toujours la nature de l'urss

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Vérié » 08 Juin 2008, 14:16

(Gaby @ dimanche 8 juin 2008 à 15:08 a écrit :
(Vérié @ dimanche 8 juin 2008 à 15:05 a écrit : Bon, admettons que ma comparaison ne soit pas bonne et que mes précautions de langage (car je n'ai pas une connaissance exhaustive de la mentalité de ces classes) laissent une impression de flou artistique.

Mais, sur le fond, penses-tu que dire que 80 ans de stalinisme ont écoeuré les travailleurs de l'idée meme de socialisme et facilité le développement des idées réacs, religieuses, nationalistes voire fascistes soit faux ? Et penses-tu que ce constat signifie un mépris des travailleurs russes ?

Ca me semble élémentaire, on galère suffisamment ici même pour expliquer que la révolution prolétarienne ne va pas forcément résulter en une dictature personnelle. Bien sûr que c'est un repoussoir, mais là je ne vois pas qui est en désaccord.
C'était une réponse à Quijote, et d'une manière générale à ceux qui pensent que la révolution devrait être plus facile en Russie, car il n'y a pas encore beaucoup de bourgeois privés, car les travailleurs gardent le souvenir de la révolution, la nistalgie de l'avant 91 etc. Ce repoussoir est un obstacle majeur aujourd'hui à la prise de conscience des travailleurs russes et à la construction d'un parti communiste révolutionnaire dans ce pays. Et c'est sans doute le plus grand obstacle !

C'est tout ce que je voulais dire. C'est évident et ce n'est pas original sans aucun doute.
Vérié
 
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Message par Gaby » 08 Juin 2008, 18:04

(Vérié @ dimanche 8 juin 2008 à 14:59 a écrit : Non, je ne cherche pas à faire la confusion et je ne nie pas l'importance de 1991.
Mais j'estime que la position de la Fraction n'est pas cohérente. Je m'explique :

Jusqu'à 1991, la Fraction a accepté le principe - argument clé de LO face aux capitalistes d'Eta, ressorti encore plus hauit par Quijote - selon lequel l'Etat de l'URSS était ouvrier, car étant ouvrier en 1917-18 (ce sur sur quoi nous sommes d'accord) et n'ayant pas été détruit par une révolution violente, il serait toujours ouvrier aujourd'hui. (Sinon, ce serait une conception "réformiste à l'envers", un reniement de la dialectique etc).

Donc, selon la Fraction, l'Etat aurait changé de nature en 1991, sans destruction violente, sans la moindre réaction des travailleurs etc. Ca pose tout de meme un problème, non ?

Donc, je pense que la position de LO Majorité est plus cohérente que celle de la Fraction, mais cohérente dans l'erreur et mène à à l'absurdité complète. Car, si la Fraction considère que la nature de l'Etat a pu changer en 1991, il faut qu'elle revoie ses analyses passées.

Les comparaisons ont bien sûr une valeur limitée, mais ton formalisme ignore la réalité de la "Glorieuse Révolution" anglaise par exemple. La lutte de classes n'est pas une éternelle redite, par des camps différents, de la révolution française, même si celle-ci est par bien des aspects classique, riche d'enseignements. De la même façon que la dictature du prolétariat peut prendre deux formes aussi différentes que la Commune de Paris ou les premières années de l'URSS, la contre-révolution peut être aussi variée que les rébellions jacobites début XVIIIème, ou la terreur blanche en France en 1815.

