Wesh les amis !!!
Bien ou bien ? (piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
les partisans de la décroissance comme leur nom l'indique sont partisans d'une diminution de la production. ce que je dis c'est que le capitalisme a déjà créer les forces productives nécessaires pour répondre au besoins de l'humanité. pas la même chose donc.
C'est claire, mais au final ça reviens au même ... sachant que les forces productives ce sont les travailleurs, et qu'il va falloir plus de travailleurs dans la production, tu t'opposes à leur embauche partout dans le monde.
Comment on fait pour produire la nourriture nécessaire si on a pas plus de main d'oeuvre?
Comment on fait pour construire les logements pour remplacer les bidonvilles, les favélas, les ghettos et loger les sans abris ?
Comment fait pour soigner les hommes et les femmes s'il y pas assez d'hôpitaux, d'infirmiers, d'aides soignants, de docteurs, de chirurgiens etc, etc ? Bon, ça ce n'est pas la production, la production, mais tu vois bien qu'à tous les niveaux de la société faudra des nouveaux contingents de travailleuses, travailleurs, faudra créer de nouvelles forces productives.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
tu note d'ailleurs toi meme que sur le plan alimentaire on a déjà les moyens de nourrir largement tout le monde, le problème n'est pas la quantité mais qui dispose de la production.
heu, là il y a une nuance que tu saisis pas ... il y a des moyens de productions ... mais qui sont utilisés en dessous de leurs capacités et ça a l'échelle de la planète. Genre on donne des subventions aux agriculteurs pour qu'ils arrêtent de semer, ou de récolter, ou de stocker, pour qu'ils détruisent leur production, donc qu'ils réduisent l'utilisation de leurs moyens de productions, de leurs machines, tracteurs, moissonneuses ... etc, etc ... on réduit les effectifs de forces productives dans les usines pour produire autant, voir plus mais simplement ce qui est solvable, mais en fait, les usines ne tournent "qu'à moitié" depuis longtemps ... on ferme des usines qu'on réouvre plus nulle part, même pas on délocalise, ça rapporte plus de démonter ou de détruire, dans cette même logique financière, l'armement, les guerres, rapportent beaucoup plus ... si des émeutes de la faim pouvaient se transformer en guerre civile, ça serait tout bénéf pour eux.
Donc, sur le plan alimentaire, les moyens sont là, mais en plus ils les réduisent, ils en détruisent, mais même comme ça, les capacités sont sous exploités, il y a du gaspillage. Les effectifs des forces productives dans l'agro-alimentaire mondiale qui baissent de plus en plus avec l'exode rurale ne suffiraient pas pour produire se dont a besoin toute l'Humanité, il faudrait augmenter inévitablement les effectifs un peu partout dans le monde sous le socialisme.
Garder les mêmes effectifs donne le même résultat que les décroissants en fait.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
Ce que proposent les "décroissants" c'est non pas de transformer les rapports de production mais de diminuer la production, un changement non pas qualitatif (ils ne se proposent pas de détruire le capital) mais quantitatif de la production.
donc vraiment rien à voir avec ce que je dis.
La révolution prolétarienne et le socialisme ne sont pas simplement des sauts, des bonds qualitatifs, mais aussi quantitatifs, si tu vois pas ce dernier, tu te mets inévitablement à freiner les forces productives, le développement des moyens de productions, l'utilisation les plus poussées des capacités de la production mondiale pour satisfaire les besoins de chaque être humain.
C'est pourquoi je te répète tu tombes dans les conceptions "des décroissants". J'ai vu la nuance, toi tu les freines, eux ils les réduisent, nous on les libèrent.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
qu'il faut utiliser les ressources existantes pour répondre aux besoins de tous c'est une évidence, on est ici tous d'accord là dessus.
Admettons ... en fin, faudra en produire, en créer de nouvelles aussi ... heu ... ressouces = production ? :33: ressources énergétiques, ressources humaines ? production agricole, industrielle ?
Les ressources énergétiques, IL faudra de la main d'oeuvre pour les exploiter.
Les ressources humaines, bah le nombre de travailleuses, travailleurs va croitre ...
La production agricole et industrielle a besoin de plus de main d'oeuvre pour tourner à plein régime, pour développer ses capacités.
Oui, on est juste d'accords sur le fait qu'il faut satisfaire le besoin de tous ... mais comment, on est pas d'accord.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
mais justement comment se caractèrisent les rapports de production pendant la période transitoire, en quoi consiste la transformation des rapports de production?
dire qu'il faut l'organisation des travailleurs et des soviets et la direction d'un parti bolchévique c'est trop vague. quelle transformation des rapports de production le parti doit diriger? quels sont les transformations opérées par les soviets, comment justement les masses laborieuses organisent la production?
Bah, sous le capitalisme, c'est la bourgeoisie, les cadres qui se réunissent pour organiser la production, là, ça sera les prolétaires eux mêmes qui interviendront, qui imposeront les directives, qui seront connectés aux réseaux du prolétariat mondiale soviétique. Le Parti ou même les Partis, l'INternationale des partis, des syndicats, des associations des travailleuses, travailleurs seront là pour coordonner tout ça, pour accélérer le mouvement, les transformations suivant les priorités, les urgences, ce qui est vitale.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
c'est justement les questions auxquelles il faut répondre et auxquelles on ne répond pas en disant juste qu'il faut des soviets, etc...
