grève réussie dans le Gard

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Valiere » 28 Mars 2005, 19:27

Le recteur leur avait mis le jour férié travaillé aujourd'hui pour ne pas casser la féria de Nimes qui se tient traditionnellement le lundi de pentecote.
Bial fiasco : grève de la FSU et presque pas d'élèves dans les écoles.
Valiere
 
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Message par Barikad » 28 Mars 2005, 20:04

(Valiere @ lundi 28 mars 2005 à 20:27 a écrit : Le recteur leur avait mis le jour férié travaillé aujourd'hui pour ne pas casser la féria de Nimes qui se tient traditionnellement le lundi de pentecote.
Bial fiasco : grève de la FSU et presque pas d'élèves dans les écoles.
Un article du Figaro:
a écrit :Bilan mitigé pour le lundi de Pâque travaillé

Avec AFP.
[28 mars 2005]

Dans le Gard, 72% des élèves étaient absents au collège et 60% au lycée, selon l'inspection d'académie.
(Photo AFP)

Le Gard, le Territoire-de-Belfort et la petite ville de Vic-Fezensac dans le Gers se sont distingués aujourd'hui du reste de la France en ouvrant leurs écoles et une partie de leurs administrations pour conserver férié le lundi de Pentecôte, mais de nombreux élèves ont préféré rester à la maison.

Dans les trois cas, le lundi de Pâques avait été décrété non férié dans les établissements scolaires pour préserver des festivités emblématiques organisées pendant le week-end de Pentecôte (feria à Nîmes et Vic-Fezensac, Festival de musique à Belfort), aux retombées économiques conséquentes pour les régions concernées.

Mais partout les élèves se sont fait tirer l'oreille: dans le Gard, 80% étaient absents dans les écoles primaires, 72% au collège et 60% au lycée, selon l'inspection d'académie. Dans le Territoire-de-Belfort, ces chiffres étaient respectivement de 50 à 70% dans les écoles, un peu moins de 50% au collège et 25% au lycée.

La palme de l'indiscipline revient cependant aux élèves de Vic-Fezensac, seule commune du Gers bénéficiant d'une dérogation en raison de sa célèbre Feria du lundi de Pentecôte: lundi matin, un seul enfant sur les 150 que compte la maternelle, 10 (sur 190) à l'école élémentaire et 32 (sur 230) au collège se sont présentés en classe, selon le maire socialiste Michel Samroma. «C'était couru d'avance», a-t-il commenté.

«Pétaudière»

Les élèves n'ont pas été les seuls à afficher leurs doutes quant au bien-fondé de l'initiative. A Nîmes, la FSU avait appelé à la grève «contre une journée de travail gratuit», rejointe par la FCPE (parents d'élèves). Un rassemblement d'une centaine de militants de ces deux organisations, selon la FSU, s'est tenu à la mi-journée à Saint-Geniès-de-Malgloirès, près de Nîmes.

«Quel que soit le jour retenu, il n'est de toute façon pas logique que les élèves participent à cette journée de solidarité, puisqu'ils ne sont pas salariés», a fustigé de son côté la présidente départementale de la FCPE à Belfort, Marie-Laure Schneider.

En dehors de l'Education nationale, les administrations des deux départements concernés s'étaient organisées en ordre dispersé face à ce lundi de Pâques inédit.

A Belfort, les 1.250 agents de la ville et de la communauté d'agglomération étaient appelés à travailler normalement, mais «un certain nombre d'agents ne devraient toutefois pas venir aujourd'hui, car ils ont posé pour cela une RTT», a-t-on indiqué à la mairie. Les agents de la préfecture, quant à eux, ne devaient travailler ni le lundi de Pâques, ni le lundi de Pentecôte, mais devaient pour cela tous prendre un jour de RTT. Dans le Gard en revanche, la préfecture et les sous-préfectures, ainsi que les Directions du travail et de l'agriculture, étaient ouvertes lundi, mais peu fréquentées.

Les mairies de Nîmes et d'Alès observaient en revanche le jour férié, tout comme le conseil général, à l'exception des agents affectés au transport scolaire. Selon le conseil général, qui assure le transport de 28.000 élèves chaque jour, seuls 2.000 d'entre eux ont pris le bus lundi. Jeudi, le président du Conseil général du Gard, Damien Alary (PS) avait qualifé de «pétaudière» la perspective de ce jour férié travaillé, évoquant le manque d'organisation et de coordination de la mesure.


