L'IVG dans la Constitution, LFI & Renaissance s'embrassent-i

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Message par Cyrano » 29 Nov 2022, 15:46

Donc, l’Assemblée nationale a adopté, jeudi 24 novembre, la proposition d'une loi cons-ti-tu-tion-nelle «visant à garantir le droit à l’interruption volontaire de grossesse». Et bien emballé, le vote: 337 voix pour – c'est beau l'unanimité, 32 voix contre et 18 abstentions.
Ce moment, salué par des joies presque surréalistes, a inspiré avant-hier 28 novembre, un billet très acide à Sophia Aram, sur France-Inter:
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 22-4708350
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Re: L'IVG dans la Constitution, LFI & Renaissance s'embrasse

Message par Plestin » 30 Nov 2022, 11:08

Chacun sait bien que des tas de choses sont inscrites dans la loi et bafouées au quotidien, comme l'égalité hommes-femmes, le droit au logement etc. Il n'y aura de progrès réel en matière d'IVG qu'en revenant sur la diminution constante des moyens attribués au Planning familial par exemple.

Quant à la fin du billet de Sophia Aram, il me laisse pantois :

Suite à ce “triomphe “ donc, j’imaginais que les insoumis allaient enchainer directement avec l’inscription de la déclaration des droits de l’homme - de la femme, des non-binaires, des trans et des citoyen.n.e.s, le tout en gras, dans le préambule de la constitution.

Et bien, pas du tout… Profitant du costume emprunté à Simone Veil, voilà-t-y pas que le groupe insoumis enchaîna directement par une proposition de loi pour la réintégration des soignants non-vaccinés.

Mais j’ai envie de dire pourquoi pas ?

Après avoir fait un pas dans le sens de la raison, pourquoi ne pas revenir sur les principes fondateurs de la médecine, les règles les plus élémentaires de santé publique et plus d’un siècle d’obligation vaccinale juste pour avoir la joie de défendre ceux qui ont choisi de tourner le dos à la science et la protection des patients les plus fragiles.

Mais pourquoi se gêner ? ! ! !

Il faut s’y faire, après des millénaires de sélection naturelle, l’évolutionnisme a fini par accoucher d’un groupe parlementaire cherchant à récupérer en antivax, ceux qu’ils ont perdu par la soudaine reconversion à la vertu cathodique d’un ancien chroniqueur d’Hanouna.

On en est là.

Et finalement c’est peut-être aussi ça la politique en 2022, être chroniqueur chez Hanouna et faire semblant de s’étonner qu’il roule pour Bolloré, être féministe et gifler sa femme, se dire progressiste et militer pour la réintégration des soignants antivax.

Ce qui revient quand même à défoncer Louis Pasteur jusque dans sa tombe, au nom de la pénurie de soignants.

Mais ce qui ouvre aussi pas mal de perspectives. Je sais pas on pourrait lutter contre la recrudescence des incendies en réintégrant les pompiers pyromanes. J’imagine que s’il était encore de ce monde, la réintégration d’Emile Louis aurait pu être envisagée pour palier à la pénurie de chauffeurs.

Franchement c’est tellement novateur comme façon de faire de la politique, que moi si j’étais de gauche, je militerais pour faire l’union de toutes les gauches derrière la France insoumise.


Alors là, camarade Cyrano, je ne suis pas du tout d'accord avec Sophia Aram sur ce point. C'est l'occasion de s'expliquer un peu.

D'abord dans une entreprise, quand un travailleur fait une connerie et que son patron veut le virer, on le défend (quitte à l'engueuler vertement en tête à tête suivant la nature de la connerie en question). Il est tout à fait normal de défendre les soignants suspendus face à l'administration des hôpitaux, ce qui n'empêche pas de discuter avec eux.

Et comment font les gens pour vivre sans salaire pendant des mois sans avoir droit non plus au chômage ? D'ailleurs, peut-être que le problème n'existe plus. Peut-être qu'il n'y a plus de soignants à réintégrer et qu'ils ont tous déjà démissionné, parce que à moins d'avoir une sacrée cagnotte de côté, c'est intenable.