Genre depuis qu'on discute depuis 10 pages, il y pas des exemples au sein de l'industrie, des transports, de l'alimentation ... etc, etc ... :halalala: La commune de Paris, les Soviets de 1905, de 1917 ont commencé à donner les prémisses d'une société gouvernée au quotidien dans le moindre détail par les soviets, les comités, les assemblées générales ...
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
des soviets oui, mais quel doit etre le contenu de l'activité de ces soviets en matière de transformation sociale, de transformation de l'organisation productive, etc...?
Je le répète il y déjà des débuts de réponses, des expériences historiques profondes.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
que pense tu de ce que disais par rapport à ces questions de restructuration de l'organisation productive sous la direction des soviets (et aussi des militants révolutionnaires organisés)?
En 1917 ? dans les luttes des travailleurs à travers le monde qui ont repris ce genre d'organisation ? Bah j'en pense du bien à la base, même s'il se sont fait trahir ou massacrer par leur direction bureaucratique.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
s'approprier si tu prèfére. le terme de réappropriation vient de ce que la prolétarisation c'est l'expropriation des producteurs. c'est justement ce qui fait que le prolétaire ne possède que sa force de travail à vendre. si on se place du point de vue historique, du point de vue de l'histoire des producteurs, la collectivisation communiste est une réappropriation. c'est ce que retrace Marx à la fin de l'avant dernier chapitre du tome I du Capital (tendance historique de l'accumulation du capital ou un titre comme ça)
?!?! :cry3: Les producteurs sont exproprié ? Faudrait déjà qu'ils possèdent quelque chose ? Tu dis leur force de travail qui devient un bien, un produit, admettons, mais le terme juste, ça serait plutôt de l'exploitation, non ?
Les travailleurs se font exploiter, les biens qu'ils produisent ne leur appartient pas dés le début, si les biens leur appartenaient, là, oui, ils se feraient exproprier, c'est le changement de propriétaire d'un bien, non ?
La création de richesses par les travailleurs (au travers de leurs forces de travail) appropriés immédiatement par les capitalistes, c'est de l'exploitation. En fin, je suis pas balèze en économie, mais je le vois comme ça.
Comment la bourgeoisie peut exproprier les travailleurs qui n'ont rien que leur forces de travail ?
Comment les travailleurs peuvent se rapproprier quelque chose qui leur a jamais appartenu à part leur force de travail ?
Seule la force de travail produit des nouvelles richesses, mais celle ci ils la vendent à la bourgeoisie, elle est soumise directement dans la propriété privée. On exproprie des richesses qui existent déjà, c'est le passage d'une propriété à l'autre.
En fin, c'est comme ça que je vois les choses. Et je penses pas que Marx confondent réappropriation, expropriation et exploitation ... d'ailleurs l'exploitation existe encore sous le socialisme, sous la période de transition, c'est pas le fait qu'il y aura de plus en plus de richesses, qu'il y aura l'abondance qu'il y aura plus ni appropriation, réappropriation, expropriation, exploitation.
(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
oui, mais avec la révolution sociale la richesse ne se présente plus comme dans la société bourgeoise "sous la forme d'un amoncellement de marchandises" comme dit la première phrase du Capital (encore oui, c'est un bon livre après tout...)
il ne s'agit pas seulement de produire plus de richesses, la rupture consistera surtout en ce que ce qui sera produit ne sera plus des marchandises (mais on produira aussi bien sur ce qui manque actuellement et qui n'est pas produit car ne correspondant pas à une demande "solvable", parce que justement ce sont des marchandises qui sont produites...). ce ne sera plus une production marchande visant à accumuler le capital, mais une production visant à produire un autre type de richesse, visant à produire les conditions sociales nécessaires (ce qui inclut bien sur la production de biens matériels en quantité suffisante...mais plus sous la forme de marchandises) à l'épanouissement des facultés humaines (ou comme tu dis des individus plus créatifs, imaginatifs, etc...).
Heu ... des marchandises au sens capitaliste, surement pas ... mais tant que la monnaie existera, on achètera, on vendra, ça sera comme "des tickets de rationnement" pour satisfaire nos besoins vitaux, pour nous épanouir aussi ... d'ailleurs aujourd'hui dans le capitalisme, c'est un peu comme ça, on se rationne en nourriture, en loisir, en vacances, en culture ... sous la société de transition, le socialisme, il y aura encore du rationnement mais il sera dominé d'une main de fer par les prolétaires. Et le rationnement sera de plus en lus avantageux du fait qu'on produira de plus en plus de richesses satisfaisantes, épanouissantes, jusqu'à arriver à l'abondance, là on aura plus besoin de se rationner, on aura plus besoin de monnaie.
En fait la marchandise sous le capitalisme, et sous le socialisme n'aura plus le même sens ... comme le marché ... le marché d'état, comme le commerce dirigé par les prolétaires sur toute la planète. En fait, il y des choses qui existe sous des formes collectives déjà, socialisé sous le capitalisme, il suffit que les travailleuses, travailleurs prennent les commandes, organisent l'économie, les échanges. Là où il faudra faire très attention c'est au niveau de l'état ouvrier mondiale, de sa direction avant tout.
A+