a écrit :Pour répondre à la question de Fan_Bizet, il me paraît douteux d'envisager de rapprocher un militant écologiste des idées révolutionnaires sur la base de l'écologie, idéologie parfaitement étrangère au mouvement ouvrier. Je pense que si ce militant écologiste choisit de rejoindre l'extrême gauche, ce doit être avant tout une adhésion aux idées communistes, à l'idée du renversement révolutionnaire de la bourgeoisie. C'est-à-dire, le passage conscient d'une organisation petite-bourgeoise à une organisation ouvrière révolutionnaire. Si son engagement n'est pas mû par une révolte face à un ordre social injuste, mais par la volonté de protéger l'environnement sans remettre en cause le capitalisme, ça ne sert pas à grand-chose de perdre son temps avec lui.
Sur ce qui a été dit, je me permets de remarquer que les attaques qu'on eut porter sur la direction politique d'un mouvement ne nous permetent pas de juger automatiquement de ces militants. Dire que les Verts ont une orientation procapitaliste et bourgeoise est un fait, peut-on pour autant dire que la totalité de leurs militants sont donc pro-capitalistes et bourgeois, donc, impossibles à gagner par la classe ouvrière? Selon cete même logique, on aurait dû dire que les militants communistes étaient les principaux obstacles à la construction d'un mouvement révolutionnaire du fait de la politique du PC. L'équation Vert=parti biurgeois, même correcte, n'est pas le terme du débat, seulement son début.
Sinon, Je ne comprends pas la manie d'opposer écologisme et prolétariat et communisme révolutionnaire. Je cite Byrrh qui a exprimé le plus explicitement cette vision. Je voudrais répondre que d'une part les préoccupation pour l'environnement est la préoccupatiomn du prolétariat et un mouvement qui veut améliorer les conditions de vie du prolétariat doit être écologiste. N'oublions que la production industrielle est régi par la loi capitaliste du profit est donc, que l'implantation d'une industrie est déterminé par le prix du foncier (et devinez quoi, le prix du foncier est plus bas dans les quartiers ouvriers) et que les respect de normes de polution dépend de calculs sur le dégagement de profit (dans d'autres termes,la lutte contre la pollution dépend des marges de profit d'une entreprise). Donc, les problèmes de "l'environnement" sont le problème du prolétariat parce que c0est lui qui supporte les conséquences.
Ce qui est problématique est que justement des militants de partis ouvriers peuvent dire que l'écologisme est une idéologie étrangère au prolétariat et que de toute évidence, ca leur paraît normal. Car la défense de l'environnement est la défense du prolétariat et donc sa défense. Sans travail militant et théorique sur cette question, il n'est pas sûr que le socialisme soit plus conscient que le mode de production capitaliste. Dire que les idées écologistes sont néfastes pour la classe ouvrière est quand même préoccupant, on peut dire que les mesures proposés par les verts sont de la merde (c'est sûr), mais en dire autant des idées écologistes est quand même préoccupant. Là ou ca devient très difficile pour nous est que la défense des intérêts de tout le prolétariat passe parfois par des atteintes aux intérêts immédiats d'une partie du prolétariat.
Bien entendu, de tout cela découle que seul le communisme,c'est à dire un projet politique qui lutte pour la destruction du capitalisme, peut résoudre les problèmes écologiques. Mais pour faire ca, il faut encore penser à le faire. L'urss, état ouvrier dégénéré, a été coupable de quelques désastres écologiques majeurs et je ne suis pas sûr que le prolétariat du Kazakhstan ou des proximités du lac Baikal soit tres satisfait.
Sinon, je m'en fous des Verts comme parti, je ne pense pas que beaucoup de militants honn^tes restent là dedans.
Fraternellement un Mariategui, un rouge aux reflets verdoyants.