Manifestation européenne des cheminots

Message par Leonid » 29 Oct 2008, 00:43

Extrait de l'appel de l'ETF.

a écrit :Désintégration des systèmes ferroviaires nationaux, déstructuration des entreprises historiques, remise en cause des fondamentaux de la production ferroviaire telle la Sécurité, attaques contre les garanties collectives du secteur et contre le corps social cheminots, recours à la sous-traitance etc.

Les raisons ne manquent pas pour les cheminots européens de manifester leur mécontentement et de pousser leurs revendications sociales.

Les cheminots d'Europe manifesteront tous ensemble le 13 novembre 2008 à Paris afin de mettre sous pression le patronat du ferroviaire, les instances européennes et les gouvernements. Mais aussi pour lancer le coup d'envoi dans la bataille pour mettre un coup d'arrêt à la libéralisation/destruction du secteur ferroviaire.

Rassemblement à partir de 11H Place de la Bastille, départ à 13H30 pour se rendre à Montparnasse, sous réserve d'acceptation de la préfecture.
Leonid
 
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Message par Leonid » 15 Nov 2008, 03:32

a écrit :CHEMINOTS

Manifestation européenne

Rouge n° 2274, 13/11/2008

Le 1er janvier 2010 est censé marquer l’ouverture à la concurrence du réseau ferré dans le transport des voyageurs à l’international, avant l’ouverture totale en 2013. Une manifestation européenne devait avoir lieu, le jeudi 13 novembre.

Depuis un moment déjà, la direction de la SNCF se prépare à l’ouverture à la concurrence du réseau ferré. Dans cette perspective, elle assume moins que jamais ses charges de service public, et elle se fixe pour objectif des profits records à court terme. Cette recherche de profit immédiat nuit aux voyageurs, qui ont vu le prix des billets augmenter de façon significative sur les grandes lignes. Elle a aussi d’autres conséquences : le manque d’entretien, de matériels et de personnels sur les lignes de banlieue ; la fermeture de plusieurs milliers de kilomètres de lignes jugées pas assez rentables ; ou encore 2 000 kilomètres de ralentissement sur des lignes mal entretenues.

Cette course au profit se réalise également au détriment des cheminots, qui font face à une augmentation sans précédent de la charge de travail. Le volume de voyageurs, le chiffre d’affaires et la productivité par agent ne cessent d’augmenter, mais les effectifs sont en chute libre ! 220 000 en 2001, les cheminots ne sont plus que 165 000 aujourd’hui. À cela, s’ajoute la multiplication des attaques contre leurs acquis sociaux, sous prétexte de « nécessité d’augmenter la compétitivité face à la concurrence et de garder un maximum de parts de marchés ». Au nom de cette politique, la direction de la SNCF tente actuellement de porter à neuf heures trente le temps de travail de nuit des conducteurs de fret, d’augmenter l’amplitude de leurs journées de service (déjà portée à onze heures, ce qui n’est pas peu!), de réduire par dizaines le nombre de jours de repos et de week-ends libres.

L’exemple des chemins de fer libéralisés en Angleterre, avec la série d’accidents meurtriers consécutifs au manque d’entretien par les dizaines de compagnies privées se partageant le réseau, sans parler des prix très élevés des billets, n’a rien de rassurant, ni pour les cheminots, ni pour les usagers. Les dirigeants de l’entreprise se défendent pourtant de vouloir suivre cet exemple… Il est marquant de constater que les groupes capitalistes, qui s’apprêtent à faire rouler leurs propres trains – pour l’instant, Air France et Veolia – annoncent vouloir capter une clientèle d’affaires, uniquement sur des axes à grande vitesse. Cette clientèle est, en effet, plus apte à leur permettre de dégager les profits et les dividendes qu’exigent leurs actionnaires. L’introduction de plusieurs grands groupes capitalistes, tous décidés à dégager un maximum de profits à court terme sur le dos des usagers et des cheminots, n’augure rien de bon, que ce soit en termes de sécurité ferroviaire, de qualité du service ou de prix des billets.

Pour marquer leur opposition à cette politique de libéralisation voulue par l’Union européenne, pour défendre un service public ferroviaire de qualité accessible à toute la population, les cheminots d’Europe devaient défiler, le jeudi 13 novembre, dans les rues de Paris. Ils voulaient également montrer leur détermination à ne pas se laisser impressionner par le chantage patronal à la concurrence et à lutter ensemble par-delà les frontières. Osons espérer qu’ils sauront, dans un futur proche, imposer une suite à cette manifestation, sur le terrain de la grève reconductible, avec un soutien du reste de la population laborieuse. Parce que celle-ci a toutes les raisons d’en avoir assez des groupes capitalistes qui s’engraissent sur le dos de tous les travailleurs, dans le secteur ferroviaire comme ailleurs.

Alex Zap ■
Leonid
 
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