Ensuite, je trouve que cette criminalisation de l'attitude des soignants non vaccinés est tout à fait abusive. Car il y a plusieurs sortes de soignants non vaccinés et tous ne sont pas antivax. Un soignant non vacciné qui se teste très régulièrement, est négatif et prend les bonnes précautions dans son quotidien ne présente aucun danger pour les patients. Contrairement à un soignant vacciné qui ne prendrait pas suffisamment de précautions par ailleurs et compterait sur le seul pouvoir du vaccin, sans porter de masque dans les lieux publics très fréquentés ou les transports en commun bondés et sans se tester avant d'entrer en contact avec les patients.

Le vaccin est très utile contre le risque de développer une forme grave de la Covid-19 mais il n'empêche nullement d'attraper la maladie et de la transmettre. Tout le monde a autour de soi l'exemple de plein de gens vaccinés qui ont quand même attrapé la maladie une, deux ou même trois fois. Ceux-là, s'ils sont soignants, peuvent-ils côtoyer des personnes fragiles ? Oui : ils ne sont pas suspendus.

Je crois qu'il ne faut pas confondre la lutte contre les antivax et l'obscurantisme - une vraie bagarre d'idées sur la base des connaissances scientifiques - avec la lutte des pouvoirs publics contre le personnel soignant, qui leur a fourni l'occasion de faire un peu plus d'économies dans les hôpitaux au détriment du salaire de certains, tout en criant au manque de personnel pour la forme (comme n'importe quel patron crie au manque de volontaires pour se faire exploiter) ce qui leur permet de mieux fermer des services.

Il faut réintégrer les soignants suspendus, tout en faisant en sorte que chacun - suspendu ou pas, vacciné ou pas - applique y compris hors de l'hôpital les règles indispensables pour limiter le plus possible les risques de contamination (par la Covid-19, par la grippe et par toutes les maladies infectieuses contre lesquelles les soignants ne sont pas vaccinables telles que la gastro-entérite, la bronchiolite, les conjonctivites virales etc.) C'est comme cela, collectivement, que l'on protègera le plus efficacement les personnes fragiles.

Ce qui ne nous empêche pas de prendre à la moindre occasion le contrepied de l'infirmière libérale antivax pro-"médecines douces" qui se répand contre les vaccins auprès de ses... "clients" (c'est comme ça que s'appellent les patients). Dont certaines, toutes antivax qu'elles sont, ne se sont pas faites prier pour vacciner à tour de bras vu le tarif proposé, conduisant à des revenus sans commune mesure avec ceux des infirmières en hôpital.
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Re: L'IVG dans la Constitution, LFI & Renaissance s'embrasse

Message par satanas 1 » 30 Nov 2022, 12:26

Quelques remarques au camarade Plestin.
-Tu as raison, si un travailleur est sanctionné, voire licencié par le patron, même s'il a réellement déconné et si il met en cause la sécurité d'autres travailleurs ou d'usagers, on le défend. Mais si par exemple, il est alcoolique et refuse de se soigner, on ne va pas revendiquer sa réintégration dans un poste de chauffeur de bus ou même simplement de conducteur d'engins.
-Tu parles de soignants refusant de se faire vacciner (et allant jusqu'à préférer perdre emploi et salaire pendant des mois) et qui ne seraient pas antivax. Quelles seraient donc leurs motivations ? On pourrait imaginer que ce soit une sous-estimation des risques de la maladie ou de sa contagiosité. Mais dans cette hypothèse, il y a peu de chances que le soignant en question soit très soucieux des autres précautions à prendre.
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Message par Zorglub » 30 Nov 2022, 12:29

Sophia Aram peut être percutante autant que méprisante. L'abstraction de la lutte de classe mène à cela.
En plus de ce Plestin a dit clairement : pendant la deuxième vague, les soignants asymptomatiques étaient tenus de venir. Cela invalide ce que pouvait dire le gouvernement et Aram avec. Le but était la coercition, avec le seul langage qu'ils connaissent pour s'adresser aux travailleurs, la condescendance et le mépris.
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Message par Zorglub » 30 Nov 2022, 19:31

L'article du LO du jour, 2835 :
Mettant en œuvre la tactique d’obstruction qu’elle reproche à l’opposition de suivre en déposant une multitude d’amendements, la majorité présidentielle est parvenue, jeudi 24 novembre, à empêcher le vote d’un texte de La France insoumise proposant la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid, suspendus et privés de salaire depuis septembre 2021.

