(Barikad @ lundi 14 novembre 2005 à 09:53 a écrit : La banderolle de tête de la manif: "Stop à la dictature des syndicats!" siglée "liberté chérie" et "Contribuables associés", deux officines bien connues de la droite.
C'est d'ailleurs marrant cette attention des média pour ce rassemblement, alors que des rassemblement de cette taille, il y en a quasiment quotidiennement en France, sur des sujets divers, et sans la moindre couverture mediatique.
On voit bien en effet la volonté de France 2 de nuire aux grévistes à partir d'un non-événement.
- pelon
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a écrit :
Régie des Transports de Marseille (RTM) : Les traminots ont repris la grève
Après la reprise du travail décidée par leur vote du samedi 5 novembre, les traminots de Marseille ont eu le cran de se remettre en grève vendredi 11novembre. Durant cette semaine, les négociations n'avaient rien donné de satisfaisant et ce jour-là, jour de l'échéance du nouveau préavis émis par les syndicats, ils votèrent la grève sans hésiter, et la décidèrent à nouveau lundi 14 et mardi 15.
L'interruption et la reprise de la grève
Après le jugement du tribunal de grande instance de Marseille qui avait décrété illégal le motif de leur grève, qui était de refuser l'introduction de capitalistes privés dans la gestion et l'exploitation du futur tramway, la grève avait été arrêtée pour ne pas donner lieu à des sanctions. Mais un nouveau préavis était déposé par l'Intersyndicale le 4 novembre. Il comportait trois points: l'amélioration du dialogue social, le retrait du plan d'entreprise et les salaires.
Les transports en commun circulèrent donc durant toute la semaine, pendant que se déroulaient des négociations entre les syndicats et la direction.
La mairie refusait la concession des syndicats qui se disaient prêts à accepter une assistance technique de la part de la Connex ou d'un autre, pendant une durée limitée. Quant aux salaires, la direction proposait une augmentation de 0,5% (en plus des 1,5% prévus pour l'année), soit entre 6 et 8 euros d'augmentation par mois!
C'était inacceptable, et les quelque 800 traminots présents aux assemblées générales du vendredi 11 au matin ne l'acceptèrent pas. Ils votèrent sans hésiter de reprendre la grève jusqu'à lundi matin. Ils avaient d'ailleurs pu constater, pendant leur semaine de travail, que les usagers bien souvent comprenaient leur mouvement, même si celui-ci leur avait bien compliqué la vie.
Les unions départementales des syndicats promettaient de collecter de l'argent pour venir en aide aux grévistes, qui en étaient à plus de 35 jours de grève.
Entre-temps la direction avait augmenté son offre, passant de 0,5 à 0,7% d'augmentation. Ce n'était pas cela qui pouvait faire changer d'avis les grévistes, aussi nombreux aux assemblées du lundi matin, et la grève était reconduite. Devant le blocage de la direction, elle fut à nouveau votée mardi 15.
Malgré l'obstinationdu maire, les grévistes tiennent bon
Le maire de Marseille J.-C. Gaudin s'essaie à un bras de fer avec les grévistes. Au Conseil municipal du lundi 14 novembre, il s'en prenait aux agents de la Régie, "arc-boutés sur leurs privilèges", selon lui, et à la CGT qui ferait perdre des milliers d'emplois en ville. Il veut prouver qu'il ne cède en rien, et fait sa démonstration sur le dos des travailleurs de la RTM comme sur celui des usagers des bus et des métros.
Ce même lundi soir les syndicats ont décidé de demander aux 3200 agents de la RTM de se prononcer, à bulletins secrets, sur leur proposition: sont-ils, ou non, "pour la gestion du futur tramway à 100% RTM, assurant ainsi une exploitation cohérente bus-métro-tramway, et assortie d'une assistance technique limitée dans le temps d'un opérateur extérieur, pourquoi pas Connex?"
En fait, leur avis, les travailleurs de la RTM l'ont encore donné ce jour-là puisque plus de 85% des bus ne circulaient pas et que les métros ne fonctionnaient que de façon aléatoire.
