ceux du deuil. Gilles Simeoni a simplement adressé « ses pensées et ses condoléances » à la famille d’Yvan Colonna. Femu a Corsica, le parti majoritaire à la CTC, a rendu hommage à « un patriote corse, vivant et debout pour l’éternité », tandis que le parti Core in Fronte de Paul-Félix Benedetti salue sa mémoire par un « morto per la Corsica » (mort pour la Corse). Quant à Corsica Libera, il a seulement publié le portrait du militant accompagné du slogan nationaliste apparu dans les années 1980, « statu francese assassinu » (État français, assassin). Michel Stefani adresse lui aussi ses « condoléances », rappelant que « son décès n’aurait pas dû être ». Il estime qu’il faut « laisser passer quelques jours avant de parler de la situation politique et de ce que peut faire bouger un tel événement ». Et de rappeler que si « ce qui est arrivé est inacceptable, avec une gestion erratique, il ne s’agit pas d’en faire un héros ».

Yvan Colonna avait été condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Érignac lors de trois procès, en 2006, 2009 et 2011. Son histoire est étroitement liée à celle de la vie politique française et du rapport entre la Corse et l’État français depuis près de trente ans. Le « berger de Cargèse » était encore l’un des détenus les plus notoires, son visage restant connu : lors de ses quatre années de cavale, entre 1999 et 2003, il figurait sur tous les bâtiments publics de France. L’actuel président de l’exécutif corse, Gilles Simeoni, avait été son avocat. Lors de son arrestation en 2003, un Nicolas Sarkozy en pleine ascension politique avait fanfaronné en foulant aux pieds la présomption d’innocence : « La police française a arrêté Yvan Colonna, l’assassin du préfet Érignac. » Sa mort clôt un chapitre d’une histoire corse et française, et pourrait en ouvrir un autre.


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Re: Révolte de la jeunesse, et pas que, en Corse

Message par Gayraud de Mazars » 24 Mars 2022, 12:25

Salut camarades,

Yvan Colonna : haie d’honneur à Ajaccio avant ses obsèques

Des centaines de personnes attendaient la dépouille du militant indépendantiste dans la capitale corse, avant ses funérailles, vendredi, dans son village familial de Cargèse.

Le Monde avec AFP
Publié le 24 mars 2022

https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html

Le cercueil d’Yvan Colonna est arrivé, mercredi 23 mars au soir, à Ajaccio, où il a été accueilli par une haie d’honneur. Au moins 1 500 personnes, selon les autorités, étaient massées le long de la route quittant l’aéroport pour lui rendre hommage.

Des lumignons rouges étaient alignés sur le bitume et des centaines de drapeaux corses représentant une tête de Maure coiffée d’un bandeau blanc étaient brandis, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse TV (AFPTV).

Au passage du corbillard transportant le cercueil recouvert d’un drapeau corse, certains dans la foule silencieuse se sont approchés pour toucher le véhicule, d’autres ont fait le signe de croix. « On veut montrer à l’Etat français qu’il y a un peuple corse » et que « quand on touche l’un des nôtres, on est tous là, quelles que soient les divisions qu’on peut avoir », a réagi, auprès de l’AFPTV, Jean Mattei, figure connue de la scène musicale insulaire. « Ce qui lui est arrivé en prison, c’est inadmissible », a poursuivi un peu plus loin Monique Antonietti, une retraitée de 63 ans qui dit ressentir « entre de la haine et de la tristesse ».

« C’est inapproprié »

Yvan Colonna a été violemment agressé, le 2 mars, dans la salle de sport de la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) par un codétenu qui purgeait une peine pour terrorisme. Après presque trois semaines de coma, l’ancien berger, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998, est décédé lundi soir, à 61 ans, dans un hôpital marseillais.

Depuis l’annonce de son décès, le recueillement a prédominé sur l’île, contrastant avec les scènes de violences qui avaient émaillé les différentes manifestations de soutien pendant près de deux semaines.

La Collectivité de Corse a mis dès mardi ses drapeaux en berne. Interrogé à ce sujet, mercredi, lors d’une interview à M6, le président de la République, Emmanuel Macron, a dénoncé « une faute ». « C’est inapproprié », a ajouté, sans autre commentaire, le chef de l’Etat. Mercredi soir, une dizaine de drapeaux corses mis en berne ont été accrochés par des manifestants aux grilles extérieures de la préfecture d’Ajaccio, avec la banderole « Gloire à toi Yvan » en langue corse.

Ses obsèques auront lieu vendredi à 15 heures à Cargèse, son village familial de quelque 1 300 habitants de l’ouest de la Corse, selon des sources proches du dossier et Me Patrice Spinosi, l’un des avocats de la famille du défunt. Aucun détail n’a filtré à ce stade sur le déroulé de la cérémonie.

« J’ai agi seul »

Soucieux de calmer les tensions à moins de trois semaines de l’élection présidentielle, le gouvernement a fait plusieurs gestes d’apaisement ces derniers jours : l’annonce de négociations sur une possible autonomie de la Corse et le rapprochement d’ici à la mi-avril à la prison corse de Borgo des deux autres détenus du commando Erignac, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri.

Yvan Colonna réclamait lui aussi son rapprochement de longue date en Corse mais n’avait jamais pu l’obtenir en raison de son statut de détenu particulièrement signalé. Beaucoup de Corses estiment qu’en ayant refusé cette demande, l’Etat a une part de responsabilité, d’où le slogan « Etat français assassin » largement présent dans les manifestations des dernières semaines, qui ont parfois été très violentes.

Différentes enquêtes doivent permettre d’éclaircir les circonstances de cette agression qui a duré près de huit minutes et a été filmée par une caméra, sans qu’aucun surveillant n’intervienne.

« Yvan a tenu des propos blasphématoires envers Dieu » ; « il n’y avait rien de personnel » dans cette agression, a déclaré son agresseur, Franck Elong Abe, selon le premier procès-verbal d’audition consulté par l’AFP et dont des éléments ont été publiés mercredi par le quotidien Libération. « Je considère que Dieu a frappé Yvan Colonna à travers mes mains », a-t-il répété, ajoutant : « Je n’ai agi pour le compte d’aucun groupe, qu’on soit bien clair. J’ai agi seul. » Il a aussi semblé écarter une préméditation pour commettre l’agression.


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