Napoléon

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Gaby » 15 Août 2006, 23:00

(roudoudou @ mardi 15 août 2006 à 23:53 a écrit : Que l'on admire un gugusse comme Napoléon, pour son sens de la tactique ou de la stratégie ou son courage sur les champs de bataille.
Je comprends passe encore, Mais un planqué de mollah du hezbollah là c'est du n'importe quoi convidado!


Non, pas "passe encore" ! La stratégie de Napoléon c'était d'envoyer le maximum de futurs cadavres possibles au front, pas autre chose. Et son courage, tu parles, s'il y en avait un de planqué, c'était bien ce foutu empereur, Hitler de son temps. Tu fais sans doute référence à l'épisode du pont d'Arcole, mais il n'était encore que Bonaparte, commandant de l'armée d'Italie... et déjà, il avait le "courage" d'emmener avec lui des grenadiers qui n'y trouveront rien d'autre que la mort pour la cause d'un autre.
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Message par roudoudou » 15 Août 2006, 23:36

a écrit :Gaby Non, pas "passe encore" ! La stratégie de Napoléon c'était d'envoyer le maximum de futurs cadavres possibles au front, pas autre chose. Et son courage, tu parles, s'il y en avait un de planqué, c'était bien ce foutu empereur, Hitler de son temps. Tu fais sans doute référence à l'épisode du pont d'Arcole, mais il n'était encore que Bonaparte, commandant de l'armée d'Italie... et déjà, il avait le "courage" d'emmener avec lui des grenadiers qui n'y trouveront rien d'autre que la mort pour la cause d'un autre.


Bien-sur que c'était un despote, mais il était un stratège militaire avec un certain courage tout de même. (:|
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Message par Gaby » 16 Août 2006, 11:44

(passage %de Convivado 10h 36% réinséré par la modération aux fins de cohérence de ce fil séparé a écrit :
a écrit :La stratégie de Napoléon c'était d'envoyer le maximum de futurs cadavres possibles au front, pas autre chose. Et son courage, tu parles, s'il y en avait un de planqué, c'était bien ce foutu empereur, Hitler de son temps.


Sans commentaires.

Le represetant d'une de plus grandes révolutions au monde, qui a apporté le droit et l'organisation civile et les idées principales de la révolution bourgeoise partout en europe comparé à un hitler, fallait le faire...



(El convidado de piedra @ mercredi 16 août 2006 à 10:36 a écrit : Le represetant d'une de plus grandes révolutions au monde, qui a apporté le droit et l'organisation civile et les idées principales de la révolution bourgeoise partout en europe comparé à un hitler, fallait le faire...

Mwarf, je m'en serais douté. Avec toi on n'est vraiment pas au bout de nos surprises. Et bien comme quoi tu as l'indignation sélective toi aussi. Fais gaffe si tu ne fais pas attention, tu te retrouveras avec les conservateurs de tout poil quand ca chauffera vraiment, c'est-à-dire quand la réaction pointera du nez. Oups pardon, je verse dans l'invective comme tu le fais tout le temps.

Napoléon c'est la contre-révolution (il y met fin), et sa guerre, ce n'était pas l'extension des conquêtes républicaines à l'ensemble de l'Europe, c'était une entreprise de conquête. Le régime du Directoire était affaibli, les royalistes était aux aguets. Bonaparte a manoeuvré en utilisant l'armée et en prétextant qu'il le fallait pour empêcher le retour du roi. Général victorieux, il était l'homme charismatique et autoritaire rêvé que Siéyès pensait nécessaire face aux menaces extérieures et intérieures. Les mécanismes traditionnels d'un régime en phase de dégénérescence, où le pouvoir d'une classe ne trouve plus d'alternative que dans l'autoritarisme à ses propres dépends, et à sa perte finale... Evidemment aujourd'hui, ca rappelle d'autres épisodes historiques plus récents...

Au bout du compte, il obtiendra très rapidement le soutien de la classe aristocratique à son nouveau régime. Pour ces derniers tout allait bien, tout juste se faisait-il l'illusion que la conclusion logique du Consulat serait la restauration de Louis XVIII. Ils auront au bout du compte un autre roi, Bonaparte devenu Napoléon.

Tu te représentes quoi, le soutien des populations asservies du continent qui n'attendait que lui ? Même les bourgeois jacobins criaient à bas le dictateur, dès son coup d'état. On ne libère pas des populations malgré elles. L'émancipation d'un peuple est de son propre fait. Personne ne l'a appellé à l'aide en Europe.