L'oeuvre révolutionnaire ou contre-révolutionnaire d'un groupe social n'est pas circonscrite à un moment, une seconde à laquelle tout est fait ou défait. Pour comprendre l'histoire, on est bien obligé de dater les phénomènes, de trouver les basculements essentiels, les prises de pouvoir. En l'occurence, il y a bien eu une lutte pour le pouvoir. La proclamation de la fédération de Russie marque un tournant évident, même si auparavant la Perestroïka représentait l'affirmation, trop timide pour ceux qui vont tout bousculer quelques années après, de l'inclinaison à venir. Pas de violence ? Mais alors que signifie la rupture du camp d'Eltsine avec le PCUS à partir de la fin 1987 ? L'Assemblée pro-libérale qui en 1990 veut s'approprier les banques ? Qu'est-ce alors que la dissolution du PCUS par Gorbatchev fin 1991, quelques mois après que Eltsine ait prononcé la suspension de ses activités ? Alors qu'à la tête de l'Etat, dans son ensemble la caste dirigeante souhaite un changement, un pan de la bureaucratie a profité de l'aubaine et s'est détaché pour fonder un gouvernement libéral oeuvrant au bénéfice d'une bourgeoisie nationale qui se partagerait le gâteau. Que nous, militants communistes révolutionnaires, aurions souhaité un troisième camp et que même, celui-ci emporte sa révolution politique, c'est autre chose.

S'il te faut des morts, des chars et des manifestations, il y en a eu, et pas qu'en Russie. Une lutte ouvrière pour la démocratie des conseils, et bien on sait tous que celle-ci avait été défaite bien auparavant par les bonapartistes staliniens, dans les circonstances que l'on sait. L'Etat avait conservé sa forme sociale et devait composer avec son histoire pour les politiques économiques... jusqu'à sa destruction. Depuis 1989-1991 a commencé un certain nombre de réformes dont peu contestent la finalité (l'économie de marché), comme des privatisations systématiques seulement entamées par les fois où un oligarque veut s'associer à une bourgeoisie concurrente.
Gaby
 
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Message par jedi69 » 08 Juin 2008, 18:27

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(Gaby @ dimanche 8 juin 2008 à 13:39 a écrit :

Que reste-t-il des rapports de production que la révolution ouvrière a établi ? Rien, pas même sur papier (la constitution de 1993), ni des bases sociales, ni des politiques économiques, la seule chose qui tiendrait ce serait les souvenirs des générations nostalgiques vis-à-vis de l'URSS (comme dans d'autres pays, l'avant-garde regarde ses victoires partielles passées). La contre-révolution a conclu son cycle au bénéfice de la couche privilégiée de l'ex-URSS, faisant succéder au bonapartisme un pouvoir simili-fasciste. Cela, Trotsky l'avait vu (Bolchevisme contre stalinisme).


Ce qui reste des rapports de production de la révolution ouvrière et paysanne n'est pas simplement dans la mémoire, il est encore dans les rapports de production, bon, rien à voir avec ce qui était en 1917-1918 même dans les années 20 - 30, peu à peu la bureaucratie les a transformé, elle a mis de plus en plus d'entraves, d'obstacles, de chaines entre le prolétariat et les moyens de production industriels, agricoles. C'est toute la dégénérescence.

Maintenant, faudrait faire des études scientifiques non seulement sur les rapports de productions en Russie à l'heure actuelle mais dans le monde entier.

On verrait que pour le capitalisme finalement c'est le contraire qui se passe, que les obstacles, les entraves, les chaines sont de plus en plus retirées, bon, elle ne volent pas en éclat, c'est pas totalement socialisé, collectivisé(c'est le rôle d'une révolution prolétarienne) mais ça en prend le chemin à tous les niveaux de la production. Les travailleurs gèrent parfois seul, collectivement, leurs moyens de productions, leurs outils, mais pas pour leurs comptes sinon pour celui de la bourgeoisie, ils sont comme conditionnés, ils font ça quasiment machinalement.

Il y en a qui croient qu'ils sont les égaux des patrons car leur syndicat est fort, car leur salaire est élevé, car les patrons montrent une certaine crainte ... mais bon toute déguisé ... j'ai eu des discussion comme ça avec des cheminots, des travailleurs d'EDF-GDF et d'autres grosses entreprises ... là où il y pas mal d'acquis sociaux, des C.E. énormes ... c'est juste un discours dans la réalité, ils sont exploités, leur syndicats les empêchent de se défendre sur les attaques permanentes du patronat.