En déplacement à Dijon, Macron a affirmé que cette réintégration devait être une « décision scientifiquement établie, pas un choix politique ». Comme si la suspension des soignants non vaccinés n’avait pas été une décision politique ! En prenant cette mesure il y a un peu plus d’un an, le gouvernement avait alors cherché à donner à bon compte à l’opinion publique le sentiment qu’il luttait contre la propagation de l’épidémie de Covid, alors qu’à aucun moment il n’avait donné à l’hôpital les moyens matériels et humains d’y faire face. Les soignants ont été envoyés en première ligne dans les premiers mois sans masques, sans protections, car rien n’avait été prévu. Ceux qui ont été contaminés par le Covid ont souvent été obligés de venir travailler. Enfin, à partir de l’été 2021, pour s’exonérer de sa propre incurie, Macron a désigné ceux qui n’étaient pas vaccinés comme responsables de la situation. Il n’a jamais été question d’embaucher plus largement, de trouver à ceux qui refusaient la vaccination un poste sans contact avec des patients, ni même de se donner les moyens de convaincre les plus méfiants. Sans aucun égard pour des soignants qui, eux, avaient réellement contribué à sauver des vies, Macron voulait en profiter pour entretenir une image de fermeté voire d’autoritarisme.

Il est difficile de savoir combien de soignants, un an après, seraient concernés par une réintégration. Ils auraient été 15 000 à être suspendus, mais le ministre de la Santé affirme qu’ils ne seraient plus que 1 050 aujourd’hui, entre ceux qui se sont finalement fait vacciner, ceux qui ont eu le Covid et ceux qui se sont reconvertis. Il est probable que nombre d’entre eux n’ont de toute façon pas envie de revenir travailler dans un secteur où la situation n’a fait qu’empirer depuis des mois et des années.

Mais de toute façon le problème n’est pas là : le gouvernement ne veut pas céder pour des raisons politiques, continuant de faire de cette question le symbole de sa prétendue fermeté. Réintégrer les soignants serait bien entendu la moindre des choses, car aucun travailleur ne devrait être privé de son salaire et du moyen de gagner sa vie. Et encore moins par ceux qui ont une responsabilité écrasante dans la situation catastrophique des hôpitaux et du système de santé en général.


https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/11/30/soignants-non-vaccines-la-reintegration-serait-le-moins_445425.html
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Message par Plestin » 30 Nov 2022, 20:13

satanas 1 a écrit :Quelques remarques au camarade Plestin.
-Tu as raison, si un travailleur est sanctionné, voire licencié par le patron, même s'il a réellement déconné et si il met en cause la sécurité d'autres travailleurs ou d'usagers, on le défend. Mais si par exemple, il est alcoolique et refuse de se soigner, on ne va pas revendiquer sa réintégration dans un poste de chauffeur de bus ou même simplement de conducteur d'engins.
-Tu parles de soignants refusant de se faire vacciner (et allant jusqu'à préférer perdre emploi et salaire pendant des mois) et qui ne seraient pas antivax. Quelles seraient donc leurs motivations ? On pourrait imaginer que ce soit une sous-estimation des risques de la maladie ou de sa contagiosité. Mais dans cette hypothèse, il y a peu de chances que le soignant en question soit très soucieux des autres précautions à prendre.


Oui bien sûr pour ta première remarque. Mais encore faut-il que le danger soit avéré et provienne de là. Or un soignant non vacciné tout juste testé négatif est sans danger pour le patient tandis qu'un soignant vacciné qui a pris un risque dans les jours précédents et qui ignore son statut est un danger potentiel. Il y a des solutions à mettre en place pour tout le monde et cela nécessiterait des tests réguliers et le respect scrupuleux des gestes barrières. En général les soignants ont pris la bonne habitude d'avoir des masques, cela reste un des meilleurs moyens de réduire le risque de contamination des autres au cas où l'on serait soi-même, sans le savoir, contaminé. Avec, bien sûr, le fait de se tester au moindre signe alarmant.

Et alors, pourquoi n'interdit-on pas d'exercer aux infirmières libérales qui colportent des discours antivax ? Pourquoi les laisse-t-on s'occuper de patients fragiles à domicile et même, pour certaines, recommander à ces derniers de ne pas se vacciner ? Mais s'en prendre au secteur libéral, ce n'est pas dans l'ADN du gouvernement. Pire, peut-être qu'un certain nombre d'infirmières suspendues sont venues renforcer l'effectif des infirmières libérales propageant ce discours.