Alors reste accroché à ton exemple de code civil, une idée vieille de 7 ans à l'époque qui a été appliquée sitôt que le pouvoir était plus sûr, dans les mains de quelques-uns, puis d'un. Evidemment que le code était par essence bourgeois. Ca je ne le conteste pas.

Napoléon est à la révolution française bourgeoise ce que Staline est à la révolution russe ouvrière. La réaction, coincée par les circonstances de la révolution et le degré de conscience de la classe dominante de son temps, provoquée par l'état de déliquescence d'une révolution isolée et menacée, qui cherche à préserver ses intérêts propres tout en subtilisant le pouvoir. Ce n'est pas pour rien qu'il a été réhabilité dans les esprits staliniens et maos.

Je n'invente rien, toi qui es féru de l'"anti-Duhring" d'Engels, tu ferais bien de relire le chapitre sur les notions historiques du socialisme. Permets-moi juste de citer ces quelques lignes qui débutent le passage :
(Engels a écrit :Nous avons vu dans l'Introduction  [1] comment les philosophes français du XVIII° siècle, eux qui préparaient la Révolution, en appelaient à la raison comme juge unique de tout ce qui existait. On devait instituer un État rationnel, une société rationnelle; tout ce qui contredisait la raison éternelle devait être éliminé sans pitié. Nous avons vu également que cette raison éternelle n'était en réalité rien d'autre que l'entendement idéalisé du citoyen de la classe moyenne, dont son évolution faisait justement alors un bourgeois. Or, lorsque la Révolution française eut réalisé cette société de raison et cet État de raison, les nouvelles institutions, si rationnelles qu'elles fussent par rapport aux conditions antérieures, n'apparurent pas du tout comme absolument raisonnables. L'État de raison avait fait complète faillite, le Contrat social de Rousseau avait trouvé sa réalisation dans l'ère de la Terreur; et pour y échapper, la bourgeoisie, qui avait perdu la foi dans sa propre capacité politique, s'était réfugiée d'abord dans la corruption du Directoire et, finalement, sous la protection du despotisme napoléonien; la paix éternelle qui avait été promise s'était convertie en une guerre de conquêtes sans fin. La société de raison n'avait pas connu un sort meilleur.


Après si tu veux me faire dire que Napoléon c'est le nazisme, non, c'était pour les besoins de la discussion. Une analogie un peu rapide et faiblarde. Mais peut-être tu vas arrêter de sauter au plafond ? :halalala: On cause...
Gaby
 
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Message par bennie » 16 Août 2006, 11:52

S'il y a eu un aspect positif aux conquetes de Napoléons, c'est à cause du contact des troupes françaises, qui sortaient d'une révolution, avec les populations, au début en tout cas. Mais Napoléon n'a jamais eu pour vocation de libérer les peuples...
bennie
 
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Message par Sterd » 16 Août 2006, 22:13

[quote=" (bennie @ mercredi 16 août 2006 à 12:52"]
S'il y a eu un aspect positif aux conquetes de Napoléons, c'est à cause du contact des troupes françaises, qui sortaient d'une révolution, avec les populations, au début en tout cas. Mais Napoléon n'a jamais eu pour vocation de libérer les peuples...
Certes, mais quel fin tacticien :sygus: :sygus: :sygus:
Sterd
 
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Message par roudoudou » 16 Août 2006, 22:35

a écrit :STERD Certes, mais quel fin tacticien


a écrit :La bataille d’Austerlitz (où la « bataille des Trois Empereurs ») se déroula le 2 décembre 1805 au sud de la Moravie (République Tchèque, et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon Ier vainquit les forces autrichiennes de l’empereur François Ier et les troupes du tsar Alexandre ; et mit fin à la troisième coalition. Seule l’Angleterre reste invaincue.

La bataille d’Austerlitz est considérée par de nombreux historiens comme la bataille la plus réussie, la plus aboutie, de Napoléon Bonaparte qui, fin tacticien, parachève avec cette bataille (encore aujourd’hui enseignée dans de nombreuses écoles militaires) la brillante campagne qu’il a menée depuis le sable de Boulogne-sur-Mer jusqu’à la neige d’Austerlitz.
:whistling_notes:
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Message par Crockette » 16 Août 2006, 22:41

N'oublions jamais que le premier haut fait d'arme de ce personnage est d'avoir fait tiré les canons en mitraille sur le peuple : des civil : hommes, femmes, adolescents se sont fait massacrés à Paris par la super stratégie de cet ambitieux vaniteux et individualiste général.
Crockette
 

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