En Russie, il se passe un peu l'inverse, la socialisation, l'étatisation des moyens de productions, de l'industrie, des terres, des sous sols les bureaucrates tentent de les morceler, de les diviser. En tout cas c'est ce qu'ils ont essayés de faire ouvertement depuis la chute du mur de Berlin, début des années 90, bientôt 20 ans. C'est quelque chose de totalement nouveau, c'est normal qu'ils rencontrent des difficultés ... avant ils jonglaient entre contrôle rigoureux du commerce extérieur, planification, étatisation et l'exploitation plus ou moins sous le manteaux, plus ou moins ouvertes pour leurs privilèges, alors ils mettaient comme ils pouvaient de plus en plus d'entraves, d'obstacles, de chaines aux prolétaires.

Et puis quand les bureaucrates se rendent compte que finalement leurs privilèges sont mieux garanties avec l'ancien systèmes étatiques, le contrôle du commerce extérieur, la planification, bah, ils y reviennent plus ou moins. Leur contre révolution, leur tentative, n'est pas linéaires, il y a des retours en arrière, des retours à ce qu'ils connaissent, ils savent mieux gérer un état ouvrier dégénéré qu'un état capitaliste, et il s'en sortaient pas mal comme ça.

(Gaby @ dimanche 8 juin 2008 à 13:39 a écrit :
Qu'est-ce qui dicte la politique de Poutine et de ses hommes ? L'Etat russe n'a pas plus à se soucier des masses que les bureaucrates européens n'ont à composer avec lesdits "partenaires sociaux" de leur pays respectif.


Sur ça c'est pas toujours sûr et certains ... en Occident le patronat a toujours la crainte de la grève générale, des MAI 68 ... en 1995, le patronat recule face aux menaces d'extension de la grève ... en 2003 contre Rafarin, les syndicats manoeuvres pour essouffler le mouvement, en 2006, ils divisent le mouvement entre CPE et CNE( et le reste du projet de loi) ...

N'empêche que les appels à la grève sont toujours impressionnant vu leur participation ... même quand c'est des journées isolées les unes des autres. Les syndicats savent qu'il y a de la colère, faut diviser pour régner ... leur crainte c'est l'union, c'est la crainte de la bourgeoisie. Les classes dominantes craignent toujours les prolétaires, que leurs mouvement s'entendent se généralisent, s'unissent. Par expérience, on sait que ça ça peut se faire sans direction révolutionnaire. La bourgeoisie, les bureaucrates pourraient ils s'aventurer à jouer avec ça ?

Sarko l'a essayait avec les jeunes en novembre 2005, finalement c'est les travailleurs des quartiers, les grands frères, les grandes soeurs, les parents qui sont venus à la rescousse pour éteindre le feu ... les CRS et les Médias empiraient la chose. Les travailleuses, travailleurs de bases, des associations, des syndicats, "indépendants" se révèlent dans ce petit épisode beaucoup plus responsables que sarko et les jeunes.

Donc, il n'est pas évident que les bureaucrates ne rentrent pas dans leurs calcules, ne se soucient pas des masses laborieuses en Russie, de l'ex block soviétique.

(Gaby @ dimanche 8 juin 2008 à 13:39 a écrit :Khodorkovski ne représentait pas une menace à la gauche du pouvoir, mais il était un homme d'affaires engagé dans un partenariat avec les capitalistes étrangers (Exxon, Chevron). Poutine n'a été et n'est tenu d'agir que par nationalisme, en défense de la bourgeoisie russe face au capital concurrent, notamment américain. C'est cela qu'il a préservé, dans sa relative opposition avec les oligarques, une division au sein de la bourgeoisie nationale sur un enjeu. Ailleurs, l'Etat est bien heureux d'aider la constitution de trusts (comme OMZ avec la récupération de l'usine Ouralmach par exemple).