Concernant la deuxième remarque, la motivation peut être une sous-estimation du risque et en effet cela pose un vrai problème - problème qui aurait dû être pris en amont depuis longtemps, au stade de la formation des personnels soignants, où certaines bases scientifiques sont cruellement absentes mais où on peut croiser un prof lobbyiste de Boiron (ou Sanofi ou Pfizer). Après, on s'étonne qu'il y ait tant de soignants pour croire à l'homéopathie ou à toutes sortes de balivernes. Ce qui illustre encore une fois une défaillance des pouvoirs publics en la matière, qui va de pair avec une complicité envers les labos (les Pfizer comme les Boiron).

Mais la motivation de ceux qui refusent le vaccin peut aussi tout simplement être un manque de confiance dans ce vaccin-là et pas dans les vaccins en général. Le poids énorme de la complosphère est passé par là, alimenté par des gens parfois en blouse blanche. Quant à Pfizer, Sanofi et consorts, chacun sait qu'ils sont tout à fait capables de commercialiser un excellent produit comme un produit médiocre ou même tout pourri, à rapport bénéfice/risques défavorable (ils l'ont déjà fait et le font toujours), le principal critère étant ce que ça rapporte. Et les pouvoirs publics, le Ministre de la Santé etc., chacun sait aussi quel degré de confiance leur accorder. La défiance légitime envers les uns et les autres a rencontré le discours des complotistes en embuscade qui donnaient l'impression de parler vrai, et ça a fait tilt : des tas de gens, soignants compris, en ont été victimes... Est-ce de leur faute ?
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Re: L'IVG dans la Constitution, LFI & Renaissance s'embrasse

Message par satanas 1 » 01 Déc 2022, 17:11

Merci de ta réponse argumentée. Je reste cependant perplexe sur la façon dont peut être perçue par les autres travailleurs, une revendication générale de réintégration "à leur poste" des personnels refusant la vaccination. Quant au "deux poids, deux mesures" vis à vis des libéraux, tu as évidemment raison mais on ne peut pas s'en étonner.
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Re: L'IVG dans la Constitution, LFI & Renaissance s'embrasse

Message par Cyrano » 01 Déc 2022, 18:51

Holà, keep cool, qu'a donc dit Sophia Aram pour mériter qu'on considère que son billet montre que «L'abstraction de la lutte de classe mène à cela». Evitons les gros mots comme "lutte de classe", d'abord parce que je partage grosso-modo ce qu'elle dit dans son billet et que ça m'amuserait qu'on s'apitoie sur moi en disant: voilà, boomer, ça t'apprendra à faire abstraction de la lutte de classe.

Et inversement, donc, si on n'est pas contre la réintégration de quatre pelés et un tondu, ça veut dire qu'on serait en bonne compagnie?
Avec Caroline Fiat de la France Insoumise : «réintégrer le personnel soignant suspendu et non vacciné»,»; y'a quelques jours avec la charmante Annie Duperey sur C8, spécialiste de la lutte de classe chez les poules: «Qu'est ce qu'on attend? 15.000 soignants! Prêts à travailler!»; même avec Nicolas Dupont-Aignan, valeureux chevalier, qui tweete: «Véran ne veut toujours pas réintégrer les soignants suspendus et persiste dans son mensonge. On parle de 15 000 soignants et non de 70 médecins !»; et tiens, aussi, Eric Ciotti et 40 députés LR demandant: «de réintégrer le personnel soignant suspendu et non vacciné».
Comme on peut le voir, tout ce beau monde ne fait pas abstraction de la lutte de classe. Et franchement, on a les uns, les autres des appréciations différentes sur cette histoire – je m'en suis bien rendu compte l'automne de l'année dernière à la fête locale de LO. N'en faisons pas une ligne de démarcation.

Plestin, t'en arrive a écrire qu'un soignant non vacciné travaillera mieux qu'un soignant vacciné bossant en gros dégueulasse. Et tu écris que le vaccin ne sert qu'à éviter les formes graves de la maladie mais n'empêche «nullement» de choper le covid. Est tu sûr de ton nullement, puisque tu sembles en faire une généralité?