Correspondant LO
Lutte Ouvrière n°1946 du 18 novembre 2005
a écrit :Transports marseillais: l'intersyndicale vole en éclat à la RTM, pas de reprise en vue
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MARSEILLE (AFP) - Le conflit à la Régie des transports de Marseille (RTM), qui dure depuis 42 jours, n'a toujours pas trouvé d'issue dimanche où l'unité syndicale a volé en éclat sur la question du mode d'exploitation du futur tramway.
L'intersyndicale qui s'était réunie à 18h00 pour examiner un projet de texte final remis par la direction et devant synthétiser les résultats des négociations de samedi, ouvrant ainsi la voie à un possible appel à la reprise du travail, a fait long feu.
A 19h00, FO et UNSA, minoritaires et favorables à une reprise du travail claquaient la porte, a constaté un journaliste de l'AFP.
"L'intersyndicale est rompue, nous ne sommes pas d'accord pour continuer la grève", a déclaré Alain Réquéna, secrétaire génégal FO. "Le texte n'est certes pas hyper satisfaisant, mais c'était une porte de sortie qu'il fallait saisir", a-t-il ajouté.
L'UNSA de son côté a indiqué, par la voix de Roger Annunziata "regrêter que l'intersyndicale se désunisse. Nous avions obtenu des garanties écrites. On va dire à nos adhérents de reprendre le travail".
Les autres syndicats largement majoritaires, dont la CGT et la CFDT estiment qu'ils n'ont "pas eu de réponse sur l'unicité de la RTM", a déclaré Alain Vercellone (CGT), stigmatisant de façon sous-jacente la Délégation de service public (DSP) choisie par la Communauté urbaine comme mode d'exploitation du futur tramway et qui prévoit une association entre la RTM et la société privé Connex.
"Nous n'avons pas eu de réponse ni de la RTM ni de la CUM sur la privatisation du tramway. Deux syndicats (FO et UNSA, ndlr) ont décidé de présenter les propositions de la direction comme positives et c'est leur droit mais les autres sont unis (...) pour dire qu'il n'y a pas de réponse sur la privatisation", a indiqué M. Vercellone.
"Les conditions de reprise ne sont pas satisfaisantes et on demande le maintien du préavis de grève demain (lundi)", a indiqué de son côté Patrick Parra, délégué CFDT.
Les quelque 3200 traminots seront appelés à se prononcer lundi à 9h00 sur la suite du mouvement lors d'assemblées générales dans les dépôts.
Pour M. Vercellone, "il faudrait maintenant que Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, président de la CUM et vice-président de l'UMP, arc-bouté sur les privatisations, comprenne notre message: celui de l'unicité de la RTM et d'un servive public de qualité. Il pourrait faire un pas vers nous d'autant qu'on lui a dit être prêt à accepter l'aide technique d'une entreprise privée".
Direction et syndicats, tout en affichant une certaine prudence, affichaient depuis samedi soir un optimisme relatif sur un possible accord de sortie de crise.
Le document remis aux syndicats par la direction était une synthèse des négociations menées entre les deux parties, sous l'égide de la CUM, autorité de tutelle de la RTM.
Les négociations ont porté essentiellement sur le plan d'entreprise, lié notamment à l'exploitation du futur tramway, prévue à partir de 20O7.
Les syndicats souhaitent la confirmation que le développement du tramway engendrera la création de 200 emplois sous statut RTM, avec des garanties sur les conditions de travail et la convention collective.
L'intersyndicale demandait également que soient fixées les garanties pour le personnel en cas d'abandon de la délégation de service public (DSP). Les syndicats n'ont cessé de dénoncer les "menaces de privatisation" que présente, selon eux, cette DSP, qui est à l'origine de la grève entamée le 4 octobre.
Mais ils avaient renoncé mercredi à l'idée de conditionner la reprise du travail à l'abandon de cette DSP. "Nous avons accepté de subir cette DSP, mais elle peut être arrêtée à tout moment", selon Patrick Parra, délégué syndical CFDT. Un recours judiciaire des syndicats est en effet envisagé.
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