Ceci dit, personne peut nier que la bureaucratie, ou la bourgeoisie comme d'autres l'appelle, jonglent avec les secteurs qui appartiennent encore à l'état(ouvrier) qui dégénèrent de plus en plus) et les secteurs privatisés, capitalistes qui en 20 ans certes ne sont plus à leur premier pas. Sinon dans le cadre mondiale, pourquoi privatiser alors que la tendance est a la socialisation, les fusions d'entreprises, non pas forcément l'étatisation par un pays, mais internationalement avec leurs multinationales ? C'est bien ça non, la mondialisation, ce nouveau terme à la mode depuis un moment ?

Aujourd'hui dans la crise financière, ou depuis quelques décennies les cracks financiers ne sont pas résorbés par un seul état sinon par plusieurs, les guerres sont la responsabilité de plusieurs états, derrière ceux à qui ça rapporte c'est la bourgeoisie sans état en fait, avec plusieurs états en réalité. C'est pourquoi le morcellement de la Russie est réactionnaire, que les anciens pays soviétiques se regroupent finalement sous une autre appellation, mais fondamentalement c'est ce qu'ils héritent de l'état ouvrier, de l'URSS. La bureaucratie est sans cesse en train de faire des zigzags au milieu du capitalisme mondiale, comment y revenir franchement alors que celui ci se socialise de son côté ... et que finalement, les bourgeois, les bureaucrates locaux eux aussi craignent le prolétariat encore aujourd'hui, encore plus aujourd'hui(genre la démonstration internationale des affamés il y a quelques temps) ?

Nous savons que même sans parti révolutionnaire la classe ouvrière peut se retrouver en situation révolutionnaire, depuis 1917-1918 elle n'a cessé d'intervenir sur l'arène politique mais ce qui lui a toujours manqué c'est un état major mondiale bien implanté, conséquent, pour ses intérêts, expérimentés. Aujourd'hui le fonctionnement du capitalisme freinent de toute ces forces les forces productives, leur épanouissement, leur émancipation, la bureaucratie est parti prenante de cette tendance et ça depuis bien longtemps. Malgré ça les forces productives poussent, grandissent sans cesse, malgré les entraves, les obstacles, les chaines. Les conditions économiques sont mûre plus que jamais, c'est les conditions politiques qui tergiversent, qui freinent, qui reculent ... c'est tout le sens de la démoralisation, de la dépriment, du désespoir au sein du mouvement ouvrier, un parti ouvrier conséquent tordrait cette tendance. :boxing:

a+
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Message par Vérié » 08 Juin 2008, 18:29

(Gaby @ dimanche 8 juin 2008 à 19:04 a écrit : Les comparaisons ont bien sûr une valeur limitée, mais ton formalisme ignore la réalité de la "Glorieuse Révolution" anglaise par exemple. La lutte de classes n'est pas une éternelle redite, par des camps différents, de la révolution française, même si celle-ci est par bien des aspects classique, riche d'enseignements. De la même façon que la dictature du prolétariat peut prendre deux formes aussi différentes que la Commune de Paris ou les premières années de l'URSS, la contre-révolution peut être aussi variée que les rébellions jacobites début XVIIIème, ou la terreur blanche en France en 1815.


Tu m'as mal compris ! Je suis entièrement d'accord avec toi. La contre-révolution peut prendre des formes diverses bien entendu. Mais je répond à un argument que LO estimait - et estime toujours aujourd'hui - fondamental. Comme je l'ai dit, Quijote l'a repris plus haut. Et il ne l'a pas inventé. C'était un argument classique de Trotsky, bien qu'il ait aussi évoqué la possibilité d'un "changement de nature sociale caché de l'Etat".

Donc, si l'on admet que l'Etat a changé de nature en 1991 sans être détruit, sans affrontement violent etc, on peut aussi admettre qu'il ait pu changer de nature... en 1928, sans avoir été non plus détruit par une contre-révolution violente. D'autant que la période qui a suivi a été une des plus sanglantes de l'histoire de l'URSS, la guerre civile mise à part, avec l'extermination des bolcheviks et de ce qui restait de l'avant-garde ouvrière, la mise en place du système concentrationnaire etc.