Tu t'en prends aux infirmières libérales, des bobos qui seraient gavées aux médecines douces, antivax ne rechignant pas à vacciner à tour de bras. C'est un peu vachard pour des personnes qui étaient comme tout personnel sous les fourches caudines du pass sanitaire – et qui ont fait leur boulot, comme tout un chacun. Il ya avait aussi des infirmières de l'hosto qui se faisaient de la gratte en participant aux centres de vaccination – et même une infirmière retraitée de l'hosto, réticente au vaccin COVID, ne se gênait pas pour piquer, piquer.

Comme tu l'écris, s'en prendre au secteur libéral, ce n'est pas dans l'ADN du gouvernement, mais le personnel soignant du secteur libéral (infirmiers, docteurs, infirmiers) a subi, comme tout personnel soignant, les suspensions d'activités si il n'y avait pas le schéma vaccinal réclamé.

On ne sera pas d'accord sur ce sujet, on n'y peut rien, ça ne nous rend pas la lutte de classe abstraite. Mais faut pas jeter le bouchon trop loin pour valider son point de vue. Je me souviens bien de "à l'échelle de l'humanité…", argument invoqué pour dévaloriser presque complètement l'intérêt du vaccin anti-COVID et valider une célèbre une de Lutte Ouvrière. Alors, laissons tomber ça: les discussions ont déjà eu lieu.

J'aurais préféré qu'on cause de l'IVG inscrite dans le marbre (mou comme l'argile) de la constitution, et de la joie indécente des meufs de LFI pour une petite phrase qui n'interdira rien.
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Re: L'IVG dans la Constitution, LFI & Renaissance s'embrasse

Message par Zorglub » 01 Déc 2022, 20:49

Parce que sur l'IVG et les bouffonneries de LFI, on est d'accord.
Et la constitutionnalisation est un de ces moulins que la gauche sait trouver à foison, aussi vain que vide. Plestin l'a souligné plus haut.

C'était une critique explicite d'Aram, pas implicite de Cyrano.
Celle d'une gauche qui la ramène, malgré tous ses moulins et couleuvres passés justement. Une gauche spécialiste de "tous des cons, ils méritent bien la situation dans laquelle ils sont", méprisante et sentencieuse. Je ne parle d'ailleurs pas que de cette chronique, ce qui ne m'empêche pas de l'écouter car elle y est parfois très bien (je l'ai dit dans d'autres fils, p.ex. sur la timbrée Diam's) mais aussi par que c'est un cas d'école de cette gauche.
Le raisonnement d'Aram se tient sans qu'il tienne compte de la situation. Rien dans les décisions du gouvernement n'incitait les réticents à se vacciner, bien au contraire. Il voulait braquer et désigner à la vindicte à la mesure de sa propre incapacité.

Comme le souligne satanas, cela n'empêche pas des réactions au boulot vis-à-vis de collègues influencés par les discours délirants que l'on a pu entendre. Au mien, malgré beaucoup de méfiance au départ, même les plus réticents se sont finalement vaccinés. Mais le ressentiment a pu gagner certains.
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Re: L'IVG dans la Constitution, LFI & Renaissance s'embrasse

Message par Cyrano » 02 Déc 2022, 19:21

Yop, je comprenais bien que j'étais pas visé, mais au cas où ça ricoche, des fois. Ne jetez pas la pierre à l'humoriste, je suis derrière. Entre nous, les humoristes sont les humoristes, et puis c'es tout, ils vont souvent dans le sens du vent en en faisant une bourrasque. Sur France-Inter, je trouve que Guillaume Meurice est démago et peut-être même un peu wokiste.
Tu écris que le raisonnement de Sophie Aram se tient si on oublie la situation. La situation aujourd'hui est relativement simple: il ne reste que quelques éléments par-ci par-là qui sont encore accrochés à leur suspension – et moins décidés que jamais à se prendre un vaccin louche. J'imagine pas très bien la cohabitation avec le personnel en place. Que ce soient soignants en établissement ou en milieu libéral, les rescapés ont le même discours. Si y'a des volontaires pour la persuasion…
Et ne pas oublier: avant le covid, la France était championne du monde pour le refus des vaccins – pas besoin d'imaginer une rencontre avec les complotistes, le ver était dans le fruit.
Bah! la France Insoumise s'agite là-dessus, lls vont trouver quoi après? le rapatriement des masques africains?
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