Où l'on voit que la gauche ne fait rien contre le gouvernement. Le prreident "socialiste" du CG trouve que c'est "mal organisé", et s'empresse de mettre les cars du transport scolaire en service.
Si le PS etait tant que çà opposé à la mesure, il devrait refuser de l'appliquer là où ils dirigent. En réalité, ils attendent leur heure, trop content que Raffarin fasse le boulot à leur place. C'est toujours çà qu'il n'auront pas à faire en 2007.

PS: moderateurs, peut etre faudrait il coller ca à la suite du fil sur le jour de solidarité?
Barikad
 
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Message par azadi » 31 Mars 2005, 18:34

La suite des aventures :


Pentecôte: les syndicats de l'Education se préparent à mobiliser leurs troupes

PARIS (AP) - Les syndicats de l'Education, soutenus par la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) et les organisations lycéennes et étudiantes, se préparent à mobiliser leurs troupes le lundi de Pentecôte -16 mai- pour protester contre la suppression de ce jour férié.

Ils confirment également leur appel à manifester samedi dans neuf grandes villes de France pour dénoncer la politique éducative du gouvernement.

Lors d'une conférence de presse commune à Paris, les fédérations ont réitéré jeudi leur appel à manifester à partir de 15h samedi dans neuf "pôles régionaux" répartis sur tout le territoire, c'est-à-dire à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Marseille, Metz, Rennes, Toulouse, Ajaccio et Paris.

Les syndicats dénoncent les suppressions de postes, les restrictions budgétaires, ou encore l'adoption "à marche forcée de la loi Fillon sur l'école". A Paris, les manifestants se sont donné rendez-vous place de la République et défileront jusqu'à la place Saint-Augustin.

"Il y aura des suites aux manifestations prévues samedi, et il est vrai que la date du lundi de Pentecôte est déjà dans le paysage", a lancé le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, première fédération de l'Education) Gérard Aschieri lors de cette conférence de presse.

"Le lundi de Pentecôte est venu s'ajouter aux autres sujets de mécontentement et, sur le terrain, on a des remontées nous demandant d'organiser quelque chose ce jour-là. Il reste six semaines au gouvernement pour réagir sur ce sujet", a-t-il ajouté.

Le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES, premier syndicat des collèges et lycées) proposent de son côté une journée interprofessionnelle d'actions le 16 mai, et la FCPE recommande aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l'école ce jour-là.

Les grandes confédérations syndicales semblent également sur le pied de guerre concernant cette journée et réfléchissent déjà au actions à mener. A la CFDT, on hésite pas à prôner le "sabotage" du lundi de Pentecôte travaillé.

"Tout en restant dans la légalité, il faut que ce jour ne soit pas un jour comme les autres. Il ne faut pas avoir peur de parler de sabotage", a déclaré jeudi à l'Associated Press Rémi Jouan, secrétaire national de ce syndicat.

"Nous sommes pour la solidarité, mais elle doit être nationale. Elle ne doit pas concerner que les salariés. Nous sommes donc contre la décision de la suppression du caractère férié de lundi de Pentecôte", a-t-il ajouté.

"La loi a été votée. La durée légale du temps de travail est désormais de 1.607 heures annuelles au lieu de 1.600, soit. Mais il faut laisser les entreprises s'organiser elles-mêmes avec les instances du personnel au lieu d'imposer la suppression d'un jour férié", a poursuivi M. Jouan.

Mercredi soir, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré que le gouvernement maintiendrait "le dispositif de la journée nationale de solidarité pour le lundi de Pentecôte".

"Un certain nombre d'entreprises et d'administrations ont payé leur cotisation", a-t-il rappelé lors d'une visite au salon international Handicap et Autonomie, à Lyon.

Il a rappelé que les deux milliards d'euros mobilisés dès cette année grâce à la journée nationale de solidarité étaient "déjà prévus pour venir en aide aux personnes handicapées d'une part, aux personnes dépendantes et aux personnes âgées d'autre part".

Jean-Pierre Raffarin a cependant expliqué avoir "mis en place un comité d'évaluation" pour tirer les enseignements de la première application cette année de la journée de solidarité.

Plutôt que d'attendre le lundi de Pentecôte, certains départements ont préféré devancer l'appel en organisant cette nouvelle journée travaillée le lundi de Pâques -notamment le Gard en raison de la Feria de Nîmes- sans grand succès.

Ces décisions isolées ont en effet suscité une belle pagaille, avec un fort absentéisme dans les écoles et un faible fonctionnement des services publics.

Selon Rémi Jouan, "les enfants n'étaient pas à l'école le lundi de Pâques, pas parce que les enseignants étaient en grève, mais simplement parce que les citoyens refusent cette mesure".
azadi
 
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