Une fois qu'on a admis qu'il peut y avoir contre-révolution sans que celle ci soit datée avec précision, il faut examiner les critères que l'on prend en compte pour définir la nature de l'Etat :
-Pour la Fraction (et l'immense majorité des trotskystes), c'est le rétablissement de la propriété privée et la fin de la planification et du monopole du commerce extérieur.
-Pour LO, on ne sait pas trop ? :33: LO estime que les capitaliste ne jouent pas un role suffisamment important et autonome par rapport à l'Etat, peuvent encore parfois etre dépossédés (de moins en moins tout de meme, et ça ne représente que quelques oligarques (1)), donc que l'Etat n'est pas complètement bourgeois, mais très dégénéré.
-A mon avis, les critères fondamentaux à retenir sont :
1) L'organisation du prolétariat en classe dominante qui n'a durée que quelques années.
2) Le programme du parti bolchevik au pouvoir et l'appui que lui apporte encore une partie importante du prolétariat.
Donc :
-1ère étape : effondrement de l'Etat ouvrier proprement dit.
-2ème étape : adoptions d'un programme nationaliste bourgeois réactionnaire : la construction du socialisme dans un seul pays. A partir des années trente, il n'y a plus de différence sociale et économique significative entre la Russie stalinienne et la Chine maoiste trente ans plus tard.

On peut certes considérer que le rétablissement de la proriété privée constitue la troisième et dernière étape de processus contre-révolutionnaire. Mais, dans ce cas, si la propriété privée est le critère N° 1, quid de la Chine, de la Corée du Nord etc ?

La réponse de LO est que les origines de ces Etats sont différentes. Certes. Mais quelle différence entre un pays à économie étatisée où le prolétariat a perdu le pouvoir (URSS) et un pays où il ne l'a jamais détenu (Chine) ? LO n'a jamais pu répondre à cette question.

Quoi qu'il en soit, la position de la Fraction entre en contradiction avec ses positions passées et elle devrait en rendre compte.
__
1) A propos des oligarques et grands bourgeois russes, il y a dans le monde daté de dimanche-lundi un article très intéressant sur les promoteurs immobilisers russes et la spéculation immobilière.
Vérié
 
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Message par Sterd » 08 Juin 2008, 18:35

Le dernier qui poste sur ce fil a perdu
Sterd
 
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Message par Jacquemart » 08 Juin 2008, 18:48

Ah ?
Vu la quantité de posts, moi je croyais au contraire que c'était celui-là qui gagnait.
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Jacquemart
 
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Message par Gaby » 08 Juin 2008, 18:57

Il faut rajouter un point à la charte du FALO, l'arrêt d'une discussion passé un certain nombre d'interventions. 15 pour un anniversaire, 100 pour un débat d'actualité, 200 pour un sujet d'histoire, etc.

Voilà une bonne façon de préserver la convivialité. :07: :w00t2:
Gaby
 
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Message par artza » 08 Juin 2008, 18:58

(Vérié @ dimanche 8 juin 2008 à 19:29 a écrit : Mais quelle différence entre un pays à économie étatisée où le prolétariat a perdu le pouvoir (URSS) et un pays où il ne l'a jamais détenu (Chine) ? LO n'a jamais pu répondre à cette question.


LO a largement répondu.

Que les réponses ne conviennent pas à Vérié est une autre affaire.

Cette discussion n'en pas moins divertissante et on peut à l'école de Vérié poser pas mal de question.

Par exemple quelle différence y-a-t-il entre des animaux qui volent.

Aucune, il faudrait être con pour prétendre le contraire.

Conclusion quelle différence y-a-t-il entre une chauve-souris, un papillon et une hirondelle?

Plus simple quelle différence entre un casse-couille d'extrême-droite et un casse-couille d'extrême-gauche?
artza
 
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Message par jedi69 » 08 Juin 2008, 19:16

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(artza @ dimanche 8 juin 2008 à 18:58 a écrit :
Par exemple quelle différence y-a-t-il entre des animaux qui volent.

Aucune, il faudrait être con pour prétendre le contraire.

Conclusion quelle différence y-a-t-il entre une chauve-souris, un papillon et une hirondelle?



:sygus: :rofl:









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Message par Zappa » 08 Juin 2008, 19:29

Tout d'abord je tiens à dire que je trouve cette discussion très intéressante, malgré les accusations surréalistes faites à Vérié ( mépris vis à vis des prolétaires, révisionnisme, bidouillage illicite sur le forum et j'en passe ).
Je pense qu'on trouve tous dommage qu'aujourd'hui l'extrême gauche ne compte pas de grands théoriciens, que la théorie marxiste n'avance pas des masses. Hors dès qu'un camarade fait des remarques, apporte des arguments, souligne certaines contradictions des Lénine, Trotsky ( que ce soit Verié ou Piter ), on assiste à un lynchage oral où deux trois arguments sont lancés mais aussitôt noyés dans un flot d'insultes. J'aime pas faire la morale, mais c'est pas avec pareille attitude qu'on encouragera les vocations : que ceux qui ne tiennent pas à discuter du sujet ne le fassent pas.
Je ne sais pas si je suis d'accord avec ce que défend Piter, puis avec ce que défend Vérié : certains de leurs arguments m'ont néanmoins touché. Notamment celui de Vérié sur la comparaison de l'URSS stalinisé avec la Chine ou Cuba. Effectivement ni Lénine, ni Trotsky ne pouvaient anticiper le fait que des nationalistes radicaux du Tirs monde nationaliseraient un jour toute l'économie de leur pays EN FAVEUR de leurs bourgeoisies respectives.

Je ne me suis jamais intéressé aux thèses capitalistes d'Etat concernant l'URSS et je n'ai jamais lu que des écrits trotskistes en la matière. Je ne connais rien non plus des organisations politiques qui se sont réclamées de la théorie capitalistes d'Etat et ce n'est peut-être pas un mal. Je n'ai au moins pas d'à priori sur cette thèse sous prétexte que les organisations qui la défendaient se seraient mises à disjoncter.

Ceci étant dit, petite contribution à la discussion :) : l'idée qu'un Etat puisse changer de nature sans bouleversements violents ne me semblent pas inimaginable... Je ne sais pas si en disant cela je m'attaque à un pilier du marxisme, vous me direz les camarades. Mais par exemple on peut prendre l'exemple de l'Allemagne. Voilà un pays qui est devenu une force majeur du capitalisme fin 19è, début 20è siècle sans connaître de révolution bourgeoise. La création de l'Allemagne en 1870 a lieu après la guerre contre la France, donc après un événement violent, mais au sommet de l'Etat, on assiste à une fusion entre l'ancienne aristocratie et la bourgeoisie et non pas à un renversement par la force. J'imagine qu'en étudiant le sujet de près on pourrait trouver quelques pays où les Etats sont devenus bourgeois sans passer nécessairement par une révolution menée par la bourgeoisie.

Dans le cas de la Russie, il me semble que les bureaucrates eux mêmes ont voulu changer de nature et devenir des bourgeois normaux acceptés à part entière par les autres pays. A qui la bureaucratie a -t-elle confiée la propriété privée, les rennes du pouvoir politique? J'ai pas l'impression qu'ils ont été cherché les descendants des aristocrates ou des bourgeois d'avant 1917. Ils se sont partagés le gâteau entre eux, consciemment et consciencieusement. Je vois pas pourquoi il faudrait à tout prix une intervention violente, une destruction de l'Etat pour opérer pareil changement à partir du moment où la bureaucratie avait tout le pouvoir et souhaitait ce changement. Trotsky n'avait-il pas écrit qu'il était possible que la bureaucratie veuille rétablir la propriété privée, devenir bourgeoisie? Après je ne sais pas si il a écrit sur les formes que ça pourrait prendre, si il avait fait un pronostic là dessus. J'essayerai de retrouver le texte où il dit ça ( je risque de m'amuser, avec tout ce qu'il a écrit à la fin de sa vie...).
Zappa
 
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